Chapitre 68 : Le retour

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Quoi !?

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Quoi !?

Moi : J'arrive tout de suite !

Je cours jusqu'à la maison et saute dans ma voiture. Je démarre à toute vitesse, terriblement inquiète. J'essaie entre-temps d'appeler Adam, mais les trois fois, ça tombe sur son répondeur.

Génial, il doit être tellement ''occupé''.

Mais pourquoi je me mets dans cet état ? Après tout, je suis en train de filer en pleine nuit sur l'autoroute pour voler au secours de ma mère, et je l'empêche d'aller voir la sienne, c'est absurde.

<<Rappelle-toi quel genre de femme est sa mère>>

Hum, c'est vrai que je dois me méfier, surtout qu'il ne répond pas.

Mais actuellement, la priorité, c'est Alma, ma mère J'arrive finalement après 3h de route. La police est déjà sur les lieux et ma mère est assise sur un banc près de la maison, couverte par un plaid.

Moi : Moumoune, tu vas bien ?

Elle : Moi ça va, je n'ai rien.

Je lui fais un gros câlin et rentre voir l'ampleur des dégâts.

Moi : Ce n'est pas vrai...

Tout est en désordre, des vases sont cassés, des coussins déchirés et les murs sont couverts de graffitis. Il y a aussi marqué : '' Tu ne t'en sortiras pas comme ça. ''

Peint en rouge vif, cet écriteau fait vraiment flipper.

Policier : Vous êtes la fille de la victime ?

Moi : Oui, c'est moi. Alors, qu'est-ce que vous en dites ?

Policier : La victime dit avoir perdu juste quelques bijoux. On pense qu'l s'agit d'un cambriolage.

Moi : Mais et ce qui est au mur ?

Policier : On continue nos recherches, mais nous ne sommes pas situés pour l'instant. S'il y a du nouveau, on vous fera signe.

Moi : C'est tout ?

Policier : Un de nos agents surveillera la maison le temps que l'enquête soit terminée.

Moi : D'accords, faites tout votre possible monsieur.

Peu convaincue, je sors rejoindre ma mère et m'assoit à côté d'elle, puis elle me prend dans ses bras.

Elle : Désolée chérie de te déranger si tard. Avec ton boulot demain, ton mari...

Moi : Non, maman, ce n'est rien, je devais être là.

Elle : Au fait, et Adam ?

Moi : Il...avait une urgence au travail, mais il va revenir au plus vite.

Je préfère garder le silence sur toute cette histoire, le temps de moi-même y voir plus clair.

Mon téléphone se met encore une fois à sonner. C'est peut-être lui. Non, c'est un numéro masqué.

Moi : Allô ?

... : Voilà qu'on se retrouve.

Joe ?!

Moi : Joe ! Tu es vivant ?!

Lui : Toujours ma belle. Je t'ai manqué ?

Mais comment c'est possible alors que je l'ai vu tomber ?

Moi : Comment...pourquoi...quand...

Lui : Tu n'as pas réussi à me tuer, dommage. Maintenant écoute-moi bien : Retrouve-moi à l'adresse que je vais t'envoyer avec une somme que je vais préciser. Ou sinon...

Moi : Je t'en supplie, ne lui fais pas de mal, elle n'a rien à voir avec ça...

Lui : Karen ne m'a pas écoutée quand je lui ai demandé de l'aide, tu te souviens ? Demain à 10 heures pile, ramène-toi à cette adresse sans la police ni qui que ce soit sinon la prochaine fois, je ne vais pas simplement écrire sur le mur de ta chère maman.

Moi : Joe, je...

Il a déjà raccroché. Merde je dois me dépêcher.

Je paye deux chambres d'hôtel pour moi et ma mère pour passer la nuit et prend discrètement le départ dès 5h du matin.

Je n'ai pas pu fermer l'œil, mais je ne voulais pas faire un voyage de nuit.

Dès 8h, il m'envoie le message avec l'adresse et la somme.

Je connais l'adresse, elle est à une heure et quelques là où je suis.

J'ai juste le temps de m'arrêter à la banque et prendre l'argent avant de reprendre la route. J'ai un horrible mal de crâne et je commence à avoir la nausée.

Normalement, enceinte que je suis, je ne dois pas faire ça. Mais ai-je le choix ?

Arrivée, j'entre dans la grange bizarre où il doit sûrement m'attendre.

Joe : Bienvenue chère associée.

Je me retourne et le voit, m'accueillant avec un large sourire. Il a l'air un peu vieilli et marche avec une prothèse. La chute ne lui a pas fait de cadeau.

Moi : Pourquoi tu ne nous laisses pas enfin tranquille Joe ?

Joe : Tu as gâché ma vie et tu veux la tranquillité ? Jamais.

Il s'avance jusqu'à moi, me prend le sac des mains et l'ouvre.

Moi : J'ai fait tout ce que tu m'as demandé, s'il te plait, laisse ma mère en dehors de tout ça.

Lui : Fais-moi juste un sourire.

J'obéi, et il sourit à son tour et me tend sa main que je suis obligée de serrer.

Lui : Elle n'était qu'un moyen pour t'avoir toi et ton mari Adam. D'ailleurs, ça m'étonne que vous soyez toujours ensemble. Et si tu ne veux pas que ton imposture d'il y a six ans soit révélé à toute la presse, garde le silence sur nos rencontres.

Moi : Parce que ce ne sera pas la dernière ?

Lui : Oh, très certainement. Va-t'en maintenant. Tu as deux minutes pour quitter le secteur, ou...

Il sort son arme et je me mets à courir et démarre rapidement. Je dois protéger mon bébé. Mais ma vue est brouillée, tellement j'ai les larmes aux yeux.

Je n'arrive pas à croire ce qui m'arrive.

Ce n'est pas possible que Joe soit vivant...je n'ai donc pas halluciné la dernière fois.

Tant bien que mal, j'arrive enfin à la maison. Je suis épuisée, à bout de force.

Mais à l'intérieur, tout est calme et il y a une forte odeur d'alcool. Etrange.

... : Où tu étais tout ce temps ?

Je me retourne et derrière moi, je vois un Adam, le regard plein de colère.

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Vengeance À Deux Visages 2 : Le ContratWhere stories live. Discover now