XVII

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Remerciement à FanSALTLTRRtr09 et à fairycherrytail pour leurs commentaires.

À présent, je vous emmène tous à un bal. Bonne lecture !

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« Danser, c'est s'interroger, aller au plus profond de soi. »

Marie-Claude Pietragalla


Les événements organisés dans cette salle de bal de Paris évoquent le luxe à n'en pas douter. De magnifiques lustres en cristal, les murs tous recouverts de parures, le plafond orné de petites plaques sculptées, des chaises raffinés disposées aux quatre coins... La pièce choisie par la reine de France impressionne les invités à l'entrée.

La comtesse de Vauboyen n'est pas en reste devant la beauté du lieu, lorsqu'une voix familière et ô combien chérie attire son attention. Elle sourit grandement en se dirigeant à travers la foule de personne jusqu'à pourvoir enfin serrer sa meilleure amie. Celle-ci est en compagnie de son frère et de François de Hautecourt. Dieu ! Qu'ils lui ont manqué !

- Isabelle, quelle joie de te revoir ! Tu es absolument magnifique !

- J'approuve, dit Henri en l'étreignant à son tour. Aussi glorieuse que la fleur de lys de notre pays.

La concernée rougit quelque peu avant de porter son attention sur Monsieur de Hautecourt. En cet instant, elle remercie son maître de l'avoir invité et de pouvoir adresser sa gratitude en personne.

- Monsieur, cela fait si longtemps. Maintenant que nous sommes de nouveau face à face, je ne sais comment exprimer mes remerciements pour ce que vous avez fait pour moi.

Il lui baise la main de façon impeccable.

- Nul besoin de me remercier, ma chère. Votre nouvelle vie avec les enfants de sa Majesté vous sied à merveille, semble-t-il.

Les quatre compagnons conversent encore un peu ensemble. Isabelle quémande finalement à parler avec son amie de longue date en privée, nécessitant de lui faire quelques confidences. Les deux femmes s'éloignent jusqu'à se retrouver sur un vaste balcon de marbre à la rambarde duquel elle s'adosse.

- Bien ! Que brûles-tu donc de me dire ? Car je sens que cela va être intéressant.

- Intéressant ? Je crois plutôt que le terme exacte serait « confus ». Penses-tu que l'on puisse aimer un homme d'une forme d'amour... Unique ?

Amélie fixe son interlocutrice d'un air malicieux. Est-ce bien ce qu'elle pense ?

- Ferais-tu allusion notre Sire le roi ?

- Inutile de te le cacher. C'est en effet lui. Cette robe de bal que tu vois là... Est un présent de sa part qui m'a donné encore plus à réfléchir à la relation que nous entretenons.

Mademoiselle de Beaulieu sourit intérieurement. Le doute n'est plus permit. bien que son amie leur avait fermement certifié à elle-même et à son frère qu'elle prendrai garde à ne rien ressentir pour leur souverain, elle ne pouvait se soustraire aux sentiments, malgré son indécision.

- Quand on aime, on s'accroche, on s'incruste, on s'agrippe, on se cramponne. Parce qu'alors il n'y a point de limites ni de choix. Tu n'as aucun besoin de contrôler tes émotions. Elles sont naturelles, elles passent comme le temps qui change.

- Et s'il s'agit d'un amour insupportable car tu ne peux être sûr qu'il est bien vrai ?

- Par définition, l'amour est insupportable, Isabelle. Je n'ai pas la réponse que tu me demande. Mais laisse-moi te dire ceci : ne laisse pas la crainte ni le doute te paralyser. Ils limitent et détruisent tout. Ce qu'il convient de faire, décide-le. Ce que tu as décidé, entreprends-le. Ce que tu as entrepris, achève-le.

La Comtesse du LysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant