≬ Chapitre 32 ≬

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Ses yeux s'ouvrirent sur le plafond du lit en baldaquin qui n'était définitivement pas le sien

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Ses yeux s'ouvrirent sur le plafond du lit en baldaquin qui n'était définitivement pas le sien. Déjà ce lit-là était dix fois plus confortable que le sien -ce qu'il n'aurait pas cru possible- et la couleur n'était pas la même. Et la seule explication logique qui lui venait fut qu'il soit actuellement dans ce qui semblait être la chambre d'Hajime. Il ne l'avait jamais vu, se contentant de passer du temps dans son salon privé, mais il ne voyait pas où il pourrait être d'autre puisque ce n'était pas sa propre chambre. Et cela l'étonnerait qu'un invité quelconque l'ait invité dans ses appartements durant la soirée et qu'en plus, il finisse dans le lit dudit invité. C'était trop invraisemblable. Et Koshi -ou même Bénédicte- l'aurait raccompagné dans son lit à lui.

Son corps était entouré par la réconfortante chaleur de la couverture faite en plume et soie. Les rayons du soleil passaient avec difficultés dans la pièce, ayant pour obstacle les épais rideaux. Pas un seul bruit venait rompre l'impérieux silence qui emplissait la pièce, rendant l'atmosphère presque oppressante.

Avec autant d'élégance que possible -ce fut un échec, Tooru renifla, son nez s'étant bouché dans la nuit suite à tous les pleurs qui l'avaient parcouru la veille. Il était également sûr que ses yeux avaient gonflé et revêtaient une vive couleur rouge. Un magnifique mélange en soit, de quoi faire rêver.

Dans sa tête, la fin de la soirée était encore floue bien que quelques souvenirs lui revenaient au fur et à mesure, la brume de son esprit s'évaporant. Il savait que lorsqu'il eut le courage de tout avouer, tout ce qu'il avait pu cacher à son Prince, il avait immédiatement fondu en larmes. Sans doute que toutes les émotions qu'il gardait au fond de lui avaient ressurgi d'un seul coup. Hajime l'avait alors pris dans ses bras en lui chuchotant des paroles apaisantes.

« Je te crois Tooru... Tu entends mon amour ? Je te crois, je t'en prie arrête de pleurer. Ton sourire est tellement plus joli que tes larmes. »

Il l'avait bercé, rassuré, à grand renfort de mots doux, s'exprimant tout contre son cou, ses mains crispées dans son dos. Parfois, l'une de ses paumes avait été se perdre dans ses cheveux.

Tant bien que mal, ses perles salées s'étaient finalement taries et il avait pu relever son regard vers son amour qui le regardait tendrement. Il ne s'était jamais senti aussi aimé qu'à ce moment précis.

Et une nouvelle larme avait dévalé sa joue rougie. Larme qu'il avait essuyé dans la seconde avec exaspération. Il n'en pouvait plus de pleurer constamment, il se sentait faible. Il savait qu'il était nécessaire de pleurer mais le faire autant cela ne lui plaisait pas. Il fallait qu'il trouve un juste équilibre mais pour le moment, cela semblait lui échapper. Il ressemblait plus à un enfant incapable de contrôler ses émotions qu'à un homme de seize ans en pleine possession de ses moyens.

Sa main alla se promener sur l'édredon d'une douceur infinie, à la recherche d'un corps chaud qui appartiendrait à son amant. Mais rien ne rencontra sa dextre, seulement le vide et les draps défaits qui confirmaient son idée. Ils avaient bien dormi ensemble.

Light on the Foam [IWAOI]Where stories live. Discover now