Le hasarosé

Chapitre 30

15h15

Jerry me ramenais donc dans l'hôpital. Il tenait ma main fermement, et semblait déterminer à me prouver que j'avais tord.
En montant en haut, je croisais Simon. Il s'en allait, et je ne pus lui adresser qu'un seul regard interrogatif. Que faisait il la ? Pourquoi ce regard ?? Quand était il arrivé à l'hôpital ?
J'arrive à ma chambre, ma mère porte un regard de culpabilité sur les lèvres qui me fait frissonner.
- Bon. Montrez moi. Dis je avec lassitude.
Je n'avais aucune envie que l'on me prouve que j'avais tord, mais d'un autre côté ce ne pourrait être qu'une bonne nouvelle si mon médecin n'avait rien à voir avec tout ça.
Je rentre dans une salle d'examen. Dedans se trouve Gérôme, mon médecin. Il a un regard désemparé mais je peux sentir la pitié qu'il ressent pour moi.
« Pauv fille » je sais qu'il se le dit, et je n'aime pas ça.
- Regarde, dit Jerry en attrapant un portable qui était posé sur le comptoir. Mr Bryan n'était pas là le jour de ton opération.
Et la, il me montra une photo du médecin avec une femme, sur un pont, sûrement dans un Park public. Et au dessus, la date et l'heure de mon opération. Ils ont l'air tous les deux très amoureux.
Je sens au fond de moi un honte immense, que je n'arrive pas à gérer. J'ai pete les plombs, littéralement.
- Je suis désolée.
Sur ces mots, je m'éclipse. Jerry me suis, bien évidemment. Je traverse les couloirs.
- Atteeeennnnds. Dit il.
- Je suis désolée d'avoir accusé cet homme a tord. Merci de m'avoir ramené à la raison. Tu peux me laisser maintenant ? Rentre chez toi.

J'essaie de prendre une voix et on ton des plus normaux, pour voir sa réaction. Non je ne m'énerverai pas. Non je ne pleurerai pas. Non je ne crierai pas. Alors, pourquoi restes tu la ? Vas-t'en.

- Mais... Je ne vais pas te laisser comme ça.

Et c'est la, que ça arrive. Ce sentiment. De doute. Je ne sais pas si c'est moi qui suis folle, qui me fait des idées, mais c'est la. Cet acide dans la gorge. Cette crispation dans mes muscles.

- Si. Pars s'il te plaît. Je dois appeler Mike.
- Tu ne devrais pas. Cet homme est louche.

J'étouffe un petit rire nerveux. Louche ? Jerry attrape mon téléphone, et l'éteint. Le couloir blanc dans lequel je me trouve est vide. Et silencieux. Pas un bruit. Rien.

- Ok... Très bien. Je vais retourner dans ma chambre, je pense que je suis calmée.

La tension est palpable. Je ne sais pas pourquoi. Une musique délirante passe dans ma tête. Je contourne Jerry et fais demi tour. Au passage je récupère mon téléphone, et m'en vais en trottant. Je l'entend se retourner, a cause du bruit de ses chaussures. J'ai un frisson dans le dos.
Pourquoi ?