Une histoire de fesses

By Jodie-GvGr

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Éva, 22 ans, vient de se faire larguer par son fiancé et se voit dans l'obligation de retourner chez ses pare... More

Il faut rompre
Le bonheur dans les chaussettes
Talk less, smile more
L'enfer c'est les autres
Un chocolat chaud et un soutien gorge
Un café s'il vous plaît
Un second rendez-vous ?
Un temps accordé
June is coming
La narcissique et le gaillard fragile
Ma main sur ton p'tit cul
Eat me
Sincérité
You should love for no reason
Caprice
Peace sign
Le temps d'une histoire
Les choses sérieuses commencent
La soirée pdv Eva
Panique général
"Je t'aime"
Une semaine
Un mois
Once Upon A Time
October
L'effet papillon
The perfect Crime
Une Histoire De Fesses

Dis le moi

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By Jodie-GvGr

Assise sur le capot de ma voiture, je graille mon burger comme s'il allait être le dernier de ma vie. J'attends Maxime, conduit par ses amis, sur le parking de l'aéroport. Nos au-revois sont aujourd'hui. Il fait incroyablement beau et je me sens incroyablement belle. J'espère le marquer et le faire se rappeler chaque jour, ce qui l'attend en rentrant. Moi, bien évidemment. Nous avons passé cette dernière semaine à faire des soirées entre potes, visiter des musées, aller à un one-man-show, il a également profité de sa famille, puis nous avons profité de nos instants ensemble pour se trouver, pour vivre cette semaine ensemble chez lui. Cela était incroyablement drôle, comme se battre pour le contenu d'une omelette ou encore qui aura la dernière bière. Mais j'ai pu connaître plus en détail l'homme qu'est Maxime. Légèrement maniaque sur les bords, très humoristique, ne cesse de mettre de la musique, et adore les films en noir et blanc. Il m'a fait tomber amoureuse encore une fois. Nous ne nous sommes pas dis que nous nous aimions bien que l'opportunité était plus que présente. Dans quelques instants, l'homme de mes fantasmes va se présenter à mes côtés pour la dernière fois. Trois ans vont ensuite s'écouler. Je ne me pose pourtant aucune question. Nous continuerons notre relation à distance, et si l'un de nous tombe amoureux d'une autre personne, alors nous arrêterons ici. Cela a l'air simple et pourtant... Je ne doute pas, je sais que je peux avoir confiance en lui. Mais on ne contrôle pas un coeur, bien que je l'ai cru pendant de nombreuses années. Je termine de manger et pars jeter mes déchets à la poubelle. Lorsque je reviens vers ma voiture, buvant mon Ice-Tea, Maxime et les gars se garent. Twan descend de la voiture et vient me faire une accolade. 

"- Comment tu vas la naine ?

- Je vais bien, et toi ?

- Ouais, niquel ! Mon meilleur pote part réaliser ses rêves, je suis content.

- Moi aussi, je suis heureuse pour lui."

Gabriel arrive et me serre dans ses bras, me tapotant le dos.

"- Salut Simplet.

- Salut Shadok."

Lorsque Maxime sort de la voiture et s'approche pour m'embrasser, j'ai un pincement au coeur. Ce qu'il peut être beau ce con. Il sort ses bagages de la voiture et j'inspire profondément, me préparant à le voir partir. Le rouquin propose que l'on entre dans l'aéroport pour que Maxime ait le temps de se préparer. Nous suivons donc l'idée de Twan après un rapide échange avec Maxime. Dans le Hall, je sens mon coeur tambouriner. Nous y sommes. 

"- Je vais m'enregistrer, je reviens de suite."

C'est là que je suis heureuse que nous soyons venu très en avance, je vais pouvoir profiter d'une heure maximum de cette merveilleuse personne. Hier, Maxime a passé sa journée et nuit avec les gars, pour profiter d'eux une dernière fois. J'ai passé la mienne avec Julie, ce qui m'a vraiment aidé. Seule, j'aurais passé ma soirée à lui envoyer des textos. Nous avons passé un accord, durant notre semaine ensemble, aucun texto pour voir si nous pouvions tenir le décalage horaire. Validé. 

"- Tu vas tenir le coup ?

- Trois ans sans sexe, c'est ce qui va honnêtement être le plus dur."

Ils explosent de rire et je souris. Gabriel me donne une grande tape dans le dos, qui manque de me faire tomber tant il ne contrôle pas sa force. Twan me retient de justesse et je rigole.

"- Aller, ça va aller. Tu auras peut-être l'occasion d'aller le voir.

- Une fois par an minimum, pendant mes semaines de congés. Nous essaierons. Je sais que tout ira bien.

- Appelle nous si jamais t'as besoin d'une grosse cuite.

- Haha ! Je n'y manquerais pas. 

- Maxime a mit son appartement en location, il nous a dit.

- Ouais, je ne pourrais même pas aller sentir ses draps !

- Le connaissant, il a refait entièrement le ménage de son appart et changer les draps, les coussins et les tapis.

- Les rideaux et la housse du canapé. Pour tout remettre sans aucune tâche et odeur quand il reviendra, qu'il a dit. Il a même changer le matelas de son lit ! Qui fait ça ?

- Maxime !"

Nous rigolons, parlons de sa maniaquerie et de ses petits tics. Je n'en reviens pas qu'ils le connaissent autant. A la Fac, ils étaient colocs après tout. Rien que d'entendre leur anecdotes, je suis morte de rire. Lorsque Maxime revient, une bonne demi-heure après, je me retiens d'hurler de rire devant sa petite tête. Sa petite tête mignonne qui cache bien son côté diabolique. Il vient m'embrasser, me prenant par la taille alors que j'entoure sa nuque de mes bras. Dans un geste, il me porte, me faisant entourer sa taille de mes jambes. J'ai envie de gémir contre ses lèvres et qu'il me prenne une dernière fois quelque part à l'égard des regards. Malheureusement pour ma libido, ce ne sera pas avant l'année prochaine, avec un peu de chance. 

"- Dites-le nous si on vous dérange."

Maxime me repose, avec son éternel sourire moqueur.  

"- Je vais devoir me rapprocher du portique de sécurité."

Mon coeur n'a de cesse de battre rapidement, attendant cet au-revoir avec beaucoup de chagrin. Nous nous rapprochons donc du portique, attendant les quelques minutes fatidiques, faisant comme si de rien n'était, comme s'il partait juste en voyage pendant une semaine, et non pendant trois ans.

"- Tu vas devoir y aller, Max. 

- Vous viendrez me voir de temps en temps ?

- Bien évidemment mon vieux ! Envois nous un message avant de monter dans l'avion et dès que tu arrives aussi. Si il se passe quoi que ce soit, tu nous appelles d'abord et ensuite tu appelles ta mère. Et aussi, envois nous des cadeaux, ils ont des supers trucs là. Et fais gaffe à toi, ne mange pas trop, et ne parle pas à n'importe qui.

- Hahaha ! Ok Gabi, arrête de t'inquiéter. Tout va bien se passer. Je vous appelle dès que j'arrive.

- Tu vas nous manquer mon vieux."

Gabriel et Maxime se prennent dans les bras un long moment, avant que ce ne soit le tour de Twan.

"- Surtout fais attention à toi. Et envois des photos des meufs de là-bas.

- T'es irrécupérable !

- Hahaha ! Faut bien que ton voyage nous serve à chacun !"

Ils font semblant de se battre avant de se faire une accolade.

"- Aller, on te laisse avec ta meuf. Prends soin de toi, Max !

- Vous aussi, vous allez me manquer ! "

Twan et Gabriel s'éloignent pour nous laisser en toute intimité.

"- Cela va me faire bizarre de ne plus te voir débarquer chez moi à des heures incongrues.

- De ne plus entendre ta voix au réveil.

- T'entendre chanter après quatre verres et gâcher les chansons. Il rigole, relève son regard et me fixe simplement en souriant. Tu vas me manquer. 

- Tu me manque déjà."

Ses lèvres s'échouent sur les miennes comme un geste de détresse ardente. J'aimerai le retenir mais par amour, il faut savoir laisser les gens partir. Il faut savoir dire aurevoir. Alors je me recule, les larmes aux yeux, prenant sa main dans la mienne, tendrement.

"- Maxime, j'ai quelque chose qui me tient à cœur.

- Je suis dans le même état. J'ai quelque chose à te donner avant de partir loin de toi."

Il met sa main dans sa poche, puis me demande de me retourner, ce que je fais. Je sens ses doigts parcourir mon cou avant qu'un objet froid ne me touche. Lorsque je regarde, un collier orne ma nuque. Une fine chaîne en argent, celle qu'il porte inlassablement autour de son cou, je me retourne brusquement, les yeux écarquillés. 

"- Ne m'oublies pas, Éva.

- Je ne compte pas le faire. Maxime, je n'ai qu'une lettre à te donner, et je tiens à ce que tu la lise seulement lorsque tu seras arrivé, pas avant. 

- Je te le promets."

Je lui remets la lettre que j'ai mis une semaine à écrire correctement. J'ai tellement de choses à dire, tellement de sujets dont j'aimerais échanger avec lui, tellement de films à voir à ses côtés, tellement de musique à écouter. Alors que je n'ai qu'une lettre pour contenir tout ce que je ressens. Une lettre, quelque mots. Je l'embrasse doucement du bout des lèvres.

"- Il faut que tu partes, ton avion ne va pas tarder à décoller.

- Éva, j'ai quelque chose à te dire. Quelque chose qui brûle mon cœur. Mais je ne peux pas te l'annoncer de suite. Ne t'inquiètes pas, ce n'est rien de grave. Je suis en bonne santé, tout va bien.

- Je sais. Je ressens cette même brûlure, à tes côtés et plus encore lorsque tu es loin de moi.

- Alors, seulement dans trois ans si tu ne peux me rejoindre avant ?

- Seulement dans trois ans, si tel est ton souhait.

- Je veux être certain de ce que je ressens, bien que je le sache déjà.

- Je veux te l'entendre dire de ton regard.

- Alors je te le dirais mille fois silencieusement."

Et d'un regard, j'ai su.

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