Vengeance À Deux Visages 2 : Le Contrat

Chapitre 36 : La maitresse de maison

Maggy m'a entrainé avec elle et m'as servi des tonnes de petits gâteaux vraiment délicieux. Cette vieille dame est tellement sympathique que je trouve dommage qu'elle ne reste pas. Cela dit, en y repensant, c'est peut-être parce qu'elle n'est pas au courant qu'Adam lui as fait prendre des vacances. 

Et c'est mieux comme ça. Au moins elle n'aura pas à jouer la comédie h24 comme nous.

Elle a des millions d'anecdotes vraiment marrantes sur ses petits-enfants et sur Adam qu'elle n'arrête pas de me conter.

Mais le soir finit par tomber, et après des milliards de bisous, elle s'en va.

J'ai passé une super après-midi grâce à elle, mais maintenant je me retrouve seule à nouveau entre quatre murs. Ou plutôt une centaine de murs.

Je décide finalement de me coucher, en attendant l'homme de la maison qui n'est apparemment pas décidé à se pointer de sitôt.

Depuis le jour où nous avons tous les deux failli transiger au contrat, plus personne n'en a encore parlé. Nous avons fait comme si de rien était, même si une distance s'est installée entre nous. Je le fuyais du regard, j'évitais au max de le rencontrer. Mais quand il a été convenu que je devais désormais habiter avec lui, je n'ai pas eu d'autres choix que d'accepter.

Je me voyais mal dire à Mme Anderson : ''J'ai peur de m'envoyer en l'air avec mon collègue parce qu'il s'est déjà passé quelque chose entre nous, et patati et patata...''

Elle m'aurait envoyé paitre de toute façon, donc j'ai fait profil bas, et j'ai accepté sans broncher. Il ne me restait plus qu'à prier et à me jurer que mon cœur restera dur comme pierre. Voila.

... : Qu'est-ce que tu fais là ?

Quand on parle du loup.

Moi : Jusqu'aux dernières nouvelles, c'est ma chambre.

Il se met à rire et retire sa veste. Oui, c'est bien ce que vous croyez, il travaille aussi le samedi.

Lui : Je ne savais pas que tu voulais dormir avec moi.

Moi : Dormir avec toi ?

Lui : Effectivement, c'est ta chambre. Et c'est aussi la mienne.

Moi : Mais on était censés faire chambre à part non ?

Lui : Normalement, mais puisque que tu tiens à rester ici.

Moi : Je n'ai jamais dit ça !

Il ne dit rien et enlève tous ses vêtements du haut. Ses pectoraux, oh mon dieu...

A quoi je joue ? Je dois vite détourner les yeux, avant qu'il ne m'attrape en train de le mater. Je tourne la tête, plus que gênée.

Lui : Tu viens ?

Je le regarde à nouveau et voit qu'il me tend une main.

Moi : Pour ?

Lui : Je vais te montrer quelque chose.

Je prends sa main, et à la minute même, je sens une sensation électrique me traverser. Et ce n'était pas désagréable, au contraire.

On sort de la chambre et il ouvre une autre porte, juste en face de l'autre.

Lui : Voilà ta vraie chambre. Il y a eu un malentendu avec Dean. Elle te convient ?

Je ne sais plus combien de temps ma bouche est restée ouverte. Cette chambre n'est pas aussi grande que l'autre, mais elle est magnifique. Tout simplement magnifique.

Moi : Oui bien sûr, je l'adore.

Lui : Tant mieux. Le reste de tes affaires viendront demain.

Il retourne dans sa chambre et ramène mes deux petites valises.

Lui : Si tu as besoin de quoi que ce soit, y compris de manger, tu appelles Isa. C'est la nouvelle gouvernante, elle fera tout ce que tu lui demandes.

Moi : Elle est au courant de tout ?

Lui : Oui. Bonne nuit.

Moi : Bonne nuit.

Bonne nuit ? Mais il est à peine dix-neuf heures ! Et puis je n'ai pas très faim. Mon ancien appart et ma coloc me manque. Elle a failli me croquer vivante quand je lui ai appris que je vais déménager. Mais comme elle comptait s'installer avec Travis, elle m'a assez vite pardonné.

J'appelle Samy et on papote jusqu'à pas d'heure. 

Elle me manque, elle me manque, elle me manque !

Nos balaises pots de glace du soir, nos soirées télés, les potins croustillants, j'ai une putain de boule au ventre.

Je sens qu'avec ce silence de cimetière, mon séjour dans cette prison dorée sera une éternité...