VIII

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Mille excuse à tous les lecteurs de ne pas avoir pu poster ce matin. J'étais aujourd'hui de sortie afin d'aller visiter un petit village du Sud de la France (Je profite de mes vacances).

Voici maintenant la suite de l'histoire comme promis. Bonne lecture !

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« La plus grande probabilité de voir nos vœux accomplis laisse encore un doute... »

Johann Wolfgang von Goethe


Belle Déesse, amoureuse Chyprine,

Mère du Jeu, des Grâces et d'Amour,

Qui fais sortir tout ce qui vit au jour,

Comme du Tout le germe et la racine ;

Idalienne, Amathonte, Erycine,

Défends des Turcs Chypre ton beau séjour ;

Baise ton Mars, et tes bras à l'entour

De son col plie, et serre sa poitrine.

Ne permets point qu'un barbare Seigneur

Perde ton Île et souille ton honneur ;

De ton berceau, chasse autre-part la guerre.

Tu le feras : car, d'un trait de tes yeux,

Tu peux fléchir les hommes et les Dieux,

Le Ciel, la Mer, les Enfers et la Terre.*

Louis-César, Louise Françoise et Louise Marie Anne applaudissent leur frère aîné sitôt sa lecture terminée. La petite Mademoiselle de Tours s'empresse d'engager la conversation.

- Moi, si je pouvais faire un vœu à la déesse Vénus, je demanderais à ce que Mère soit plus présente.

Mademoiselle de Nantes secoue négativement ses boucles brunes de droite à gauche.

- Pas moi, Maflée. Je préférerais que Père soit plus présent.

- Allons, Fannie, tu sais que ce n'est point possible. Il est le roi et est très occupé.

- Moi, je demanderais à la déesse à rencontrer la fée de mon rêve.

- César, ce n'était que ton imagination. Ce n'était pas réel.

- Pourtant, Père est bien réel, lui. Si je l'ai vu, pourquoi la dame aux lys n'existerait pas, elle aussi ? Peux-tu me le dire, Auguste ?

Louis-Auguste se tait. Que répondre à cela ? Il n'a pas la réponse malgré son esprit cultivé, pas plus que ses sœurs ne l'on. Et à franchement parler, il est inutile de chercher à convaincre un enfant de cinq ans comme Louis-César, lui qui n'a bien que cela : le rêve. Une douce réalité illusoire lui permettant d'oublier un temps soit peu sa condition d'infirme. Le duc du Maine lui-même n'a pas une jambe en bon état. Et c'est sans évoquer la santé déficiente de Louise Marie Anne, sujette aux maladies à de trop grandes fréquences pour son infortune et celle de leurs parents.

Dieu que les problèmes corporels sont une vraie plaie ! Ils s'en seraient bien passés ! Louise Françoise a bien de la chance de jouir d'une bonne vitalité ! Cette dernière se penche légèrement en avant, comme sur le point de faire une confidence devant absolument rester entre les quatre enfants.

- Au fait, j'ai entendu Père et Mère discuter dans le couloir, hier. Il parlait d'une dame appelée « Madame de Langlois », qui pourrait s'occuper de nous.

La Comtesse du LysWhere stories live. Discover now