Chapitre 21 : Premier Jour

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Assise en salle de réunion depuis un quart d'heure, j'attends patiemment dix-huit heures

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Assise en salle de réunion depuis un quart d'heure, j'attends patiemment dix-huit heures. Dès que j'eus fini le tournage, ma première destination fut ici. Et j'ai eu raison, le stress est retombé. De la même façon qu'il était retombé la veille, à l'instant où Lewis White a dit qu'il était content de me voir. Je n'arrête pas d'y repenser. Il a vraiment un cœur en or ce monsieur, de me traiter un peu comme sa fille. Tant mieux pour moi, puisqu'apparemment, la NCA n'est pas près d'arrêter de travailler avec ce géant de la finance.

Sharon : Mademoiselle ? Monsieur White est arrivé.

Moi : Faites-le entrer.

Je m'arrange pour paraître la plus présentable après cette longue journée. Je regarde ma montre. Dix-huit heures pile. Oulala la ponctualité !

Lui : Bonjour Mlle Woods.

Moi : Bonjour Mr White, je vous en prie.

Il prit place juste à côté de moi. Vous êtes peut-être les seuls à vous imaginer le flot de souvenirs qui traverse mon esprit. Je bois d'un trait mon verre d'eau, pour me requinquer.

Lui : Prête ?

Moi : Oui, je suis prête.

J'étais un peu craintive, et j'eu tort de l'être parce qu'au final, on s'entendait plutôt bien. Je le trouvai changé aussi. Plus calme, plus responsable, plus...enfin bref. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de me demander ce qu'il pensait de cette relation purement et strictement (J'insiste) professionnelle, parce qu'il ne laissait rien paraître.

Lui : Il est quelle heure ?

Moi : Baillant. Vingt et une heures.

Lui : Je pense qu'on devrait s'arrêter là pour aujourd'hui.

Moi : Baillant encore. Je pense aussi.

Il me regarde et sourit. Moi, je n'en ait même pas la force.

Lui : Ça se voit que tu n'es pas habituée.

Moi : Et apparemment j'ai intérêt à l'être.

Je prends mon téléphone et appelle Samy.

Moi : Allô ma poule ? ...T'es à l'appart ? ... Faut croire qu'on est deux à ne pas voir l'appart avant minuit...je me prends un truc dehors alors...bisou bye !

Je me demande bien ce que je vais pouvoir bouffer, j'ai tellement la dalle !

Lui : T'as l'air de ne pas avoir mangé depuis des siècles.

Moi : Depuis huit heures exactement.

Lui : Moi non plus. Si tu veux on y va ensemble.

Moi : Heu...ça ne risque pas de...

Lui : Non, pas vraiment.

Moi : D'accords alors.

J'espère que monsieur ne s'est pas mis au bio sinon, ça ne va pas le faire.

On sort de la salle et je croise Wendy, assise comme une fleur à son bureau. Dès qu'elle nous voit sortir, elle accentue son décolleté, tire un peu plus haut sa mini-jupe, et me lorgne avant de regarder d'une manière on ne peut plus suggestive Adam.

Elle : Bonne soirée à vous Monsieur.

Lui : En coup de vent. Merci.

Elle le regarde jusqu'à ce qu'il la dépasse sans une seule attention. Je ne peux m'empêcher de rire intérieurement du fait qu'elle soit restée tard si bêtement pour...ça ! Elle ne manque jamais de m'épater celle-là.

*

Ça fait une dizaine de minutes qu'il conduit sans rien dire. J'ai l'impression d'être avec un parfait inconnu mais le vent qui fouette mon visage est tellement apaisant que je n'ai pas non plus envie de discuter.

Lui : Tu n'es pas du tout bavarde.

Comme toi visiblement.

Moi : Comme toi.

Il sourit et continua de conduire. Son sourire, lui, n'a pas changé.

Lui : Baillant. C'est vrai que parfois j'atteins aussi mes limites.

Moi : Plaisantant. Je pensais qu'on finissait par s'habituer.

Lui : On ne s'habitue jamais à ce genre de truc.

On arriva sur les lieux. Toutes les personnes auxquels ils s'adressaient lui accordait un respect sans pareil et semblait le connaitre. Ils me reconnurent aussi (Malheureusement) et me firent pleins de compliments.

Lui : Au serveur. Comme d'habitude.

Le serveur : Bien monsieur. Et vous madame ?

Moi : Le plat du jour s'il vous plait.

Le serveur : Bien madame.

Lui : J'ai été surpris de te voir à la NCA.

Moi : Moi aussi, je ne savais pas que tu étais le PDG de White Enterprises.

Lui : Dans trois mois. Je ne le suis pas encore.

Moi : On ne le dirait pas.

Lui : Je le prends comme un compliment. Content de te revoir Zhéma.

Moi : Moi aussi Adam.

Arrêter de vous faire des illusions. J'aimais Chad de tout mon cœur maintenant, mais je ne pouvais m'empêcher d'être heureuse. Heureuse de m'entendre si bien avec l'homme que mon cœur avait aimé plus qu'il ne l'avait haï. Heureuse d'avoir pu enfin tourner complètement la page.

Franchement, qu'est-ce qui pouvait mal tourner ?

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À suivre...

Vengeance À Deux Visages 2 : Le ContratWhere stories live. Discover now