{Edité} Royal complot

By Aelnen

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Amalia Arcangioli, gérante avec sa meilleure amie Candice d'une petite agence immobilière, à Cannes, se retro... More

Contrat d'édition
Prologue
Une décision injuste
Installation
Arrogant personnage
Angoisses
Faire illusion
Premières photos
Inquiétudes (1ère partie)
Inquiétudes (2ème partie)
Un article qui fait mal
Coupé du monde
Interrogations
Confrontations
De pire en pire (1ère partie)
De pire en pire (2ème partie)
L'inauguration du Yachting festival (1ère partie)
L'inauguration du Yachting festival (2ème partie)
Douloureux souvenirs
Projet
Réflexions
Une impression de déjà vu
Transparence
Provocations
Dans la forêt de Matra
{Récapitulatif - Hypothèses- La suite ?}
{ intermède : les meilleurs commentaires, 1ère partie }
{intermède : les meilleurs commentaires, 2ème partie)
{Intermède : les meilleurs commentaires, 3ème partie}
{Intermède : les meilleurs commentaires, 4ème partie}
{Intermède : les meilleurs commentaires, 5ème partie}
{Intermède : les meilleurs commentaires, 6ème partie}
100K
{Intermède : les meilleurs commentaires, 7ème partie}
{Intermède : les meilleurs commentaires, 8ème partie}
{Les titres des 5 tomes}
Cover Tome 1 Infiltration
Cover tome 2

Jeu dangereux

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By Aelnen


Le Prince Joachim était rentré discrètement dans la nuit et Amalia n'appris son retour qu'en discutant avec Eugénie lors de sa visite quotidienne à la bibliothèque.

La jeune femme avait fini par ressentir un véritable intérêt pour l'histoire de San Gavino et elle songeait de plus en plus à terminer un manuscrit correct pour le proposer ensuite à l'une ou l'autre maison d'édition. Sachant que personne n'avait été autorisé auparavant à réaliser un tel ouvrage, Amalia savait qu'il y aurait sans doute des éditeurs intéressés.

Elle se plongea alors dans le travail et, souhaitant approfondir quelques points au sujet de l'architecture typique du dix-huitième siècle dans la région, elle se rendit dans la section appropriée. Pendant une heure, Amalia prit de nombreuses notes et elle ne fut interrompue que par la voix grave et chaude du Prince Joachim.

La jeune femme se leva rapidement de la chaise où elle était installée dans le but de ne surtout pas croiser l'héritier de San Gavino mais quand sa haute silhouette apparut face à elle, Amalia se mit aussitôt sur la défensive. Elle s'attendait à devoir soutenir un regard haineux et empreint de colère mais pas à ce qu'il adopte une attitude de prédateur prêt à fondre sur sa proie.

Pour la première fois depuis que cette intruse était arrivée au palais, Joachim de Bourbon-Conti détailla Amalia des pieds à la tête. Elle n'était pas très grande, sans doute un mètre soixante-cinq tout au plus et elle avait une silhouette relativement mince. Il remarqua très vite son expression apeurée sur le visage : il en éprouva une très grande satisfaction et il ricana. Joachim de Bourbon-Conti aimait dominer ses adversaires, ses interlocuteurs et toutes les femmes qu'il côtoyait.

Il sentait qu'Amalia était frêle et vulnérable et c'était exactement ce qu'il voulait. De toute façon, il obtenait toujours ce qu'il désirait et à cet instant, son objectif était de pousser cette petite intrigante dans ses derniers retranchements. Il avait remarqué sa complicité grandissante avec Michele et surtout avec Benjamin et il n'aimait pas cela.

Mais peu importe, il n'avait aucun doute sur sa force de persuasion, sur l'emprise qu'il avait sur toutes les femmes : il n'avait qu'à claquer des doigts et elles étaient toutes à ses pieds, à faire ce qu'il voulait. Amalia ne dérogerait pas à la règle

Joachim reprit son examen minutieux : la jeune femme portait un chemisier bleu pâle qui mettait en valeur sa poitrine menue et un pantalon noir qui moulait ses hanches et ses cuisses fuselées.

Elle n'est pas vraiment repoussante finalement...Même si elle ne méritait sans doute pas la moyenne.

Le jeune homme secoua la tête pour chasser les pensées lubriques de son esprit : il ne devait pas perdre son objectif de vue. Il s'avança lentement vers Amalia qui l'observait toujours de manière suspicieuse et avec un léger rictus sur le visage il lui dit :

- Vous n'êtes pas si moche que cela en réalité. Même si vous ne ressemblez toujours à rien avec ces vêtements.

Amalia tressaillit : mais qu'est-ce qui lui prenait ?

Décidée à quitter l'endroit où l'atmosphère devenait vraiment irrespirable, la jeune femme s'approcha de l'étagère où elle avait pris son ouvrage mais elle se rendit compte que le prince bloquait l'accès à l'escabelle qu'elle avait utilisé une heure plus tôt.

Ses yeux se posèrent sur l'espace vide de l'étagère puis sur l'héritier et à nouveau sur les livres face à elle.

Elle était trop petite pour replacer le recueil correctement et elle ne pouvait décemment pas le laisser sur sa table de travail.

- Un coup de main peut-être ?

Amalia détailla Joachim de Bourbon-Conti comme s'il venait de lui sortir la pire insulte de sa vie mais elle préféra ne pas répondre.

De son côté, l'héritier de San Gavino trouvait la situation très amusante et il décida d'ennuyer un peu plus la jeune femme. Il tendit la main pour récupérer le livre qu'elle avait consulté et, ce faisant, il lui effleura les doigts avec une lenteur bien calculée.

Puis, ayant récupéré le manuscrit, il se plaça derrière elle et lui murmura à l'oreille :

- Seriez-vous devenue muette ? Vous avez pourtant une très jolie voix...

N'obtenant pas de réponse, il replaça le livre à sa place tout en gardant sa position derrière Amalia puis il laissa errer ses doigts dans le cou de la jeune femme tout en se délectant des frissons qui parcouraient son corps.

Tétanisée et horrifiée, Amalia finit par retrouver l'usage de ses membres lorsqu'elle sentit que le prince se pressait un peu plus contre elle.

Elle se retourna brusquement :

- Qu'est-ce que vous faites ?

- Ma présence vous dérange ?

Amalia n'eut pas le temps de répondre car la voix d'Eugénie retentit non loin de l'endroit de la rangée :

- Joachim ? J'ai trouvé le dictionnaire que tu cherchais. Peux-tu venir un instant s'il te plait ?

Le jeune homme s'écarta alors d'Amalia mais, avant de la laisser, il posa sa main sur son épaule et lui dit :

- Bonne journée Amalia.

La jeune femme mit plusieurs minutes pour remettre de l'ordre dans ses pensées et elle se demanda si elle n'avait pas rêvé. Le prince Joachim avait-il réellement eu ce comportement avec elle ? Que cherchait-il ?

Amalia frissonna à nouveau en se rappelant la manière dont l'héritier de San Gavino l'avait détaillée, comme si elle n'était qu'un vulgaire objet.

Pourquoi ces gestes ? Pourquoi avait-il... ?

Au souvenir de ses doigts qu'il avait laissé s'égarer dans son cou, elle fut prise d'une violente nausée et elle se maudit de l'avoir laissé faire.

Elle ne pouvait pas le laisser prendre l'ascendant sur elle, elle ne pouvait pas lui renvoyer l'image d'une femme faible et sans défense...

Incapable de se concentrer sur son travail, Amalia quitta la bibliothèque pour se rendre dans le bureau de Michele. Elle faillit faire demi-tour lorsqu'elle manqua de buter contre le prince Joachim.

Ce dernier, d'une voix douce et toujours en la fixant d'un regard pénétrant, lui demanda s'il pouvait consulter son manuscrit afin de donner son approbation sur la suite de ses travaux.

Amalia n'osa pas refuser mais, alors qu'elle croyait qu'il allait patienter le temps qu'elle imprime le document, l'héritier de San Gavino lui demanda de se présenter à son bureau dans l'heure.

Quand il fut parti, la jeune femme se tourna vers Michele qui sourit devant sa détresse :

- Voyons Amalia, tu fais du bon travail. Son Altesse veut simplement se tenir au courant de l'évolution de ton manuscrit.

- Ou il cherche une bonne raison de me faire quitter le palais.

- Mais non enfin ! Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Il ne m'aime pas. Il l'a déjà répété plusieurs fois qu'il n'était pas ravi de ma présence.

- Il est sous pression pour le moment et...ces articles dans la presse, cela n'aide pas.

Amalia prit ensuite les feuilles qu'elle avait imprimées et en prenant son courage à deux mains, elle se rendit dans l'aile où se trouvait le bureau du prince Joachim. Si ses collaborateurs occupaient une vaste pièce au rez-de-chaussée, le jeune homme avait exigé de pouvoir bénéficier d'une certaine intimité en travaillant seul dans un bureau spécialement aménagé à côté de ses appartements privés.

En se rappelant qu'elle serait seule avec l'héritier, Amalia prit peur : et s'il recommençait ses gestes déplacés ?

Trop vite, la jeune femme arriva devant la double porte donnant accès à la tanière du fauve comme elle surnommera plus tard cet endroit.

Elle respira profondément, prit son courage à deux mains et appuya sur la petite sonnette placée à droite puis, elle entra lentement dans le bureau lorsque le voyant placé à côté de la porte devint vert.

Amalia remarqua immédiatement que l'ordre régnait autour d'elle : pas un dossier, pas un papier ne traînait.

Un canapé bleu foncé, profond et confortable, ainsi que deux fauteuils assortis étaient disposés autour d'une élégante cheminée de marbre.

Le bureau du prince, en acajou massif, comportait plusieurs photos de famille, deux téléphones dont l'un équipé d'un dispositif permettant de brouiller des conversations secrètes, une pile de dossiers et du papier à lettre aux armoiries flamboyantes.

Des courriers étaient posés sur un plateau d'argent, attendant que leur destinataire les ouvre. Il s'agissait pour l'essentiel de requêtes de particuliers ou de politiciens, de pétitions et d'invitations. Le Prince Joachim se contentait de les lire puis, son secrétaire particulier se chargeait de répondre aux expéditeurs s'il en recevait l'ordre.

Le courrier personnel comportait un code de deux chiffres et d'une lettre afin que personne ne l'ouvre.

Les lettres traitant de questions politiques étaient transmises aux collaborateurs du Roi Maximilian ainsi qu'aux membres du gouvernement concernés après un examen minutieux du prince Joachim.

L'héritier de San Gavino aimait prendre en défaut les ministres et il ne se privait pas d'adresser une note personnelle à l'un ou l'autre lorsqu'il remarquait qu'un dossier avait été traité avec légèreté. Il appréciait également souligner leurs erreurs lorsqu'qu'il les recevait en audience privée. Malgré son caractère exécrable, Joachim de Bourbon-Conti était un exceptionnel observateur de la scène politique et il n'avait encore jamais été pris à défaut dans le moindre de ses dossiers.

Amalia jeta un dernier regard à la pièce : le décor très sobre reflétait sans doute une personnalité efficace et travailleuse, qui ne s'encombrait d'aucun détail et allait toujours à l'essentiel.

Lorsque le prince Joachim daigna enfin lever la tête, la jeune femme le salua avec respect :

- Votre Altesse.

- Etiez-vous à ce point pressée de vous retrouver seule avec moi Amalia ?

Cette dernière ne se laissa pas démonter par le sourire narquois du jeune homme :

- Je sais que votre emploi du temps est chargé votre Altesse. Je ne tenais pas à vous faire attendre. Vous m'avez demandé de passer dans l'heure, je suis là.

La jeune femme tressaillit alors en remarquant que l'héritier de San Gavino s'était levé, un éclat provocateur dans les yeux.

Il prit le dossier qu'Amalia tenait dans ses mains tout en la dévorant du regard puis il se pencha vers elle et lui chuchota :

- Asseyez-vous Amalia. Nous avons beaucoup de choses à nous dire.

Il jouait un jeu dangereux, il le savait mais c'était la seule façon pour lui d'avoir les réponses à ses questions.

Tout en examinant lentement les notes de la jeune femme, Joachim l'observa discrètement : elle était très pâle et elle n'avait pas du tout envie d'être là, c'était évident.

Il laissa tomber les feuilles sur son bureau et, en se penchant légèrement en avant, il dit:

- Dites-moi Amalia, vous écrivez pour les enfants de cinq ans ou les vieillards impotents ?

Incrédule, la jeune femme bafouilla :

- Je...je vous demande pardon ?

- Mon père a accepté de vous laisser toutes latitudes mais je ne suis pas de cet avis. A partir d'aujourd'hui, je veux vous voir dans mon bureau tous les trois jours et je vous dicterai mes consignes.

- Mais...

- C'est à prendre ou à laisser.

Joachim vint se placer face à Amalia qui avait, elle aussi, quitté le fauteuil dans lequel elle était assise. D'un ton froid et cruel il s'amusa à mettre un peu plus mal à l'aise la jeune femme :

- Soyez franche avec moi Amalia : vous n'avez pas envie de partir n'est-ce pas ?

Il tourna ensuite autour d'elle puis, comme dans la bibliothèque, il se posta derrière elle. En remarquant que la jeune femme s'était mise à chercher son inhalateur, il frôla son oreille de sa bouche :

- Je ne vous laisse pas indifférente. Osez me dire le contraire...

Le souffle court, son médicament dans une main, Amalia se retourna et, par reflexe, elle posa son autre main sur le torse du jeune homme pour l'obliger à s'écarter d'elle.

Mais Joachim la saisit brutalement et il entrelaça ses doigts à ceux de la jeune femme. Leurs regards se croisèrent et Amalia eut le sentiment qu'un volcan venait de se réveiller dans son corps.

L'héritier de San Gavino s'écarta ensuite d'elle précipitamment, le souffle court, comme s'il venait de se brûler, et sèchement, il demanda à Amalia de quitter les lieux.

Le cœur battant la chamade, cette dernière resta un instant hébétée dans le couloir à fixer la double porte menant au bureau de Joachim de Bourbon-Conti.

C'était quoi ça ?


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Wow wow wow, il nous fait quoi Joachim ?

Pourquoi cette attitude avec Amalia à votre avis ?

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