Dis moi? Qui es tu vraiment? [Miraculous] [Réécriture]

Elle ne sera plus jamais là

Je me réveille à l'infirmerie. Alya se tient à mes côtés. Je peux lire l'inquiétude sur son visage. Elle m'explique alors qu'Adrien m'a rattrapé avant que ma tête ne cogne le meuble, mais que je m'étais par la suite évanouie dans ses bras. Il m'avait ensuite amené à l'infirmerie, il y a maintenant deux heures. Je tente de me lever, mais prise d'un vertige je me recouche aussitôt. Je sens le regard réprobateur d'Alya sur moi. Pour l'éviter j'observe les murs de l'infirmerie. Ils sont blancs, couverts d'affiches médicales en tous genres.

« Tu sais Marinette, tu as maigris... et... je sais que sa mort ne va pas t'aider à sortir du cercle vicieux que tu es en train de te créer, mais il va falloir manger... Tout le monde s'inquiète pour toi, tu es pâle, tu as maigris et j'ai bien remarqué au self qu'au lieu de manger tu picores à peine ton assiette!

- J'y peux rien Alya je... »

Je me fais couper par le bruit de la porte. Je vois alors apparaître Kelly, Nino et Adrien. D'un signe de main Alya les invite à nous rejoindre. Ils s'approchent de moi. Je peux voir dans leurs yeux qu'ils sont inquiets pour moi. C'est d'ailleurs Adrien qui semble le plus inquiet alors qu'il sait parfaitement la raison qui m'a poussé dans cette spirale infernale. Nino me tend un paquet de croissants qu'il a été acheté dans une boulangerie en face du lycée.

«  Je sais qu'ils ne valent pas ceux de tes parents, mais je me suis dit que tu en aurais besoin pour te requinquer, ça se mange sans faim après tout!

- Merci... mon pote! »

J'essaye de lui sourire et attrape un croissant dans le sac que je picore plus que je ne mange. La sonnerie sonne ma libération. D'après Alya l'infirmière ne veut pas que je quitte mon lit, et eux devant aller en cours, je ne suis pas obligée de finir mon croissant. Je le remets dans le sac que je pose sur une tablette à côté du lit. Je me recouche et je m'endors assez rapidement.

Je me réveille en sursaut, en sueur. Quand j'arrive finalement à m'endormir ce cauchemars vient toujours me rendre visite. J'attrape le sachet et tente de finir le croissant. Au bout d'une quinzaine de minutes j'avale le dernier morceau de croissant. J'attrape mon téléphone et regarde s'il y a du nouveau sur les morts.

Les meurtres se suivent et se ressemblent. Chaque jour un corps éventré est retrouvé dans une ruelle. À l'heure actuelle, aucun suspect n'a été arrêté. La police ne semble pas avoir de piste. La police rappelle que tout témoignage même s'il semble friable est le bienvenu! Elle demande également à tous les habitants d'éviter de sortir après vingt heures seul!

Je ferme l'onglet. Je tente de me lever. Je suis prise une nouvelle fois d'un vertige. L'infirmière vient me voir et dépose un plateau repas sur mes genoux, en me précisant par ailleurs que je ne pourrais pas quitter l'infirmerie tant que je n'aurais pas tout mangé. Je commence donc mon repas la mort dans l'âme. J'avale difficilement tout ce qui s'y trouve. Il me faut une bonne heure pour tout ingérer. Une fois mon plateau terminé, je quitte enfin l'infirmerie pour rentrer chez moi.

Le trajet me semble interminable, et c'est avec un grand soupire de bonheur que je m'écroule dans mon lit.

« Marinette ce n'est plus possible...

- Je sais Tikki, mais je me sens si impuissante...

- Si c'est vraiment un akumatisé hors de contrôle, alors tu dois être en forme pour le combattre et à l'heure actuelle, c'est loin d'être le cas! Alya a raison tu dois manger et dormir!

- C'est plus facile à dire qu'à faire! »

Tikki me lance un regard qui ne laisse pas de place au doute, j'allais devoir me plier à ses recommandations et il ne sert à rien de tergiverser dessus. Au bout de quelques minutes je m'endors pour une petite heure sans être dérangée par un cauchemars.

Je suis réveillée par des bruits dans l'escalier. Quelqu'un frappe à ma trappe.

« Entrez ! »

La trappe s'ouvre sur Adrien. Il rentre dans ma chambre et dépose ce qui ressemble à des notes sur mon bureau. Je le regarde faire. Je quitte mon lit et le rejoint.

«  Je t'ai rapporté les cours, ça va mieux ?

- Ça va un peu mieux, je te remercie pour les cours! »

Ni lui, ni moi ne parlons pendant les minutes qui suivent. C'est ma mère qui brise le silence en passant la tête par la trappe, une assiette de cookies dans les mains. J'attrape l'assiette, la remercie et lui fait gentiment mais fermement comprendre que je voulais être seule et tranquille avec Adrien. J'attrape un cookie, Adrien fait de même.

«  Tu sais Mari, faut vraiment que tu retrouves des forces, j'aime pas te voir comme ça et... c'est pas bon pour les combats... »

Je le regarde peinée d'inquiéter autant tout le monde. Je me dirige vers lui et passe mes bras autour de sa taille. Je sens qu'il fait de même. Je respire son odeur. Je pris alors une des plus grandes résolutions de ma vie. En tant que Marinette, mais surtout en tant que Ladybug, je me promets intérieurement de me reprendre pour pouvoir arrêter ce monstre qui détruit des familles et fait régner la peur en maître sur la ville. Je regarde une photo des filles et moi par dessus l'épaule d'Adrien. Le sourire de Mylène que je ne verrais plus jamais me brise le coeur. Elle est partie, mais elle restera à jamais dans nos cœurs. Je finis par reculer et je regarde Adrien dans les yeux.

«  Toi et moi contre le reste du monde?

- Toi et moi contre le reste du monde! »

Pour confirmer à moi-même ma nouvelle révolution je croque à pleine dent mon cookie. Adrien fait de même. Il nous faut à peine cinq minutes pour les terminer et nous rincer la bouche à l'aide de verre d'eaux qui se trouvaient miraculeusement dans ma chambre et que j'ai rempli au robinet.

Je marche vers Adrien, passe mes bras autour de son cou. Il me regarde dans les yeux. Je me mets sur la pointe des pieds.

« Toi et moi contre le reste du monde aujourd'hui et pour toujours »

Je pose mes lèvres sur les siennes.

Un bruit assourdissant nous sort de notre rêverie.