Haters ( luxenss bxb )

[ chapitre 9 ]

Maxestla ( Max ), radis irradié ( Robin ), Sir Gibsy ( Romain )

a partir de maintenant, j'apellerai toujours Maxence : maxence et Maxestla : Max. Histoire de pas se perdre.

Près d'un feu éteint, le veilleur venait de s'assoupir, épuisé. Il n'y avait plus aucun bruit aux alentours, même les animaux s'étaient tus. Robin, assis sur un tronc et appuyé contre une batte de baseball qu'il tenait fermement entre ses mains, venait de donner un feu vert inconscient.

Il sentit de l'air gelé le gifler, des bruits de pas, un craquement, il ouvrit brusquement les yeux .

- Ne bouge pas, siffla-t-on derrière lui.

Le blond mordit ses joues dans la pénombre. Face à lui, ses amis dormaient encore sous les canons menaçants de deux fusils.

- Si tu veux pas que j'te bute, toi et tes potes, vas..

- Quoi ? Vous allez prendre nos armes et notre bouffe et vous barrer ? Tu me crois aussi crédule que ça ?

Le canon du flingue brûlant s'enfonça un peu plus contre sa tempe. Le pirate agrippa violemment ses cheveux et cracha :

- J'crois pas qu'tu sois en position d'faire le malin le blond. Tu vas nous refiler c'qu'on te demande ou j'fais la peau à tes p'tits copains.

Robin s'exécuta. Frustré, il serrait les poings et se rongeait l'esprit pour trouver une solution mais Gibsy et Max encore endormis et pris otages de la situation ne l'arrangeait pas. Il leur jeta un bref coup d'œil en se levant, aucun ne bougeait.

Même leur respiration semblait s'être stoppée et Robin eut l'espoir qu'ils savaient. Il s'approcha lentement de leurs sacs, fit craquer les feuilles mortes sous ses pieds. Quand il se baissa pour en attraper un, son regard n'avait toujours pas quitté son brun.

Un sourire se dessinait sur ses lèvres, il ne dormait pas.

Le pirate était toujours collé dans son dos. Impatient ou nerveux, il tapait du pied. Robin se redressa sans aucun sac en main, il laissa échapper un rire léger puis lui jeta son poing dans la figure. Pris de court, leur agresseur lâcha son arme.

Amateur.

Quant aux deux autres, ils n'eurent pas le temps de réagir que Max et Gibsy leur avaient déjà tiré en pleine tête.

- Putain ! Hurla le pirate à terre.

Ses mains tremblaient affreusement et ses veines gonflaient sur ses tempes. Il poussa un cri de rage et alors que Robin allait l'achever, il sortit un revolver et tira. Un cris brûla les oreilles du blond qui se retourna, horrifié. Il venait de tirer sur Max.

Voyant le blond bêtement de dos, Gibsy jura et se précipita vers lui pour le pousser. Il leva son armes et appuya sur la détente avant que le pirate ne le fasse. La tête de l'homme frappa le sol et ses lèvres devinrent rouges.

- Max ! Hurla le blond en se relevant maladroitement.

Il manqua de trébucher dans la précipitation mais couru vers son ami. Celui ci grimaçait en se tenant le ventre, tentant vainement de ramener le sang à l'intérieur.

- Bordel Max, j'suis désolé.

Son coeur venait de s'arrêter brusquement. Sa gorge semblait elle-même l'étrangler et ce fut d'une main tremblante qu'il redressa son ami.

- T'inquiète pas, ricana le brun avant de gémir de douleur.

Robin secoua la tête et baissa les yeux vers sa plaie. Il avait était touché à la hanche. Sa peau et son Jean étaient d'un pourpre presque noir, celui d'une rose. Alors que ses yeux se brouillaient, ses poumons eux explosèrent.

- Putain de merde !

- Calme toi Robin, lança Gibsy qui fouillait les corps. Il va s'en sortir mais faut qu'tu te calmes.

Le blond eut un haut le coeur. Comment pouvait on lui demander de se calmer. Il passa son bras autour du brun et le redressa lentement. Il avait besoin de croiser ses yeux, de les voir bien vivant, plongés dans les siens. Le blessé lui sourit bêtement mais c'était assez moche à voir. Robin ne vit qu'une grimace.

- T'essayes de sourire ?

- Ferme ta gueule, tu veux.

Le blond mordit ses joues et essuya les larmes sur les joues sales de Max, qui cru nécessaire de justifier.

- Ça fait trop mal, c'est pour ça que j'pleure.

Robin hocha la tête sans répondre. La peur de voir son copain mourir devant lui le brûlait encore de l'intérieur. Et puis, lui retenait ses pleures..

- Bon les gars, faut qu'on bouge. Ils n'étaient sûrement pas que trois.

Dans certains moment, aussi sombres qu'ils puissent être, Gibsy paraissait plus sûr de lui, plus utile. Robin en aurait bien rigolé mais le corps tremblant de Max dans ses bras lui coupait toute envie de sourire.

- Je prends les sacs, Robin, tu prends Max.

Robin hocha la tête.

Après quelques heures de marches silencieuses, quoi que bercées par les couinements du blessé, les trois garçons arrivèrent près d'une route. La nuit était encore bien claire et illuminait toute la forêt, ainsi qu'une voiture. Gibsy et Robin se regardèrent, hésitants, puis s'approchèrent.

- Il y a des gens ? Demanda faiblement Max pour se forcer à rester éveillé.

- Ouais, deux mecs. Ils dorment, répondit Gibsy, penché à une distance raisonnable de la vitre.

- Qu'est ce qu'on fait ? On les réveille ?

- Pourquoi tu veux les réveiller ? Lâcha sèchement Robin en posant son regard sur le garçon dans ses bras.

- Bah pour leur demander ce qu'ils font là..

- Ah oui ? Et comme ça ils en profitent pour nous tuer.

- Pourquoi ils voudraient nous tuer? Ils ont pas l'air gentil ?

- Ça ne veut pas dire qu'ils le sont Max. Tu viens de te prendre une balle, sérieux , grogna Robin en lui lançant un regard réprobateur.

- Moi je serais d'avis qu'on les ligote puis qu'on les réveille pour leur parler. On vérifie si ils sont sympa et on avisera !

- Ils pourraient très bien nous mentir et nous attaquer des qu'on aura le dos tourné.

- Ou peut être qu'ils sont dans le même état que nous. Ils pourraient dire la même chose à notre place. On devrait leur laisser une chance. Il y a un chiot avec eux en plus, ils sont forcément gentil. T'es trop pessimiste Robin.

Le blond secoua la tête en grimaçant. Il n'avait aucune envie de faire confiance à des inconnus qui pourraient leur voler toutes leurs affaires ou pire, tuer Max. Gibsy qui n'avait toujours rien dit depuis le début s'approcha un peu plus de la vitre jusqu'à en être complètement collé.

- Gibs' fais pas le con, prévint le blond en le surveillant du coin de l'œil.

Devant ses yeux, Lucas et Maxence dormaient paisiblement. Lucas était blottit contre l'épaule du plus grand qui lui, souriait dans son sommeil.
On aurait dit deux gosses. Avec son absence de pilosité et son sourire enfantin, Maxence ressemblait à un ado. Quoi que Lucas ne paraissait pas plus vieux.

Gibsy ne retint pas son sourire et finit par se retourner vers ses coéquipiers.

- Attachez les.

Ils arquèrent un sourcils.

- Euh ouais, Robin attache les avec moi, corrigea-t-il.