The Sons of Death [Réécriture]

Chapitre 65 - Le Sakura [Réécriture]

🎵The Weeknd, Lily Rose Depp & Ramsey - Fill the Void

Maxine,

Je dois sortir d'ici.

Je ne peux plus le laisser jouer avec moi de cette façon, même si j'ai ma part de responsabilité dans ces parties lancées.

Je me débats contre mon coeur, préférant écouter ma raison. Mais mon palpitant conteste ma décision. Il pulse, cogne, percute ma cage thoracique avec tellement de force que j'ai peur que Taylor puisse l'entendre d'où il se trouve.

Ses yeux d'un vert si pâle, si envoûtant se voilent d'une émotion indistincte avant qu'il ne serre les dents.

— Je n'ai jamais insinué que tu étais un jouet Max. Claque-t-il d'un ton aussi froid que la pierre.

Il se fout de moi !

Hargneuse, je pointe un doigt menaçant dans sa direction tout en restant à bonne distance.

— Tu m'as repoussé ! Tu m'as dit que tu ne ressentais rien pour moi ! Éructé-je folle de rage et blessée.

Comme s'il n'arrivait pas à me faire face, Tay se retourne quelques secondes, m'exposant son dos couvert de sa veste des SOD. Une de ses mains passe dans ses cheveux avant qu'il ne me regarde par-dessus son épaule.

— Laisse-moi tranquille maintenant. Dis-je d'une voix que j'espère tout sauf implorante en passant devant lui.

Ses doigts s'enroulent avec fermeté autour de mon avant-bras, m'empêchant d'aller plus loin.

— Je ne peux pas te laisser partir, tu... tu... Ne peux pas partir maintenant ! S'exclame-t-il, le regard perdu.

J'ignore à quoi il joue, ce qu'il attend de moi. Ce qui est sûr, c'est que je ne jouerai pas cette partie. Mon sang bouillonne de rage, mes muscles se crispent et d'un geste vif, je me dégage de sa poigne en faisant plusieurs pas en arrière.

Un rire amer m'échappe, me vrille la gorge. Craeg a raison, sur toute la ligne. J'étais simplement trop bête pour ne pas m'en rendre compte avant.

La rancœur, l'amertume et la rage m'empoisonnent, s'immiscent sous ma peau et autour de mon cœur vacillant. Pourtant, je suis folle de lui. De cet homme insensible, froid, perturbant, au regard intense et à l'âme blessée.

— Sinon quoi ? Tu vas sortir ta réplique de connard, comme quoi je t'appartiens ! Laisse-moi te dire une bonne chose Blake, je ne t'appartiens pas ! Ni à toi ni à personne ! Hurlé-je le cœur palpitant, au bord de la crise.

C'est comme si je l'avais giflé. Il se tend brutalement avant de fermer les paupières, les dents sur le point d'exploser tant ses mâchoires se crispent.

— T'as raison, dit-il d'une voix grave en rouvrant les yeux.

Surprise, je reste muette face à ce revirement inattendu.

Avec un soupir résigné, il m'observe attentivement. Ses épaules se relâchent comme s'il abdiquait. Cela-dit, la colère exsude autour de lui, alourdissant l'atmosphère.

— Tu ne m'appartiens pas. La vérité, c'est que c'est moi qui t'appartiens Max, depuis le tout premier jour.

Son ton est tranchant telle une lame aiguisée, contrastant avec la douceur de ses mots. Mon rythme cardiaque s'effondre, ma respiration se bloque. Stupéfaite, je suis perdue dans les méandres de ses yeux verts. 

Lentement, il amorce un pas dans ma direction. Je refuse qu'il m'approche, pas après ça, alors je recule en pressant mon dos contre la porte de son loft. Taylor se fige, le visage fermé.