On n'est plus des gamins, Pot...

By BereniceRoseRouge

73.5K 5.9K 1.7K

Septembre 2017. Harry Potter et Drago Malefoy travaillent tous les deux au ministère de la magie, dans des dé... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27

Chapitre 24

2.1K 200 5
By BereniceRoseRouge


Julia Vandenberg fixait le coutelas en argent d'un air qui ne laissait transparaître aucune émotion. Puis, elle releva la tête vers ses deux interlocuteurs.

"Pardon ?" Fit-elle. "Comment cela se fait-il que l'un des couteaux de ma collection ait disparu pour atterrir en possession de mon fils ?"

"C'est ce nous aimerions comprendre, madame. Vous ne sortez presque pas de chez vous, mais pensez-vous que votre fils aurait pu s'introduire dans votre maison pour vous voler un objet de valeur ?"

"Non, c'est impossible. J'ai ma collection de coutelas sous les yeux toute la journée, je l'aurais remarqué si l'un avait disparu."

"Pourtant, il est bien là." Dit Harry en montrant le coutelas posé sur la table d'un geste de la tête.

"Je ne peux pas vous expliquer le fait qu'un de mes couteaux se soit retrouvé ici. Mais ce dont je suis sûre, c'est qu'Alexandre n'a jamais mis les pieds à Castelbar depuis qu'il en est parti il y a quatre ans." Affirma Julia Vandenberg d'un air convaincu.

"Vous avez l'air bien sûre de vous." Commenta Drago en haussant un sourcil. "Comment pouvez-vous avoir l'affirmation certaine que votre fils n'est pas revenu en visite près de votre maison ?"

La femme se renfrogna.

"Je le sais, c'est comme ça. De toute façon, sinon, il serait venu me voir. Je suis sa mère, après tout."

Drago esquissa un sourire machiavélique. Il venait de trouver une idée de génie, sans vouloir se vanter.

"D'accord, votre fils est sans doute très proche de vous. Pourtant, il ne vous a pas dit qu'il était papa." Lâcha-t-il.

La phrase avait eu l'effet d'une bombe. Harry et Julia Vandenberg s'étaient tournés vers le blond d'un seul et même mouvement. Harry le regardait avec un sourire en coin, il reconnaissait bien son Drago dans cette démarche. En revanche, la vieille femme, elle, ne souriait pas, loin de là. On aurait dit qu'elle avait vu le fantôme de Voldemort.

"Pardon ? Vous racontez des sornettes ! C'est tout bonnement impossible." Répliqua madame Vandenberg avec un peu moins de ferveur que précédemment. Harry commença d'ailleurs à trouver qu'elle utilisait un peu trop souvent le mot "impossible".

"Mais ce n'est que la stricte vérité. Vous êtes grand-mère. Votre petit-fils s'appelle Elliot et il a cinq ans. C'est un cracmol. Votre fils a tenté de l'enlever à sa famille. Il vit avec sa grand-mère et son grand-père maternels. Il n'a pas de maman à ses côtés pour l'épauler dans sa vie. Et vous savez pourquoi ?"

Drago se pencha par dessus la table vers la femme d'un air conspirateur, et dit, d'un ton chargé de reproche:

"Parce que votre fils chéri l'a tué."

À la plus grande stupéfaction des deux hommes, Julia Vandenberg fondit en larmes, se cachant le visage de ses mains ridées. Harry essaya de ne pas se laisser attendrir. Il poursuivit, histoire d'enfoncer le couteau dans la plaie, avec cependant un peu plus de douceur.

"Vous savez ce que je crois, madame Vandenberg ? Je crois que vous ne nous dites pas la vérité. Je crois qu'en réalité, vous savez très bien où se cache Alexandre Briston. Vous savez parfaitement qu'il tue des gens innocents qui ont eu le malheur de le contrarier, mais vous fermez les yeux. Vous lui avez donné l'un de vos coutelas en argent, car vous ne pouvez rien lui refuser. Vous vous sentez coupable de couvrir un meurtrier, mais c'est votre fils."

Les pleurs de la vieille femme redoublèrent, mais au grand soulagement et à la grande joie des deux compagnons, elle craqua et hocha la tête. Drago souffla.

"Bien, merci pour votre aveux, madame Vandenberg. Vous nous rendez vraiment service, et croyez moi, c'est bien mieux comme ça pour votre fils." Dit-il.

"Maintenant, pouvez-vous nous expliquer exactement et en détails vos entrevues avec monsieur Briston ?"

La femme se résigna et balaya ses larmes d'un geste de la main.

"Alexandre est revenu vers moi deux ans après avoir commis tous ces meurtres. Il m'a demandé de le couvrir. Je l'ai fait, bien entendu. Cependant, j'ai refusé qu'il loge sous mon toit. Alors il s'est trouvé un appartement à Dublin, puis à Londres, puis à Southampton, et encore à Londres. Il changeait de cachette à chaque fois qu'il croyait s'être fait repéré. Il venait me voir environ une fois par mois. Il me demandait de l'argent. Il était conscient du fait que je savais qu'il était l'auteur d'affreuses atrocités, mais nous n'en parlions jamais. Nous échangions seulement sur le fait qu'il fallait qu'il reste discret. La dernière fois, à ma plus grande surprise, il ne m'a pas demandé d'argent. Il voulait que je lui donne le coutelas accroché au mur. Quand il m'a fait cette requête, je l'ai regardé de travers. Alors il m'a souri et m'a simplement dit "Ne t'inquiète pas, maman. Ce n'est pas pour tuer quelqu'un." Alors comme une idiote, je lui ai donné. Je ne savais plus quoi faire... " Raconta-t-elle, les yeux perdus dans le néant.

"Madame Vandenberg, savez-vous où se cache votre fils en ce moment même ?" La questionna Harry.

Julia ferma les yeux, comme si ce qu'elle allait dire lui coûtait tous les efforts du monde.

"Il vit dans un grand immeuble situé  dans la banlieue de Londres. C'est l'appartement numéro 124 rue Dornton Road."

"Merci infiniment, madame Vandenberg. Nous vous sommes reconnaissants."

"Et ne vous inquiétez pas." Ajouta Drago avec un sourire réconfortant. "Personne ne dira à votre fils que c'est vous qui l'avez dénoncé."

Sur ces dernières paroles, les deux hommes sortirent de la salle d'interrogatoire, et Harry se mit de nouveau à crier ses ordres à tue-tête.

"On a la position du criminel Briston, préparez vous pour une mission arrestation ! On part dans une demi-heure ! Dépêchez-vous !"

Les aurors présents décampèrent comme des lapins. La nouvelle était très attendue, et cette arrestation était la bienvenue. Si tout se passait bien, cette affaire fatiguante allait enfin se terminer.

"Harry, on peut aller dans ton bureau, quelques minutes ? Je dois te parler." Annonça Drago avec une mine sombre qui inquiéta Harry au plus haut point.

"Oui, bien sûr." Aquiesqua ce dernier.

Une fois le bureau rejoint, le bond se mit à faire les cents pas dans la pièce. Il semblait réfléchir à une manière d'aborder le sujet.

"Euhmm... C'est un peu compliqué..." Commença-t-il. "Tout à l'heure, quand je suis rentré chez moi, j'ai surpris une conversation entre ma femme et... la tienne. On sait qu'elles se sont liguées contre nous, et qu'elles ont écrit ce foutu article de journal. Ah, et d'ailleurs, j'en ai la confirmation puisque j'ai écouté ce qu'elles racontaient. Et puis... Il y a quelque chose qui m'a vraiment touché. Elles étaient en pleurs. Enfin surtout Astoria, et Ginny la réconfortait. Elles étaient extrêmement malheureuses."

Drago poursuivit son récit et raconta à Harry tout le déroulé de la conversation. À la fin, ils se sentaient aussi mal l'un que l'autre.

"Si je comprends bien, nos deux femmes savent qu'on les trompe, et notre déni les détruit." Résuma Harry.

"Le pire, c'est qu'elles ont raison." Dit Drago.

"Mais on est trop lâche pour l'avouer."

"Exactement."

Les deux amants se regardèrent tristement. Il semblait qu'ils communiquaient par le regard. Ils n'avaient pas besoin de paroles pour se comprendre.

"Il faut qu'on leur dise. Rien que pour que Ginny et Astoria se sentent mieux. Enfin façon de parler, si on les quitte, elles ne se sentiront pas spécialement bien..."

"Mais il faut qu'on fasse ce pas. Rien que pour leurs consciences."

"Entièrement d'accord avec toi."

En cœur, Harry et Drago soupirèrent.

"Je suppose que les prochains temps, nos vies ne seront pas de tout repos." Souffla le bond.

"Ça, tu l'as dit."

Les deux hommes se rapprochèrent en même temps. Ils se prirent dans les bras l'un de l'autre, et s'embrassèrent doucement, s'appuyant contre la porte.

"Tu as peur ?" Demanda Drago lorsqu'ils se séparèrent.

"Non. Parce que je t'aime." Répondit Harry avec un sourire sincère, qui témoignait de la gravité du moment.

Les yeux de Drago pétillèrent, et il lui rendit son sourire.

"Moi aussi je t'aime."

Leurs lèvres se rejoignirent une nouvelle fois, pour un baiser des plus amoureux. Les sentiments avaient enfin explosé, et c'était une évidence pour chacun.
Soudain, quelqu'un frappa à la porte sans entrer, et sa voix parvint aux deux hommes depuis le couloir.

"Monsieur Potter, monsieur Malefoy ? On vous attend pour partir !"

Harry se releva, revigoré, avec un regard sûr de lui et un sourire en coin.

"C'est parti, on va enfin coincer ce connard."

À suivre...

Continue Reading

You'll Also Like

326K 10.9K 58
« Plus personne n'aura la capacité de me blesser, plus personne n'en aura le pouvoir. » Vivre seule, être indépendante et ne jamais baisser sa garde...
18.7K 2.2K 7
────── ✞────── Le nouveau caissier de la supérette faisait tomber le jeune jaemin. +jaeno/nomin 나재민 x 이제노 「terminé」
115K 7.5K 24
Alors que Drago tente de fuir sa vocation de Mangemort à tout prix, il est loin d'imaginer le bouleversement que sa rencontre avec Harry Potter va en...
301K 17.8K 47
Livaï est un adolescent extrêmement réservé, le nez toujours dans les bouquins, il n'accorde sa confiance qu'à ses deux meilleurs amis, Hanji & Erwin...