Chapitre 20 - Le topo [Réécriture]

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Taylor,

À quel moment la situation a-t-elle dérapé ? Quel est le pourcentage de chance pour que les FireBats arrivent alors qu'elle est présente au complexe ? C'est comme si l'univers nous disait : Hé les gars ! Elle va crever peu importe ce que vous ferez pour empêcher ça !

Maxine est un putain de chat noir. Quand la situation s'améliore, une merde nous tombe dessus encore et encore. Comment vais-je pouvoir garder cette fille en vie, si elle ne cesse jamais de se foutre dans la merde ?

Sur les nerfs, je rejoins Clegane dans son bureau le temps que les mecs et Max aillent bouffer. J'essaie de contenir tant bien que mal ma hargne et mon incompréhension. Pourquoi l'a-t-il laissée faire sans réagir ? Ça ne ressemble pas à Clegane d'être aussi spectateur. 

Le parfait maniaque du contrôle laisse cette gamine en roue libre. J'en suis même à me demander si ce n'est pas une façon de s'en débarrasser sans se salir les mains. Assis derrière son bureau, Clegane a le nez dans ses papiers, lorsque je claque la porte brutalement. Un sourcil interrogateur haussé, il relève la tête pour faire face à mon regard colérique.

— T'es pas parti avec les autres, fils ?

— Je veux savoir ce qu'il te passe par la tête.

Mon ton ne lui convient pas, j'en ai conscience. Mais là, tout de suite, j'en ai strictement rien à foutre. Mon chef plisse les paupières, sa tête s'incline sans pour autant dire quoi que ce soit.

— Tu l'as laissée prendre le contrôle avec les FireBats, pourquoi ?

Un soupir lui échappe quand il se pince l'arête du nez avant de se lever pour parcourir le bureau. Cette pièce contient un grand bureau, plusieurs chaises en cuir et un grand canapé qui permet de nous accueillir tous en même temps. Le grand mur du fond est recouvert de centaines de photos de plusieurs générations de SOD devant lesquelles Clegane se poste, les mains dans le dos.

— J'ai mes raisons, Taylor. Et avant que tu ne m'interrompes, je n'ai pas à les partager avec toi... Pour l'instant.

Mes poings se serrent durement, mon sang bouillonne et mon envie d'obtenir des réponses me vrille l'estomac.

— Très bien, mais il faut que tu saches qu'elle est menacée. Lui dévoilé-je d'un ton froid.

Surpris, il se retourne vivement, le regard en proie à l'angoisse.

— Explique-toi !

Je lui raconte toute l'histoire, tout ce que je sais. La fusillade le soir de son arrivée, les aveux des trois sous-merdes, sa petite intervention avec les Evils Ghost, sa mission pour les Anarchy Bikers, le trafic d'êtres humains du dénommé Liam Madison, qui au passage est le putain de chef des Bloody. La menace que représente Arès à cause d'Alec mais ça, il le sait déjà. Pendant tout ce temps, Clegane garde son visage impassible qui me met hors de moi.

— Cette fille va finir par crever Clegane ! M'emporté-je devant son stoïcisme.

Puis un sourire naît sur ses lèvres.

— J'ai un plan. Il est trop tôt pour que je t'en parle, mais quand ce sera le bon moment, je t'en parlerai. Je dois passer quelques coups de fils. En attendant, je veux qu'un mec reste près d'elle sans arrêt et le plus discrètement possible. Nous trouverons le fils de pute qui en veut à sa vie.

J'acquiesce en sachant qu'insister ne sert à rien. Clegane est le genre de type à annoncer un plan uniquement si celui-ci est bien ficelé, pas avant. Je dois être patient, ce qui n'est pas ma plus grande qualité. Cependant, une question persiste.

The Sons of Death [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant