Chapitre 3

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Petite anecdote : Ma chère Samy, alias la dérangée, me réveille chaque matin avec de l'eau sur le crâne

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Petite anecdote : Ma chère Samy, alias la dérangée, me réveille chaque matin avec de l'eau sur le crâne.
Je suis sûre qu'il y a dans son téléphone actuellement tout un album de ma tronche de merde du matin.

Mais bon, vous savez mieux que moi que je suis une experte en matière de vengeance, donc elle verra très bientôt les retombées, haha!

Ce soir, elle et moi étions à fond dans notre série préférée quand maman demande à me voir. Son visage laisse paraître qu'elle va aborder un sujet très sérieux.

Je croise secrètement les doigts pour que ce ne soit pas au sujet de la boîte de cookie qui a ''disparu'' du frigo.

Encore.

Maman : Ça va chérie ?

Elle  demande si ça va, alerte rouge !

Moi : Oui maman, tout va bien.

On reste zen, on reste zen...

<<J'ose te rappeler que tu as aussi piqué la dernière plaquette de chocolat>>

Ta gueule conscience, j'essaie de me calmer là !

Maman : Je voudrais te parler à propos de l'argent et de la maison.

Maison? Euh maison...Maison...quelle maison ?

Moi : Maison ?

Elle : Ou plutôt de la villa qui t'appartient dans les montagnes.

Ça me revient maintenant, la maison, Mark, et tout ça...

.................... (Extrait du passé)

<<Je t'aime, sache-le>>

<<Oui je m'en vais dans deux semaines. Il ne te reste plus qu'à signer, tu en es l'unique propriétaire.>>

<<Doucement, je te rappelle que ce n'est pas pour les petites filles. >>
....................

Moi : Qu'est ce que tu veux savoir?

Elle : Je veux juste t'informer que je l'ai vendue.

Elle l'a quoi?

Moi : Tu l'as quoi?

Maman : Vendue. Chérie, Dieu seul sait comment tu as eu tout ça. Il est hors de question que je pose mes valises là-bas.

Elle plaisante, non elle blague. Allô, qu'est-ce qui est en train de se passer ?

<<Votre correspondant n'est pas disponible pour le moment. Veuillez rappeler ultérieurement>>

Mais ferme là, putain de conscience !

Moi : Mais maman, je l'ai fait pour nous, pour toi.

Maman : Chérie, je veux profiter du fruit de tes efforts.

Moi : En criant. Mais ça ne m'est pas tombé du ciel non plus !

Aïe ! Je crois que j'ai poussé le bouchon un peu loin. Trop loin.

Moi : Désolé maman, je ne devrais pas te parler comme ça.

Maman : Je sais que ça ne t'est pas tombé du ciel. Mais ce n'est pas ce que je t'ai appris ! C'est ton travail honnête, que ton cœur aura choisi qui va te nourrir et te rendre vraiment heureuse ! Donc je t'informe que j'ai vendu la maison. L'argent est là. Il y en a suffisamment pour tes études. Mais en ce qui me concerne, je n'accepterai rien de ta part en cadeau que cet argent-là ait payé.

Pour être clair, ça l'est. Je suis restée stoïque comme une statue. Ses paroles m'avaient touchée. Elle n'avait pas tort. Un sentiment de mal être m'envahi. Je connaissais ce sentiment-là. Il me paralyse, tout me stresse, me déprime. Il faut que je fasse un coucou à ma psy (Qui n'est pas Penelope) J'ai vraiment besoin de me vider l'esprit, je suis sûre qu'un bain chaud aux huiles essentielles ne suffira pas cette fois.

                                                                                                  *

Moi : J'ai...je...j'ai été...une vraie pros...prostituée, une meurtrière ! Je suis une vraie merde, j'ai fait n'importe quoi !

Assise là, dans le bureau de cette quarantenaire aimable, m'étouffant avec mes propres sanglots, je ressasse cette partie horrible de ma vie. Je n'arrive pas à croire que j'ai pu faire des choses aussi affreuses. Mark...Je me souviens encore du jour où je l'ai rencontré. Je venais à peine de me débarrasser du premier client. Il me demanda d'être son Escort et je ne refusai pas. Au départ, juste pour l'apparence lors des galas. Mais cet argent ne suffisait plus à l'obsédée que j'étais. Cette limite franchie, l'argent avec lequel il me gâtait me servi à changer mon identité, me faire carrément changer de vie, et m'inscrire à cette fichue école. C'est vrai qu'on ne mendie pas mais l'humble infirmière qu'était ma mère ne pouvait se permettre ce genre d'université. Elle me disait de marcher sur une route droite, mais j'empruntais la route qui allait me mener tout droit à mon objectif...et j'ai même dû y laisser des vies...Repenser à tout ça me glace le sang. Je plonge la tête dans le plaid qu'elle m'avait donné à ma demande, histoire qu'il absorbe les dernières gouttes de la cascade qui vient de s'échapper de mes yeux.

Elle : C'est bien, vide toi complètement. C'est la première étape si tu veux aller mieux. Tu auras besoin de courage pour la suite, mais je sais que tu es une battante.

Moi : Vous...vous pensez que j'aurais dû garder ma virginité jusqu'à mon mariage ? Après tout...tout est parti de là...

Je restai immobile en regardant dans le vide.

Elle : Tu sais chérie, personne ne peut changer le passé, mais ton futur, tu peux en faire quelque chose d'incroyable.

Le reste de ses mots furent une berceuse du dimanche, mais cette phrase-là, elle reste bien au chaud dans cette boule qui me sert de cerveau.

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A suivre...

C'était tout pour le chapitre 3 ! Vous l'avez aimé ?

Comment avez vous trouvé la décision d'Alma ? A-t-elle raison ?

Le monologue de Zhéma, vous a-t-il aidé à mieux comprendre le tome 1 ?

Une chose est sûre, les chapitres suivant risquent fort de vous étonner, parce qu'un tout autre personnage va entrer en scène. Voulez vous savoir de qui il s'agit ? Rendez-vous dans le chapitre 4 !

Vengeance À Deux Visages 2 : Le ContratWhere stories live. Discover now