Et si c'était faux ?

Chapitre 8

J'abas ma dernière carte devant mes deux amis, désespérés d'avoir encore perdu. Cole lance son paquet de carte en soufflant alors que Kim râle.

Elle : tu triches, je refuse de croire que tu es si bonne à ce jeu.

Moi : vous êtes juste jaloux de mon talent.

Cole : tu utilises tes pouvoirs pour connaitre nos cartes, ce n'est pas possible autrement.

Moi : tu sais, même si je connaissais vos cartes, je ne pourrai quand même pas changer les miennes. Je suis juste meilleure.

On rigole de plus belle puis je range mon jeu de carte humain dans ma table de nuit. Mon ami s'allonge de tout son long sur l'énorme lit et pousse légèrement Kim par la même occasion.

Kim : tu n'as pas envie de prendre plus de place ?

Cole : non, ça va. Je suis bien comme ça.

Elle lui fout une tape sur la tête et celui-ci se remet comme il était pour éviter de se prendre les foudres de notre amie.

Kim : bon, il faut qu'on parle de ce qui s'est passé tout à l'heure.

Moi : tu veux parler du moment où vous avez énervé tous les Protecteurs d'un coup ou celui où tu as failli te faire dévorer par l'une d'entre eux ?

Cole : on ne faisait que prendre ta défense.

Kim : elle ne m'aurait rien fait, j'aurai utilisé mes pouvoirs avant.

Moi : Victoria est plus expérimentée que vous, elle a le savoir de la guerre derrière elle. Elle aurait très facilement pu te tuer, Kim. Faites attention la prochaine fois. Et je n'ai pas besoin que vous me défendiez devant eux, je sais très bien ce qu'ils pensent de moi et je le mérite. Arrêtez de vous mettre l'équipe à dos pour moi.

Kim : on ne serait même pas dans l'équipe sans toi, on te défendra toujours contre tous.

Cole : tu nous as défendu auprès des Supérieurs pour qu'ils nous acceptent ici, on te doit bien la même chose.

Moi : je vous dis juste de faire attention à vous. Je refuse qu'ils vous arrivent quelque chose.

Ils acquissent tous les deux, en évitant de rajouter de l'huile sur le feu. Ils n'ont pas à prendre ma défense face à des gens qui ne veulent pas voir la vérité, aucun d'entre eux n'a réellement envie de la voir. Ma conversation avec Jack en est la preuve flagrante. Je sais qu'il m'aime toujours et j'espère au fond qu'il sait que mon amour pour lui ne disparaitra jamais mais il n'a toujours pas compris la vérité de ma vie. Et tant qu'ils n'auront pas ouvert les yeux, tant que je ne pourrai pas être moi-même avec eux comme je peux l'être avec Cole et Kim, je resterai la méchante de l'histoire. Toute histoire a besoin d'un méchant et je ne partirai pas de ce rôle tant que les « gentils » n'auront pas compris. Même si ça signifie vivre sans eux jusqu'à la fin de ma longue vie.

Soudain, on frappe à la porte. Mes amis et moi se regardons, sans rien dire et complètement perplexes. Quasiment personne ne vient jusqu'ici pour me voir, Narcissa me fait toujours tout savoir par lettre et les autres ne prennent même pas la peine de me parler en général.

Kim et Cole se lèvent du lit, je me dirige vers la porte et vérifie grâce à mon pouvoir qui est derrière cette porte. Mes amis étant derrière moi, je préfère être prudente. Quand je reconnais l'un des majordomes du château, je soupire et ouvre la porte. Je ne suis soulagée qu'à moitié parce que Narcissa ne m'envoie jamais de majordomes pour me communiquer quoi que se soit. Même pour Aeryn, elle m'a envoyé une lettre pour me convier.

Moi : que puis-je faire pour vous, Anders ?

Lui : madame Daenara, ma reine vous demande dans son bureau ainsi que vos deux amis derrière vous.