Mon postérieur installé confortablement au coin d'un bureau, mes prunelles azurés fixèrent intensément les paumes de mes mains, que je trouvais soudainement très intéressante à contempler. Pourtant, j'avais un but bien précis en franchissant l'encadrement de cette porte. De la porte de la chambre d'Harry. C'était de le saluer, de l'assurer avec toute la conviction du monde que ceux qui l'a fait tomber, tombera également avec lui.
Mais absolument rien ne voulait sortir de ma bouche.
J'inspira une grande bouffée d'air, clos quelques fractions de secondes mes paupières, me laissant aisément emporter par la tonalité rauque de mon ami, qui poursuivait son monologue sur les joies de la vie qu'il effectuera très prochainement dieu ne sait où. Je passa vivement ma main à mon visage, rouvrit les yeux, que je reporte sur le jeune bouclé qui agitait d'une part et d'autre ses grandes mains dans les airs.
« ... Ma mère aurait très certainement pleurée de joie si un jour elle apprenait que j'avais pratiquement le même quotient intellectuel que Einstein. » Et le voilà maintenant en train de fantasmer sur mes capacités intellectuelles. Je roula des yeux. « Tu ne peux pas savoir à quel point tu as de la chance Lou, d'avoir cette possibilité de résoudre, anticiper n'importe quel problème de la vie sans utiliser un quart de ton cerveau. » Il émit un petit soupir en baissant la tête avant de se tourner complètement face à moi. « Allez, arrête de faire la tête et profite de cette putain de vie de chien avant que l'esclavage ne commence ! » Me suggéra Harry en extirpant hors d'un carton un vinyle qu'il me tend. « Tiens. » J'arqua un sourcil, l'interrogeant du regard.
« Qu'est-ce que c'est ? » Il haussa ses épaules et jeta un rapide coup d'oeil sur le conditionnement cartonné.
« Un des vieux disques de mon père. » Répondit-il. « Les Eagles, tu dois certainement con... » Je ne le laissa pas le temps de terminer sa phrase que je la lui arracha des mains. « ...naître. » Il rit légèrement. « Comme tu es un fidèle collectionneur de ce genre de truc, je pensais t'en faire cadeau à notre remise de diplôme. Mais comme mon départ à été précipi... »
« Je vais te faire revenir. » Lui confiai-je dans un sourire au coin en jouant avec les bordures cartonné du disque.
« Je sais. » Dit-il en hochant la tête. « Et tu y arriveras. » Il fronça le bout de son nez. « Quitte à passer le plus clair de ton temps dans cette putain de bibliothèque à éplucher chaque article de Droit. »
Après avoir fait le tri des objets qui lui appartenait ou lui appartenait pas, Harry referma soigneusement le carton qui se tenait devant lui, puis saisit un adhésif pour le fixer. Il fit le contour de son lit, rassembla ses sacs où logeaient ses vêtements pour les refermer un par un dans un « zip ». Il éclaircit ensuite sa gorge dans un raclement.
« Car contrairement à nous autres... » Il dirigea son index au niveau de sa tempe, qu'il tapote. « Tu en as là dedans. » Il stoppa ses faits et gestes alors que je força un sourire. « Oublie les représailles. » Et je roule des yeux.
« Je ne vois pas de quoi tu... »
« Je te connais par coeur, Tommo. » Me coupa-t-il en me fusillant du regard. « Tu as déjà prévu quelque chose pour eux. »
« Et je compte bien te rendre justice. » Lui promis-je en le regardant droit dans les yeux.
Sa lèvre supérieure se souleva, prêt à rétorquer, mais le klaxon d'un véhicule le coupa dans son élan. Ce klaxon désignait que mon garde du corps m'attendait en bas de la fraternité. Je me redressa de mon emplacement et salua d'une étreinte chaleureuse, suivi de deux tapes à son épaule mon meilleur ami et mon fidèle bras droit.
Oui, juste un salue.
Car je savais qu'il allait bientôt revenir.
Et je ferais en sorte pour.
Harry imita mes gestes. Nous finissons par desserrer notre étreinte en même temps. Il émit quelques pas à reculons et retourna à son « démanagement » alors que je quitta sa chambre, déterminé à ce que des têtes tombent d'ici la fin de la semaine. Après avoir posé le vinyle des Eagles dans ma chambre, je me dirigea d'un pas nonchalant jusqu'à la sortie de mon habitacle. Les autres garçons de la fraternité évita le plus possible un contact direct avec mes yeux, me tournant même carrément le dos lorsque je passa à leur côté.
Ils ne voulaient pas faire partie de l'un des ceux qui subiront ma colère.
Une fois à l'extérieur, je me dirigea jusqu'à la portière côté conducteur, que j'ouvre. Je tomba nez à nez face à mon garde du corps. Je roula des yeux et me poussa sur le côté, lui indiquant d'un geste sec de la main de sortir.
« Pousses-toi. » Ordonnai-je amèrement. « Aujourd'hui, c'est moi qui conduit. » Sans discuter une seconde, il sortit du véhicule, me laissant ainsi librement la place de grimper à l'intérieur.
- à l'écoute - Sum 41 - Time for you to go.
Je stationna ma voiture à la première place qui s'offrit à mes yeux, sorti de mon véhicule en prenant soin de claquer la porte à mon dos. Je verrouilla les portières d'un simple « clique » de ma clé de contact, retire mes lunettes de soleil que je plaque contre la poitrine de mon garde du corps, sans sourciller une seule seconde un cil avant d'emboîter rapidement mes pas jusqu'au couloir.
« Hé ! Salut, Lou... » Je ne laissa pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre que je le poussa hors de mon chemin contre le mur.
Après avoir traversé le pont en cimenté qui relier le bâtiment scientifique à celui du bâtiment économique, j'arriva enfin face aux doubles portes de l'amphithéâtre. Je poussa bruyamment celle-ci, attirant comme à mon habitude tous les regards des étu... Quoi que non. Aujourd'hui, personne ne daigna me jeter un seul regard. Même pas du coin de l'oeil.
Ils savaient.
Ils le savaient tous.
« Si notre retardataire veut-il bien prendre place. » Je préféra personnellement ignorer le commentaire de mon professeur.
Sans attendre une seconde de plus, je gravis les marches de l'amphi et pris place à ma place habituelle, soit au côté de la belle italienne. Le professeur n'attendit pas que je m'installe dans mon siège pour reprendre là où il s'est arrêté. Un long et éternel soupir s'extirpa exagérément d'entre mes lèvres. Une odeur fruité ne tardait pas à venir taquiner mes narines, m'empêchent clairement de pensée juste. Je posa mon coude sur la table, pianotant synchroniquement l'une après après l'autre mes doigts contre.
« Adriana Rocchietti. » Commençai-je sans lui accorder un seul regard. « Que vais-je donc faire de toi ? » Et mon visage pivota sur le côté pour rencontrer le sien, de marbre. « Mh ? »
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« Et n'oubliez pas ! Je veux deux mille mots minimum sur la disserte que je veux sur mon bureau ou par mail pour vendredi prochain à minuit tapante ! » Nous avertis sur un ton sévère l'enseignant en nous désignant globalement du doigt.
J'observa tous les étudiants hochaient la tête avant d'assembler tous leurs affaires et de se précipiter jusqu'à la sortie. Mon visage pivota instinctivement une nouvelle fois vers la belle italienne, qui à cet instant rassembla ses notes dans son trieur qu'elle enfouit directement dans son sac. C'est lorsqu'elle s'apprêta à se lever de son siège, que je décida d'empoigner brusquement son poignet, tirant sans ménagement dessus, afin d'écraser brutalement son postérieur sur sa chaise, l'empêchant ainsi de bouger le moindre petit doigt.
L'heure d'une véritable discussion a sonnée.
Tous les élèves avaient désormais déserté la salle, j'en profita que l'attention ne soit pas fixé sur nous pour serrer progressivement l'étreinte de mes longues et épaises doigts autour de son poignet, ce qui la fit extirper un couinement de douleur.
« Arr.. Arrête ça ! » S'écria-t-elle en tirant sur son poignet. « Tu me fais mal ! » Je ne broncha pas, la questionnant.
« Si je le fais est-ce que j'aurais toute ton attention ? » Elle ne répondit pas et je commençais clairement à m'impatienter. « Alors ? »
« D'accord, d'accord ! » S'avoua-t-elle finalement vaincue. « Tu as toute mon attention. » Je relâcha brusquement son poignet et rencontra pour la première fois ses prunelles vertes depuis que j'avais franchis le seuil de l'amphi.
« Je suppose que tu as entendu la nouvelle, ma beauté ? » Elle haussa simplement ses épaules. Je poursuis, espérant lui rafraîchir la mémoire. « L'un des étudiants de la fraternité Omega a était viré il y a deux jours de cela pour violence sur un autre étudiant... » Son visage ne montra absolument aucune expression. Elle est forte. « Le conseil d'étudiant a était scandalisé par la nouvelle et l'a tout de suite bannie de la faculté. » Toujours rien. Elle est vraiment très forte. « Son nom ? Harry Styles. » Je marqua une pause, la mitraillant du regard. « Je suppose que ça te dit quelque chose ? » Et elle secoua vivement la tête de gauche à droite.
« Jamais entendu parler d'un Harry Styles... » Dit-elle d'une voix éraillée et je souris.
« Quel importance, n'est-ce pas ? » Et elle haussa les épaules. « Harry était.... » Soupirai-je d'une voix nostalgique. « Simplement mon bras droit. » Je secoua légèrement la tête avant de la mitrailler derechef du regard. « Et j'ai besoin qu'on le remplace. »
Elle déglutit, entrouvrant ses paupières tel deux grosses soucoupes. Elle savait ce que j'allais lui demander et je n'allais très certainement pas me prier pour le faire. Le grincement de la table, lui indiqua que j'avais pris soin d'y appuyer la totalité de mon poids sur mon coude, ce qui me permis d'approcher mon visage progressivement près du sien. Instinctivement, elle inclina le sien sur le côté, à l'opposé du mien, mais cela n'a pas empêché mes lèvres de trouver refuge au creux de son oreille et le bout de mon nez être chatouillé par la mixture tropical de son eau de toilette et de son gel douche.
« Chose que tu vas faire, ma beauté. » Elle rit nerveusement en levant les yeux au ciel.
« Quoi ? » Elle secoua la tête. « Et pourquoi ferais-je ça ? »
« Tu le sais. » Rétorquai-je d'une voix nonchalante. Elle me toisa un instant du regard avant de rétorquer.
« Même si je le saurais, je ne le ferais pas. »
Sur ces mots, elle bondit de son siège, récupéra son sac à ses pieds avant de dévaler assez rapidement les escaliers. Je ne fis absolument rien pour la retenir cette fois-ci, me redressant correctement sur ma chaise, un sourire sournois plaquait au coin de mes lèvres. J'étira distraitement mes bras, étendant mon bras droit le long du dossier du siège situait à ma droite, tandis que la seconde se posa tranquillement sur le bureau.
« Il y a deux ans de cela nos regards ce sont croisés. Tu ne te souviens peut-être pas, Avery. Mais moi, si. Bonne maladroite comme j'étais et que je suis toujours, d'ailleurs, j'ai malencontreusement renverser mes bouquins sur le plancher et je... »
Au fur et à mesure que je citais à la perfection mot à mot les ramassis de conneries qu'elle avait écrit dans sa lettre, je m'étais à mon tour levé de mon siège, puis dévalé les grandes marches de l'amphi, observant au loin son corps frêle immobile en plein coeur des marches. Lorsque j'arriva à son dos, uniquement une seule marche nous séparer l'un de l'autre. Je glissa mes mains au bas de mon dos, nouant correctement mes poignets, avant de pencher mon torse en avant que je presse délicatement contre son épaule frêle.
« Retrouve-moi à six heures tapante sur le terrain de foot. Enfin, plutôt... » Je me corrigea instantanément en me redressant. « Sur les gradins, ma beauté. » Je descendis une nouvelle marche, me retrouvant à ses côtés. « Et nous savons tous les deux que tu ne peux pas me refuser cela. » Je pouffa de rire, enfouissant mes mains dans les poches de mon pantalon, continuant mon chemin jusqu'à la sortie. « Oh, et ne sois pas en retard. » Terminai-je après m'être arrêté une fraction de seconde près des doubles portes.
L'avantage d'avoir le même quotient intellectuel que Einstein c'était de pouvoir retenir n'importe quoi en une lecture.
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Hey, comment allez-vous ? J'espère que vous avez passer de bonne vacance ! Quoi que.. Pour ceux qui passe leur brevet, leur bac ou autre examen j'imagine que ça à dû être l'enfer, n'est-ce pas ? Arrgh, #StayStrong dans un mois à tout casser tout sera fini :D
J'espère que le chapitre vous a plu.
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Je vous fais pleins de bisous, x.
Ps : La première leçon de " Seduction's lessons " a été publié la semaine dernière, n'hésitez pas à la lire et à me donner vos avis. ♥