Qui suis-je ?

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Piégée.

J'étais prisonnière de son emprise. J'essayais de bouger, de me dégager mais rien n'y faisait,j'étais beaucoup moins forte. Mes bras n'avaient pas suffisamment d'énergie pour le pousser.

Je sentais ses mains se déplacer sur moi sans aucune gène. Je lui mordis la lèvre si violemment qu'il se stoppa :

« J'aime quand tu te défends , s'exclama t'il sarcastiquement en s'essuyant le sang de ses lèvres.

-Tu es immonde, lui balançai-je »

Il me faisait froid dans le dos, avec son regard animal rivé sur moi.Il recommença de plus belle, je détestais ce positionnement de faiblesse dans lequel je me trouvais. Même si cet homme en soin'était pas déplaisant à embrasser, je ne supportais pas qu'on me force.

Comment peut-il? Il n'a pas le droit !

Une colère sourde s'éveilla en moi. Je n'en pouvais plus, je voulais hurler , crier et le détruire sur le champ pour lui faire regretter ses actes.

Une décharge électrique commençait a se propager doucement dans ma colonne vertébrale.

Mes bras, qui tentait de repousser le démon, commençaient à me picoter de plus en plus.

Soudainement,une force sourde et inexplicable sortait de la paume de mes mains,projetant violemment mon tourmenteur sur le sol.

J'étais sonnée, tout autour de moi m;e paraissait flou.

Je le regardais stupéfaite et choquée

Lui-même n'en revenait pas, bouche grande ouverte, il m'analysait, ne comprenant pas ce qui venait de se passer.

Je regardais mes mains, commençant à reprendre mes esprits.

Je profitais de ce moment pour fuir mon ravisseur. Je courais et filais dans la salle où les convives qui buvaient et dansaient toujours,sans se rendre compte de ce qui venait de se passer à quelques mètres d'eux.

Dans la précipitation et l'affolement, je cherchais Oréna pour qu'elle me sauve.

Perdue au milieu de la foule en ébullition, les larmes commençaient à me monter aux yeux, je ne comprenais pas ce déchaînement de sentiments qui me submergeaient. Que m'arrivait-il ?

Une présence amicale se manifesta à mes côtés, c'était Henry.

« Que vous arrive-t-il ? Me questionna-t-il inquiet.

-Je ... je ne sais pas...

-Voulez-vous prendre l'air ? Puis-je faire quoi que ce soit ?

-Non, je ... Adieu. » Lui dis-je en apercevant mon amie au loin qui me faisait signe.

Je le plantais là, sans un mot de plus, courant en tenant ma longue robe rouge en direction de la grande porte.

« Attendez » cria-t-il au loin.

Ne te retourne pas, fuis, cours, rien ne doit te retenir. M'ordonna ma conscience.

Oréna me conduisit en dehors du château, bien après le village et l'église. À l'orée de la forêt, la lune était ronde et brillante m'invitant à continuer mon chemin. Mais mon amie s'arrêta.

« Je ne peux venir avec toi, m'expliqua-t-elle.

- Mais comment vais-je trouver le chemin sans toi ?!

- C'est la règle, il te faudra suivre ton instinct. Prends ceci, au cas où tu aurais de mauvaise rencontre, me conseilla-t-elle en me donnant un petit poignard.

Le miroir d'un autre mondeWhere stories live. Discover now