Haters ( luxenss bxb )

[ chapitre 25 ]

Les battements de son cœur résonnaient au rythme des encouragements qui lui parvenaient encore. Les gens s'échauffaient autour de Romain et de Lucas. D'ailleurs celui-ci ne pouvait plus détacher son regard de son adversaire. S'il risquait ne serait-ce qu'un regard vers Sébastien qui se moquait de lui ou vers la foule déchaînée, le Haters prendrait bien trop d'avance. Alors Lucas fit de son mieux pour rester concentré malgré la peur et l'angoisse qui lui étreignaient le cœur et la sueur qui coulait le long de son front. Comment pouvait-il l'affronter dans un endroit aussi restreint. A peine deux pas avant et leurs nez se touchaient. Et puis, un Haters n'avaient pas de limite. Il ne pourrait pas seulement se battre contre lui. Gibsy, ou ce qu'il en restait, ne se battrait pas, il chercherait à l'écraser et à l'anéantir sans une once de raison.

Alors qu'il apercevait un homme détacher de derrière les barreaux les mains de Romain, Lucas déglutit. Ses jambes tremblotantes peinaient à le soutenir. Et pourtant, quand il vit le Haters se jeter sur lui, lui assenant un violent coup dans le ventre, il sentit une poussée d'adrénaline monter en lui. Ça s'était fait si brusquement ! Comme si ses veines avaient soudainement absorbé toutes l'énergie et la puissance dont il avait besoin pour espérer survire. A présent, Lucas avait avait les pupilles légèrement dilatées et l'iris d'un bleu nuit foudroyant.

*

- On est mal barré.

Charlie croisa les bras et fixa les jeunes personnes autour d'elle, l'air pensive. Ils devaient à tout prix s'organiser s'ils voulaient avoir une chance de s'en sortir. Et elle en avait bien un, de plan, des plus périlleux. Sa poitrine se souleva lentement au rythme des battements de son cœur qu'elle tentait de garder constants. Ses poumons finirent par relâcher l'air et elle prit la parole.

- J'ai un plan.

L'attention se focalisa sur elle. D'un simple regard, elle fit comprendre à son équipe qu'elle avait besoin de tout le monde pour l'annoncer. Elle ne le répéterait pas deux fois. N'est ce pas Sofyan, alors ouvre tes oreilles, lui dit-elle dans sa tête.

Quand la résistance fut au complet, tous debout en arc de cercle face à leur chef, cette dernière put reprendre.

- Donc, j'ai un plan, mais il n'est pas simple et loin d'être sûr. Mais j'ai besoin de votre détermination et surtout de votre prudence. Chaque action aura sa conséquence. Je vous rappelle que notre but est de nous en sortir vivant.

Son regard s'attarda un peu trop sur le bouclé. Mon dieu qu'elle avait peur qu'il n'en fasse qu'à sa tête !

- Thomas, Damien, Amine et Sanaa, vous irez dégager l'aile sud. Et discrètement ! Si quelqu'un sonne l'alarme, on sera dans la merde.

- Pour ça faudrait déjà qu'on soit tous en confiance, intervint Damien. Et c'est loin d'être le cas pour ma part.

Ses mots avaient suivit son regard vers Sanaa qui mordait affreusement sa lèvre. Charlie balaya sa remarque du revers de la main.

- On a pas le temps pour tes états d'âme Damien. T'es avec nous, ou tu l'es pas. Fais ton choix.

Le concerné baissa le regard, puis se tut. Charlie prit ça comme elle le voulut et reprit.

- Bien donc, vous dégagez l'aile sud pendant que Martin et moi, on s'occupe du prisonnier numéro un.

- Maxence, précisa Martin.

- Sofyan, tu te rends dans la tour de contrôle, là où ils gèrent tout le fonctionnement électrique et mécanique.

- Ça marche.

- Et à mon signal, dit-elle en lui lançant un talkie-walkie qui traînait non loin. Tu fais exploser la partie Nord.

Sofyan rattrapa l'objet et le rangea directement à sa ceinture avant de faire signe à Charlie qu'il avait bien tout compris.