Le Labyrinthe (en cours de réécriture)

La vérité

Quelques jours très mouvementés s'étaient déroulés au bloc.  Tout le monde semblait voir Ridley comme une menace, et ils n'avaient pas forcément tort....

 Elle était là pour nous rappeler que la vie au bloc ne serait plus jamais comme avant désormais. Deux filles qui arrivent dans la boite en l'espace d'un mois, c'était beaucoup trop gros pour être un hasard, et Newt le savait. Plus les jours passaient et plus le souvenir de notre baiser s'estompait. Il avait pris la nouvelle sous son aile et elle l'aidait au potager du bloc.  

Leur rapprochement ne me plaisait pas du tout, mais comment le dire à Newt... Alby m'avait bien mise en garde sur mes sentiments et ceux de Newt. Il fallait faire attention avec de genre d'émotions. Alby, lui, était toujours couché dans son lit, veillé par les Medjacks qui n'avaient qu'un espoir, celui qu'il se rétablisse au plus vite. Mais il ne semblait pas en grande forme.... Sa peau devenait ridée et pale, cela était très étrange sachant qu'Alby était noir. Gally, lui, arrosait le bloc avec sa mauvaise humeur habituelle en répétant sans cesse que Ridley allait tous nous tuer pendant notre sommeil. Ce garçon avait besoin de quelqu'un sur qui se défouler et maintenant que Ridley était arrivée, il m'avait lâchée. 

 Et me voici, fin prête pour ma première leçon intitulée "Les bases d'un coureur", avec Minho. Je me rendis immédiatement dans la petite cabane des coureurs au fond des bois afin de l'y attendre.

 Je me laissai bercer par le chant des oiseaux qui, eux, pouvaient prendre un bain de soleil au bloc pendant la journée, mais pouvaient partir le soir à la nuit tombée hors du Labyrinthe. Nous étions prisonniers et ma liberté me manquait plus que n'importe quoi. 

  La porte sur laquelle  j'étais adossée s'ouvrit et je tombai en arrière en poussant un petit cri perçant.

  -Oula. Prononça une voix grave derrière moi.

 Je sentis des mains se poser sur mon dos pour me retenir. Je me redressai et me retournai immédiatement pour voir de qui il s'agissait.

 -Minho ? Tu aurais pu me dire que tu étais à l'intérieur! J'attends depuis longtemps!

  -Et toi tu aurais pu frapper à la porte! Répliqua-t-il.

  Il me regarda en rigolant et fis signe d'entrer.

  -Voici mon antre! Annonça-t-il d'un ton royal.

La cabane était juste assez grande pour loger une table sur laquelle était disposée une énorme maquette. 

  -Ouah.... Dis-je en me penchant par-dessus. C'est le Labyrinthe ?

  -Oui. Il s'approcha près de moi et désigna du doigt un carré au centre du Labyrinthe. Ici c'est le bloc. 

  -Et tous ces petits recoins c'est toi qui les as faits ?

  -Bien sûr. Je connais le Labyrinthe par cœur je te ferais dire.

  -Je suis impressionnée c'est beaucoup de boulot.

 Il se racla la gorge avant de me répondre.

  -Cinq ans au bloc il faut bien s'occuper.... Tu ne remarques rien ? 

 J'observai tous les recoins de la maquette avant de relever les yeux et croiser le regard de Minho.

  -Il n'y a pas de sortie?  Demandais-je en fronçant les sourcils.

  -Et non! Cette maquette c'est le Labyrinthe en miniature, ici j'ai même reproduis les couloirs qui changent pendant la nuit. Et aucune sortie.

  -Mais pourquoi tu ne l'as pas dit aux autres ?

  -L'espoir Charlotte. Réfléchis bien, si je leurs avoue demain qu'il n'existe aucune sortie, ils voudront tous se foutre en l'air ! Non, impossible de leurs dires, vraiment!

  -Mais tu ne peux pas garder ça pour toi ! Tu te rends compte de ce que tu fais ? Tu leurs cache la vérité. Ils ont besoin de savoir eux aussi!

  -Non, ils n'en ont pas besoin. Tu veux que Newt meurt ? demanda-t-il sérieusement.

  -Pardon ?

  -Est ce que tu veux que ton cher Newt meurt ? Répéta-t-il.

  -Mais qu'elle question horrible ! M'indignais-je. Bien sûr que non! Ni Newt, ni Thomas, ni Chuck, ni toi! Même à Gally je ne le souhaite pas!

  -Très bien! Chantonna-t-il. Alors ne le leurs dit pas.  

 Il se retourna et fouilla dans un coffre noir.

  -Tient. Il me lança quelques affaires dans les bras. Change-toi et rejoins-moi devant l'entrée du labyrinthe.

  Il me fit un clin d'œil et sortit de la maisonnette. J'étalai les habits sur la table, il y avait un jean et un débardeur blanc accompagnés d'une veste marron et de veilles baskets.

  Je m'habillai en l'espace de quelques minutes et sortis pour rejoindre Minho.