Gekkogreen Et Greywolf

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Gekkogreen se perfectionnait de jour en jour. Ça l'attristait de ne pas pouvoir voir plus souvent Ladybug et Chat Noir, mais c'était impossible de faire autrement. Heureusement qu'elle avait des partenaires pour l'accompagner dans son quotidien. Après les combats qu'elle et ses deux nouveaux camarades avaient menés ensemble, ils avaient eu le temps de se familiariser les uns aux autres.

Alors qu'elle était debout sur un toit, regardant le ciel s'assombrir avec la venue du soir, un bruit sourd l'alerta et une voix résonna derrière elle :

    - Salut Green !

Elle tourna la tête avec un regard amusé, et lui adressa un sourire : "Salut, Grey". Debout, Greywolf la dépassait d'au moins une tête. Une fois à son niveau, il lui demanda :

    - J'imagine que tu as entendu les nouvelles ?

    - Yep, ce quartier a subi plusieurs cambriolages la semaine dernière, alors je me suis dit que je pourrais tenter de les trouver, ou qu'au moins ma présence les dissuaderait de récidiver...

    - Pareil. On ne sera sûrement pas trop de deux pour s'en occuper, de ce que j'ai entendu ils étaient armés.

Elle se tourna vers lui avec un sourire en coin, les bras croisés, et lui lança d'un air désinvolte :
- Je ne suis pas assez intimidante toute seule ?
   - Ahah, je n'ai jamais dit...

Il n'eut pas le temps de finir que des cris résonnèrent quelques rues plus loin. D'un geste, ils bondirent vers les toits voisins, tachant de s'approcher rapidement tout en restant discrets. Finalement, ils arrivèrent sur la nouvelle scène de vol qui se déroulait quelques mètres plus bas. Deux hommes masqués et armés de revolvers menaçaient la gérante d'une boutique, et s'apprêtaient à frapper son mari. Le sang de Gekkogreen ne fit qu'un tour.

    - Lâchez cet homme ! Je ne me répéterai pas !

Greywolf se dressa à ses côtés et leur déclara fermement :

    - Dans votre intérêt, je vous conseille d'obtempérer.

Les malfrats se tournèrent dans leur direction.
Puis tout alla très vite.

Gekkogreen aperçu du coin de l'œil un mouvement à l'autre bout de la rue, et elle eut tout juste le temps de comprendre qu'elle plongea sur son partenaire en le forçant à basculer en arrière : "Grey baisse toi !!". Au même moment un coup de feu retentit, qui passa au dessus d'eux. Étalée sur lui, elle se releva et lui demanda aussitôt d'un ton qui trahissait son inquiétude : "Tu n'as rien ?"

Encore sonné par la surprise, et commençant tout juste à comprendre ce qui venait de se passer, il lui répondit d'une voix hésitante : "Je... Oui ça va".

Le regard de Gecko Green se durcit, et elle lui dit d'un seul trait : "Reste hors d'atteinte et attends mon signal, j'y vais en première."

Elle avait réagi à une telle vitesse, il avait à peine eu le temps de lui répondre qu'elle fermait déjà les yeux et murmurait "Dissimulation". Comme prise d'un frisson, ses cheveux se soulevèrent et en un instant les écailles de son costume puis son corps entier changèrent de couleur avant de se fondre complètement dans le paysage. Quelques secondes s'écoulèrent sans que rien ne se passe. Soudain, le tireur du bout de la rue bascula à terre en poussant un cri de surprise et en lâchant son arme. Le temps que les deux autres complices situés devant la boutique ne réalisent ce qui allait leur arriver, eux mêmes furent balayés par une force invisible qui les fit tomber dos contre le trottoir. L'instant suivant, ils étaient immobilisés dos à dos l'un contre l'autre, incapables de lever les bras. Le tireur qui commençait à se relever pour reprendre son arme fut à son tour stoppé dans son mouvement, luttant contre quelque chose qui semblait retenir ses bras dans son dos. Une vingtaine de secondes s'étaient écoulées jusque là, et Gekkogreen commença à réapparaître derrière le tireur. Elle retenait les bras de l'homme de toutes ses forces.
"Grey ! À toi !" s'écria t elle.
Greywolf fut immédiatement tiré de sa stupeur et sauta pour apporter son aide à sa partenaire. Il immobilisa sans problème l'agresseur de ses bras puissants. Sans le lâcher, il suivit Gekkogreen qui se dirigeait près des deux autres malfaiteurs, attachés l'un à l'autre par un épais cordon noir.

Pendant que le mari appelait la police, les deux héros s'occupaient de remettre les affaires dérobées à la gérante. Après quelques instants, des voisins et des témoins approchaient de la scène pour aider les marchands et remercier les deux bienfaiteurs. Comme la police arrivait et embarquait les 3 cambrioleurs, Greywolf pu enfin parler à sa coéquipière :

"Green, t'as assuré, je... Je ne sais pas ce qui me serait arrivé sans tes réflexes. Merci de m'avoir protégé."

Après avoir récupéré ses cordons qui s'enroulèrent d'eux même autour de ses poignets, elle se tourna vers lui avec un regard faussement prétentieux :

"Tu sais bien que je ne suis pas du genre à lézarder." Elle finit avec un clin d'œil. Il ria et croisa les bras. Elle poursuivit néanmoins :

    - Mais Grey...

    - Oui ?

    - T'as pas intérêt à me refaire une frayeur pareille, siffla-t-elle.

Le regard de Green trahissait l'angoisse qu'elle avait ressenti.

    - ... Je ferai plus attention, je te le promet, la rassura-t-il.

    - Très bien, parce que la dernière chose que je pourrais supporter serait qu'il vous arrive quelque chose à Mono et toi, lui dit elle en détournant son regard.

Greywolf la regarda, le cœur attendri. Gekkogreen feignait généralement une certaine distance avec eux, évitant de dévoiler ses excès d'humeur. Elle savait qu'elle ne pouvait se permettre de montrer trop d'attachement avec eux, à cause de leurs rôles respectifs.

Comme pouvait le laisser supposer son miraculous du loup, Grey lui même avait un instinct protecteur qui impliquait un fort sens des responsabilités et surtout un sentiment accru du lien fraternel. La dernière remarque de sa partenaire le toucha profondément.

Il fut presque déçu de voir les journalistes arriver, sachant que cela ferait rapidement fuir sa camarade. Mais il ne dit rien, elle ne tarderait pas à se détransformer de toute façon. Elle échangea quelques derniers mots amicaux avec les victimes et les passants, avant de saluer son partenaire et s'élancer sur le mur d'une maison voisine pour disparaître sur les toits.

Greywolf la regardait partir, et attendait les journalistes qui pestaient au loin d'avoir encore raté l'héroïne. Cela ne les empêcha pas de sauter sur le héro qui était resté sur place pour répondre à quelques-unes de leurs questions.

Tout ce que tu ne dis pasWhere stories live. Discover now