Vengeance À Deux Visages 2 : Le Contrat

Chapitre 27

Lui : Je...Je t'ai trompé avec une autre.

Ma respiration se coupa dès que j'entendis cette phrase. Mon pouls s'accélère, ma vision devient floue, mes mains tremblent comme des feuilles.

Moi : ...Depuis combien...combien de temps ?

Lui : Un peu plus de deux mois.

Moi : Et tu me le dis pour ?

Lui : En fait, je...

Moi : Qu'est-ce que tu veux que je dise ?

Lui : Je me suis rendu compte que c'est toi que j'aime et...

Moi : On ne fait pas ça à la personne qu'on aime. Je préfère qu'on fasse une pause.

Lui : Zhéma, tout va redevenir comme avant, je te le promets, laisse-nous une chance !

Moi : J'en peux plus Chad ! J'en ai marre de devoir attendre ton appel jusqu'à pas d'heure ! Marre que tu ne répondes pas parce que tu es occupé à baiser ailleurs ! J'en ai assez, tu comprends ou pas ?

Lui : Je ne pourrai pas vivre sans toi...

Moi : C'est ce que t'as fait ces derniers mois alors démerde toi !

Je fermai mon ordinateur, en colère, et enfilai rapidement un manteau pour disparaitre dans la nuit noire.

*

Le bar est plein à craquer. Une foule de gogos se déhanchent de part et d'autre sous mon regard éteint. Heureusement, camouflée comme je suis, personne ne va me reconnaitre. J'avale une énième gorgée de cette boisson commandée par pur hasard. Je ne voulais qu'une chose : me vider la tête. La chose la plus difficile à pardonner pour moi, c'est la trahison. Et moi qui me sentait coupable de jouer à la petite-amie d'Adam pendant que monsieur se tapait une je-ne-sais-quoi.

Je fais signe au barman de compléter ma boisson dont le nom m'est jusque-là inconnu. Je lui ai demandé quelque chose de fort, et c'est ce qu'il a fait. Je bois mon verre d'un trait, complètement dans la lune. Je commence à voir des jumeaux un peu partout, et je me sens faible, et joyeuse en même temps. Je fonce sur la piste de danse et me lâche totalement, perdant la notion de temps et d'existence même, moi-même perdue dans un trou noir...

La journée a été longue aujourd'hui. Mais au moins, nous sommes prêts pour demain. J'espère que ces journalistes ne vont pas rentrer dans mes quatre cents mètres sinon chacun d'entre eux sera remis à sa place. Il est une heure passée, je dois au moins fermer les yeux si je veux pouvoir les ouvrir demain. 

Mais qui peut appeler à une heure pareille ?

Moi : Allô ?

... : Adam ?

Moi : En personne. Vous êtes ?

... : C'est Samantha. Juste pour savoir si Zhéma est avec toi.

Moi : Non, on a fini depuis vingt-deux heures. Elle n'est pas rentrée ?

Elle : Je viens d'arriver à l'appart, il n'y a personne. Et j'essaie de l'appeler, rien !

Moi : T'as une idée d'où elle pourrait être allée ?

Elle : Pleins, je ne sais même pas si la nuit suffira à voir tous ces endroits ! Merde, je panique, et s'il lui était arrivé quelque chose !

Moi : Calme-toi ok ? Je vais essayer de l'appeler pour voir et s'il y a du nouveau, je te rappelle.

Je composai son numéro et attendit qu'elle décroche, en vain. Moi aussi je paniquais. Faites que rien ne lui soit arrivé, pitié !

Elle : Allô ?

Moi : Zhéma ? C'est toi ? C'est bien toi ?

Elle : Tu veux que ce soit ma grand-mère ou quoi ?

Sa voix était bizarre, comme si...elle avait bu !

Moi : T'es où putain ! Samantha est inquiète, faut que tu rentres !

Elle : T'es pas mon père je te signale. Je m'amuse alors foutez moi la paix, merde !

Elle se mit à rire, d'un long rire hystérique.
C'est clair qu'elle ne peut rien faire dans cet état.

Moi : Je viens te chercher, t'es où ?

Elle : Hein ? J'entends plus, allô ? Aaalôôô !

Elle fit mine de ne pas entendre et coupa. J'essaie de voir si je peux la localiser. Ça y est, je l'ai trouvée ! Elle est dans une boîte populaire du centre-ville. Je porte rapidement quelque chose et part la chercher.

J'arrive sur les lieux. D'après le GPS, c'est bien ici qu'elle est. Je descends de la voiture et pénètre dans le bar. Il y a un monde fou, ce sera galère de la retrouver. Je me dirige vers le barman pour voir s'il l'a aperçu. Et là je la vois. Elle sort des toilettes en titubant et se cogne la tête sur le mur.

Moi : Zhéma !

Elle me regarde en essayant avec difficulté de se souvenir de moi. Puis elle se met à rire comme une idiote.

Elle : Je te connais toi, t'es de la police non ?

Elle est complètement à l'ouest en fait. Je dois la sortir d'ici avant qu'elle fasse une connerie parce qu'elle est tellement saoule qu'elle arrive à peine à marcher.

Moi : Viens, on rentre.

Elle : Mais lâche moi, je n'ai pas envie de rentrer !

Moi : Il n'y a pas de mais, on s'en va.

Je lui prends la main pour l'aider à marcher jusqu'à ce qu'on sorte de la boîte de nuit. Elle pue l'alcool comme pas deux. Elle me suit, étrangement calme jusqu'à la voiture. Je lâche sa main un seul instant pour prendre mes clés quand elle se met à courir pour s'arrêter en plein milieu de la route pour lancer des injures à n'en point finir. Non, mais dites-moi que je rêve !

Moi : Zhéma, putain mais tu vas te faire écraser !

Je cours pour la ramener quand je vois les fards d'un gigantesque camion sur sa droite...

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À suivre...