Chapitre 73 - Je suis Maxine Callaghan [Réécriture]

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🎵Running Up That Hill - Rachel Hardy

Maxine,

    🎵J'ignore depuis combien de temps, je suis seule dans cette chambre, baignée d'obscurité quand la porte s'ouvre doucement.

    Couchée sur le côté, mes larmes ont cessé de couler. Une mélodie trouble le silence. Mon lit s'affaisse et l'odeur de neige et de soleil de Caleb s'immisce dans mes narines. Son corps chaud se colle à mon dos, ses bras enserrent ma taille.

    Mes yeux s'embuent à nouveau en ressentant l'apaisement de son âme qui cajole la mienne. Je me retourne pour lui faire face. Son visage est si proche que je peux apercevoir les légères taches de rousseur qui parsèment l'arête de son nez.

Ses prunelles polaires m'observent, sans qu'aucun mot ne perturbe ce moment. Mes doigts parcourent ses traits fatigués, ses cheveux blonds en bataille et ses cernes. Les siens se perdent dans mes cheveux en de lentes caresses apaisantes.

— Je suis là ma Velours, je ne te lâcherai pas. Murmure-t-il.

    Bien qu'il tente de me le cacher, les trémolos dans sa voix et ses yeux rougis trahissent sa peine.

— Comment chante ton coeur aujourd'hui ? Souffle-t-il.

Les larmes me brûlent les yeux.

— Douloureusement...

Son étreinte se resserre doucement, me laissant me nourrir de lui, de sa chaleur.

— Tu crois en Dieu Caleb ? Chuchoté-je.

S'il est surpris par ma question, il n'en montre rien et émet un ricanement amer.

— Non. S'il y avait un Dieu, il ne te laisserait pas mourir.

Sa voix n'est qu'un murmure à peine audible et pourtant, j'entends son âme chanter pour la mienne. Ce qu'elle a toujours fait depuis le jour de notre rencontre et pour l'éternité.

— Tu crois qu'il se passe quoi quand on meurt ? Demandé-je en étouffant mon angoisse.

Sa main glisse dans mes cheveux, puis mon dos alors que la mienne se pose sur sa poitrine. Allongé l'un en face de l'autre, il n'y a plus de faux semblant, de mensonges par omission. Juste les deux enfants que nous étions qui s'abandonnent à l'autre.

— Je ne crois pas au paradis où ces trucs-là. Commence-t-il en haussant les épaules.

Sa poitrine se soulève au rythme lent de sa respiration, pourtant sous ma main son cœur cogne vaillamment.

— Je crois en l'âme. Reprend-il. Qu'elle soit bonne ou mauvaise, elle laisse une trace. Je pense que quand on meurt, notre âme reste auprès des personnes qu'on a aimé. Qu'elle les protège, comme une âme vagabonde.

Sa voix grave et douce, son odeur familière et ses lentes caresses apaisent mes craintes, ma peur et mon angoisse. Caleb m'offre un interlude, un havre de paix. Au creux de ses bras, mon cœur et mon âme se soignent.

Grâce à ce lien que nous partageons, à cet amour que ni lui ni moi ne savons quantifier. Tout ce que je sais, c'est que ça a toujours été lui et moi. Peu importe que le destin décide de nous séparer, ce sera toujours le cas.

— Je serai ton âme vagabonde Cal, toujours. Soufflé-je avec une sincérité et une certitude qu'il peut lire dans mon regard.

Le bleu polaire du sien suit les lignes de mon visage, ses lèvres se posent sur le bout de mon nez.

Il pose un pansement sur mon âme à chacun de ses gestes.

Taylor est l'amour de ma vie, mais Caleb est mon âme-soeur.

The Sons of Death [Réécriture]Where stories live. Discover now