***POINT DE VUE DE DOM***
- C'est qui ? demanda Beau lorsqu'il regarda le nom sur le téléphone.
- Personne, murmurai-je et je remis le téléphone dans ma poche.
Je me sentis instantanément coupable d'avoir ignoré Cooper, mais c'était important.
- Écoute, Beau, tu sais que je m'inquiète pour toi et que je déteste-
Mon téléphone sonna une nouvelle fois. Bordel de merde, ce garçon était putain d'insistant.
- C'est Cooper, n'est-ce pas ? questionna-t-il, semblant un peu blessé0.
Je le regardai d'un air désolé avant de répondre au téléphone.
- Hey, quoi d'neuf ? l'interrogeai-je à travers le téléphone.
- Hey, euh, t'es où là ? demanda-t-il, sa voix semblait un peu ailleurs, mais c'était Cooper, il était toujours un peu ailleurs.
- Je suis juste... à la maison, répondis-je, levant les yeux au ciel par rapport à mon mensonge foireux. Peu importe. Écoute, je suis un peu occupé. Est-ce que quelque chose ne va pas ? questionnai-je.
Il valait mieux que ce ne fût pas son putain de père. Il fut silencieux un moment et je me demandai s'il avait raccroché avant qu'il ne parlât de nouveau.
- C'est drôle parce que je ne me souvenais pas qu'il y avait un putain d'arbre dans ta chambre, m'agressa-t-il puis la ligne fut coupée.
Quoi? Il m'avait vu ? Je regardai rapidement autour de moi et mes yeux se posèrent sur le petit garçon en face de la rue. Je pouvais presque voir la douleur sur son visage. Oh merde, cela se terminera mal.
- Rejoins-le, déclara Beau, faisant un geste vers Cooper.
- Je ne peux pas, protestai-je.
Dans quelle situation je m'étais fourré. Les deux garçons signifiaient tellement pour moi et ils avaient tous les deux besoin de moi là maintenant. Cependant, je ne pouvais pas tourner le dos à Beau, pas quand il était dans un sale état.
- Je vais bien, Dom. Je vais bien, affirma-t-il et il commença à s'en aller.
Une seconde après, il courrait loin de moi. Je regardai Cooper, sachant qu'il me détestait probablement à ce moment-là, pour avoir menti. J'étais un putain de menteur compulsif, mais parfois, c'était plus facile de mentir que de dire la vérité. S'il savait la vérité, il me détesterait. Je me jurai d'arranger les choses avec Cooper, plus tard, mais là maintenant, je ne pouvais pas laisser Beau, alors je lui courus après.
- Beau, attends ! criai-je tandis que je courais.
Je n'avais aucune idée d'où il allait ; probablement vers la maison de ses parents, pas qu'ils le voulaient vraiment là-bas de toute façon. Beau, s'il te plaît !
Je fus aussi ferme que je le pouvais parce que je savais que ça lui faisait un peu peur, mais je voulais tout faire pour l'arrêter. Cela fonctionna. Il s'arrêta de courir jusqu'à ce qu'il finît par marcher. Je le rattrapai rapidement et je lui pris la main pour qu'il s'arrêtât de marcher et qu'il restât avec moi. Je la lâchai dès que les gens commencèrent à nous regarder bizarrement.
- Je ne veux pas que tu fasses quelque chose de stupide, lui dis-je.
- Je ne ferais rien, affirma-t-il.
- Tu ne serais pas parti de la conversation que nous venions d'avoir. Putain, je ne peux pas te faire confiance si tu restes tout seul, déclarai-je, lui lançant un regard noir.
Il continua de me dire qu'il allait bien, mais ce n'était pas le cas, surtout pas à cette époque de l'année.
- Tu devrais tout expliquer à ton petit ami, avoua-t-il.
Cela m'agaçait. Je continuais de mentir à Cooper à propos de là où je me trouvais à cause de lui et maintenant, il me disait de le lui expliquer ?
- Tu ne veux pas qu'il le sache, signalai-je.
- Je n'aime pas que les étrangers soient au courant de mes affaires, mais si ça ruine ta relation, alors, dis-le-lui simplement. Je vais bien, d'accord ? m'interrogea-t-il.
Une idée me vint en tête. Une manière de garder un œil sur lui pendant que j'arrangeais une nouvelle fois les choses avec Cooper.
- Viens avec moi.
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***POINT DE VUE DE COOPER***
J'enroulai un bandage autour de ma main et le serrai, le sécurisant avec une épingle à nourrice. Mes larmes s'étaient arrêtées parce qu'honnêtement, j'étais plus confus que fâché. Le fait que Dom me mentît n'avait aucun sens dans ma tête. Je croyais vraiment que je signifiais quelque chose pour lui et je savais que c'était réel, je le savais, mais... il me trompait. Tout menait à cette conclusion. Les messages secrets, le fait qu'ils se vissent et qu'il me mentît à propos de ça. Il semblait tellement heureux à chaque fois que le nom de Beau était prononcé. Ils avaient l'habitude de sortir ensemble, ce qui voulait dire qu'il y avait manifestement des sentiments. Même s'il ne me trompait pas, il me mentait. Mon Dieu, pourquoi j'étais aussi stupide parfois ?
Je me regardai dans ce qu'il restait du miroir. Mes yeux étaient rouges à cause des pleurs et mes joues étaient tâchées de larmes. J'ouvrai le robinet et me nettoyai le visage, le séchai et sortis de la salle de bain pour trouver un balai afin de nettoyer les éclats de verre avant que mon père rentrât à la maison demain matin. Alors que je marchais en direction de notre placard à rangement, j'entendis quelqu'un frapper la porte. Je fis une pause dans le couloir et regardai la porte. Si c'était Dom, je ne voulais vraiment pas lui parler en ce moment et si c'était quelqu'un d'autre, eh bien, je ne voulais pas vraiment leur parler non plus, donc j'ignorai ça et continuai de marcher. Je pris le balai et une pelle à poussière et je retournai dans la salle de bain. Il y eut un autre coup à la porte, mais je ne bougeai toujours pas. Cependant, je savais qu'il ne voudrait pas abandonner donc je n'étais pas surpris lorsque j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Je soupirai et me préparai pour la dispute qui était sur le point d'arriver.
- Cooper ? m'appela-t-il.
Sa voix semblait dans tous ses états. Pourquoi il se souciait du fait que j'allasse bien ou pas ?
- Cooper ? m'appela-t-il encore.
À en juger par le son de sa voix, je pouvais dire qu'il venait juste d'entrer dans ma chambre. Je lâchai le balai et allai dans le couloir. Ce que je vis me rendit encore plus en colère que je ne l'étais déjà. Dom se tenait à la porte de ma chambre, mais il n'était pas seul. Beau était avec lui.
- T'es là pour remuer le couteau dans la plaie ou quelque chose du genre ? l'interrogeai-je.
Les yeux de Dom se jetèrent sur moi, et ceux de Beau aussi. Je leur lançai un regard noir à tous les deux.
- Dégage.
- Coop-
- Dégage ! criai-je. Tu ne comprends pas ? Je ne veux pas te parler !
Dom fit deux pas prudents vers moi, mais je reculai. Il n'y avait aucun moyen que je laissasse parler avec sa voix douce ou me séduire cette fois. Je n'attendrai pas et je ne le laisserai pas continuer à me faire du mal.
- Laisse-moi t'expliquer, s'il te plaît. Écoute-moi, dit-il.
- Pourquoi ? Pour que tu puisses me mentir encore plus ? demandai-je.
Il soupira et secoua sa tête avant de regarder Beau. Ils semblaient faire de la télépathie, à lire dans l'esprit de l'autre, avant que Beau hochât la tête. Oh, fantastique, ils se connaissent tellement bien qu'ils n'avaient pas à parler pour se comprendre.
- Je serai dehors, annonça Beau.
Il passa devant moi dans le couloir. Je tressaillis alors qu'il passait vers moi. Je regardai Dom et secouai ma tête. Je marchai vers lui, mais allai directement dans ma chambre.
- Tu peux partir aussi, dis-je à voix basse.
- Non, répliqua-t-il.
Je me retournai pour voir qu'il était en face de moi. Je le repoussai vers la porte.
- T'as pas à rester, d'accord ? Je ne veux pas te parler.
Mes dents étaient serrées et j'essayais vraiment de ne pas me mettre à crier. Je voulais juste qu'il partît. Cependant, il ne resta pas à la porte bien longtemps. Il revint et me prit la main.
- Qu'est-ce que t'as fait ? demanda-t-il avec un regard inquiet sur le visage.
J'arrachai ma main de sa prise et le frappai au torse.
- Arrête ! Dégage de là, Dom ! criai-je.
Je ne voulais plus me retenir. Il ne comprenait clairement pas que je ne voulais pas lui parler maintenant, ou à jamais.
- Tu dois me laisser tout t'expliquer, déclara-t-il d'une voix calme.
- Non, je n'ai pas besoin de te laisser faire quoi que ce soit ! Ce dont j'ai besoin, c'est que tu sortes de ma vie parce que je ne peux pas gérer le fait que tu me blesses encore et encore ! hurlai-je. (Les larmes commencèrent à apparaitre et elles roulèrent le long de mes joues.) À chaque fois que je commence à penser que t'es un gars honnête, tu fais quelque chose qui me fait passer pour un idiot parce que je te faisais confiance.
- Écoute-moi au moins pour que tu puisses avoir une raison légitime de me détester, dit-il.
Il était toujours calme et honnêtement, cela me faisait chier.
- J'ai une raison légitime ! Tu baises ton ex ! criai-je.
- Je ne te trompe pas ! Je sais que tu penses que je suis la pire personne du monde et putain, même moi, je le pense, mais ce n'est pas parce que je te trompe. Alors pose ton cul ici et laisse-moi t'expliquer mon passé. S'il te plaît, Cooper. Je t'ai caché tellement de merdes sur mon passé et j'ai besoin de te dire pour que tu puisses faire le vide dans ta tête, à propos de moi en te basant sur la vérité, déclara-t-il.
Il n'était plus calme, il semblait bouleversé. Autant, je voulais qu'il s'en allât, je ne pouvais pas dire non avec ce regard. D'ailleurs, j'avais besoin de la vérité.
- Bien. Vas-y.
- Merci. Est-ce que l'on peut s'asseoir, s'il te plait ? questionna-t-il.
Je tremblais tellement et je pensai qu'il le voyait, donc je supposai que ce serait mieux si je m'asseyais. Je hochai la tête et m'assis sur mon lit. Il s'assit à côté de moi, nous nous tournâmes tous les deux pour être assis en face de l'autre. Je voulais éviter son regard, mais sa façon de me regarder rendait la tâche impossible. Il avait l'air tellement peu sûr de lui et il avait peur, ce qui était contraire à sa nature. J'avais la sensation que, peu importe ce qu'il allait dire, ce serait mauvais. Très mauvais.
- Je n'ai pas parlé de ça depuis que ça s'est passé et j'aurais probablement dû te le dire, mais j'ai juste tellement peur que tu me détestes pour ça. En fait, je sais que tu me détestes pour ça parce que tu sais enfin à quel point je suis une personne vraiment horrible, annonça-t-il.
Je haussai simplement les épaules. Je ne savais pas quoi dire à cela. S'il ne me trompais pas, qu'est-ce qu'il avait pu faire?
- Très bien, il y avait cette fille que je connaissais il y a deux ans. Elle s'appelait Ellie, commença-t-il mais j'interrompis son histoire.
- Qu'est-ce que ça a à voir avec Beau ? l'interrogeai-je.
- C'est une longue histoire, écoute-moi juste. J'ai besoin de tout te dire parce que ça me rend malade de te cacher ça, dit-il.
J'avais un peu peur de voir cet autre côté plus vulnérable de Dom. Il était toujours le plus dur et le plus confiant de nous deux. Pourtant, il avait l'air plus fragile que moi. Je décidai de fermer ma bouche jusqu'à ce qu'il finît à cent pour cent son histoire.
- Ellie et moi étions meilleurs amis depuis l'enfance. Nous avions absolument tout fait ensemble, mais quand nous sommes entrés au lycée, les choses ont commencés à changer. Je ne savais pas pourquoi, mais elle estimait que la prochaine étape de notre amitié serait de sortir ensemble. J'ai toujours su qu'elle avait un petit coup de foudre pour moi, mais je l'ignorai jusqu'à ce qu'elle me demande vraiment de sortir avec elle. Je pensais que je lui devais ça alors j'ai dit oui et on a commencé à sortir ensemble. C'était au moment où j'étais confus sur qui j'étais, tu sais, si j'étais gay ou non. Je ne voulais pas être gay alors je suis resté dans cette relation pendant peut-être six mois, jusqu'à ce que son frère rentre de l'internat.
Il fit une pause, prenant une profonde inspiration. On aurait dit qu'il voulait arrêter de parler, mais il ne le fit pas.
- Son frère, c'est Beau. Je l'avais rencontré deux fois quand nous étions jeunes, mais il avait toujours des problèmes et ses parents l'ont viré de chez eux. Je sais que tu ne veux probablement pas entendre ça, mais j'ai instantanément été attiré par Beau et nous avions eu cette connexion, je suppose.
Il fit de nouveau une pause. Il avait raison, je ne voulais pas entendre ça. Mais il n'y avait aucun intérêt à arrêter son histoire maintenant.
- Continue, l'incitai-je.
Il hocha la tête et détourna le regard.
- Beau et moi... on, euh, on a commencé à se voir... d-dans le dos de Ellie, dit-il d'une voix à peine audible.
Il me regarda de nouveau. Ses yeux reflétant la honte.
- Donc tu l'as trompée ? l'interrogeai-je.
Il hocha la tête. Il l'avait trompé et il voulait que je crusse qu'il ne faisait pas la même chose avec moi ? Et avec le même gars aussi ?
- Je sais ce que tu penses, alors arrête. Je sais que tu ne me crois pas mais je ne te trompe pas, déclara-t-il.
- Ton histoire est terminée ? demandai-je. Parce que si c'est tout ce que tu voulais me dire, je ne vois pas en quoi c'est aussi grave.
Pourquoi je le détesterais pour avoir trompé quelqu'un dans le passé ? Il devait aller quelque part avec ça.
- Non, je n'ai pas fini. Loin de là, répliqua-t-il. (Il attendit que je hochasse la tête avant de continuer.) Quand Ellie a découvert pour Beau et moi, elle était bouleversée, genre vraiment bouleversée. Cependant, elle a complètement changé. Elle a commencé à devenir vraiment collante même si nous avions rompu. Au point où je l'ignorais tout le temps. Pour être parfaitement honnête, j'étais un vrai connard avec elle. Je ne voulais pas accepter ce que je lui avais fait. Cependant, j'aurais dû. J'aurais dû être l'ami que j'étais censé être, mais je ne l'étais pas parce que je m'en fichais simplement. J'étais un gamin stupide qui était aveuglé par l'amour. Alors, euh, un soir, j'allais chez eux pour voir Beau, mais il n'était pas à la maison. Toutes les lumières étaient éteintes, mais je pouvais entendre de la musique à l'intérieur, alors je suis entré et je l'ai trouvée, Ellie, sur le sol de la salle de bain. Elle avait fait une overdose d'anti-douleur, expliqua-t-il et il s'arrêta encore de parler.
Ma mâchoire tomba. Je ne pouvais m'empêcher de penser à quel point c'était semblable à ce que j'avais fait.
- Est-ce qu'elle, hum, est-ce qu'elle...
Je ne pouvais pas former les mots. Cependant, je n'avais pas à le faire parce que le regard sur son visage me donna la réponse.
- Donc, tu l'as fait souffrir et elle s'est suicidée, mais tu n'as pas appris de tes erreurs et tu continues de faire souffrir les gens ? questionnai-je, choqué.
- Je sais. (Sa voix craqua et ses yeux commencèrent à briller avec des larmes qui ne tombaient pas.) Je n'ai pas réalisé ce que je faisais à ce moment-là. Je n'ai pas réalisé que ce qu'elle a fait était de ma faute. Je ne pouvais pas l'accepter. Ma meilleure amie s'est suicidée et je me suis complètement fermé. J'ai enfoui mes émotions parce que c'était plus facile comme ça et j'ai accepté le fait que j'étais un être humain horrible. Et j'ai vécu longtemps comme ça jusqu'à ce que ça arrive de nouveau avec toi. Tu as essayé de te suicider à cause de ce que j'ai fait et je suis tellement désolé d'être qui je suis.
Au moment où il finit de parler, il se mit à pleurer. Je ne l'avais jamais vu pleurer avant. Cela me brisait le cœur, mais j'étais encore choqué. Je ne savais pas quoi dire de tout ça. Il semblait sincèrement désolé pour ce qu'il avait fait.
- C'est quoi le rapport avec Beau ? le pressai-je pour qu'il continuât de parler.
Il essuya ses yeux et juste comme ça, ses pleurs s'arrêtèrent.
- Oui, lui, dit-il et il s'éclaircit la gorge. Attends.
Il se leva et sortit de ma chambre, me laissant là, en silence, à contempler, mais ma tête ne traitait pas ce qu'il venait de me dire. Je voulais juste découvrir la vérité sur Beau. Une seconde plus tard, Dom revint avec Beau qui le suivait. Je me levai, instantanément, me tendant en sa présence.
- Montre-lui, dit Dom à Beau.
Beau hocha la tête et il sortit une sorte de collier accroché autour de son cou. Il me le tendit et je le pris avec précaution. Cela ressemblait à une sorte de médaillon. Il était de couleur bronze et il y avait quelque chose d'écrit dessus.
- Sois fidèle à toi-même, chuchotai-je alors que je le lisais.
Il y avait un triangle avec le numéro trois dedans et le mot 'mois' écris en-dessous.
- C'est un-
- Jeton d'ébriété. (Beau finit ma phrase en hochant la tête et il le reprit.) Je serais dehors, déclara Beau et il nous laissa Dom et moi une nouvelle fois.
Je regardai Dom, confus.
- Je pensais que tu voulais une sorte de preuve du fait que je te disais la vérité sur Beau donc c'est pourquoi je lui ai fait te montrer ça. Ellie s'est suicidée il y a deux ans. Après ça, Beau l'a mal vécu et il s'est tourné vers l'alcool. Ses parents l'ont envoyé en cure de désintoxication au Texas depuis. Mais chaque année, autour de cette période, il revient rendre visite pour payer son respect à Ellie et passer du temps avec sa famille. Cependant, son parrain est encore au Texas donc, pendant qu'il est là, il a besoin de quelqu'un pour le surveiller. Ses parents aiment penser qu'il a magiquement guéri et donc ils ne prennent pas au sérieux son alcoolisme et je suis son seul autre ami donc je l'aide. C'est une période vraiment rude de l'année, donc c'est difficile pour lui de rester sobre. C'est pourquoi je disparais parfois. C'est parce qu'il m'envoie un S.O.S. et je dois aller lui changer les idées pour l'empêcher de faire ce qu'il avait prévu, raconta-t-il.
Wow, donc il ne me trompait pas alors. Je devais l'admettre, je me sentais soulagé. Très soulagé. Mais cela ne changeait toujours rien au fait qu'il m'eût menti.
- Pourquoi t'as continué de me mentir à propos des endroits où tu allais alors ? l'interrogeai-je.
- Parce que Beau n'aime pas que les gens le sachent. J'aurais dû te dire que j'étais avec lui, mais je ne voulais pas que tu te fasses de fausses idées. Je suis tellement désolé, Cooper. Je suis désolé de ne pas te l'avoir dit plus tôt, mais j'avais tellement peur que tu me détestes pour ça. Tu penses déjà que je suis une mauvaise personne ; je n'ai pas envie d'empirer la situation, dit-il.
Je croisai mes bras sur ma poitrine. J'avais encore du mal à saisir tout cela. Le fait qu'il fût là rendait même la chose encore plus difficile.
- J'ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça, lui avouai-je.
- C'est fini entre nous ? demanda-t-il rapidement.
Je secouai ma tête.
- Je ne sais pas pour le moment, répondis-je.
Nous nous regardâmes juste quelques secondes de plus avant qu'il hochât la tête et qu'il me laissât là.