Arrest Me - T2

By rayenntimeo

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- TOME 2 DE SUE ME - Plus jamais. Plus jamais elle n'y touchera. Trois mois dans une cure de désintoxicatio... More

1. Mental
2. SPM
3. Vue
4. À deux
5. Délinquante
6. Imprévisible
7. Absence
8. Leçon
9. Sur pied
10. Câlin
11. Puissance
12. Amour-propre
heyheyhey
13. Qui rit maintenant ?
14. Hormones
15. Première paie
16. Rhume
17. Bébé
18. Silence
19. Addict
21. Chat
22. Pas d'chat, pas d'chocolat : prise 2
23. Attention
24. Papillons
25. Paradis
26. Ange
27. Réputation
28. Plus jamais
29. Secret
30. Livre ouvert
31. aMiE
32. Mal
33. Pute
34. Distance
35. Reflet
36. Facile
37. Augustine
38. Position
39. Détermination
40. Maison
41. Tempête
42.1. Toi
42.2. Toi
43. Encore
44. Confusion
45. Peur
46. Putain
47. Emprise
48. Paralysie
49. Orange
50. Difficile
51. Saphir
52. Olive
53. Masque
54. Dernière étape
55. Temps
56. Jeu
57. Zoé
58. Éteinte
59. Laide
60. Croire
61. Erreur 404
62. Alex
63. Tour de magie
64. Bain
65. Taco Tuesday
66. Joint
67. Brocoli
68. Pardon
69. Quand tu l'aimes
70. Kiwi
71. Eiffel for you
72. Nostalgie
73. It is what it is
74. Citron
Épilogue
dla shit de fin
0.1. Et si
0.2. Et si
0.3. Et si
0.4. Et si
0.5. Et si
0.6. Et si
0.7. Et si
0.8. Et si
0.9. Et si
0.10. Et si

20. Assassin

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By rayenntimeo

NOAH

— Tu es un fils de pute, Soto.

Donovan me regarde avec un sourire moqueur, appuyé contre la banquette de la table sur laquelle nous nous sommes rassemblés pour dîner.

— Putain, Noah, ne manque pas de respect à mama Clara comme ça, me réprimande Lauren entre deux bouchées de sa pizza.

— Pardon, mama Clara. Mais pendant ce temps, son con de fils baise ma sœur, grondé-je en le menaçant avec mon couteau de table.

— Je ne l'ai même pas touchée, rétorque le menacé en mangeant un pepperoni sur le dessus de son dîner.

— Ouais, mon cul.

— On se calme, les gars.

Rappelés à l'ordre par Lauren, la seule tête droite dans ce putain de groupe de fous, nous commençons à dévorer la pizza que nous avons chacun choisie. Moi à la sauce marinara et à la mozzarella, Lauren a pris une végétarienne et Donovan a opté pour une pepperoni-fromage.

— En plus... ça fait une semaine qu'elle ne m'a pas parlé, murmure celui-ci après un moment.

— Bien fait pour toi, salope, maugréé-je en levant mon verre de bière pour prendre une gorgée.

— Sache, par contre, qu'elle est venue me porter un café au travail la dernière fois que je l'ai vue, me provoque-t-il en haussant un sourcil.

— Je vais t'assassiner.

— Essaie, pour voir.

— Quoi, je ne vais pas y arriver ?

— Je dis juste que j'ai fait une technique policière et que toi, non. Je risque donc de t'assassiner en premier, de kidnapper Zoé et de la faire ma prisonnière consentante.

Je jure dans ma barbe pendant que Lauren, assis à côté de Donovan, secoue la tête avec consternation.

— Vous êtes débiles.

— C'est lui, le débile.

— Laisse ta sœur faire ce qu'elle veut, Noah.

— Là... elle prend ses distances par elle-même, ajoute Donovan non sans une certaine neutralité dans la voix. Elle sait ce qu'elle fait.

— Ouais, c'est ça. Et la photo ?

— Je n'ai reçu aucune photo.

— J'ai l'ai entendue parler, ça ne peut être que toi.

Il hausse les épaules avec une innocence feinte.
Lauren cache son sourire de sa main.

Je continue à l'assassiner du regard pendant tout le reste du repas parce que je ne lâcherai jamais le morceau.

Je crois qu'en temps normal, ça ne m'aurait pas dérangé que Donovan tente de séduire ma sœur. Après tout, je le connais par cœur. Je ne pourrais pas lui trouver un homme plus droit, généreux de manière stupide parfois, un homme qui n'abandonne jamais les gens qui lui tiennent à cœur, que ce soit dans la joie ou dans la maladie, un homme dévoué à sa mère qui l'a élevé seule après le départ de son père et qui vit encore avec elle pour ne pas la laisser seule du haut de ses vingt-neuf ans.

Il aurait été parfait pour elle si elle n'était pas aussi chaotique pour lui.

Ce dont j'ai peur, c'est le choc des personnalités très différentes qui pourrait les détruire mutuellement.

Et puis je ne sais pas quand est-ce que j'ai commencé à philosopher de la sorte, mais je crois que c'est l'un des effets secondaires notables après avoir appris qu'on allait devenir un putain de père.

Je l'observe manger du coin de l'œil, remarque qu'il regarde son téléphone toutes les minutes pour s'assurer qu'il ne manque rien d'important.

Ou qu'il ne manque rien de la part de Zoé.

Selon lui, elle a commencé à prendre ses distances. Mais selon ce que j'ai brièvement entendu lorsque Zo est venue passer un peu de temps avec Margaux à l'appartement, elle a envie de le revoir, mais se retient en attendant qu'il fasse le premier pas.

S'il continue à faire mariner ma sœur plus longtemps, ça me donnera une raison encore plus solide pour l'éclater.

Mon téléphone qui vibre d'un appel sur la table me tire de mes pensées. Je le saisis et réponds vite à ma petite Mags qui se montre assez impatiente ces derniers temps.

— Salut, mon chou.

— Coucou. Je te dis un truc, mais tu ne te fâches pas ?

Je fronce les sourcils.

Les gars me regardent avec attention.

— Vas-y, articulé-je prudemment.

— Ma boss m'a demandé d'aller enquêter sur place sur l'affaire du vol des entrepôts, alors j'y suis en ce moment et je risque de rentrer un peu tard, débite-t-elle à toute vitesse.

Mon cerveau prend un peu de temps à analyser ce qu'elle me dit avant qu'une indignation profonde fait raidir mon dos contre ma chaise.

— Tu y es allée ? répété-je en durcissant le ton.

— Je n'avais pas le choix !

— Mais tu es en congé, putain !

— Elle avait besoin de moi !

— Et notre bébé et moi, on n'a pas besoin de toi ?

— Notre bébé ? répète Lauren à voix basse en écarquillant les yeux.

La discrétion atteint actuellement un niveau souterrain.

— OK, Margaux, asséné-je en fulminant. On en reparle plus tard.

Je raccroche en jurant.

Je n'ai même plus envie de terminer ma pizza.

— Je dois y aller, marmonné-je en me mettant debout.

Je tire deux billets de dix dollars de mon portefeuille et les dépose sur la table.

— Urgence ? me demande Donovan en fronçant ses sourcils foncés.

— On peut dire ça comme ça.

J'attrape ma veste, et après des salutations rapides, je quitte le restaurant dans lequel nous étions en évaluant le temps qu'il reste à ma pause pour être à l'heure à la réunion que nous tiendrons tantôt avec nos employés, Lauren et moi.

Sa soi-disant boss va m'entendre.

***

— Noah Carpenter !

Je sursaute sous la douche lorsque la porte de la salle de bains s'ouvre à la volée. Je ferme le jet d'eau pendant qu'elle ouvre aussi la porte coulissante de la douche pour m'offrir le regard le plus dangereux que j'aie jamais vus depuis ceux de ma mère.

— Comment est-ce que tu oses ? explose-t-elle, toute rouge.

Je grogne en la contournant pour saisir une serviette et l'enrouler autour de ma taille, les cheveux encore pleins de mousse.

— Et comment est-ce que ton employeur ose t'obliger à aller sur les lieux d'un tel événement alors que tu viens de prendre un congé-maternité, putain ?

— Je ne me suis pas plaint !

— Et moi, je ne suis pas d'accord. Qu'elle aille se faire foutre.

— Tu n'as pas le droit de prendre une décision comme ça sans m'en parler ! crie-t-elle les yeux pleins de larmes.

Je me passe une main sur le visage en sentant ma détermination flancher. Je déteste lorsqu'elle pleure parce que ça me fait sentir comme un enfoiré.

Suis-je un enfoiré ? C'est très possible.

— Tu n'as pas le droit d'aller donner ma démission pour moi !

— Je n'ai pas donné ta démission, j'ai seulement dit que tu ne travaillerais plus pour elle si elle continuait à ne pas respecter pas ton congé, rétorqué-je, les dents serrées.

— C'est la même chose !

Les joues baignées de larmes, elle tourne les talons en me plantant là dans la salle de bains. Je pousse un râle frustré en retournant rapidement sous le jet d'eau froide pour me rincer les cheveux. Lorsque je ressors dans la chambre, Margaux est en train de rageusement retirer ses chaussures, son pantalon, puis son t-shirt. Elle se débarrasse de son soutien-gorge et enfile le t-shirt large qui lui sert de pyjama, saisit un oreiller et une couverture supplémentaire dans son placard.

— Où est-ce que tu vas ?

— Laisse-moi tranquille.

— Putain !

Pendant qu'elle quitte la chambre à toute vitesse, je me débarrasse de ma serviette et enfile un boxer.

— Reviens ici !

— Non !

Je sors dans le salon pour la voir s'installer sur le canapé au milieu des chats, les épaules secouées de hoquets.

— J'ai fait ça pour que tu sois en sécurité et que notre bébé soit en santé, Margaux. Cette femme est cinglée.

— Je m'en f-fiche. Tu as p-pris la décision comme si je n'existais pas.

Elle se roule en boule sur le canapé sous les couvertures. Merlin se hisse sur elle et se roule confortablement en boule aussi.

— Et tu vas dormir sur le canapé ? demandé-je en serrant les poings, frustrés.

— Oui.

Elle garde les yeux rivés sur la télévision fermée devant elle.

— Arrête tes conneries. Tu dors où je dors.

— Laisse-moi tranquille.

Dans un râle de frustration, avant même qu'elle ne puisse réagir, je soulève Merlin, le dépose par terre, passe mes deux bras en-dessous de son corps et la transporte dans la chambre.

— Noah ! Lâche-moi !

— Non.

— Je suis fâchée ! Je ne te veux pas !

— Tu te fâches comme tu veux, mais tu dors avec moi, affirmé-je d'une voix plus dure.

Elle me frappe, me mord, crie, pleure, mais je ne me démords pas.

Lorsque je la dépose dans le lit, elle tente de s'enfuir à quatre pattes. Je la saisis par les chevilles, l'immobilise, l'emprisonne dans mes bras.

Et lorsque je l'embrasse sur le front en la serrant contre moi de toutes mes forces, elle finit par éclater en sanglots en se laissant faire.

🥺

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