– Raconte-moi tout mon ange, murmura-t-il en l'embrassant sur le front.

Claire expliqua tout ce qui s'était passé depuis sa rencontre avec James. De quelle manière elle l'avait rencontré jusqu'au bal où ils avaient failli s'embrasser et où elle l'avait repoussé.

– Je pensais qu'il allait tout faire pour tenter de me revoir malgré mon rang et le sien et...

– Et tu as été stupide sur ce point. Le fils d'un baron, qui a 21 ans qui plus est, n'oserait se battre pour le cœur d'une princesse qui doit être promise à un prince ou au moins à un duc. Il a vu un rejet de ta part et un jugement en disant qu'il n'était que le fils d'un baron. Je sais que cela fait mal, que tu aimerais bien que tout soit comme avant. Mais il a fait son choix et toi, tu devras bientôt en faire un. C'est la vie, et elle ne sera jamais simple. Choisir, c'est renoncer. N'oublies jamais ça.

– Que voulez-vous dire ? demanda-t-elle en relevant la tête.

– Ta mère souhaite que tu épouses le Friedrich de Norvège. Moi, je ne veux que ton bonheur. Si tu souhaites ne pas l'épouser, alors tu ne l'épouseras pas. Tu es certes une princesse, mais jamais nous ne t'avons dit qui tu devais épouser.

– Mère serait contre votre avis. Elle veut que je l'épouse et m'y forcera !

– Alors je l'en empêcherai. Ne suis-je pas le roi d'Angleterre après tout ? dit Georges en bombant le torse avec un sourire narquois.

Claire rit et essuya ses yeux et son nez rouges. Son père avait toujours trouvé les mots justes pour la calmer et lui faire voir la vie du bon côté. Même lors des moments difficiles. Elle embrassa son père sur la joue et le remercia pour ce moment.

– Souhaites-tu que nous fassions une petite balade à cheval demain après-midi ?

Claire acquiesça et main dans la main, ils rentrèrent vers le palais en planifiant leur promenade du lendemain. Lorsqu'ils arrivèrent dans le hall, deux valets arrivèrent en trottinant avec des serviettes.

– Ah vous voilà ! Mais enfin, où étiez-vous donc ?!

Le père et la fille levèrent les yeux vers le haut pour voir Maria-Anne, les poings sur les hanches.

– Peu importe. Claire, j'ai quelque chose d'important à vous dire.

La jeune fille tourna les yeux vers le roi qui d'un geste, voulait dire : « Je te l'avais bien dit ». Il prit sa pipe et un journal sur le plateau tendu par un majordome, et partit vers son bureau, travailler.
Claire soupira en le voyant partir et tout en continuant d'essorer ses cheveux, rejoignit sa mère dans le salon.

– Ne vous asseyez pas. Je ne veux pas que vous ruiniez les tissus de mes canapés et fauteuils.

– Que souhaitez-vous me dire mère ? Terminons en pour que j'aille me changer.

– Je n'aime pas ces manière Claire ! Enfin bref, il faut bien que je vous le dise de toute façon. Le prince de Norvège a demandé votre main à votre père et moi-même.

– Qu'avez-vous répondu ?

– Que j'étais ravie et que j'acceptais volontiers. Mais qu'il fallait quand même qu'il vous courtise et qu'il vous pose la question. En tout cas, il a notre accord.

Claire resta bouche-bée devant l'annonce de sa mère. Cela voulait dire que ses parents avaient acceptés sans lui en parler.

– Vous avez donné votre accord...

– Tout à fait. Tu me feras donc le plaisir de passer du temps en sa compagnie. Vos fiançailles seront annoncées dès demain. Je veux que tous vous voient vous promener et...

– Mère, je refuse ces fiançailles. Vous n'avez pas à les annoncer tant que je n'ai pas pris ma décision. Père m'a dit...

– Qu'importe ce qu'à dit votre père. Nous devons assurer l'avenir de notre pays. Et s'allier avec la Norvège nous rendra plus fort, dit la reine d'une voix sèche.

– Comment pouvez-vous...

– Comment je peux quoi ?! Vous êtes ma fille. Je n'en ai qu'une qui plus est. J'ai droit de vie et de mort sur vous. C'est moi qui vous ai mise au monde. Vous me devez respect et obéissance.

– Vous êtes affreuse !

Sur ces mots, Claire partit en courant sous les cris de sa mère. Arrivée en haut, elle se jeta sur son lit et pleura à chaudes larmes. Cette journée était vraiment la pire de toute. Sa mère la détestait donc tant que ça pour la vendre à un inconnu ?

– Je n'ai qu'un seul souhait, dit-elle en relevant la tête vers le crucifix. Mourir ! 

 Mourir ! 

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Le Baron & La Princesseحيث تعيش القصص. اكتشف الآن