"Mais, ne réagis pas comme ça voyons !"

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Point de vue Thomas :

Après une bonne heure de courses, je prends enfin la route pour rentrer chez moi. Au final, au lieu de prendre seulement des fraises, j'ai fait l'intégralité des courses que l'on allait faire ce week-end.
Lorsque j'arrive devant chez moi, il est dix heures et demi et j'ai une faim de loup. J'espère que Jen m'a préparé un petit-déjeuner digne de ce nom.

Après avoir sorti tous les sacs de courses du coffre, j'entre enfin chez moi et découvre ma belle brune dans le canapé, devant une série, en train de se goinfrer de pop-corn et de gâteaux en tout genre. Je la dévisage, ne comprenant pas comment autant de nourriture pouvait entrer dans un si petit corps.

- Je suis désolée, mais je n'ai pas pu résister... m'avoua-t-elle.

- Si tu continues comme ça, tu vas prendre vingt kilos pendant ta grossesse, Jen...

- Bah j'ai faim, je ne vais pas me priver !

- Ce n'est pas de la faim ça, c'est de la gourmandise, c'est des envies de bouffe permanentes et incontrôlables. Cela s'appelle les fringales de grossesse très chère... lui dis-je. Bon bref. Tiens, je t'ai ramenée tes fraises, annonçais-je en sortant le paquet et en lui tendant.

- C'est gentil merci, mais, je n'en ai plus envie...

- C'est une blague ?! Tu m'envoies en courses à neuf heures et demi, juste pour acheter des fraises que tu ne vas finalement pas manger !

- Mais je les mangerai plus tard tes fraises.

- Et je présume que tu n'as pas préparé le petit-déjeuner ? Demandais-je.

- Et bien, tu présumes correctement mon amour, dit-elle en souriant.

- Pfff... qu'est-ce que je vais faire de toi hein ?

- Je ne sais pas, à toi de voir... mais, n'oublie pas que maintenant, on est deux...

Je souris après avoir entendu ceci. Son discours semble avoir changé depuis hier soir. Mais bon, je reste sur mes gardes car elle peut changer d'avis d'une minute à l'autre...

- Attend, je rectifie alors... qu'est-ce que je vais faire de vous ?

- Euh... nous aimer, nous protéger, t'occuper de nous et j'en passe... répondit-elle en se levant et en se rapprochant de moi.

- C'est vrai que c'est un bon programme, affirmais-je en l'attrapant par la taille.

- Bien sûr que c'est un bon programme, c'est le meilleur même... continua-t-elle en passant ses bras autour de mon cou.

- Je t'aime, dis-je en l'embrassant.

- Moi aussi, répondit-elle en chuchotant.


Point de vue Jenifer :

Après ce moment de pure tendresse, nous décidons de nous poser dans le canapé, devant une série, après avoir préparé notre petit-déjeuner qui se constitue de tartines, fruits et boissons chaudes. Une fois notre épisode terminé, j'eus soudainement un déclic. Je me redresse alors brusquement.

- Eh ! Au fait, tu ne m'as toujours pas parlée de ton histoire de basket.

- Et nous, on n'a pas encore eu notre discussion concernant le bébé, ajouta-t-il. Au pire, on fait un marché...

- Je t'écoute.

- On prend le temps de discuter du bébé, et après, je te raconte ce qu'il s'est passé au basket, d'accord ? Me proposa-t-il en me tendant la main.

- Pas de soucis, dis-je en la lui serrant.

Nous décidons de nous installer à table, dans la salon, afin d'être l'un en face de l'autre. Nous accompagnons cette discussion avec du thé, ainsi que de petits biscuits qui, soit dit en passant, me font extrêmement envie.

Le combat d'une vieWhere stories live. Discover now