Grande salle
- Ma petite guerrière, à quand remonte votre dernière toilette? lance le commandant de l'armée franc à sa jeune soeur
- Je ne vous permet pas mon très cher frère! comment osez vous mettre en doute mon hygiène ! je suis une femme tout de même! Rétorque la benjamine de ce dernier
Eros se met à rire de plus en plus fort, il pose sa main sur les cheveux de sa douce sœur, le lui ébouriffe, puis lui propose d'aller faire une brasse dans son petit coin de paradis qu'il avait découvert peu de temps après leur arrivé au palais des viking.
La jeune benjamine du seigneur DE FLEURY ressent de la tristesse, son aîné avait trouvé ce lieu sans elle. Habituellement, tous deux étaient toujours fourré ensemble, ils adoraient trouver des coins non découverts et y faire
- Bien entendu cher frère! vous et moi c'est pour toujours jusqu'à ce que la mort nous sépare!
- Vous voulez dire jusqu'à ce que Thorolf nous sépare! Lance Eros en lançant un pic à sa jeune soeur
- Vous divaguez mon frère. Je suis peiné que vous pensez que ce viking va nous séparer. Mon frère, vous savez pertinemment que vous avez une place importante dans ma vie mais aussi dans mon coeur. Vous n'êtes pas comme un frère protecteur ou un aîné qui me freinerait dans mon envie d'aventure. Vous êtes au contraire un homme bon, ouvert d'esprit .
- Dafne, je vous connais que trop. Vous essayez de couvrir mes oreilles d'inepties , de flatterie pour tenter d'apaiser ma colère. Vous savez depuis que nous sommes arrivés à ce palais vous vous éloignez de moi. Ca me peine, car bientôt quand tout ceci sera terminé vous serez marié et moi je prendrai le navire pour retrouver nos terres. Vous ne serez plus auprès de nous, vous me laisserez dans cette solitude. Vous savez quand vous êtes né j'ai su que vous trouverez un époux, qu'un jour je devrai vous dire adieu . Mon coeur est pris entre deux feux, je suis heureux que vous trouvez un homme qui vous chérira, quelqu'un qui saura prendre soin de vous, mais en même temps vous ne serez plus auprès de moi. Dafne vous êtes à mes yeux mon alter ego , mon miroir, lorsque je vous regarde je me vois en vous . Nous sommes similaires sur beaucoup de points et votre départ va faire un vide dans ma vie. N'essayez pas de me contredire ,je vous comprend mieux que quiconque. Je sais ce que vous éprouvez pour votre fiancé. Il vous intrigue, vous attire plus que vous ne pensiez. Il n'est pas un barbare comme l'avait décrit Delphine, il vous regarde avec beaucoup d'admiration et je sens qu'il vous laissera cette liberté que vous avez toujours connu.
-Non il n'est point-
Dafne voulut contredire les propos de son aîné , mais se stoppe net puis assimile tout ce qu'il lui avait dit . Elle ne voulait pas l'avouer à voix haute mais son frère avait raison. Dafne a toujours aspiré à épouser un homme aussi fort que son frère , intelligent que son oncle et compréhensif que son père. La jeune aristocrate savait qu'elle jouissait de libertés que beaucoup de jeunes filles et femmes espéraient un jour détenir. La jeune DE FLEURY avait eu de la chance d'être élevée comme son aîné , cours de combat, théologie, algèbre, histoire,.. afin de devenir le futur héritier du domaine. La franc avait eu peur que ses privilèges le lui soient retirés une fois marié à un étranger mais elle avait été étonnement stupéfait face à l'attitude de son fiancé. Thorolf avait été le contraire de ce qu'elle s'était imaginé.
- Je comprends tout à fait votre colère, vous et moi n'étions pas que de simple frère et soeur , vous êtes mon ami et mon jumeau. De plus nous sommes les étions les deux seules célibataires de cette famille. Delphine est avec Orion et nos parents sont très amourachés. Vous allez vous retrouvez seule là bas mais sachez que moi aussi je le serai. Lorsque vous partirez je me retrouverai seule, dans ce pays qui n'est pas le mien . Leur langue, leur mœurs, leur tradition, me sont inconnus . Éloigné de vous, père, mère , Delphine, il me sera difficile au début de me faire une place. Il me faut un allié, un pilier sur qui je me reposerai . Thorolf est cette personne, il est la seule personne que je connaisse et sur qui je pourrais compter. Mais ne vous en faites pas je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous rendre visite. Vous êtes mon frère que je chéri, mes prières vous seront destinées pour que vous trouviez votre âme sœur. Cette femme faites pour vous , née pour devenir vôtre.
Le jeune duo se disputent sans crainte d'être épié, leur seul spectateur n'étant que quelques viking bien éméchés, avachis dans la pièce.
Eros décide d'arrêter ses reproches envers Dafne . Le visage déconfit de cette dernière lui brise le cœur, comprenant le point de vue de cette dernière , l'aîné de la fratrie décide de changer de sujet.
- Il serait bon que je vous montre ce lieu qui est à mes yeux le plus belle endroit d'ici. Nous n'avons besoin que d'une monture, nous prendrons Pégase, il est plus rapide qu'Iris. Il se trouve à l'écurie! lance Eros le sourire au visage
Dafne curieuse se laisse guider par son frère. Torche en main et cape recouvrant tout le corps, le jeune duo était enfin prêt pour leur expédition. Aucun bruit ne se fait entendre, les couloirs étaient désertés par toutes âmes humaines. Seul le vent rompait ce silence apaisant. L'obscurité étaient maître, éclairé par leur lumière , l'aîné et la benjamine DE FLEURY avançaient sans aucun quiétude.
Une fois à l'extérieur du château , Dafne entend les rugissement du vent. Cette brise puissante déchaîne sa fureur sur les arbres à l'extérieur. Des grondements de plus en plus fort se firent entendre. La jeune franc à froid, ne voulant pas rebrousser chemin, elle décide de ne pas faire part de son ressenti à son aîné.
Eros se dirige vers les écuries seul tandis que Dafne l'attend un peu plus loin. La jeune guerrière remarque quelques soldats francs qui portaient sur elle ainsi que son aîné des regards inquisiteurs.
Ces derniers pensaient la même chose que la plupart des francs, qu'Eros et Dafne s'adonnaient à un pêché le plus proscrit auprès de leur société , l'inceste.
Leur relation était si différente des autres nobles que des rumeurs avaient commencé à circuler. Certaines aristocrates lors de thé parlaient de cet amour interdit et se lâchent sur des évènements produits que dans leur songes.
- Nous pouvons y aller ? S'exclame Eros une fois arrivé auprès de sa soeur .
Dafne porte son attention sur son frère puis monte sur Pégase avant que son aîné ne l'imite.
Bureau secret du roi Ditbert
Le viking avait été stupéfait par ce qu'il était en train de voir. Une illusion , une chimère était à proprement parler plus réel que cette pièce. Dans ce lieu spacieux, des cartes recouvraient le mûr , d'innombrables coffres remplis d'objets inestimables jonchaient le sol . Il était difficile pour ces jeunes hommes d'en faire le décompte , ils n'avaient jamais vu une salle pareille.
Comme statufié, les fils du roi Ditbert ne pouvaient décrocher leurs yeux de pareils trouvailles. Thorolf avait le regard captivé par un collier en argent orné d'un gros rubis en forme de larme. Il le prit en main, puis le regarda sous toutes ses coutures et s'imaginait déjà choyer son épouse de ce beau présent.
-Il est à vous si vous le désirez tant! s'exclame le roi à son aîné
-Merci père! je compte l'offrir à ma promise! répond l'homme avec un sourire au visage.
-Il serait bon qu'Alrik et moi nous trouvions nous aussi une épouse , pour aussi pouvoir acquérir au moins un objet de cette salle! s'exclame Bovaar l'air énigmatique
-Lorsque vous trouverez votre perle rare , je serai honoré de vous laisser à votre guise choisir un bijou que vous offrirez à votre promise. Mais pour l'instant , vous deux vivez une vie bien ardente, profitez avant de bâtir comme votre frère votre famille. Dit Ditbert à ses jeunes fils
....
Thorolf écoutait d'une oreille les propos de son père tout en scrutant le reste de la salle. Il vit un peu plus loin des coffre une immense table ovale, ainsi que quelques chaises en fer forgé . Le viking décide de s'asseoir , les pieds sur la table, puis se remet à contempler le collier qu'il allait très bientôt offrir à Dafne.
Ses frères vinrent en faire de même , et leur père après une minute de silence rompt le silence et se met à dévoiler ce secret tant bien gardé.
- Votre grand-père , Ditbert le fou, considérait les êtres de petites tailles comme des monstres, des abominations. Il a toujours instruit son peuple à les détester, il voulait les faire tuer. A nos yeux il était fort, puissant , mais pour moi c'était un lâche . Jamais il n'a avoué à notre peuple ,que son fils aîné , mon frère , était né de petite taille! Je lui ai conseillé de les utiliser pour ses dessins de conquêtes. Ils sont petits mais ils apprennent vite, ils sont intelligents , parlent plusieurs langues . De par cette idée que j'ai soufflé à mon père, j'ai rendu ces petits êtres indispensables à notre royaume.
- Quoi? dit Alrik d'une voix hésitante
Les fils du roi Ditbert étaient choqués par cette vérité. Ils avaient toujours su que ce peuple existait mais avaient toujours cru qu'ils avaient été chassés et trouvé refuge au royaume de feu.
- Avant moi, la reine du royaume, votre grand-mère, ma mère ,épouse du roi Ditbert le fou, avait mis au monde votre oncle.A sa naissance, elle m'a confié que la guérisseuse du village a compris que ce bébé n'était pas au norme , il devait trouver la mort. Mais mère ne voulait pas de ça, ce bébé était une partie d'elle, jamais elle s'en remettrait s'il lui était tuer. Elle a réussi à plaider sa cause auprès de votre grand-père et ce ce bébé a été confié à des gens nés comme lui . Officiellement, il était né en couche mais officieusement il a grandi dans ce village. Quatre ans plus tard, je suis né, Ditbert le fou à annoncé au royaume la venue de son fils unique , héritier du royaume.
- A quel moment avez-vous appris son existence? dit Bovarr d'un air de plus en plus déconfit.
Le roi regarda ses fils puis continue son récit.