Destiny High, L'École pour An...

By Stephy_75

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Synopsis : Muzelina MacGregor, une jeune fille de dix-sept ans, meurt dans un accident de voiture provoqué p... More

Prologue
1 - Le dernier jour de ma vie
2 - De vie à Trépas
3 - Le Réveil
4 - Bienvenue à Destiny High (Première Partie)
5 - La Mort comme synonyme de Renaissance
6 - L'Heure des Explications
7 - Le Professeure Arkiansas
8 - Une Nouvelle Amie
9 - Entrevue avec le Professeure Arkiansas
10 - Soirée et déboires de soirée
11 - Bienvenue à Destiny High (Deuxième Partie)
12 - Première approche Magique
13 - La Foire de Destiny
14 - La Diseuse de Bonne Aventure (Première Partie)
15 - Le collier #1
16 - Se peut-il que je me sois trompée sur ton compte, Arden Martins ? #1
17 - Les Six Heures de Colle
18 - « Fuis-moi, je te suis »
19 - "Notre Secret"
20- Le Monde des Humains (Première Partie)
21- Le Monde des Humains (Deuxième Partie)
22 - « Je croyais que tu étais mon amie ! » #1
23 - La Teen's Party
24 - Une nuit seule avec Arden #1
25 - Promesse et blessure ouverte
26 - Blessée #1
27 - Blessée #2
28 - Le sens de l'amitié
29 - Une heureuse Rencontre
30 - Le Monde des Humains (Troisième Partie)
31 - Le Monde des Humains (Quatrième Partie)
32 - Tensions entre amies
33 - Jaden #1
34 - Retrouvailles
35 - Retrouvailles Familiales (Première Partie)
36 - Retrouvailles Familiales (Deuxième Partie)
37 - Un appel à l'aide
38 - Discussion avec Cherry
39 - Une question de choix
40 - Jaden #2
41 - "Muza, je t'aime"
42 - Mon foutu exposé de Sciences Magiques avec Toi (Première Partie)
43 - Mon foutu exposé de Sciences Magiques avec Toi (Deuxième Partie)
44 - Se peut-il que je me sois trompée sur ton compte Arden Martins ? #2
45 - Une nuit seule avec Arden #2
46 - Perdue
47 - Conférence avec les Anges et Démons (Première Partie)
48 - Conférence avec les Anges et Démons (Deuxième Partie)
49 - Le collier #2
50 - Frayeur et Confidences Nocturnes (Première Partie)
51 - Frayeur et Confidences Nocturnes (Deuxième Partie)
52 - Frayeur et Confidences Nocturnes (Troisième Partie)
53 - Mon ami Antonio
54 - La Soirée des Anges et Démons (Première Partie)
55 - Just an Escape
57 - Des Passions non partagées
58 - La Soirée des Anges et Démons (Deuxième Partie)
59 - Je croyais que tu étais mon amie ! #2
60 - Let Me go
61 - La Diseuse de Bonne Aventure (Deuxième Partie)
62 - L'arrestation
63 - L'Impossible Dilemme (Première Partie)
64 - L'Impossible Dilemme (Deuxième Partie)
65 - La Cérémonie du Jugement (Première Partie)
66 - La Cérémonie du Jugement (Deuxième Partie)
Epilogue
Commentaires de l'auteure + Remerciements
Bonus #1 : FAQ ------> les personnages de DHLEPAD
Bonus #2 : FAQ ----> l'auteure
Bonus #3 : le casting des personnages
Suite du bonus #3 : le casting des personnages
Suite du bonus #3 : le casting des personnages
Bonus #4 : LA PUBLICATION DU TOME 2 DE DHLEPAD !

56 - Un Premier Rendez-vous presque Parfait

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By Stephy_75

- Merci de m'avoir accompagné ici.

Arden hoche la tête.

- De rien. De toute façon tu avais besoin de te changer les idées, alors....

- C'est ici que toi tu viens quand t'en as aussi besoin ? lui-ai-je demandé tout en ramassant à mon tour mes affaires étendues sur la plage.

Il secoue la tête.

- Non, d'ordinaire pour me calmer soit je cogne sur des gens, ou dans les murs de ma chambre ou contre un sac de boxe qui se trouve dans la salle de sport des Démons.

Je me redresse et soupire tandis que lui rigole.

- Pourquoi ça ne m'étonne pas ?

Arden rigole de plus belle.

- Et puis franchement, je trouve qu'ici c'est plus cool et plus relaxant que de taper contre quelque chose.

- Dit celle qui a lancé son poing dans un miroir. me répond-il du tac au tac.

Je le regarde en essayant de rester sérieuse mais je n'y arrive pas et éclate de rire.

- Un point pour toi.

Une fois que nous avons tous les deux ramassé nos affaires respectives nous décidons de rentrer aux dortoirs. Nous quittons donc cette magnifique plage, havre de paix et nous dirigeons vers l'annexe de l'École. Pour une fois, les couloirs sont presque vides : les quelques rares personnes qui sont présentes ne font pas du tout attention à nous ce qui nous permet de rejoindre rapidement et sans encombre la chambre d'Arden . Une fois que nous sommes entrés tous les deux, il se dirige vers les toilettes et s'engouffre dedans tandis que moi je m'affale sur son lit.

En plus il est moelleux à souhait !......

Pendant qu'il n'est pas là, j'en profite pour prendre mon téléphone que j'avais rangé dans mon sac et vérifier mes récents SMS. Juste avant de partir pour la plage, tout à l'heure, j'avais envoyé un message à Cherry pour lui dire ce qui m'était arrivé, sur qui j'étais tombée et où je me trouve. Malheureusement, je n'avais pas eu le temps de voir les possibles réponses que m'avait envoyées mon amie. Je déverrouille mon smartphone et clique sur l'icône "SMS" qui m'indique déjà que j'ai trois nouveaux messages auxquels je décide répondre.

De : Muza

A : Cherry

Hey, Cherry ! C'est un peu compliqué à expliquer et à comprendre mais je vais essayer de faire le plus court possible : quand je suis allée aux toilettes, en passant j'ai quand même jeté les bouts de papier, j'ai eu un flashback qui m'a énervé et j'ai cogné dans un des miroirs des toilettes (d'ailleurs faudra que tu me fasses repenser à ce que j'aille m'excuser auprès de la direction ^^'). Résultat, je me suis ouverte la main et en sortant je suis tombée sur qui ? Eh bah sur Arden qui m'a embarqué dans sa chambre et qui maintenant me soigne ! Donc, je ne pourrai pas manger avec vous ce midi et tu pourrais dire aux autres que c'est parce que j'ai eu un léger contretemps ? Merci Cherry : je t'aime !

Voilà : ça c'était le texto que je lui avais envoyé quelques heures plus tôt. Voyons maintenant ce qu'elle m'a écrit....

De : Cherry

A : Muza

Quoi ??! Mais qu'est-ce que t'es encore allé chercher Muz ?! Tu t'attires que des problèmes : j'te jure, t'es un vrai puits à emmerdes, toi !

De : Muza

A : Cherry

Mais je sais, euuhh !

De : Cherry

A : Muza

Bon ! Pour les autres ne t'inquiètes pas : je leur ai baratiné un truc du genre que t'as eu subitement mal au ventre et que t'as préféré rentrer te reposer aux dortoirs et là y a Xander qui sors : « ah parce qu'elle a ses règles ? » J'te jure j'ai failli l'empaler sur le poteau de la cantine !

De : Muza

A : Cherry

Le pauvre xD

De : Cherry

A : Muza

Franchement il y a des jours où je me demande ce que Mia lui trouve.....

De : Muza

A : Cherry

Tiens, tiens : Mia est intéressée par Xander ?

De : Cherry

A : Muza

Bah oui ! Ça se voit comme le nez au milieu d'une figure mais ce n'est pas d'elle dont on parle c'est de toi : qu'est-ce que vous avez fait tous les deux pendant tout ce temps ?

De : Muza

A : Cherry

Tu sous-entends quelque chose ?

De : Cherry

A : Muza

Pas du tout : je demande par simple curiosité.

De : Muza

A : Cherry

Il m'a emmené voir la plage : d'ailleurs elle est magnifique !

De : Cherry

A : Muza

Oh, que c'est romantique ! (c'est ironique, bien entendu).

Je lève les yeux au ciel et lui écris rapidement une réponse.

De : Muza

A : Cherry

Ne t'en fais pas : tout va bien entre nous.

La réponse ne tarde pas à arriver :

De : Cherry

A : Muza

Pff ! Tu dis ça mais tu es avec ARDEN sérieux ! Tu es sûre que tout va bien, hein ?! Parce qu'au moindre problème tu m'appelles et je lui coupe son système trois-pièces !!

J'éclate de dire au moment même où Arden sors des toilettes. Il tient à la main une serviette et, en même temps, qu'il se rapproche de moi il me demande :

- Qu'est-ce qui te fait rire ?

Je lui montre l'écran de mon téléphone avec la conversation de Cherry. Je vois les yeux d'Arden parcourir rapidement tous les messages et s'écarquiller devant le dernier texto de mon amie.

- Waouh : elle ne plaisante pas ton amie !

Je hoche la tête en continuant de rire.

- Cherry, c'est celle qui est noire ? me demande-t-il en s'asseyant en face de moi, sur sa table de nuit qu'il n'avait pas remis en place.

J'acquiesce.

- Et l'autre c'est Mia.

Il hoche la tête et regarde ma main. Il la prend et la tourne.

- Le pansement s'est barré dans l'eau. me dit-il.

Je regarde ma main à mon tour.

- Ah oui : je n'avais même pas remarqué. J'étais plus occupée à rire de ta chute, je pense !

Arden esquisse un sourire qui creuse ses joues en deux adorables fossettes.

- Tu vas arrêter de te moquer de moi ?

- Non ! me suis-je exclamée.

Il me regarde de son regard flamboyant et d'un coup, sans prévenir, il se jette sur moi et moi par réflexe, je m'allonge sur le dos sur son lit tellement moelleux. Arden est au-dessus de moi et a ses deux bras tendus de chaque côté de ma tête. Son visage au-dessus du mien, il me demande d'une voix suave :

- Tu vas arrêter de te moquer de moi maintenant ?

Je secoue la tête, le sourire aux lèvres.

- Non. ai-je répondu en imitant la voix d'une gamine de six ans.

Cela fait rire Arden qui me dit quelques instants après avoir retrouvé son sérieux et sa voix suave :

- Tu es sûre ? Tu sais ce qui arrive aux méchantes petites filles désobéissantes de ton genre ?

Je hausse un sourcil pour signifier que je n'en savais rien alors qu'il poursuit :

- On les punit. Et tu as justement de la chance parce que s'il avère que je suis un « expert » dans ce genre de choses.

- Ah oui ? ai-je demandé, peu convaincue. J'attends de voir ça.

Il sourit et me regarde. Puis il baisse le regard mes lèvres et se mord les siennes.

Il ne changera vraiment pas.....

Tout à coup, sans qu'il me prévienne, il abaisse son visage vers le mien et sans que je ne le demande, mes paupières se ferment automatiquement. Je compte maintenant sur mon sens du toucher pour ressentir ce qu'il s'apprête à faire. Je sens la peau de son ventre appuyer sur le mien, je sens mes poils se hérisser quand je sens le contact entre sa peau et la mienne. Je sens ses bras se rétracter autour de ma tête et se mettre à me caresser doucement les cheveux. Je sens son souffle saccadée contre mes lèvres.

Ça y est : il va le faire ! Il va m'embrasser !.....

Alors que je m'apprête à enfin sentir ses lèvres sur les miennes et à enfin assouvir les pulsions de mes sentiments, j'entends.... un drôle de bruit. J'ouvre les yeux et ce drôle de bruit se fait réentendre de nouveau.

On dirait.... Un bruit de gargouillis ?.....

Arden et moi nous regardons et regardons également la provenance du bruit et une fois que j'ai réalisé ce que c'est, j'éclate de rire.

Je n'arrive pas à le croire : notre baiser a été gâché à cause de son estomac !.....

- Ok : je crois que ça c'est moi. dit-il en se redressant.

Je redouble de plus belle : je suis complètement hilare sur le lit d'Arden Je ris tellement que j'en ai mal au ventre.

- Tu vas arrêter de te moquer de moi ? me demande-t-il en essayant de faire preuve du plus grand sérieux possible.

- N... Non !

Il esquisse un sourire et mon fou rire repart de plus belle.

- Hé, ce n'est pas de ma faute, ok ? La faim ça ne se contrôle pas !

Je rigole encore plus.

- Mais arrête ! s'exclame-t-il en riant lui aussi.

- Tu.... Tu te rends compte.... Que tu viens de perdre..... De perdre toute crédibilité à mes yeux ? ai-je demandé en riant toujours.

Arden croise les bras sur sa poitrine.

- Ce n'est pas ma faute. se contente-t-il de dire. La faim ça ne se contrôle pas.

J'essaye de résister mais je n'y arrive et je repars dans un fou rire.
Ce n'est vraiment pas croyable ! Il attend les bras croisés, que mon fou rire passe pour pouvoir dire :

- Bon ! Ce n'est pas tout ça mais comme tu l'as entendu, dit-il en appuyant le dernier mot, j'ai faim et je ne compte pas rester affamé.

- En même temps qui a eu l'idée d'aller nager à l'heure du déjeuner ? l'ai-je taquiné.

- Rappelle-moi de nous deux celui qui en avait le plus besoin ?

C'est à mon tour de croiser les bras sur ma poitrine et je râle :

- Un point pour toi.

- J'apprécie. répond-il alors que je lève les yeux au ciel.

Arden se dirige vers son armoire et en retire un sweat-shirt de couleur noir. Il enlève donc le tee-shirt qu'il portait à l'instant et enfile le sweat portant l'inscription « Beast » en lettres blanches qui contrastent nettement avec la couleur sombre du pull.

Waouh.....

J'ai beau savoir que ce n'est pas la première fois que je le vois se dévêtir - le haut du corps, entendons-nous bien -, mais je reste toujours aussi conquise.
Une fois que le haut de son corps est vêtu ce qui me permettra de ne pas uniquement admirer sa fine mais puissante musculature, Arden revient vers moi en me disant :

- Bon ! On y va ?

- Où ça ?

- Manger un morceau dehors.

Je hausse les épaules.

- Ok ! me suis-je exclamée en descendant de son lit.

Je regarde alors sa tenue et la compare à la mienne.

- Mais Arden : je ne peux pas.....

- Tu ne peux pas sortir comme ça. finit-il pour moi.

J'acquiesce alors qu'il se dirige une nouvelle fois vers son armoire. Il l'ouvre pour une seconde fois, scrute son contenu et en sort finalement un autre sweat-shirt mais cette fois-ci celui-là est bleu foncé et porte l'inscription « Levis » en rouge. Il revient vers moi, le vêtement dans les bras et alors que je m'attends à ce qu'il me le tende pour que je puisse l'enfiler, Arden me demande de lever les bras en l'air.

- Quoi ?! ai-je fait interloquée.

- Fais ce que je te dis. me demande-t-il.

Je hausse les épaules et le fais même si je trouve ça un peu ridicule. A l'aide de sa grande taille, il retrousse le sweat-shirt et me le fait passer au-dessus de mes bras. Mon cerveau n'a pas encore fini d'analyser tout ce qui se passe que je me retrouve vêtue du sweat-shirt en moins de cinq secondes.

Et c'est Arden qui vient de me le mettre......

- Et voilà ! dit-il en posant ses deux mains de chaque côté de ma tête et m'embrassant sur le front. Maintenant t'es prête !

Il se dirige vers la porte et me tend la main :

- On y va ?

Waouh.....

Je suis encore toute retournée après le geste qu'il vient de faire : c'est.... Tellement adorable de sa part ! Ce geste avait été naturel et tellement inattendu !

Notre relation est-elle réellement en train de prendre une nouvelle tournure ?......

Je regarde la main que me tends Arden et souris.

Oses te jeter dans l'inconnu Muz et n'aies aucun regret.....

Je tends à mon tour ma main et attrape celle d'Arden. Il me sourit et je lui rends son sourire chaleureux. Nous sortons donc tous les deux, main dans la main, dans le couloir qui est inhabituellement désert.

- C'est bizarre. dis-je. Il est presque quinze heures et il y a personne.

Arden se contente de hausser les épaules.

- Pfff ! Je ne sais pas pourquoi et puis de toute façon je m'enfiche.

- Tu as trop faim pour que ton cerveau réfléchisse à autre chose, c'est ça ? l'ai-je taquiné.

Arden coule un regard vers moi mais ne répond rien. De toute façon, il ne tarde pas à se faire trahir par les bruits que font son estomac quelques secondes plus tard. J'éclate de rire et mon rire résonne dans le couloir désert.

- Je ne sais pas ce que j'ai aujourd'hui à me tourner en ridicule devant toi ! s'énerve Arden en riant. Ça ne m'est jamais arrivé devant une fille pourtant !

- Peut-être parce que je ne suis pas comme toutes les filles ?ai-je supposé.

Il hoche la tête.

- C'est ça ou bien c'est juste que j'ai de la malchance aujourd'hui. Et les crocs surtout. plaisante-t-il.

- Hé ! me suis-je offusquée.

Il rit et moi je souris.
C'est vraiment étonnant de voir à quel point nous arrivons à nous lâcher et à être simplement nous-mêmes quand nous ne sommes que tous les deux. Être avec lui me fait du bien et m'aide à me faire sentir plus vivante que jamais surtout dans la drôle situation dans laquelle nous nous trouvons en étant à Destiny High.

Et je pense que c'est pareil pour lui....

Je baisse le regard vers nos deux mains jointes.

Nous sommes tellement opposés : autant sur le plan physique que moral et pourtant nous sommes attirés l'un vers l'autre et de plus, nous avons l'air de parfaitement nous convenir l'un l'autre......

Je le regarde tout en pensant à cela et ce dernier, qui remarque mon regard insistant me demande :

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien du tout. ai-je répondu en souriant et en rougissant un peu.

Il hausse les épaules pour donner l'air qu'il ne s'en préoccupe pas mais, je sens une pression que sa main exerce sur la mienne : il la serre plus fort l'espace de quelques secondes. Et, je sais que ce geste-là signifie sa présence à mes côtés et que je peux compter sur lui.

Il est contradictoire mais tellement attachant !.....

Quelques minutes plus tard, Arden et moi arrivons..... A la cantine.

- C'est ici que tu nous emmènes ?

Il hausse les épaules.

- Tu connais un autre endroit où on peut trouver de la bonne nourriture ?

Je hausse à mon tour les épaules.

- Les distributeurs ? ai-je demandé.

Il me sort un visage dégouté.

- Beurk ! Ça, c'est juste de la nourriture rapide et grasse.

Je ris.

- Et puis de toute façon, ça ne comble pas un ventre affamé : ce n'est pas avec des cracks et une cannette de soda que je vais me rassasier.

- Surtout avec les bruits qu'a fait ton ventre. l'ai-je taquiné encore une fois.

- Ne recommence pas. m'avertit-il.

Pour toute réponse, je lui fais un clin d'œil qui le fait éclater de rire. Il m'entraîne au pas de course dans le self qui est désert également.

- Mais où est-ce qu'ils sont tous passé ? ai-je demandé.

Arden hausse les épaules.

- En même temps ce n'est pas à quinze heures passées qu'une cantine est pleine. ironise-t-il en regardant l'heure sur son téléphone puis en le rangeant aussitôt. Et puis, on ne va pas s'en plaindre !

Il m'entraîne encore juste à l'endroit où nous recevons les plats, vous savez là où passe des centaines d'élèves par jour avec leurs plateaux. Il se penche par-dessus la rambarde et se racle la gorge.

- Mais Arden, qu'est-ce.....

- Qu'est-ce que tu veux encore Arden Martins ?

Je me suis fait interrompre par une dame qui fait son apparition devant nous. Elle est plutôt ronde et petite, la quarantaine peut-être. Elle a un visage plutôt sévère mais ses grands yeux noisette sont remplis de chaleur et de bienveillance. Elle porte un tablier blanc et ses cheveux bruns presque auburn sont retenus par un filet noir : j'en déduis donc que ça doit être une cantinière.

- Martha ! Je savais que t'étais encore là !

- Normal ! répond donc cette Martha en haussant les épaules et en s'essuyant les mains sur son tablier. Je suis obligée de nettoyer la cuisine, hein !

Pour sa taille, elle a plutôt une voix forte et elle possède une présence qui en impose.

- Je sais que t'as l'air vachement occupée mais tu pourrais me cuisiner un truc ?

Martha regarde Arden avec les yeux écarquillés.

- Steuplaît !

- Arden ! s'écrie-t-elle.

- S'il te plaît ! demande-t-il en joignant ses deux mains l'une à l'autre dans un geste de supplication.

Martha le regarde quelques secondes puis ils éclatent tous les deux de rire.

- Arrête ! Tu n'es pas du tout convaincant !

- Tu dis ça parce que tu savais déjà que tu allais accepter ! rétorque-t-il en lui faisant une œillade.

- N'importe quoi ! s'écrie-t-elle en riant. Alors qu'est-ce que tu veux ?

- Hum.... Je ne sais pas en fait.

Il se tourne vers moi.

- Tu veux quoi, toi Muzy ?

Je hausse les sourcils.

- Alors là : aucune idée ! Prends ce qui te fait envie : je mangerai aussi de toute façon.

- Ok. dit-il en se tournant de nouveau vers Martha. Alors ce sera des frites ! Avec un steak !

- Comment ?!

- Euh... Je pense que t'en demande un peu trop là, Arden.

- Mais pas du tout ! se défend-il. N'est-ce pas, Martha ?

Elle ne répond pas durant quelques secondes puis elle soupire en sortant une poêle d'un placard et en disant :

- Ce jeune homme aura tôt fait de me tuer un jour ! Tu es un vilain Arden ! Très vilain !

- Mais c'est pour ça que tu tiens à moi. dit-il avec un sourire et en haussant les sourcils.

- Non : figure-toi que je te déteste !

Arden rigole puis se tourne vers moi, passe un bras autour de mes épaules et m'attire à lui.

- Comme tu voudras !

- Tu es malpoli : tu ne m'as même pas présentée à cette adorable jeune fille !

- Elle ? C'est Muzy. lui-dit-elle. Et Muzy : Martha.

- Muzy ? fait-elle.

- Muzelina. « Muzy » C'est un surnom que m'a donné Arden.

- Muzelina ? Pas courant comme prénom !

- Parce que Martha ça l'est peut-être ? répond Arden en prenant ma défense.

- Oh toi ! Fais gaffe à toi ! le menace-t-elle avec une louche.

Puis elle se tourne vers moi et me dit :

- Je te taquinais ma puce : tu es adorable. En plus, je crois te connaître : tu manges souvent avec ta bande d'amis et une certaine fille, Arina c'est ça ?

J'acquiesce.

- Oui, c'est ça.

Martha sourit puis regarde Arden avec son bras enlacé autour de mes épaules.

- Oh lui ! Je n'ai fait que te taquiner et regarde la vitesse à laquelle il a prit ta défense : mieux vaut ne pas attaquer quelque chose qui lui appartient sinon il mord !

- Attends : t'es en train de me comparer à un chien là ?

- Ah, parce que tu n'en es pas un ? demande Martha le plus innocemment possible.

Je pouffe de rire et Arden se tourne vers moi :

- Je rêve ou t'es pas de mon côté là ?

Pour toute réponse je hausse les épaules en continuant de rire. Martha rit aussi et continue de nous préparer notre repas : elle surveille la cuisson des frites tout en surveillant celle des steaks.

- Mais pourquoi vous n'êtes pas venus manger à midi comme tout le monde ? nous demande-t-elle.

- C'est de sa faute ! avons-nous répondu Arden et moi en même temps et en pointant l'autre du doigt.

- Connaissant Arden, je suis sûr que c'est de sa faute ! réplique Martha en prenant mon avis.

Nous rigolons toutes les deux et ce dernier s'écrie :

- Quoi ?! Pourquoi toujours moi ?!

- Parce que ! s'exclame Martha. Et puis avec des pourquoi on refait le monde !

- L'expression exacte c'est avec des « si ».

- Oh ! Ne joue pas sur les mots tu m'as très bien comprise, espèce d'insolent !

Arden ne répond pas et m'entraîne à l'autre bout de la cantine. Nous trouvons une table pour deux et nous nous y asseyons.

- Et qui c'est qui va vous ramener les assiettes ? Le pape ? demande Martha.

- Oui c'est cela ! s'exclame Arden, les mains croisées derrière sa tête. Le pape travesti en femme avec un tablier blanc et un affreux filet sur les cheveux !

- Comment ?! s'écrie-t-elle.

- Je viens les prendre ! me suis-je exclamée à mon tour en m'apprêtant à me lever.

Sauf qu'Arden me défend de le faire.

- Je ne lui donne même pas cinq secondes pour venir nous les apporter. me dit-il en me montrant la paume de sa main et en dénombrant les secondes une à une sur ses doigts.

Alors qu'il ne lui reste qu'un doigt, donc qu'une seconde, Martha apparaît avec deux assiettes garnies à ras bord de frites.

- Tu vois ? Qu'est-ce que je disais ? me dit-il.

Je secoue la tête en souriant puis me tourne vers Martha et lui adresse mes excuses.

- Oh, tu es adorable ! Et puis ne t'excuses pas voyons !

Puis elle se tourne vers Arden et le menace :

- Quant à toi, cette jeune Muzelina est une jeune fille adorable et remplie de gentillesse : si tu t'avise de lui faire quoi que ce soit tu auras affaire à moi !

- T'es sûre ? Je n'aurai même pas démarré que tu seras déjà essoufflée ! rigole-t-il.

En guise de réponse, Martha lui frappe l'arrière de crâne avec sa louche. J'éclate de rire et menace de recracher mes frites. Et au lieu de ça, je me mets à tousser tout en riant.

- Mais aïe ! Ça fait mal ! se plaint-il en se frottant l'endroit touché.

- Ça t'apprendra, espèce d'insolent ! réplique Martha en faisant demi-tour. Je compte partir dans quelques minutes alors quand vous aurez fini, mettez les assiettes sur les plateaux près de la plonge : je les laverai quand je serai revenue. Bon appétit !

- Merci !

Alors que je tousse toujours, Arden me demande, visiblement inquiet :

- T'es sûre que ça va ?

Je hoche la tête tout en continuant avec ma quinte de toux.

- Je vais te chercher de l'eau. me dit-il en se levant.

Il revient une minute plus tard avec une carafe remplie d'eau. Il me remplit un verre qu'il était parti prendre, me le tend et je le finis d'une traite : ma quinte de toux se calme aussitôt.

- La prochaine fois que tu t'amuses à faire le guignol, s'il te plaît évite de le faire quand je mange. lui dis-je.

- Désolé. rigole-t-il.

- Comment tu la connais cette Martha ? en piochant dans mes frites.

- Je viens tout le temps ici quand je n'ai rien à faire et comme à cette heure-ci la cantine est vide, j'en profite. Une fois elle m'a surpris en train de chercher des glaces dans le réfrigérateur et elle m'a hurlé dessus et ensuite elle m'en passé deux : c'est comme ça qu'on a fait connaissance. Son fort caractère s'accorde bien avec le mien.

- Un peu comme avec Mme. Jefferson ?

- Non. Avec elle mon objectif, c'est de faire exploser la veine de son front qui n'arrête pas de palpiter quand elle me hurle dessus.

Je pouffe de rire et m'écrie :

- Arden ! Qu'est-ce que je viens de dire ?

- Quoi ? rigole-t-il.

- Ne me fais pas rire quand je mange merde : tu as failli me tuer deux fois là !

- Ne dis pas ça. dit-il soudainement très sérieux.

Je cligne des yeux et le regarde.

- De toute façon, nous sommes déjà morts. déclare-t-il quelques instants plus tard en croquant dans une de ses frites.

J'arrête de manger aussitôt et je lève les yeux vers lui.

- Arden.

Il lève les yeux vers moi.

- Toi et moi respirons non ? Tu manges et moi aussi, non ? Ton cœur et le mien battent aussi n'est-ce pas ? Ce ne sont pas des preuves que nous sommes tous les deux bel et bien vivants ?

Il esquisse un sourire.

- Ouais, c'est vrai.

J'acquiesce.

- Elle a raison, tu sais ?

- Qui ? Martha ?

Il acquiesce.

- Tu es une personne remplie de gentillesse et tu aides toujours les autres : et ça c'est adorable.

Je souris en rougissant sous ces compliments.

- Mange au lieu de parler.

- J'ai déjà fini. répond-il en croisant ses mains derrière sa tête.

- Quoi ?! me suis-je écriée.

Je plonge mon regard vers son assiette et il dit vrai : son assiette est complètement vide !

- Mais..... Mais.... Mais comment t'as fait pour manger aussi vite ?!

Arden hausse les épaules.

- Je t'avais dit que j'avais faim.

J'écarquille les yeux : il avait réellement englouti toute son assiette en fait !
Je secoue la tête et me recentre sur ma bonne nourriture. Alors que je déguste mes frites, je sens le regard d'Arden sur moi. Je lève les yeux vers lui et il tourne la tête pour éviter mon regard.

- Tu ne veux plus de tes frites ? me demande-t-il.

Je rigole.

- Ce n'est pas ça : c'est juste que mon petit estomac me dit stop alors que mes yeux me disent encore. Je suis tiraillée entre l'envie et la raison.

- Je veux bien t'aider. me dit-il.

Je hausse les sourcils.

- Ah oui et comment ?

Arden sourit, hausse les sourcils, tend la main vers mon assiette y pioche cinq frites et les fait disparaître dans sa bouche.

- Comme ça !

Je souris, lève les yeux au ciel et pousse mon assiette au milieu de la table pour lui permettre de se servir plus facilement. Nous mangeons tous les deux dans le silence mais c'est un silence agréable, naturel et calme. Nous ne nous quittons pratiquement jamais du regard.

Qu'est-ce que j'adore me plonger dans ses yeux...

Une fois que mon assiette est finie grâce à la charmante aide d'Arden, ce dernier me dit :

- J'aime bien quand tu fais ça.

Je cligne des yeux.

- Ça quoi ?

- La manière dont tu regardes les gens, le paysage, ce qui t'entoure.... Tu les regarde avec les yeux grands ouverts comme si... Comme si t'essayais de les comprendre. En fait, ça me fait penser à la manière dont regarde les mioches quand ils viennent de naître : une fois qu'ils ouvrent les yeux ils regardent le monde avec des yeux grands ouverts ; comme toi.

J'ouvre la bouche pour répondre quelque chose mais me ravise : je ne sais pas quoi dire à cela. Alors je me contente de sourire et de rougir.

- Je n'aime..... Je n'ai pas trop l'habitude qu'on me fasse des compliments. Je n'aime pas trop ça.

- Et pourquoi ? me dit-il intéressé.

Je hausse les épaules.

- Je n'en avais pas l'habitude.

Surtout avec mon père......

Je chasse cette idée noire de ma tête et me recentre sur le garçon assis en face de moi. D'ailleurs celui-ci souffle bruyamment.

- Ah, la modestie ! Tu ne pourrais pas la laisser chez toi quand tu viens avec moi ?

Je secoue la tête en souriant.

- Tiens ! Juste pour te faire chier je vais me mettre à te complimenter sur tout et sur rien !

J'éclate de rire et lui demande :

- Arrête : t'es sérieux ?

Il hoche vigoureusement la tête.

- Par exemple : tu as de très beaux yeux.

- Pff ! Ils sont noisettes.

- Et alors ?

Je hausse les épaules.

- Bah ils sont banals : ce n'est pas comme les tiens.

Arden secoue la tête.

- Ok : donc toi en plus d'être trop modeste, tu es trop humble, tellement que tu t'effaces derrière les autres et que tu n'arrives pas à t'accepter toi-même.

- Pff, non.

- Ou alors on n'arrêtait pas de te dire des conneries sur ton physique et on te l'a tellement dit que tu as fini par y croire.

- Hé, je ne suis pas venue à un cours de psychologie, ok ? Donc arrête avec ça !

- J'ai touché une corde sensible ? demande-t-il.

Je le regarde dans les yeux, très sérieuse.

- Je ne plaisante pas Arden : arrête avec ça. lui-ai-je demandé en marquant tous les mots.

- Ok.

Je hoche la tête et mes pensées se dirigent toutes vers une seule personne : Noah.

C'est lui qui n'avait jamais arrêté de me faire ça.....

- Muzy ?

Je lève la tête vers Arden.

- Je suis désolé, ok ?

J'acquiesce pour lui signifier que j'accepte ses excuses et il poursuit :

- J'aime bien tes cheveux.

- Roooh, Arden. ai-je râlé en fronçant les sourcils.

- Non, là je suis sérieux : mouillés, ils ondulent et je trouve que ça te va mieux que lorsqu'ils sont au sec et qu'ils sont lisses.

Je touche mes cheveux et les regarde.

- Ça me les a surtout rendus sec. dis-je.

Un silence s'installe entre nous et pendant ce temps de calme, une mélodie surgit dans ma tête et je me mets à tapoter la table avec mes ongles. J'avais aussi commencé à chantonner quand il me demande :

- Qu'est-ce que tu chantes ?

Je hausse les épaules et arrête mon petit rythme avec mes mains.

- Oh, un vieux truc qui a surgi dans mon esprit.

- Attends. me dit-il en prenant son téléphone dans sa poche. Est-ce que tu connais celle-là ?

Il tend son téléphone vers mon oreille et j'entends une musique que je ne reconnais pas.

- Non, c'est de qui ?

- Un chanteur dont j'ai zappé le nom.

- Comme à ton habitude. l'ai-je taquiné. Pourquoi est-ce que ça ne m'étonne pas ?

Arden sourit.

- Elle est archi cool la chanson.

- Et c'est quoi le titre ?

Arden esquisse un sourire puis rigole.

- Bacon. me dit-il.

- Quoi ? Sérieusement ?! ai-je rigolé à mon tour.

Arden hausse les épaules.

- Faut croire que la nourriture ça inspire des gens.

J'éclate de rire et Arden ayant mis le haut-parleur me permet d'écouter la chanson que je ne trouve pas mal du tout d'ailleurs : elle est entraînante et joyeuse sans pour autant parler de la joie de se promener sous un ciel bleu avec des arcs-en-ciel et des oiseaux qui chantonnent et tout le tralala... Non, celle-ci est juste... Cool.

The one thing I love more than being with you and that's

Late nights, doing what I wanna do

I got sleep eyes; I woke up like this

Feelin' like, aw shit, throw some bacon on it

One thing I love more than being with you

And that's no ties, no drama in my life

Yeah I, I woke up like this

Feelin' like, aw shit, throw some bacon on it

One thing I love more than being with you-ou-ou-ou

Aye, you-ou-ou-ou

Aye, you-ou-ou

Arden, étant complètement emporté par le rythme, se met à chanter en playback derrière la chanson. J'éclate de rire en voyant cela mais ce dernier n'arrête pas sa folie là : il monte sur les tables de la cantine et il saute dessus, les unes après les autres tout en continuant à chanter ou du moins, à bouger ses lèvres au rythme des paroles de la chanson.
Je secoue la tête de rire et puis moi aussi je me laisse gagner, petit à petit par la musique : je me mets à bouger la tête et les bras au gré du rythme.
Une fois que la chanson est finie, nous sommes tous les deux, Arden et moi complètement hilares. Pendant trois minutes nous nous étions conduits comme deux parfaits gamins n'ayant aucune préoccupation dans leur esprit : nous nous étions juste... Amusés.

Et il n'y a qu'avec Arden où je me conduis comme ça......

Nous nous rasseyons tous les deux à notre place, le sourire aux lèvres.

- Eh bien ! Tu as l'air de beaucoup aimer cette chanson !

Arden acquiesce en rigolant :

- J'aime bien le sens des paroles : profites de la vie sans prise de tête et tout ira pour le mieux ! En plus elle est entraînante.

Je hoche la tête tandis qu'Arden poursuit :

- Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a donné des envies de « bacon » maintenant.

Je lui fais les gros yeux.

- Tu plaisantes ?

Pour toute réponse, Arden hausse les sourcils en souriant puis, sans prévenir, il se lève de sa chaise et se dirige vers la cuisine. Curieuse, inquiète et excitée à la fois, je repousse à mon tour ma chaise, me lève et le suis. Je le retrouve donc dans la cuisine, accroupie devant un placard en train de chercher quelque chose. Ne le trouvant pas, il se lève et va chercher dans une autre armoire. En seulement quelques secondes, il avait réussi à faire plus de trois allers-retours sans pour autant retrouver ce qu'il cherche.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

- A ton avis ?

J'écarquille les yeux.

- Et moi qui m'étonne ! ai-je soupiré.

Arden se tourne vers moi en riant, puis se remet rapidement à sa quête.

- Tu es sûr que tu vas en trouver ici ?

- Bah, c'est une cuisine. me dit Arden.

Je lève les yeux au ciel.

- Je voulais dire par là que tu es sûr que Destiny High en possède ? Du bacon ?

- Oui ! affirme-t-il en même temps qu'il referme bruyamment la porte d'un placard. Je le sais puisque je suis venu ici y a pas longtemps et Martha m'en avait fait.

Il ouvre un autre placard, le referme quelques instants plus tard et ajoute :

- Et c'était super bon !

Je hausse les épaules, soupire et m'appuie contre le mur. Après l'avoir regardé chercher en vain pendant quelques minutes je lui demande :

- Tu as essayé de regarder dans le frigo ?

Arden s'immobilise aussitôt et me regarde.

- Muza, je t'avais déjà dit que t'étais super intelligente ?

Je le regarde, étonnée.

- Ne me dis pas que tu n'y avais pas du tout pensé !

- Non ! s'exclame-t-il en rigolant.

Il se dirige donc d'un pas décidé vers l'imposant frigidaire gris métallique. Il ouvre les deux battants et en ressort un sachet fermé avec collée dessus, une étiquette où est écrit « Bacon ».

- Trouvé !

- Alors tu es toujours aussi décidé ? lui-ai-je demandé en rigolant.

- Toujours ! s'exclame-t-il.

Il pose le sachet de bacon sur la table de travail et se met en quête d'ustensiles de cuisine dont il a besoin. Une fois qu'il les a dénichés, Arden se retrousse les manches et s'attelle à sa drôle de tâche.

J'ai tellement envie de rire.....

C'est tellement anodin ce qu'il fait : il fait juste revenir des tranches de lard dans une poêle remplie d'huile ! Et pourtant, je trouve ça tellement.... Mignon et tordant à la fois ! Arden est concentré sur ce qu'il fait : sa tête est baissé vers le bas et par conséquent les mèches de ses cheveux pendent vers le bas également et cela lui donne un look plutôt mystérieux, attrayant et....

Terriblement sexy !....

Son sweat-shirt noir aux manches retroussés ajoute un côté rock et rebelle au magnifique tableau qu'adresse le garçon en face de moi.

Le garçon que j'aime....

Je me mords les lèvres.

J'ai envie de capturer cette image pour toujours... Et je peux le faire ! ai-je pensé aussitôt en sortant mon téléphone.

Je le déverrouille et capture dans mon téléphone, dans ma mémoire, l'image de cet Arden-là, l'Arden qui a accepté de se jeter dans l'inconnu avec moi mais sans aucun regret. Soudain, une vilaine mais maligne idée surgit dans mon esprit. Je calibre mon téléphone en mode « vidéo » et je me mets à le filmer juste pour le taquiner.

- Alors, monsieur je voudrais une assiette de bacons bien grillés s'il vous plaît ! me suis-exclamée en m'approchant de lui.

Arden lève la tête vers moi et sourit puis quand il se rend compte que je tiens mon téléphone à la main dirigé vers lui, il me demande :

- Ne me dis pas que tu es en train de me filmer !

Je hoche la tête en rigolant.

- Non, arrête de faire ça : je déteste qu'on me filme. me dit-il avec un sourire aux lèvres, la spatule de bacon à la main.

- C'est tellement adorable comme scène ça : Arden qui cuisine ! Et attention pas n'importe quoi : du bacon s'il vous plaît !

Nous éclatons tous les deux de rire et Arden voyant que je n'ai pas arrêté de le filmer, pose sa spatule et se dirige vers moi. Il essaye de me prendre le téléphone des mains, mais j'esquive en lui tournant le dos. Il essaye alors à nouveau mais j'esquive encore en riant. Il retente une troisième fois et pour la troisième fois, j'esquive de nouveau. Peut-être me suis-je sentie trop forte puisqu'Arden change de tactique : il m'attrape fortement les hanches m'empêchant ainsi de bouger et le pire, c'est que ça marche ! Dans le même temps, le fait qu'il ait attrapé mes hanches, a collé mon corps contre le sien. Nos deux visages s'effleurent presque. Il est appuyé contre le mur de la cuisine, et moi je suis à demi dans ses bras : c'est à peine si je tiens sur mes jambes en fait. Donc, pour ne pas perdre l'équilibre, je passe mes bras autour de son cou. Ce geste, je l'ai fait naturellement : je n'ai pas eu besoin de réfléchir à quoi que ce soit. La présence d'Arden tout près de moi accélère les battements de mon cœur cela est certain, mais me permets également d'agir naturellement, de ne pas réfléchir, d'agir comme par réflexes presque. Arden lève la tête vers moi et pose son front contre le mien alors que moi je ferme les yeux. Ce geste est devenu habituel entre nous deux. Dire que je ne voudrais pas qu'Arden s'empare enfin de mes lèvres pour m'embrasser serait mentir mais je dois avouer que.... Le fait qu'il ne m'embrasse pas - ou du moins pas encore -, n'est pas plus mal en fait : parce que cela rend notre relation encore plus spéciale, encore plus unique et les moments que nous partageons à deux sont vécus avec plus d'intensité que s'il y avait déjà eu un baiser.
Il me regarde : ses pupilles dilatés passent au crible tous les détails de mon visage.

Je parie que mes pupilles sont deux fois plus dilatées que les siennes....

- A quoi tu penses ? lui-ai-je demandé tout bas.

Il esquisse un sourire et ses adorables fossettes apparaissent.

- Je me demande si je ne vais pas revenir sur ma parole en fait.

- Laquelle ?

Il me regarde avec ses yeux flamboyants tandis que, naturellement, ma main caresse de haut en bas sa joue gauche ainsi que sa mâchoire.

- Sur le fait que je ne veuille pas encore t'embrasser....

Les battements de mon cœur qui sont déjà assez rapides comme ça, doublent, triplent, quadruplent.... Enfin bref : ils augmentent de vitesse alors que je n'avais pas pensé cela possible. Tout à coup, une odeur de grillé me fait tourner la tête et je m'aperçois que les bouts de lards que j'avais demandés grillés, sont littéralement en train de griller voir de brûler. Je retiens un cri et me détache des bras d'Arden à mon plus grand regret, pour me précipiter vers la plaque que j'éteins aussitôt. Arden étant juste derrière moi, nous constatons tous les deux que le bacon est bel et bien brûlé.

- C'est immangeable. soupire-t-il.

Je hoche la tête.

- Et c'est de ma faute.

Arden secoue la tête.

- Pas du tout ! Pourquoi tu dis ça ?

Je ne réponds pas et décide d'arranger tout cela : je jette le bacon brûlé dans un sac poubelle que je jetterai plus tard et prend une autre poêle.

- Je pourrais savoir ce que tu fais ? me demande-t-il en se passant une main dans les cheveux.

- Je répare ma bêtise. lui-dis-je en lui faisant un clin d'œil.

Arden sourit et me laisse faire et cette fois-ci c'est à mon tour d'être aux fourneaux. Il m'observe faire avec des yeux surpris et ravis. C'est bizarre mais rien que le fait de faire du bacon a réveillé de vieux réflexes que j'avais eu quand j'avais fait la cuisine à New York. C'est un peu comme quand j'avais soigné Antonio : les gestes de premier secours m'étaient revenus en mémoire mais pas la mémoire dans ma tête, mais la mémoire de mon corps et de mes membres. L'ayant fait et répété plusieurs fois de mon vivant, mon corps et mes membres ont exactement su ce que j'avais eu à faire. Et c'est la même chose ici. Sans attendre, je décide de faire des œufs au plat en accompagnement. J'ai bientôt fini lorsque je sens une pression sur mon ventre. Je baisse les yeux à cet endroit pour en connaître la raison quand je m'aperçois qu'en fait, c'est Arden. J'esquisse aussitôt un grand sourire : il a passé ses bras autour de ma taille pour se rapprocher de moi. Ce geste est si charmant et pourtant si simple que je ne peux pas m'empêcher de rougir en même temps que je souris. Quelques minutes plus tard, les bacons et les œufs au plat sont finis et prêts à être déguster. Arden part chercher les deux assiettes où nous avons mangé les frites et les rapporte devant moi. Quelques instants plus tard, après avoir garni les deux assiettes et avoir arrangé tout le matériel que j'avais utilisé, nous sommes de nouveau assis face à face en train de déguster les lards grillées que j'avais cuisinés.

- Mmmmmh, fait-il en dégustant le plat avec les couverts qu'on avait réussi à dénicher dans un tiroir, c'est certain : ton bacon est bien meilleur que le mien.

J'acquiesce en lui murmurant un « merci » et continue de manger. A un moment, je lève la tête vers Arden et l'observe : il avait pris un bout de bacon dans son assiette et est en train de le découper avec ses dents. Je pouffe de rire intérieurement et continue mon observation.

C'est stupéfiant....

A chaque fois que je le regarde c'est comme si je le fait pour la première fois : mes yeux le redécouvrent encore et encore.

- Tu sais pourquoi je t'ai pris en photo tout à l'heure ? lui-dis-je alors qu'il avait pioché du bacon dans mon assiette parce que moi, je n'en veux plus.

Arden ayant la bouche pleine, se contente de secouer négativement la tête.

- C'est, parce que j'ai.... J'ai l'impression que tout ça c'est un rêve en fait et je n'ai pas du tout envie que ça s'arrête. J'ai l'impression que la journée que je passe avec toi n'est qu'un songe et que je vais encore me réveiller dans mon lit en me disant « oh, merde j'ai encore rêvé d'Arden ».

- Ah ! Parce que tu rêves de moi ? me demande-t-il en riant.

Un peu gênée, au lieu de répondre, je me contente de rigoler et je poursuis :

- J'ai tellement l'impression que tout va m'échapper d'un instant à l'autre, que tout va s'évaporer comme de la poussière que j'ai eu envie de capturer, ne serait-ce que l'espace d'un instant, la preuve que tout ceci est réel et que je ne rêve pas. Et puis je ne sais pas si on pourra un jour revivre une journée comme celle-là alors j'ai voulu garder un souvenir.

Arden me regarde plusieurs secondes sans prendre la parole puis il tend sa main et la pose tendrement sur la mienne.

- Je t'avais prévenue que si tu venais avec moi tu te lançais dans l'inconnu, non ?

J'acquiesce.

- Je suis pas le genre de mec à te promettre monts et merveilles, à tout prévoir à l'avance, à savoir ce qu'il faut faire quand il faut, non. Moi, je fais les choses comme elles me viennent, comme je le ressens : je vis un peu au jour le jour en fait.

J'acquiesce une seconde fois :

- Je sais et je l'ai accepté.

- Mais tu as peur. me contredit-il. Tu as peur de l'inconnu, tu ne sais pas dans quoi tu t'engages et c'est tout à fait compréhensible.

- J'ai surtout peur que ça s'arrête un jour en fait. ai-je soupiré.

Arden se penche au-dessus de la table, vers moi et hausse et un sourcil.

- Dois-je comprendre que tu n'en pas envie ? Que ça s'arrête ?

Ses si beaux yeux verts m'envoûtent, m'ensorcellent et me rassurent.

- Non je n'ai pas envie que tout ceci s'arrête.

- Je t'ai pas entendu. me taquine-t-il.

Je rigole et une idée me vient à l'esprit.

- Là, tu vas m'entendre ! me suis-je exclamée en faisant reculer ma chaise et en me mettant debout.

Je grimpe sur la table, juste devant lui et j'ouvre en grand les bras et m'exclame dans toute la cantine :

- Non, je n'ai pas envie que notre histoire à tous les deux s'arrête un jour Arden Martins !

Ce dernier a le sourire jusqu'aux lèvres et m'aide à descendre de la table. Une fois que j'ai posé mes deux pieds au sol, Arden attrape ma main et la serre dans la sienne. Puis il s'approche de mon visage et me chuchote dans l'oreille :

-Ce n'est pas la peine de te dire que moi aussi je pense la même chose ?

En guise de réponse, je le regarde dans les yeux et lui souris. Nous sommes sur le point de quitter le réfectoire quand je me retourne et lui dis :

- On pourrait laver nos assiettes ?

Il hausse les épaules.

- Martha nous avait demandé de les mettre à la plonge non ?

Je hoche la tête.

- Oui, mais on pourrait aussi les laver. ai-je répété. Comme ça, ça lui fera moins de travail et puis c'est la moindre des choses après le bazar qu'on a mis dans la cuisine.

Il ne répond pas pendant quelques instants puis il souffle en lançant sa tête en arrière et prend son assiette alors que moi j'avais pris la mienne. Nous nous dirigeons tous les deux dans le lieu où les cantinières sont chargées de nettoyer nos plateaux, assiettes et couverts.

- Waouh ! me suis-je exclamée impressionnée.

L'endroit est assez cosy mais tout y est ordonnée et d'une propreté irréprochable. Le matériel a l'air tout neuf et tellement performant !

- Ok. Donc la première chose c'est de jeter tout ce qui reste à la poubelle. ai-je commencé.

- Facile : moi il me reste rien ! dit-il.

Je lève les yeux au ciel et vide nos assiettes - surtout la mienne - dans la poubelle. Une fois que c'est fait, je me relève et remarque qu'Arden est adossé au mur, le visage défait.

- Pfff ! souffle-t-il. On ne sait même pas comment est-ce que ça marche !

- Tu es vraiment de mauvaise foi ! lui-dis-je.

Il se contente de hausser les épaules et s'approche d'un objet.

- C'est quoi ce truc ?

- Ne touches à rien Arden. l'ai-je averti.

Il lève les yeux vers moi et comme je l'ai pressenti, il ne m'écoute pas et n'en fait qu'à sa tête : il prend l'objet en question dans ses mains qui ressemble soit dit en passant à une espèce de tuyau d'arrosage pour cuisine et presse le bouton-poussoir situé juste en dessous : un jet d'eau surgit immédiatement du tuyau et m'asperge le torse. Je retiens un cri alors que le visage d'Arden exprime un sentiment qui s'apparente à la surprise mêlée de la joie. Vous savez ce sentiment que ressentent tous les petits enfants quand ils viennent de découvrir et/ou de faire quelque chose qui les impressionne ? Eh bien, c'est exactement cela qui transparaît à l'instant sur le visage d'Arden.

- Arden ! me suis-je écriée.

- Waouh ! Trop cool ce truc !

- Pose ça.

Arden appuie de nouveau sur le bouton-poussoir et m'asperge une seconde fois.

- Arden !

Il recommence et je retiens un cri.

- Pose ça !

Il ne m'écoute pas et presse de nouveau le bouton-poussoir.

- Pose ça, Arden ! me suis-je écriée alors que je viens de recevoir trois jets d'eau consécutifs.

Celui-ci, complètement hilare se contente de me répondre :

- Tu n'aimes pas recevoir des ordres....

Nouveau jet d'eau.

- Moi non plus ! achève-t-il.

Ça y est je suis furieuse ! Il s'amuse avec cet engin comme un gamin de deux ans !.....

Mais je dois avouer que ça me fait rire et que moi aussi j'aimerais bien l'essayer.....
Je regarde de toutes parts, un objet, quelque chose qui me permettrait de me venger, et dès que je l'ai trouvé, je l'attrape et dis à Arden :

- Tu veux jouer, hein ? Prends ça ! me suis-je exclamée en pressant sur la bouteille du savon pour vaisselle qui est, l'arme que j'avais trouvé pour me venger de lui.

Il reçoit une giclée de savon sur tout son sweat-shirt.

- Hé, Muzy ! Putain t'es sérieuse ?!

- Désolée pour toi mais j'adore la vengeance ! me suis-je exclamée en soufflant sur la bouteille, en faisant donc mine que c'est un pistolet et que je viens de souffler sur la fumée qui s'était échappée lorsque je l'avais dégainé.

- Merde ! J'aimais bien ce sweat-shirt !

- Et moi alors ? Tu ne penses pas que je n'ai pas été assez mouillé après avoir fait trempette dans la mer ?

Arden m'asperge une nouvelle fois avant même que j'ai eu le temps de faire quoi que ce soit.

- Arden !

- Vengeance. dit-il simplement en haussant innocemment les épaules.

Je dégaine mon arme et lui envoie une giclée de savon et lui riposte aussitôt en m'envoyant de l'eau sur le visage : c'est une véritable bataille qui commence avec, d'un côté, Arden et son drôle de pistolet à eau et moi avec mon pistolet-savon. J'aurais dû le prévoir mais étant emporté dans la bataille contre Arden, je n'y avais pas fait attention : le savon, au contact de l'eau, eh bah ça mousse ! Sans nous en rendre compte, au bout de seulement quelques secondes, un impressionnant mur de mousse et de bulle nous entoure et envahit l'espace. Impressionnés tous les deux, nous regardons ce mur de mousse grandir et nous entourer. Tout à coup, Arden m'en lance en plein visage. Je rigole et fais de même. Je le rate et lui recommence, mais lui ne me rate pas. Finalement, ce n'est plus une bataille d'eau conte savon que nous faisons mais une bataille de mousse ! Et nos éclats de rire résonnent dans toute la pièce.

On ressemble à de vrais gamins mais là maintenant qu'est-ce que je m'en fous !......

Nous sommes tellement emportés par nos gamineries que nous ne remarquons pas tout de suite qu'une troisième présence a fait son apparition dans la pièce.

- Mais qu'avez-vous fait ?! s'écrie cette personne.

Arden et moi nous arrêtons aussitôt.

Martha !......

- Tiens ! Salut Martha ! s'exclame-t-il.

J'avais complètement oublié qu'elle devait revenir !.......

- Qu'avez-vous fait ?! répète-t-elle, les yeux écarquillés devant le bazar que nous venions de causer.

Arden et moi nous regardons : aucun de nous deux n'ose répondre. En même temps que pouvions-nous bien dire ? Nous sommes tous les deux fautifs et cela se voit comme le nez au milieu de la figure : nous sommes tous les deux trempés, recouverts de savon et ajoutez à cela des grammes de mousse par-ci par-là.

Eh bah pour la discrétion c'est raté !.....

Je déplore l'état dans lequel nous avons mis le lieu de la plonge.

Et dire qu'au départ, nous étions venus ici parce que j'avais voulu lui donner un coup de main.....

- Martha..... Je vais t'aider à nettoyer tout ça ! Dis-moi juste.....

- Sortez d'ici tous les deux. déclare-t-elle en m'interrompant.

- Hein ? ai-je fait.

- Sortez d'ici tous les deux : je vais nettoyer tout ça toute seule ! Et dépêchez-vous avant que je ne change d'avis !

- Tu es sûre ? lui-ai-je demandé en m'approchant d'elle alors qu'au même moment, Arden passe devant moi, agrippe ma main et m'entraîne vers la sortie avec lui.

- Muzy ! Viens ! Pour une fois qu'on ne me demande pas de réparer mes conneries je ne vais pas m'en priver !

- Ça pour une connerie c'en est une ! s'exclame Martha.

- Tu n'es pas censée te mettre à nettoyer, toi ?

Martha retient un cri et quant à moi, je suis tout aussi offusquée qu'elle.

- Muz, fais-le moi sortir d'ici avant que je ne le force à nettoyer la cuisine toute entière ! Et avec la langue !

Je hoche la tête et pousse Arden vers la sortie qui fait exprès de ralentir le pas, juste pour provoquer Martha. Une fois que nous sommes tous les deux sortis de la cantine et que nous sommes à hors de portée de Martha, nous éclatons tous les deux de rire. Puis, il me serre la main et m'entraîne en courant dans les couloirs. Au passage, nous bousculons et heurtons des gens mais bon ! Ce n'est pas méchant. Nous courons en rigolant jusqu'à arriver devant la porte de sa chambre. Là, nous reprenons tous les deux notre souffle.

- Je n'aurais pas cru que tu allais tenir à mon allure.

Je me tourne vers lui.

- Je sais courir. A chaque crosse qu'organisait mon établissement, je finissais première.

Arden ouvre de grands yeux.

- Sérieux ?!

Je rigole.

- Non, jamais première. Mais plusieurs fois j'ai fini troisième. Au lycée, c'était Adam qui finissait toujours premier.

- Oh. fait-il. Et qui c'est cet « Adam » ?

Je croise les bras.

- Mon ex petit-ami.

Arden hausse les sourcils.

- J'ignorais que tu en avais eu un.

Je hoche la tête.

- Maintenant, tu le sais.

Il acquiesce.

- C'est bon à savoir. me dit-il en souriant.

Il s'approche de sa porte et veut l'ouvrir mais avant il se tourne vers moi :

- T'en as pensé quoi de cette journée.

Je hausse les épaules.

- Je te l'ai dit : c'était comme un rêve.

Arden secoue la tête.

- Non : donne-moi plus de détails.

- Ok. Alors.... C'était magique, amusant, et surtout c'était réel et c'est cela que je n'ai pas envie de perdre.

Il hoche la tête en esquissant un petit sourire.

- Même si je retiens pour la bataille d'eau.

Il éclate de rire.

- Ce truc avait l'air marrant ce n'est pas ma faute !

Je lève les yeux au ciel.

- Ah, la bonne excuse !

Je me passe la main dans les cheveux et poursuis :

- Maintenant tes deux sweats sont trempés.

Arden hausse les épaules.

- Tu n'as qu'à garder celui que tu portes : on dira que ce sera mon cadeau de notre premier rendez-vous.

Alors que je suis sur le point de le remercier, je me ravise. Un mot a vivement attiré mon attention.

« Rendez-vous ».....

- R...Ren.....Rendez-vous ? Rendez-vous ?!

Arden rigole, lève la main et me tapote doucement la tête pour me taquiner.

- Oui mon perroquet : j'ai bien dit rendez-vous.

Je lui donne une tape sur l'épaule et lui, ne l'esquive pas mais la contre, il attrape ma main et m'attire à lui. A ce moment-là, plus rien ne compte : Destiny High, les élèves présents dans les couloirs et qui nous regardent... Plus rien ! Il n'y a que lui et moi.

- Tu sais ce qui est le plus énervant dans cette histoire ? me demande-t-il.

Je secoue la tête.

- C'est que... commence-t-il en se pinçant les lèvres, je commence à me passer de moins en moins de toi. En une journée, tu as réussi à me donner envie de te revoir et de te sentir encore tout près de moi. En une seule journée tu m'as donné envie d'avoir un autre rendez-vous avec toi Muzy.

J'essaye de ne rien laisser paraître même si je sais que mes joues ont viré au cramoisi et que mon cœur fait de grand houla-hoop au fond de moi. Je déglutis et lui demande en le regardant dans les yeux :

- Un autre rendez-vous ça te tente ?

Il sourit.

- Aujourd'hui tu m'as fait rire, tu m'as étonné, tu m'as suivi dans mes connerie stupides, et tu sais cuisiner du super bacon, mon Dieu : que demander de plus ?

Je rigole.

- Alors, c'est notre premier rendez-vous ?

Arden hoche doucement la tête.

- Hum, fais-je, généralement, lors d'un premier rendez-vous, les deux personnes s'embrassent.

Arden fronce les sourcils et s'apprête à dire quelque chose mais je ne le lui en laisse pas le temps : je passe mes bras autour de son cou et niche ma tête dans le creux entre son cou et son épaule.

- Mais être là, comme ça, contre toi, ça me va aussi bien qu'un baiser. lui-ai-je chuchoté.

Je sens ses mains qu'il passe autour de ma taille et pour serrer contre lui aussi.

Et je le pense vraiment !.....

- Oh ! Et Muzy, j'aurai autre chose à te demander.

- Oui quoi ? lui-ai-je demandé alors que nous sommes toujours dans les bras de l'autre.

Alors que rien n'aurait pu nous détacher l'un l'autre, pas mêmes les sifflets odieux et les remarques grossières de certaines personne qui passent par là, une personne pourtant s'est permise, a osé s'interférer entre nous.

- Ah ! Te voilà ! Muza ! Muza !

Je retire mes bras du cou d'Arden et me tourne vers la personne qui a osé intervenir dans ce moment de tendresse entre lui et moi.

- Tu devras savoir que je t'ai cherché partout ! Mais vraiment partout !

Je fronce les sourcils.

Jaden ?......




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Commentaire de l'auteure :

Hey ! Comment ça va tout le monde ?

Vous passez de bonnes vacances ? Êtes-vous déjà partis.

Moi je pars dans seulement deux petits jours, héhé !

Mais bon : le sujet ce n'est pas vos vacances, mais bel et bien le nouveau chapitre de Destiny ! 

Le voilà : ENFIN xD !

Vos avis ? Vos commentaires ?

La journée passée entre Arden et Muza ?

Leurs discussions ?

Il apprennent tous les deux à se connaître ?

Leurs rires ?

Leurs bêtises ?

Leur complicité naissante ?

Martha ? (je l'aime beaucoup celle-là xD)

Leurs plaisanteries ?

Le "baiser" qui menace mais qui n'arrive toujours pas ?

Leur premier rendez-vous ? (sacré cachottier d'Arden, n'est-ce pas ?)

Une histoire d'amour entre eux est-elle possible ?

Quelle est la chose qu'Hardin voulait demander à Muzy ?

L'arrivée soudaine de Jaden ?

Serait-ce là le calme avant la tempête ?

Je tiens à préciser aussi que j'ai écrit ce chapitre (exactement comme l'autre, sur un coup de tête : une idée m'est venue et puis paf ! J'ai décidé de l'écrire !)

N'hésitez pas à voter et à commentez si ça vous a plu ! ET SURTOUT VOTEZ ! OUI : VO-TEZ !!!!

Je crois que ce chapitre est le plus long que j'ai écrit dans DHLEPAD 😱😱😱
Allez, je vous laisse à votre lecture.

Bisous, bisous tout le monde !

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