𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟖: 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐈𝐑𝐄.

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Il a dormi avec sa couche, il a eu tellement chaud dans la nuit que je l'ai déshabillé, et c'est pour lui que je suis descendue hier soir.

Ses joues moelleuses gardent comme presque tous les matins la marque des draps. Assis sur mon ventre, ses jambes encadrent mes hanches, il s'amuse à pincer ma poitrine couverte sa respiration de bébé me fait fondre.

— Est-ce que tu voulais dire quelque chose d'autre à maman ce matin ?

— NON !

Sa belle énergie s'implante en moi. J'ai besoin de vivacité, parce que je n'ai pas dormi une seconde de plus. J'espère ne pas avoir les yeux gonflés. J'espère avoir le visage intact.

— Alors tu veux qu'on aille manger Taimim ?

— Oui, j'ai faim !

Je le sais que tu as faim mon ange. Il me fait sourire. Toujours.

Malgré ce que j'ai là, sous l'âme, lui il me fait sourire.

La prière de Fajr a duré si longtemps pour moi. Très longtemps. Et malgré cela je n'ai pas réussi à trouver le sommeil. Il fallait encore que j'encaisse.

En glissant sur les draps, mes pieds ont trouvé le sol, je me suis chaussée, portant mon fils dans mes bras. Il fait anormalement chaud aujourd'hui. Une sorte de chaleur étouffante. J'hésite à rhabiller Taimim. Je le sens chaud dans mes bras, je pense que le laisser en couche ne lui fera aucun mal pour ce matin.

Je le pose au sol, il ne perd pas une seconde pour se mettre à courir dans toutes les directions. Je me mène vers la petite commode de la pièce où sont rassemblés mes vêtements et ceux de mon fils. Je fais coulisser le dernier tiroir, pour en sortir une abaya taupe. Je ne peux pas garder cette tunique noire aujourd'hui je n'en aurais pas la force, le deuxième tiroir s'ouvre et j'en sors un voile presque de la même couleur. Puis je me mène vers la salle de bain afin de me changer:

— Je reviens mon ange.

— Non ! Je veux venir maman !

— D'accord, viens vite.

Mon bébé se met à courir vers moi.

Je referme la porte après qu'il soit entré. J'enlève mon pyjama. Taimim s'est assis les fesses sur les talons. Sa tête est rejetée légèrement en arrière pour me regarder. Ses yeux sont admiratifs, je lui offre un sourire, auquel il répond par un plus beau encore.

Je me dépêche de me vêtir. La robe glisse seule jusque mes pieds. J'attache en même temps mes cheveux en un chignon bas. Puis enfin je pose sur eux, leur protection. J'étale le tissu clair afin de les couvrir et de garder le secret de ce qu'ils sont. J'enroule le coton comme à mon habitude, sans épingles je le sécurise comme je le fais depuis des années maintenant. Cachant mon cou, mes cheveux, ma nuque, mes oreilles.

Et je m'empresse de me retourner pour m'abaisser près de mon amour.

Il tend les bras vers moi et il a posé un de ses petits pieds au sol pour se lever, mais en passant mes mains sous ses aisselles je l'ai soulevé. Son poids plume me fait rire. Je dépose sur ses petites lèvres des baisers d'amour maternel. Auxquelles il répond d'un rire cristallin.

— Je t'aime, tu le sais ça hein mon ange ?

— Moi aussi maman. Je t'aime !

— Je t'aime encore plus mon fils !

— Non ! C'est moi que je t'aime le plus !

Ce n'est pas possible mon fils.

Tu sais...

NAFIR, le magnifique.Where stories live. Discover now