≬ Chapitre 2 ≬

55 9 0
                                    

        A peine eut-il le temps de finir sa phrase que le gros poisson dont il était question surgit devant eux, la mâchoire grande ouverte, prête à les y accueillir et malheureusement pour eux, ce n'était pas pour partager tasses de thé et petits...

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

        A peine eut-il le temps de finir sa phrase que le gros poisson dont il était question surgit devant eux, la mâchoire grande ouverte, prête à les y accueillir et malheureusement pour eux, ce n'était pas pour partager tasses de thé et petits biscuits. A moins qu'ils ne se considèrent comme étant l'encas. Ce dont ils se passeraient bien.

Polochon paniqua totalement et faillit s'évanouir en se cognant la tête contre un poteau de l'épave en tentant de s'enfuir et Tooru, ne cachant pas son amertume, dut le trainer derrière lui pour pouvoir s'échapper en vitesse. Heureusement qu'il ne comptait pas sur son ami pour assurer sa survie, sinon il ne survivrait pas longtemps.

Les sirènes et les tritons étaient peut-être de très bons nageurs, toujours était-il que les requins, toutes les sortes confondues, et surtout les plus dangereux d'entre eux -comme celui qui les coursait, n'étaient pas très loin derrière eux lorsqu'il était question de course de vitesse. Même s'ils étaient en sécurité dans leur grande ville et ses alentours grâce aux nombreux soldats qui veillaient à leur sécurité, quand on s'aventurait au-delà de ces limites, il n'était pas rare de se faire attaquer. Et certains n'avaient pas la chance de revenir vivant. Alors c'était un argument tout trouvé pour ne pas laisser le Prince sortir à sa guise.

Tooru se faufilait aisément entre le mobilier défraichi et tout gondolé du bateau, la grosse corpulence du requin ayant des difficultés à les suivre dans ces conditions. D'expérience, il savait qu'ils devaient réussir à semer leur poursuivant avant de retourner en pleine mer, là où le requin aurait nettement plus l'avantage, les cachettes et autres endroits étriqués se faisant bien plus rares.

Le châtain aperçut un hublot par lequel son ami et lui pouvaient se sauver et accéléra jusqu'au trou, croyant être débarrassés du requin ainsi laissant même un rire narquois s'échapper de ses lèvres. Cette assurance pourrait lui couter chère un jour car la coque faite en bois étant imbibée d'eau, le requin n'eut aucun mal à forcer sur le trou pour l'agrandir et pouvoir passer son corps tout entier. Le petit poisson quant à lui avait perdu tous ses repères, s'époumonant à braire à tue-tête leur mort prochaine.

« Tooru on va mourir ! On va tous les deux mourir ! Mourir ! On va être zigouillés ! Ecrabouillés ! Haché menus ! Tooru on va...

- Ça va j'ai compris ! Maintenant tu te tais et tu nages si tu veux sauver tes écailles ! »

Polochon s'exécuta tout en continuant à annoncer sa mort prochaine. Il n'arrêtait pas de répéter qu'il était trop jeune pour mourir, un grand merci mais ils étaient tous les deux trop jeunes pour mourir.

Le triton prit à droite et fonça dans une grosse chaine en fer qui pourrait normalement laisser passer son corps. Plus qu'à espérer qu'il ne se fasse pas d'idées avec la distance. Mais au moins avec ce genre de matériaux, leur poursuivant ne devrait pas pouvoir s'en sortir aussi facilement et ils devraient avoir la possibilité d'assez s'éloigner pour que le prédateur marin ne puisse pas les rattraper. Enfin tout cela restait strictement théorique, mais c'était la seule idée qui lui restait alors il ferait avec.

Light on the Foam [IWAOI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant