≬ Chapitre 25 ≬

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         Le clapotis régulier de l'eau le berçait

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         Le clapotis régulier de l'eau le berçait. Tout était calme, silencieux, tout son environnement semblait courir le long de sa peau pour l'apaiser. Le silence qui régnait était incroyable reposant. Ils avaient l'impression de se couper du monde, ils fuyaient tout ce qu'il se passait au palais. Ils formaient leur propre bulle, un endroit où rien ne pourrait leur arriver.

Tooru regardait le ciel en rêvant à cette vie idyllique espérée qui l'avait mené là. Et à cet instant, pour rien au monde, il n'aurait échangé sa place sur cette barque.

Il laissa une main toucher l'eau du lac, appréciant sa fraicheur contre son épiderme. C'était amusant de voir l'eau repousser sa main et il aimait les trainées qu'ils laissaient derrière eux. Il se souvenait que petit, il adorait se mettre juste derrière les gens pour se trouver sur le chemin des bulles qu'ils formaient. Cela l'avait toujours fait rire.

Au loin les berges étaient presque invisibles. Quelque chose effleura brusquement ses doigt le faisant sursauter. Mais ce n'était qu'un poisson, il voyait son ombre s'éloigner. Instantanément, il se mit alors à penser à Polochon. Son cher Polo-chan. Que pouvait-il faire actuellement ? Pas explorer de vieilles épaves, cela était sûr.

Peut-être avait-il abandonné l'idée de le revoir. Il l'espérait comme il le redoutait. Il ne voulait pas que son ami de toujours souffre de son absence mais il ne supportait pas l'idée qu'il puisse l'oublier.

Il savait parfaitement qu'il pensait comme un pur égoïste, mais imaginer qu'un jour ceux qu'il aimait puisse l'oublier, c'était insoutenable pour lui. Lui ne pourrait jamais oublier toutes ces personnes qu'il avait perdu en choisissant de vivre sa vie sur terre. Elles étaient toujours là avec lui, toujours dans un coin de sa tête quand il ne trouvait pas le sommeil, quand il était perdu, qu'il ne savait pas comment réagir. Il s'imaginait leur présence, leurs paroles, leurs actes, tout ce qui pouvait les rapprocher de lui. Elles étaient peut-être loin, mais dans son cœur, elles n'avaient jamais été aussi proches.

Un claquement plus bruyant de rame le fit sortir de ses pensées. Il reporta son attention sur Hajime qui dirigeait leur petite embarcation louée. Les yeux rêveurs, le sourire niais, il détailla ses muscles qui roulaient sous sa chemise, ses veines qui se gonflaient sous l'effort ainsi que la fine pellicule de sueur qui parcourait sou cou. Il fallait dire qu'il faisait chaud et le soleil qui les éblouissait n'arrangeait rien. Alors ils avaient décidé de se relayer. Il avait commencé à tracter leur poids et à présent c'était au tour du prince.

Tooru avait toujours eu une musculature saillante et puissante car dans l'eau beaucoup de muscles étaient sollicités alors il possédait une force naturelle. Et malgré qu'il ait perdu un peu de cette musculature au fil de son temps passé sur terre – cela le peinait d'ailleurs – il lui restait tout de même de bonnes bases. Pour autant, sous une chaleur comme celle-ci, il n'irait pas jusqu'à dire qu'il n'avait pas eu des difficultés ou le souffle court à certains moments.

Light on the Foam [IWAOI]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora