Chapitre 55

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J'entrouvre les yeux, et me retourne sur le dos

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J'entrouvre les yeux, et me retourne sur le dos. Je n'ai aucune idée de l'heure, ni de comment je suis arrivée là. Couchée dans le creux de ses bras, je peux sentir sa respiration.

Il dort encore. Ces derniers jours l'ont épuisé. Les heures précédentes surtout. J'ai adoré passer ce moment avec lui, me sentir unique à ses yeux, devenir pour de vrai ''sa femme''. Jusqu'à la veille, je pensais que la nuit qu'on avait passé ensemble il y a cinq ans, la toute dernière avant qu'il ne sache qui j'étais réellement, serait la dernière de toute.

Mais je me suis visiblement trompée, puisque je suis couchée là, à me rappeler de toutes les émotions qu'il a réussi à exhumer de mon être, en possédant désormais mon corps tout entier comme il se devait, en m'aimant comme un mari le devait.

Lui : Bonjour.

Enfin, il est réveillé.

Moi : Bonjour. Je te fais couler un bain ?

Lui : Oh oui, avec plaisir.

Je me lève, en tenue d'Ève, en me dirigeant vers la salle de bain.

Lui : Couvre-toi, si tu n'as pas envie de recommencer ma chérie.

Sa phrase m'arrache un sourire, mais ne m'arrête pas dans mon élan.

Moi : Qui t'a dit que je n'avais pas envie de recommencer mon chéri ?

Il a eu ce qu'il voulait le coquin.

Je l'entends rire depuis la chambre, en essayant de se lever. J'achève de faire couler le bain et m'y installe en l'attendant. Il débarque, dans le même état que moi, et s'adosse à la porte.

Moi : Tu pourrais être un peu plus pudique en enfilant quelque chose quand même.

Lui : Bah, je fais comme toi. Il me semblait que tu voulais recommencer non ?

Moi : Je n'ai rien entendu, lalala...

Il me sourit et dépose un bisou sur mon front, avant de s'installer à son tour dans le bain.

Lui : L'eau est bonne hein.

J'acquiesce, silencieuse, en jouant avec le petit canard que je laissais flotter.

Lui : Zhéma ?

Moi : Adam ?

Lui : Tu es sûre que ça va ?

Moi : Pas vraiment en fait.

A vrai dire, ça ne va absolument pas.

Lui : Inquiet. Qu'est ce qui ne va pas ? C'est à cause de moi ? Tu n'as pas aimé cette nuit ?

Moi : Non, non, ça n'a rien à voir avec ça, t'a été parfait. Bon...en fait si, ça a quelque chose à voir. Qu'est-ce qu'on va faire Adam, maintenant que ce n'est plus une simple mise en scène ? Va falloir le dire à Tara, à ton père, et...

Lui : Zhéma, calme-toi.

Moi : Comment tu veux que je me calme ? Et même ma mère, je ne lui ai rien dit à ce sujet...

Lui : Donne-moi ta main.

J'obéi sans aucune résistance et joint ma main à la sienne.

Lui : Ecoute-moi : Calme-toi.

Moi : Ok, ok, je suis calme.

Lui : Non, tu ne l'es pas encore. Inspire un bon coup et expire.

Moi : Ça n'a jamais marché sur moi ce genre de trucs.

Lui : Fais-le. Au moins deux fois. Et vide-toi l'esprit.

Je fais ce qu'il me dit et laisse mon esprit se vider complètement. Je me sens plus légère, moins stressée que tout à l'heure.

Lui : Alors ?

Moi : Je vais beaucoup mieux, merci, c'était vraiment bien.

Lui : Maintenant viens là.

Je couche contre lui pendant qu'il m'entoure de ses bras mousseux en caressant les miens.

Lui : Par rapport à Tara, j'y ai déjà réfléchi. Je lui parlerais moi-même. Ou si tu préfères, on sera ensemble. Tout va très bien se passer. On n'a rien fait de mal, sinon de transformer en la réalité ce qu'on faisait miroiter aux médias tout ce temps.

Moi : C'est vrai tu as raison.

Lui : Et pour mon père, tu n'as pas non plus à t'inquiéter. Je peux dire avec certitude qu'après nous deux, il sera le plus heureux de tous après avoir appris qu'on est à nouveau ensemble. Pour être honnête, c'est lui qui m'a donné le courage que j'ai eu pour venir te dire tout ce que j'avais sur le cœur.

Moi : Ton père est décidément le père le plus génial de la planète.

Lui : Le plus génial ? J'en doute. Mais une chose est sûre, il ne m'aurait jamais pardonné si jamais j'en avais épousé une autre, ou même aimé une autre.

Moi : Aucune ne t'a jamais fait douter ?

Lui : J'ai eu envie quelque fois de m'envoyer en l'air avec certaines, mais l'envie me passait après quelques minutes. Souvent je le voulais, mais je n'y arrivais pas. Et je la chassais froidement de chez moi après le baiser.

Moi : Dur...

Ne me regardez pas comme ça, rien ne s'est passé avec Chad tout ce temps, moi non plus je n'y arrivais pas. Ne me demandez pas pourquoi.

Moi : Et pour ma mère ?

Je lui fais face après avoir chuchoté ces mots, et plonge mon regard dans le sien, toujours aussi perturbant.

Lui : On va tout lui expliquer dès notre retour de voyage. Ne t'en fais pas. Maintenant, arrête d'être soucieuse et souris.

Moi : iiiiiiiii.

Lui : Allez, pas celui-là ...

Je lui fais mon plus beau sourire innocent et le prend dans mes bras.

Moi : Merci Adam, tu es le meilleur.

Il prend mes joues entre ses paumes et m'embrasse, avant de me serrer encore plus fort.

Lui : Je t'aime Zhéma, beaucoup.

Je resserre notre étreinte, comme s'il allait s'évaporer d'un instant à l'autre, remplie de bonheur.

Vous vous rendez compte : il m'a dit qu'il m'aimait, yeah !

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Vengeance À Deux Visages 2 : Le ContratWhere stories live. Discover now