It's pure, it's you. (s l o w...

By Itspure

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Elle est juste une étudiante amoureuse pleine de vie. Lui est juste un solitaire intellectuellement incompri... More

It's pure, it's you. // l. tomlinson
Prologue.
Chapitre premier.
Chapitre deux.
Chapitre trois.
Chapitre quatre.
Chapitre cinq.
Chapitre six.
Chapitre sept.
Chapitre huit. (Première partie.)
Chapitre huit. (Deuxième partie.)
Chapitre neuf.
Chapitre dix.
Chapitre onze.
Chapitre douze.
Chapitre treize.
Chapitre quatorze. (Première partie)
Chapitre quatorze. (Deuxième partie)
Chapitre quinze.
Chapitre seize.
Chapitre dix-sept.
Chapitre dix-huit.
Chapitre dix-neuf.
Chapitre vingt.
Chapitre vingt-et-un.
Chapitre vingt-deux.
Chapitre vingt-trois.
Chapitre vingt-quatre.
Chapitre vingt-cinq.
Chapitre vingt-six.
Chapitre vingt-sept.
Chapitre vingt-huit.
Chapitre vingt-neuf.
Chapitre trente.
Chapitre trente-et-un.
Chapitre trente-deux.
Chapitre trente-trois.
Chapitre trente-quatre.
Chapitre trente-cinq.
Chapitre trente-six.
Chapitre trente-sept.
Chapitre trente-huit.
Chapitre trente-neuf.
Chapitre quarante.
Chapitre quarante-et-un.
Chapitre quarante-deux.
Chapitre quarante-trois.
Chapitre quarante-quatre. (Première partie)
Chapitre quarante-quatre. (Deuxième partie)
Chapitre quarante-cinq.
Chapitre quarante-six.
Chapitre quarante-sept.
Chapitre quarante-huit.
Chapitre quarante-neuf.
Chapitre cinquante.
Chapitre cinquante-et-un.
Watty awards français
Chapitre cinquante-deux.
Chapitre cinquante-trois.
Chapitre bonus. (Harry Styles)
Chapitre cinquante-quatre.
Chapitre cinquante-cinq.
Chapitre cinquante-six.
Chapitre cinquante-sept.
Chapitre cinquante-huit.
Chapitre cinquante-neuf.
Chapitre bonus. (Harry Styles)
Critique par @Peter_Pan_Girl
Chapitre soixante.
Chapitre soixante-et-un.
Chapitre bonus. (Miranda Carpenter)
Chapitre soixante-deux.
Chapitre soixante-trois.
Chapitre soixante-quatre.
Chapitre bonus. (Harry Styles)
Chapitre soixante-cinq.
Chapitre soixante-six.
Chapitre soixante-sept.
Chapitre soixante-huit. (Première partie)
Chapitre soixante-huit. (Deuxième partie)
Chapitre soixante-neuf.
120 FACTS ABOUT ME
Chapitre soixante-dix
Chapitre soixante-et-onze.
Wow
Chapitre bonus. (Harry Styles)
Chapitre soixante-douze.
Chapitre bonus. (Mama Tomlinson)
Tagué par Lucy_du_Zodiac
Je ne suis pas morte
Chapitre soixante-treize.
Chapitre soixante-quatorze.
NDA
Chapitre bonus. (Mama Tomlinson)
Chapitre soixante-quinze.
Chapitre soixante-seize.
Chapitre soixante-dix-sept.
Chapitre soixante-dix-huit.
Chapitre soixante-dix-neuf.
Chapitre quatre-vingts.
Chapitre bonus. (Zayn Malik)
Chapitre quatre-vingt-un. (Première partie)
Chapitre quatre-vingt-un. (Deuxième partie)
Chapitre quatre-vingt-deux.
Chapitre quatre-vingt-trois.
Chapitre quatre-vingt-quatre.
Chapitre bonus. (Nathan Regan)
Chapitre quatre-vingt-cinq.
Chapitre bonus. (Jackson Mills)
Chapitre quatre-vingt-six.
Chapitre quatre-vingt-sept.
Chapitre quatre-vingt-huit.
Chapitre quatre-vingt-neuf.
Chapitre quatre-vingt-dix.
Chapitre quatre-vingt-onze.
Chapitre quatre-vingt-douze.
Chapitre quatre-vingt-treize.
Chapitre quatre-vingt-quatorze.
Chapitre quatre-vingt-quinze.

Chapitre quatre-vingt-seize.

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By Itspure

Coucou !

Vous allez bien ?

Votre semaine s'est bien passé ?

Posons-nous 30 secondes pour admirer cette pure beauté à l'état brute, s'il-vous-plait.

C'est bon ?

Et bien, maintenant que vous avez tous/toutes mourus, vous pouvez poursuivre *sifflote*

Wow, j'arrive pas à croire que nous sommes déjà en octobre ! Le temps passe tellement vite non de dieu ! Vous vous rendez compte que le 20 octobre on va pouvoir écouter l'album de Niall ???! *est déjà en larme*

Info : J'ai choisie de rester sur le point de vue Louis ;)

Bonne lecture !

__________

Je me détache de son emprise et l'agrippe par le col. Je le pousse contre l'allée de Sociologie, plaquant brutalement son dos contre l'étagère. Il camoufle sa grimace par un sourire narquois. Une étudiante qui se tient près de nous eut un sursaut, choisissant de prendre la fuite au lieu de lui venir en aide.

« J'adore la solidarité dans cette faculté ! » S'exclame sarcastiquement le bouclé, le poing levé.

« À quoi tu joues ? » Crachai-je sèchement.

« Quoi ? » Il questionne bêtement, 'testant' ma patience, mes mains agrippent avec plus de fermeté son col. « Lâche-moi, d'abord. » II pointe mes mains du doigt.

« Réponds à ma question. » Il secoue négativement la tête.

« Pas tant que je suis encore dans cette position. » Je refuse de l'écouter, il pouffe. « ADRIA... » Je plaque ma main contre sa bouche.

« Qu'est-ce qui te prends ?! » Grondai-je furieusement, son sourire colgate s'agrandit contre ma paume.

Je me tourne à demi, n'hésite pas à me pencher en avant, jusqu'à ce que je puisse percevoir la silhouette de mon italienne : elle n'a même pas réagit. Non, elle se gratte la tempe, balançant son minois de gauche à droite, sans vraiment chercher à savoir, qui a bien pu crier son nom comme un demeurer.

Elle hausse ses épaules, reprenant ses révisions. Je lâche un soupir de désespoir : il n'y a qu'Harry pour se comporter de cette façon. Mon attention se reporte sur lui. Je le gratifie d'un regard sévère, pointant son visage du doigt. C'est lorsque je m'y attends le moins, qu'il jette un coup de langue contre ma paume.

« AHHHH ! » Je pousse un cri d'horreur, cognant son crâne contre une ligne de livres.

Cet imbécile éclate de rire, tout en maintenant fermement sa tête entre ses mains. Il se recroqueville sur lui, plongeant ses doigts dans ses boucles bruns, pour exercer une pression sur son crâne. Les yeux arrondis par le choc, je m'éloigne d'un bond loin de lui.

« Louis ! Ça fait un mal de chien, putain ! » Pleurniche-t-il, gigotant sur place.

En reculant, mon dos heurte l'étagère d'en face. J'eus un sursaut, perds l'équilibre - manquant presque - de tomber, mais réussis à me rattraper à la dernière seconde à une planche de l'étagère. Paniqué, j'essuie vivement ma main sur mon pantalon.

« Putain ! Putain ! Putain ! » Paniqué, je farfouille mes poches à la recherche d'un produit anti-bactérien. « Je vais t-te... »

« Louis ? » Un court frisson m'a traversé l'échine.

Merde.

Adriana a entendue cet idiot.

Je me tut instantanément, le corps figé. Dans un battement de cils, je lève ma tête. Quant à Harry, il a innocemment haussé ses épaules. Je regarde en direction du couloir : personne, excepté quelques étudiants. Le silence me permet d'entendre une chaise grincer, puis des mouvements de pas s'approcher de l'allée.

Je ne veux pas prendre le risque que ce soit - peut-être ? - Adriana. Je me décolle de l'étagère, prêt à partir. Je passe à côté du brun, l'agrippe de nouveau par le col et tire dessus, pour l'obliger à se lever et me suivre. Je le traîne avec moi à l'opposé du couloir, contournant l'étagère pour me diriger cinq allées plus loin.

En passant à côté de l'allée d'Histoire, je repère un paquet de lingettes anti-bactérien, dans une des poches d'un sac entrouvert d'un étudiant que je n'ai jamais vu. Je ne me gêne pas pour me servir, ignorant ces jurons et ces protestations. J'extirpe cinq lingettes, en plaque deux dans la bouche d'Harry, frottant avec vivacité mes mains avec le reste.

« Mais ça va pas ?! » Se plains le bouclé dans un toux, recrachant avec horreur les lingettes. « C'est pas des bonbons au cas où tu ne l'avais pas remarqué ! » Il postillonne de partout, je m'éloigne instinctivement de lui.

« Hé ! Vous deux ? Ne vous gênez pas surtout, hein ! » Gronda l'élève inconnu, furieux.

« Ouais, t'as raison. » Il m'arrache le paquet de lingettes des mains, avant que j'ai l'occasion de me servir de nouveau.

« Allez vous faire soigner ! » Il pointe un point imaginaire. « Il y a un hôpital psychiatrique pas loin d'ici. » Je roule des yeux, il agite le paquet. « Sérieusement !? Ça coûte une blinde ces merdes ! » Il secoue désespérément la tête. « Pffft ! N'importe quoi ! » Il colle le paquet contre sa poitrine sur la couverture d'un livre pour le rendre inaccessible pour nous.

Il se faufile prudemment entre nous, vérifiant toutes les trente secondes derrière lui, si nous sommes en train de le suivre. Je soupire, roulant mon pouce contre mon arcade sourcilière droit. Après c'est 'nous' qui doit aller nous faire soigner ? Je ne pu m'empêcher de remarquer le titre du livre sur les psychoses qu'il maintient contre son torse.

« Pourquoi ça ne m'étonne pas que ce soit un de tes - futurs - collègues ? » Je me tourne vers Harry, il m'interroge du regard. « Quoi ? Tu n'as pas remarqué qu'il tenait un bouquin sur les psychoses ? » Il agite négativement la tête, riant.

« Il n'y a que toi pour remarquer ce genre de 'petit détail', Louis. » Admit-il.

« Et ça prétend vouloir devenir psychiatre après ? » Lui reprochai-je, lâchant un rire sans humour. « Comment vas-tu diagnostiquer tes patients, si tu n'est même pas capable de remarquer ce genre de 'petit détail' comme tu le dis si bien ? » Ses lèvres s'entrouvrent lentement, pour ensuite se refermer. « Ouais, je vois. » Soupirai-je sur un ton las. « Tu n'as aucun argument pour justifier ça, n'est-ce pas ? »

« Ce n'est pas pareil ! » Riposte-t-il lamentablement, je glisse mes mains dans mes poches et passe à côté de lui.

« Pathétique. » Balançai-je juste assez fort pour qu'il entende.

« Louis ? » Il m'agrippe le bras.

« Putain ! Tu ne vas pas recommencer ? » Je me détache violemment de son étreinte.

« Tu comptes l'éviter encore longtemps ? » Il fait aucune remarque sur ma réaction.

« Huh ? » Il pianote distraitement ses doigts contre les bordures des bouquins poussiéreux.

« Adriana. » Prononce-t-il calmement. « Ça te plait tant que ça de l'observer de loin sans pouvoir rien faire ? » Il fronce le bout de son nez, avant de pincer l'arrêt. « Est-ce plus clair pour toi, si je te disais plutôt : Deuxième année de faculté, premier jour d'automne. » Me chuchote-t-il. « Maintenant, tient qu'à toi à te re-mémoriser l'un de tes nombreux 'espionnages'. Même si entre nous ? » Il sourit. « Tu sais parfaitement duquel je parle en particulier. Et celui-là ? » Il me désigne de son index. « Il était flagrant. »



Trois ans plus tôt.

« J'ai eu un 'C' à mon dossier grâce à toi, merci ! » S'exclame joyeusement Harry.

Il court jusqu'à moi pour fièrement me montrer sa note. Je sors de ma salle de cours, saisissant son devoir entre mes doigts. Je feuillette ces écris, fait attention aux détails de sa présentation et aux fautes d'orthographes, lorsque je lis en diagonale. Je plaque le dossier contre son torse, secouant désespérément ma tête.

« Sérieusement ? » Pouffai-je amèrement, il jette un oeil sur son devoir, avant de reporter son attention sur moi, confus. « Avec tous le temps que je gaspille, pour t'expliquer en détail chaque notion c'est tous que tu peux faire ? » Son sourire se décompose. « Quel gâchis. » Je précipite le mouvement de mes pas.

« Hé ! T'es méchant, là ! » Il tape son pied contre le sol, grognant comme un enfant. « Tous le monde ne possède pas les mêmes capacités de compréhensions et de mémorisations que toi ! Louis ? Je te parle ! » Ses doigts frôlent mon coude, ma mâchoire se contracte.

« Qui a dis que tu pouvais poser ta main sur moi ? » Je lui fais brusquement volte-face, ses yeux s'arrondissent de choc.

« Pardon, pardon ! » Il lève ses mains en signe de défaite. « Je recommencerai plus. J'ai 'oublié' que tu n'aimes pas être touché. » 

« Dégage de ma vue. » Marmonnai-je en lui tournant le dos.

Fronçant le bout de mon nez, je reprends ma marche. Par manque d'inattention, je me fais surprendre par deux silhouettes, qui vient de surgir de la porte d'entrée de la faculté de Lettres. Le corps immobilisé, je reconnais la carrure dorsale de la première fille qui s'est intéressée sincèrement à ma personne.

Dans un battement de cils, je l'observe jeter derrière ses épaules ses boucles blonds. Elle se tient à côté d'un américain - dont j'ai appris qu'il se prénommait Tyler - grâce à l'un des membres de l'équipe de soccer où j'ai été récemment admis. Après être resté de longues secondes sans bouger, je poursuis ma route.

Et sans vraiment le réaliser,

Je l'ai suivi.

Adriana Rocchietti.

C'est le nom qu'elle m'a donnée lors de notre première rencontre.

Je reste à proximité d'eux, évitant de faire des pas brusque. Je garde une maigre distance pour pas qu'ils remarquent ma présence, la tête baissée. Je peux vaguement entendre l'accent italien, qui émane de la bouche de l'étudiante. Son interlocuteur dicte lentement des phrases bien trop compliqué pour elle, prenant le temps de séparer chaque syllabe. Elle imite, ne se décourage pas, quand il a gronde à chaque erreur.

Ça m'irrite.

Elle m'irrite.

Comment arrive-t-elle à garder le sourire, alors qu'il n'arrête pas de lui aboyer dessus ?

Nous tournons dans un couloir et nous nous dirigeons vers les grandes marches qui mènent à la cour. J'attends qu'ils descendent les quatre premiers escaliers avant d'en faire de même. Adriana et Tyler prennent la direction de l'herbe, tandis que de mon côté, je suis le sentier de pierre, jusqu'à rencontrer plusieurs tables de pique-nique.

Je pose mon sac à dos sur une table à l'ombre sous un arbre. Il est déjà occupé par un couple. C'est vrai, j'aurais pu choisir mieux. Sauf que je n'ai pas eu le choix. Je n'ai pas envie de carboniser au soleil. Ils ne semblent pas avoir remarqués ma présence, bien trop occupé à s'aspirer mutuellement la langue.

« Qu'est-ce que... ? » Ils émettent un hoquet de surprise, quand ils me voient les fixer intensément avec des yeux ronds.

« Bébé, tu ne veux pas qu'on se casse ? » Lui chuchote la jeune femme sans aucune discrétion.

« Oh non ! Pourquoi ? » Pleurniche-t-il. « C'est la seule table où il y a de l'ombre ! »

« Je sais, m-mais... »

« Mais quoi ? » Grogna-t-il, elle me pointe du doigt - une fois encore - sans aucune discrétion.

« Ce mec là me fait flipper. » Il lâche un petit rire et se lève.

« Bon ok. » Dit-il vaincu, je roule des yeux. « On se casse. » Elle embrasse amoureusement, se levant à son tour.

« Merci ! Merci ! Merci ! » Ils s'éloignent de la table, après avoir noués leurs doigts.

« Depuis quand les puceaux t'effraie ? » Se moque-t-il gentiment.

Ce fut la dernière chose que j'ai entendu.

Quoi ?

« Puceau ? » Répétai-je faiblement, prenant soin de décortiquer chaque syllabe.

« Ahh ! » Un sac en bandoulière familier vient de se poser sur la table. « C'est ce que j'adore chez toi ! » Je redresse la tête, affrontant mon interlocuteur au timbre de voix rauque : Harry. « Sans même sortir un seul mot... » Il lève sa main, traçant un pont imaginaire d'un mouvement. « Les gens te fuient comme la peste. » Il lève son pouce à la hauteur de son cou. « Ne change jamais. »



Vingt minutes plus tard.

- à l'écoute - Simen Mitlid - This time.

Pensif, je ne quitte pas des yeux, la fameuse silhouette féminine aux boucles dorées. Cette dernière est assise en position indienne sur l'herbe verdoyante et fraichement tondue. Elle est en pleine conversation. De mon côté, je m'amuse à faire pivoter mon stylo sur la table de pique-nique, fixant sans gêne, intensément ces mimiques. J'essaie tant bien que mal de lire sur ses lèvres roses, en vain.

Dommage, le sujet de conversation semble être intéressant.

Adriana rit, acquiesce, taquine son voisin américain, fait valser ses mains dans tous les sens, entrant dans un long et indéterminable récit, qui me rend curieux. Oui, ça doit bien faire presque vingt-et-un minutes que je la contemple, et jusque-là, elle ne s'est pas tut. Je tapote le capuchon de mon stylo contre le bois et m'interroge.

Je me demande bien ce qui peut la mettre dans cette état. En me basant sur mes observations, je sais, qu'elle est le genre d'individu qui se réjouis pour tous et n'importe quoi. Un rien l'a rend heureuse, que je me suis demandé à plusieurs reprises, si ce n'était pas maladif. Je passe ma main contre ma nuque et me masse sans la quitter des yeux.

D'après Zayn,

C'est ce qu'on appelle avoir la joie de vivre.

« La joie de vivre ? » Quelques secondes s'écoulent entre chaque mot, je coince le stylo entre mes doigts. « Qu'est-ce que ça peut bien signifier pour toi, Adriana Rocchietti ? » Je recommence à taper le capuchon contre la table.

« Louis ? » Une main ferme se plaque au sommet du mien pour me stopper, je reviens à la réalité. « Peux-tu arrêter deux minutes d'être bruyant, s'il te plait ? » Mes yeux bleus valsent sur mon interlocuteur, puis sa main. « C'est agaçant ! » Rouspète-t-il. « Toi, tu as peut-être aucun mal pour mémoriser tes cours, mais moi ? Il me faut énormément de concen... »

« Concentration ? » Terminai-je, avant qu'il ne puisse le faire.

« C'est ça, oui ! » Ricane-t-il. « Tu vois ? Quand je disais que t-tu... »

« Retire ta main. » Lui ordonnai-je sèchement.

« Quoi ? » Il rit nerveusement, ébahi.

« Retire ta putain de main de la mienne. » Il sursaute, retirant précipitamment sa main. « Si tu n'est pas content, il ne fallait pas t'asseoir ici dès le départ. »  

« Pour que tu puisses tranquillement espionner la magnifique blonde qui se trouve derrière moi, sans raconter à 'ton meilleur ami', les détails croustillants sur ce qui a fait que tu t'intéresses à elle ? » Il me lance un regard suspicieux. « Tu crois que je ne t'ai pas vu la manger des yeux ? » Il me gratifie de plusieurs clin d'oeil à la suite, ricanant bêtement.

« Co-Comment ? » L'interrogeai-je, confus. « Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fais ? » Je fronce mes sourcils.

« Oh, allons ! Pas de 'ça' entre nous ! » Il continue de rire comme un joyeux imbécile. « Tes yeux n'ont pas quittés ma direction, depuis la seconde où j'ai posé mes fesses ici. Même si au départ, je me suis senti hyper flatté que tu me regardes de façon aussi inten... »

« Quel horreur. » Je couvre à demi mes yeux, il plaque sa main contre sa poitrine d'un air dramatique.

« Personne ne t'as appris les bonnes manières ? Tu pourrais tout de même prétendre que c'est le cas pour préserver ma dignité, merde ! » Je roule des yeux.

« Quel dignité ? » Grinçai-je entre mes dents sur un ton las.

« Ça y est ! Tu m'as vexé. » Il essaie de m'attendrir en faisant la moue.

« Ton attitude me fatigue. » Il retrouve instantanément son sourire colgate.

« Rho, je plaisante ! » Il fait valser sa main. « Je me suis tourné pour voir qui tu observais de manière aussi cru, profond, acharné, intense, fiévreu... »

« La ferme. » Il lève innocemment ses mains, qu'il claque ensuite contre la table.

« Et il s'avère que c'est la jolie blonde derrière. » Balance-t-il d'une traite, achevant tout de même sa phrase. « Allez, allez ! Raconte tous à Tonton Harry ! Même si les trois-quart du temps je fais l'imbécile, je peux être un vrai Don Juan, tu sais ? » Je le foudroie d'un regard assassin.

« Qu'est-ce que tu viens de dire ? » Il déglutit, séparant lentement ses lèvres.

« Et b-bien... »

« Tu es trop lent. » Le coupai-je, soupirant. « 'Espionner' ? 'Meilleur ami' ? 'Détails croustillants' ? 'Tonton Harry' ? » Énumérai-je, un sourcil arqué. « Et qu'ai-je donc oublié aussi ? » Je fis mine de réfléchir. « Ah oui ! 'Magnifique blonde' ? »

« C'est ça, effectivement ! » Confirme-t-il en hochant la tête. « N'oublie pas qu'observer fait parti de mon futur métier. »

« Déjà, qui a dit que tu étais mon 'meilleur ami' et mon 'oncle' ? » Je lève mon pouce, il hausse ses épaules.

« Relax, c'était pour rire. » Balbutie-t-il, jouant distraitement avec ses doigts.

« Que j'espionnais ? » Poursuivis-je, en levant mon index, attendant sa réaction. 

« Mais !?? » Il pointe vivement ses index vers la silhouette blonde qui se trouve derrière lui.  « J-je.. ?? T-tu... !? » Bégaye-t-il. « Je n'ai pas rêvé, si ? » Se susurre-t-il discrètement.

« Et qui a dit que c'était une 'magnifique blonde' ? » Il se fige, les lèvres tremblantes.

« E-euh... » Il commence, hésitant. « Quoi ?! » S'étonne-t-il, confus. « Tu ne l'as trouve pas magnifiq... » Je l'interromps par une tape sur le front.

« Arrête de dire ça ! » Crachai-je froidement, il se frotte la tempe, boudant. « Et mêle-toi de ce qui te regarde. » Je profite de son manque d'inattention, pour de nouveau la reporter sur Adriana.

Non, je ne la trouve pas magnifique,

Mais sublime.

Aujourd'hui.



« Tu l'as toujours su. » Soufflai-je sur un ton à peine audible. « Tu as toujours su qu'elle est mon obsession. » Repris-je clairement, il acquiesce. « Pourquoi ? » M'empressai-je de le questionner. 

« Louis... »

« Pourquoi tu ne m'as rien dis !? » Il soupire longuement, me gratifiant gentiment d'une tape contre l'épaule.

« Parce que tout simplement tu n'étais pas prêt. » Il pince ses lèvres en une ligne droite.

« Pas prêt ? » Répétai-je bêtement, ébahi. « Pas prêt à quoi ? Sais-tu le nombre de fois, où je me suis ridiculisé devant elle sans savoir pourquoi ? Sans savoir ce qui m'arrivais ? Sans savoir pourquoi j'agissais de cette manière-là et pas d'une autre ? Sans savoir pourquoi je prenais le temps de l'écouter, alors que j'en ai strictement rien à foutre de ce qu'elle peut me raconter !? » Je lâche nerveusement un rire. « Tu te fous de ma gueule, là ? »

« Louis, je t'ai dis qu-que... »

« Sais-tu le nombre de fois, où je m'apprêtais à donner raison à notre entourage, qui n'ont pas arrêtés de répandre des rumeurs comme quoi j'étais fou ? » Le son de ma voix commence à monter de décibel. « T'aurais tout simplement pu m'expliquer ce qui se passe, non ? Déjà, je me serais senti moins con. Et puis ? Je me serais mentalement et physiquement préparé ! J'aurais pu anticiper mes nombreux erreurs, qui sont maintenant devenus des lacunes par ta faute, uniquement parce que t'a été trop feignant, pour me rédiger un rapport détaillé sur ce qui a bien pu se passer dans mon cerveau ! »

« Chut, calme-toi. » Il chuchote dans l'espoir de m'apaiser. « N'oublie pas que nous sommes dans une biblio... »

« À quoi te sert ton futur métier, si tu n'est même pas apte à conseiller un minimum les personnes autour de toi ? » Il se tut, mordant sa joue. « Tu savais depuis le début que j'étais raide dingue d'elle et toi t'as continué à me laisser me ridiculiser ! » L'accusais-je injustement.

« Hé ! Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même ! » Il me désigne de la tête au pied. « Non, mais regarde-toi ! 'Je me serais senti moins con !' , 'Je me serais mentalement et physiquement préparé !' , et puis, 'J'aurais pu anticiper mes nombreux erreurs qui sont maintenant devenus des lacunes !' » Cita-t-il, imitant mes faits et gestes. « 'Je' et encore 'Je' ! Bordel, Louis ! Arrête d'être aussi égoïste ! » Il lève désespérément ses yeux au plafond. « Tu as tellement pris l'habitude de 'maîtriser' tous les domaines du monde... » Exagère-t-il sarcastiquement. « Que l'idée d'interroger ton prochain sur un thème que tu ne connais pas ne t'as jamais effleuré l'esprit ! »

« Qu-quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? » Demandais-je, confus.

« Tu veux savoir le jour où j'ai su quand tu étais - vraiment - prêt ? » Ses prunelles verts percent intensément les miens, je reste muet. « C'est quand tu es venu me demander la première fois mon aide. Oh !? Mais encore ? » Il marque une courte pause. « L'amour ? C'est imprévisible. Intelligent ou pas, jamais personne n'est jamais réellement assez préparé physiquement et mentalement. » Explique-t-il doucement. « Un homme amoureux ou une femme amoureuse n'est jamais ridicule. Ne l'oublie jamais. »

Et ça marche.

Je redeviens aussitôt calme.

« Et en ce qui concerne tes lacunes ? On en a également tous. Louis, c'est ton premier amour, tu t'attendais à quoi ? Rien ne peut être toujours parfait, organisé et orchestré au centimètre carré près. Ça serait vraiment du n'importe quoi sinon ! Et puis ? Qu'est-ce que ça aurait changé si tu avais été au courant ? »

Je reste silencieux.

Si il y a bien une question auquel je ne peux pas répondre, c'est bien celui-là.

« L'amour : c'est la seule chose où tu peux être sûr que ça peut partir en couille à tout moment. » Il confirme avec conviction.

« L-le... » Balbutiai-je, hésitant. « Le premier jour où je t'ai demandé ton aide ? » Instinctivement, je replonge dans mes souvenirs.

« Oui, exactement ! » Il confirme, entourant fermement son bras autour de mon cou. « C'est le jour, où tu m'as demandé de chercher ces mensurations. » Affirme-t-il fièrement, je sens mon visage me brûler de gêne. « Rhooo ! Allons, allons ! Pas de gêne entre nous ! » Il tapote mon dos. « Admet-le ! J'ai assuré, hein ? Sans 'ça' ? T'aurais rien trouvé d'autres pour l'accoster ! » Il s'amuse à faire des vagues avec ses sourcils, le sourire scotché aux lèvres. « Par contre toi, ta grave déconné, en attendant cinq ans avant de l'abor... »

« Quatre ans. » Le corrigeai-je dans un souffle. « Ça fait quatre que j'attends le moment parfait pour l'aborder. » Je pousse sa main derrière mon épaule, ce qui me permet de me défaire de son emprise.

Il devient muet comme par magie.

« Autre chose, encore. » Il racle exagérément sa gorge pour faire disparaître la gêne installée. « Plus sérieusement, je plaisantais pour les mensurations. Le moment où j'ai vraiment su, c'est quand tu as commencé à t'interroger sur la signification de tes émotions. » Il tapote d'un air dramatique sa poitrine gauche. « Ahlala ! Mon petit Louis est enfin devenu un hom... »

« Ferme-là. » Il explose de rire.



**

20h03.

L'écran de mon cellulaire vient de s'éteindre par manque de batterie. Ma main agrippe fermement l'objet et le glisse dans la poche de mon pantalon. Caché derrière un arbre et une ligne de haie, ma tête se redresse, en entendant le grincement de la porte de la bibliothèque. Je contemple au loin, la silhouette de mon italienne descendre les marches des escaliers.

Adriana replace correctement une mèche rebelle derrière son oreille, rejoignant Tyler qui l'attends en bas. Elle le salue, souriant comme une enfant, quand il lui montre des sacs en carton, qui je devine, correspond à leur dîner de ce soir. Je suis trop loin pour entendre ce qu'ils disent. Elle saisit l'un des sacs, pour en extirper un paquet de frites.

Un maigre sourire s'installe au coin de mes lèvres, en la voyant plonger plusieurs frittes dans sa bouche. Elle sursaute sur place, l'éventant dû à la chaleur, gagnant une pichenette sur le front de la part de son ami. Je pivote sur moi-même pour faire face à l'individu x, qui vient de me lancer une bouteille en plastique sur le crâne.

Harry.

« Tu veux mourir ? » L'agressai-je froidement.

« Allez, viens. » Il me répond sur un ton las, ignorant ma menace. « On rentre. » Il me désigne d'un mouvement de la tête la direction à prendre.

« E-euh... »

« Elle est entre de bonnes mains maintenant. » Ajoute-t-il, je regarde une dernière fois derrière moi.

Adriana et Tyler viennent de prendre la route. J'acquiesce sans broncher, prenant la direction que le bouclé m'a précédemment indiqué. Je l'observe du coin de l'oeil. Harry ne semble pas me juger. Du moins, l'expression qu'il affiche ne le démontre pas. Mes prunelles azurés valsent sur le goudron, tandis que mes mains se glissent dans mes poches.

Oui, j'avoue.

Il n'a pas totalement tort.

J'aime observer Adriana.

Par contre, je n'aime pas me sentir inutile.

Et ne pouvoir rien faire, car je ne sais pas comment réagir, c'est inutile.

« Pourquoi tu ne dis rien ? » Je décide d'entamer la conversation.

« Comme quoi, par exemple ? » S'enquit-il innocemment, passant vivement ses doigts dans ses boucles bruns. « Que veux-tu que je te dise ? »

« Je ne sais pas. » Je hausse mes épaules. « Que tu as raison ? » Suggérai-je.

« Ça dépend sur quoi, parce que je peux avoir raison sur beaucoup de choses. » Il répond avec humour, je roule désespérément des yeux.

« J'aime l'observer de loin... » Admis-je faiblement dans un souffle, je laisse volontairement ma phrase en suspend, les lèvres tremblantes.

« Mais ça te rend fou de ne pouvoir rien faire, c'est ça ? » Il termine à ma place.

« En quelque sorte. » Marmonnai-je sous ma barbe, je sursaute, quand son bras s'enroule au tour de mon cou.

« Allons boire un verre, capitaine. » Il me tapote l'épaule. « Oublions les femmes le temps d'une soirée. Ces garces sont parfois trop compliqués. » Je lâche nerveusement un petit rire, secouant la tête.

« Ne me touche pas. » Je retire son bras et le pousse sans ménagement.

« C'est un 'oui' alors, hein ? » Il retrouve l'équilibre à temps, explosant de rire.

Quel imbécile !

Un vrai imbécile lunatique.



21h01.

Nous arrivons devant la façade de la maison de fraternité Omega. Je pensais qu'il voulait qu'on aille boire un verre ? Harry sourit bêtement, en voyant l'expression surpris de mon visage. Il traverse en premier le chemin de ciment, montant nonchalant, les marches du patio. Je l'imite, ne le questionne pas pour le moment, même si je trouve tous ça suspicieux.

Est-ce qu'il serait en train de se foutre de ma gueule ?

« Je croyais que tu voulais qu'on aille boire un verre ? » Finis-je par l'interroger, il m'ouvre la porte d'entrée.

« Ne sois pas aussi pressé, voyons. » Il claque la porte derrière lui, agitant son index pour que je suis au sous-sol.

- à l'écoute - Castlecomer - Fire alarm.

Je pince mes lèvres en une ligne droite et m'exécute sans prendre la peine de fermer la porte derrière moi. En descendant les marches, je peux entendre progressivement quelques notes de musique, s'ensuit rapidement par des paroles, des cris et des rires. Je suis accueillis par une épaisse fumer blanche. Je la chasse en agitant ma main, toussotant.

Je grimace, en voyant la montagne de canettes de bières vides écrasés situés près d'un canapé et des cendriers pleins de mégots dispatchés un peu partout. Près de celle-ci, se trouve une cible pour fléchettes. Il est accroché au centre d'un poteau, à proximité d'une table où sont alignés les bouteilles d'alcools et des verres, un billard et un baby foot.

« Tu ne pourras pas dire que je ne t'ai pas prévenu après. » Me chuchote intimement le bouclé.

« La ferme. » Je passe vivement ma main sur mon visage. « C'est quoi ce bordel ? »

« L'espace que tu nous as 'légués', voyons. » Dit-il faussement choqué par ma question.

Un de mes frères de fraternité m'a appris quatre jours après, que nous sommes remis de notre - fameux - week-end en camping, que j'ai signé un accord, où je leur laisserai leur propre espace personnel. Ces lâches n'ont même pas été capables de me le demander en face.

Non,

Ils ont profité que je sois saoule pour le faire.

Résultat ?

Le sous-sol est une véritable porcherie.

Je passe à côté d'Harry et m'avance vers là où il y a le plus de cris et de rires : la table de billard. Je me retrouve face à une ligne de quatre garçons. Ils sont dos à moi. Je choisis de me placer au milieu. Je ne les approche pas, curieux de ce qui peut bien les faire rire.

« ... Je vous jure ! Mon neveu est en train de se transformer en un mini Tomlinson ! » Il crache avec horreur, je reconnais par son timbre de voix qu'il s'agit de Nathan. « Ce matin ? Je lui ai gentiment fais un chocolat chaud et je lui ai préparé ces céréales favoris. Et ce petit con il a fait quoi !? Il a jeté la tasse et le bol parterre et m'a dit : » Il racle exagérément sa gorge. « 'Je ne veux pas ça ! Je veux un grand verre de jus d'orange pressé bio avec des barres de granola fait maison !' » Puis se mit à imiter la voix du petit Isaac.

« Vois le bon côté des choses ! » Ricane Jackson, qui se penche sur la table pour jouer. « C'est plus le petit monstre qui s'amuse à te faire avaler des confettis durant ton sommeil. » 

« Ni le petit monstre qui s'amuse à mettre de la glue sur ta chaise pour faire 'comme dans les dessins animés' comme il le dit si bien ! » Ajoute Alex, un autre camarade. « Et encore moins, le petit monstre, qui s'amuse à étaler la nourriture qu'il déteste sur les murs et le carrelage pour ne pas en manger. » S'empresse-t-il de citer ensuite.

« En parlant de dessins animés, il ne prend même plus la peine de cacher la télécommande pour être sûr de pouvoir regarder ces conneries ! » Samuel s'immisce dans la conversation.

« Ahh ! C'est pour ça que maintenant ? Quand on allume la télé, on tombe directement sur les chaînes pornos ! » Enchaîne ensuite Jackson, ils éclatent de rires. 

« Ce que t'es con, putain ! » Ricane Nathan. 

« Ne les écoute pas, Louis. » Me chuchote Harry, éclaircissant sa voix devenue plus rauque que d'habitude. « Et rassure-toi, il faut un code pour pouvoir accéder à ces chaînes. Donc, il n'y a aucune chance pour que le petit puisse être traumatisé à vie. » S'empresse-t-il de me rassurer, en remarquant ma grimace d'incompréhension.

« Comment tu... »

« Hé ! Que tu le veuilles ou non, le capitaine a réussi à le dompter, pas toi. » Pointa Alex, jouant avec une fléchette entre ses doigts.

« Ce tyran, là ? » Grogna Nathan. « Je suis sûr qu'il a traumatisé mon pauvre neveu avec ces pensés bizarres. »

« Allez, viens ! » Harry me coupe, me tirant par le bras. « On va les rejoindre. »

« Il lui montre le mauvais exemple ! Il est en train de le transformer en un fils de pute arrogant, égocentrique et capricieux ! » Se plaignit-il. « À cet-âge là ? On devrait... » Le bouclé me faufile innocemment entre Nathan et Alex.

« AHHH ! » Ils hurlent comme un hystérique en m'apercevant. « SEIGNEUR DIEU ! » Ils émettent un grand bond en arrière, plaquant leur main contre leur poitrine.

« Tu peux rien nous faire tant que nous ne sommes pas sortis du sous-sol ! » Nathan jette pour sa défense, pointant la sortie du doigt. « C'est notre espace personnel ici ! » Je jette distraitement un coup d'oeil autour de moi. « T-tu... » Bégaye-t-il, je saisis la fléchette entre les doigts d'Alex.

Ils comptent jouer à ça avec moi ?

Alors, moi aussi, je vais jouer avec eux.

« J'attendrais dans ce cas. » Répondis-je nonchalant, me positionnant face au poteau, face à la cible de jeu. « J'attendrais que vous sortirez d'ici. » Reformulai-je clairement, lançant ma flèche qui atterrit d'un coup sec en plein centre.

Ils sursautent, déglutissant.

J'ai même entendu un mini cri non-viril.

« Je plaisante. » Leur pression relâche, et soudainement, ils deviennent plus détendus.

« Ohhh. » Les bruissements d'une cuillère qui claque contre du verre attire notre attention : Harry.

« Alors ? Qui je sers en premier ? » Il agite, l'air innocent, deux bouteilles d'alcool devant lui. « Rhum ou Téquila ? »



**

« POWEEER ! » Jackson et Alex grognent comme des gorilles.

Ils cognant leur poitrine à l'aide de leur poing, qu'ils entrechoquent l'un contre l'autre, avant de lever leur bras en l'air. J'ignore qui ils sont en train d'imiter, et honnêtement, je suis rassuré de ne pas le savoir.

Grâce à leur stupidité, les garçons gagnent nos rires et ceux des autres confrères, qui nous ont rejoins dans la seconde, où ils ont appris, que je suis à cent pour cent consentant, de les laisser faire n'importe quoi ce soir. 

De toute manière...

Avais-je vraiment le choix ?

Bon, c'est vrai, j'en avais un.

Ce n'est pas comme si, je ne me faisais pas respecter ici.

« Hé ! Le lunatique !? » Adam interpelle Harry sur un ton taquin.

Il est affalé sur le sofa.

Calant une main contre sa mâchoire, ses jambes sont croisés et posés sur la table basse. Hors de ce sous-sol, lui comme les autres, d'ailleurs, ne se seraient jamais permis de salir le moindre meuble. Je porte ma boisson à mes lèvres, buvant plusieurs gorgés de ma bière.

« Lunatique ? » Répète-t-il pour être sûr d'avoir bien entendu.

« C'est ça. » Confirme-t-il dans un petit rire. « Ta - longue - période de règle a enfin pris fin !? » Le bouclé lui jette quelques gouttes de vodka à la figure. « Hé » Grogne-t-il, Adam l'imite pour se venger.

« Déconnez pas avec l'alcool les gars, putain ! » Supplie Jackson sur un ton dramatique, jetant ses mains en l'air.

« C'est lui qu'a commencé ! » Il pointe le brun.

« On s'en bat les couilles de savoir qui a commencé. » Cracha-t-il. « Gaspillez pas, c'est tout. »

C'est au tour de Jackson de se 'disputer' avec Adam, prenant ainsi, involontairement la relève d'Harry. Quant au bouclé, il s'est levé du sofa. C'est en toute discrétion, qu'il se dirige jusqu'à la sortie. J'entreprends de le suivre, m'aidant de la bouteille vide pour me lever du canapé. Je pose ma main sur l'accoudoir, essayant de reprendre mes esprits.

Lorsque je me sens prêt à partir, je zigzague durant ma marche. Je pousse de mon chemin quelques uns de mes confrères, qui sont bien trop absorber par la dispute enfantin d'Adam et Jackson pour réagir. Je m'agrippe à la table de billard, massant en douceur ma tempe. Ça y est. L'alcool commence progressivement à me monter à la tête. 

« Harry. » Il s'arrête à mi-chemin, me faisant volte-face.

Il me scrute en silence.

Je lui fais signe de s'approcher de moi, lui faisant indirectement comprendre, que je ne peux pas - pour l'instant - aller loin. Pour une raison que j'ignore, tous le 'suspense' qu'il a émit autour de lui m'a rendu curieux. De plus, ça me permettra de connaître la raison qui l'a mené à mal me parler.

« C'est à cause de mes parents. » Avoue-t-il dans un murmure, quand il revient sur ces pas. « Plus rien ne va entre eux. »

« Mh ? » Je lui lance un regard confus.

« Ils divorcent. » Balance-t-il d'une traite, mes jambes fléchissent. « Allez, viens. » Il me rattrape de justesse, posant délicatement mon postérieur parterre. « Je te ramène dans ta chambre. » Il saisit mes poignées, les tirent, pour me traîner jusqu'aux escaliers.

« Je vol, là ? » Je baisse la tête, fixant mon corps effleurer les marches.

« Non, tu nettoies le sol. » Il répond avec difficulté, continuant de tirer de son côté. « Une impression de déjà-vu, peut-être ? »

En effet, oui.

Sauf que je n'ai pas la force de faire appelle à mes souvenirs pour confirmer ça.

C'est le trou noir total.



Le lendemain.

- à l'écoute - Sherry W - Runaways.

Je sens de fins doigts me caresser tendrement les cheveux jusqu'à la racine, dégageant mon front, en repoussant d'un mouvement de la main mes cheveux châtains en arrière. Son index retrace les courbes de mon visage, insistant plus particulièrement sur l'arrêt de mon nez, ma pommette et ma bouche.

Sa douceur, le poids qu'elle exerce entre chaque caresse, le parfum floral familier qui flotte légèrement dans les airs, ainsi que ses ongles manucurés - ni trop court, ni trop long - m'indique clairement qu'il s'agit là d'une femme. Son souffle s'écrase chaudement contre ma mâchoire, chatouille mon oreille et ma nuque.

Un maigre sourire se dessine au coin de ma bouche, lorsque ses doigts dérivent sur mes épaules. Ils retracent chaque omoplate, remontant lentement à ma nuque. Gagnant des ronronnements de ma part, je gesticule un peu, pour lui faire comprendre que j'apprécie ça, que j'aimerais que ces caresses ne s'achèvent pas.

Jamais.

« Adriana... » Gémis-je faiblement, accueillant les milliers de frissons qui font vibrer agréablement mon corps.

Oui, ça ne peut être qu'elle.

Il n'y a qu'elle qui me fait frisonner de cette façon.

Sa voix cristalline résonne délicieusement dans mes oreilles, sauf que le problème, c'est que je suis trop sonné, pour clairement entendre ce qu'elle me dit. Je n'arrive pas à me concentrer, à me focaliser sur les mots dictés, même si j'y mets tout mon coeur. J'essaie d'ouvrir les yeux, de me sortir de cet état songeur, mais en vain.

C'est frustrant.

Alors, je m'imagine les ouvrir.

Je tomberai sur de magnifiques prunelles émeraudes, qui m'admire amoureusement, comme si j'étais pour elle, le plus beau joyaux du monde. Son visage est suffisamment incliné en avant, pour que je puisse sentir ses cheveux blonds, m'effleurer le visage, la courbe de mes lèvres, ainsi que le bout de mon nez.

Le coeur battant à ne plus réussir à en compter les battements par seconde, ma main se glissera contre sa nuque. Mes doigts se perdront dans ses boucles, mon pouce effectuera tendrement de minis cercles sur son crâne. Elle gémira mon nom. Faiblement, juste assez pour que moi seul l'entende et personne d'autre.

Comme s'il s'agit d'un secret.

Elle posera sa tête contre mon torse, sans ciller. Ses pupilles brillent. Je peux contempler mon reflet, voir à travers mon sourire béat. Sourire, que je n'arrive pas à décrocher, que j'en ai - presque - mal à la mâchoire. Mais pour elle ? La douleur vaut le coup. Je l'appellerai, à plusieurs reprises même, désespérément, jusqu'à obtenir un baiser.

Un vrai.

Allez, Louis !

Concentre-toi !

Concentre-toi, putain de merde !

Nos bouches finiront par ne faire plus qu'un. Ils batailleront pour survivre, pour ne pas finir asphyxié par manque d'oxygène. Nos langues s'uniront à leur tour, se caresseront timidement, comme elles ont toujours eu l'habitude de le faire, avant de le faire plus passionnément, ardemment et sauvagement.

Le nom d'Adriana m'échappe une nouvelle fois.

« Ô Louis... » Je sens une vague chaleur se déposer sur ma tempe. « Je suis tellement désolée d'être aussi égoïste. »

____________

Ce n'est pas nouveau nous savons tous que Louis préfère observer que discuter, sauf que j'ai trouvée que même en sachant ça, je n'aie jamais décris - enfin, je crois ? - énormément de scène où Louis regarder 'intensément' Adriana.

Donc, étant donné que nous sommes depuis plusieurs chapitres déjà sur son point de vue, je me suis dis : "C'est le moment ou jamais !"

Le fait que je n'aie pas expliqué pourquoi Harry a changé du jour au lendemain d'humeur est tout à fait normal ! N'oubliez pas que j'ai plutôt tendance à expliquer plus tard ce qui se passe que sur le moment (vous m'avez compris haha).

J'espère que le chapitre vous a plu ?

Passez un bon week-end !

Pleins de bisous sucrées, Alexia

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