*Chapitre 22*

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« - Mais dis-moi où on va s'il te plaît ! » M'écriai-je avec une voix de bébé.

« - Calme-toi mi amor ! Une surprise c'est une surprise ! » Fit-il en resserrant le bandeau sur mes yeux.

J'étais trop dégoûtée, ma curiosité ne supportait pas de naviguer ainsi dans l'inconnu. J'explique : j'ai passé la plus belle journée de ma vie en compagnie de ma chère jumelle. La journée s'est achevée dans une ambiance pleine d'émotion et d'amour. J'avais évacué tout mon stress au fur et à mesure que la journée se déroulait, j'ai fini complètement crevée à la fin de la journée d'autant plus qu'un stress incroyable s'en était pris à moi me mettant dans un état incroyable. Et bien sûr pour ne pas s'arrêter là, il a fallu qu'Ousmane me parle de surprise alors que nous étions dans la voiture. Amadou et Adama étaient partis de leur côté en voiture après de grands aurevoir comme si nous n'allions pas nous revoir avant longtemps. Mon mari roula vers la sortie de la ville dès que nous embarquâmes. Je me demandais alors ce qu'il avait et où il allait, je lui avais alors posé toutes sortes de questions mais il avait dit niet.

Nous avons passé notre première nuit ensemble dans un hôtel à l'entrée de Dakar. Calmez-vous les gens ! C'était une nuit tranquille ! Nous étions bien trop exténués pour ce que vous pensez... Je dois avouer que quand nous fûmes arrivés à l'hôtel le stress qui était devenu mon meilleur ami m'avait encore repris, je n'allais donc jamais m'en séparer de ce boulet ?! Nous avons bien sûr dormi dans le même lit, mais après que j'aie bien pris le temps de traîner dans la salle de bain de notre suite, j'étais à la recherche d'un pyjama qui valait la peine d'être porté parce que ce sont mes sœurs qui avaient fait ma valise, et ce que je croyais réel uniquement dans les films et chroniques étaient vraiment, réellement, réel en fait ! Il n'y avait que des morceaux de tissus, strings, soutiens-gorges qui ne devraient même pas porter ce nom, et de pire en pire... Je ne m'étais donc pas gênée pour porter un énorme tee-shirt qui m'arrivait aux genoux et un boxer, tout ça dans la valise de mon cher mari. Il fallait que je mette quelque chose en dessous parce que vu comment je me bagarre toute seule durant le sommeil, je m'imaginais déjà presque déshabillée au réveil. Quand je sorti enfin de la salle de bain mon cher mari était déjà endormi, imaginez le soulagement... Et le stress reporté au lendemain...

Je m'étais réveillée presque déshabillée comme prévu, il fallait juste voir comment j'ai sauté sur le lit pour cacher mes seins qui étaient presque en l'air en réajustant le tee-shirt. Quand je levai ensuite la tête mon idiot de mari était mort de rire, son rire bizarre qu'on n'entendait même pas, et pourtant c'était un fou rire s'il vous plaît... Pff, je l'avais à peine calculé, trop gênée et flemme de parler en plus ; je me contentai juste de sortir du lit pour me dirigeai à grand pas vers la salle de bain. Je prenais un long bain pour me détendre, j'étais encore trop fatiguée, et tout mon corps me faisait encore souffrir.

Nous avions ensuite pris un petit déjeuner au lit, dans une bonne humeur qui m'étonnait parce que j'étais loin d'être du matin. Nous nous chamaillions et nous bagarrions durant tout le repas. Puis on se remit en route, Ousmane ne voulait toujours pas m'expliquer où est-ce qu'on allait. Je savais juste que nous allions quitter le pays, puisqu'il se dirigeait vers l'aéroport. D'ailleurs quand nous y arrivâmes il m'avait encore bandé les yeux pour ne pas que je connaisse la destination et ce fut seulement quand nous montâmes enfin dans l'avion qu'il me libéra les yeux.

Nous avions fait beaucoup d'heures de vol ainsi qu'une escale à Paris ; et ce fut seulement quand on arriva à l'étage de l'appartement qu'avait loué Ousmane et que j'aurais nommé une villa que j'ai enfin su où nous étions. J'étais trop choquée, pour une surprise, c'en était vraiment une ! Mon Ousmane n'avait pas fait les choses à moitié c'était juste superbe. Nous étions en Grèce. Nous étions en pleine journée et nous étions extrêmement fatigués. Nous avons encore dormi pendant des heures dans les bras l'un de l'autre, nous nous sommes réveillés dans la nuit, vers 21 heures.

Aicha OU Le sarcasme en personneWhere stories live. Discover now