" Je suis enceinte !"

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Point de vue Thomas :

Après un trajet quelque peu agité du fait de ma colère (qui n'est toujours pas redescendue soit dit en passant), je parviens enfin à me garer dans la cour de chez moi. J'arrête ma voiture et descends de cette dernière, accompagné de mon sac de sport. Je mets les clés dans la serrure et les tourne. Je pénètre ensuite dans la maison et souris en entendant Jen descendre les escaliers. Je range mes clés dans l'accroche-clés se situant à ma droite. Pendant ce temps, j'engage la discussion avec ma compagne.

- Comment va la femme de ma vie ?Demandais-je en rangeant les clés.

- Ça va, dit-elle, avec une voix quelque peu étrange.

Cette voix, je la connais... je la connais même très bien... cette voix, remplie de tristesse, je ne la supporte pas. En effet, cela signifie que ma femme ne va pas bien et je souffre de la voir dans un tel état, surtout quand je ne sais pas ce qu'elle a. Je me retourne donc subitement.

- Mon amour, qu'est-ce qu'il se passe ? M'inquiétais-je.

Je la vois, les yeux rouges. Je sais pertinemment qu'elle s'est remaquillée pour masquer toutes traces de larmes. Cependant, je distingue malgré tout qu'elle a déjà pleuré, et qu'elle doit pleurer depuis un bon moment déjà, vu l'état de ses yeux.

- S'il-te-plaît, parle-moi, dis-je.

Comme seule réponse, ma copine se précipite dans mes bras. Je l'enlace donc pour lui montrer tout mon amour.

- Je suis là, lâche tout, ça va aller, ne t'inquiète pas mon ange, lançais-je.

- Je t'aime tellement si tu savais, dit-elle entre deux sanglots.

- Je t'aime aussi Jen, plus que tu ne le crois, répondis-je.

Après quelques minutes dans mes bras, elle se redresse et me sourit. Je lui essuie les larmes encore présentes sous ses yeux. Nous nous dirigeons ensuite vers le canapé et nous asseyons. Elle me prend alors les mains car elle sait ce qu'il va suivre.

- Maintenant Jen, il faut que tu me parles. Je n'en peux plus de vivre dans le mensonge. Je te vois mal, je ne sais absolument pas pourquoi, et ça me ronge, tu ne peux même pas savoir, dis-je.

- Je... enfin... je... non, mais tout va bien, je t'assure, bégaya-t-elle.

- Bien sûr ! C'est pour cela que je te retrouve dans cet état, lançais-je. Il va falloir que tu me parles à un moment ou à un autre. Je n'en peux plus de te voir comme ça, sans savoir le pourquoi du comment ! M'énervais-je.

- Ne t'énerve pas, s'il-te-plaît, ce n'est vraiment pas le moment, dit-elle. 

- Non mais Jen, comprend-moi aussi ! Comment tu réagirai toi, si tu me voyais comme tu es en ce moment-même, sans comprendre pourquoi ?

- Bah, je péterai littéralement un plomb, et tu le sais d'ailleurs.

- Et bien alors, parle-moi bordel !

C'est à ce moment précis que je la vois baisser la tête. Je comprends alors qu'elle ne me parlera pas ce soir. S'en est trop pour moi. Ni une ni deux, je saisis ma veste et me dirige vers la porte. Ma copine ne me retient même pas, ce qui me blesse encore plus.

Le combat d'une vieWhere stories live. Discover now