Sortie au Zoo
– Tu es prête ? On ne va pas tarder à partir.
– J'arrive !
Ma petite aventurière revint quelques minutes plus tard, habillée d'une chemise maronnée et d'un jean brut. Ses petites baskets blanches aux pieds et ses magnifiques cheveux attachés en queue de cheval, elle était prête à braver tous les dangers.
– On va nourrir les animaux ?
– Si on le peut, oui.
Elle frappa dans ses mains et glissa sa bouteille d'eau dans mon sac à dos. Elle se baissa pour caresser notre chien, qui malheureusement ne pouvait pas nous accompagner. En effet, le Zoo refusait les animaux, même petits, pour des questions d'hygiène et de sécurité. Cora était assez triste de devoir le laisser là, je lui avais donc proposé après notre visite au zoo de revenir le chercher puis d'aller manger dans un parc où nous pourrons le balader. Évidement, elle avait sauté de joie, et m'avais remercié d'un doux baiser.
Elle sautilla, excitée par cette sortie au zoo, et attrapa les clés sur le plan de travail. Elle m'attrapa la main, dit au revoir à son bébé, et ferma la porte derrière nous.
– Merci pour cette sortie, Jax. J'aime vraiment beaucoup les animaux. En plus, les animaux de ce Zoo sont dans des enclos à l'air libre, le parc est vraiment immense, et ils sont super bien nourris, sur le site on peut voir les repas qu'ils donnent et à quelle heure. C'est —
– Cora, calme toi, rigolais-je.
Elle souffla et me sourit.
– Désolé, quand on parle d'animaux, je m'emporte.
– Je sais bien, tu es passionnée, ça ne m'étonne pas.
Je déposais un baiser sur sa joue, et nous nous enfonçâmes dans l'ascenseur.
***
– Les hippopotames, c'est par là !
Je pointais les panneaux du doigt, et nous suivîmes le flux de personnes qui semblaient elles aussi se diriger vers les hippopotames. Nous enchainâmes les différentes visites puis nous nous arrêtâmes pour acheter quelque chose à grignoter.
– Je peux avoir de l'eau, s'il te plait ?
Je passais mon sac à dos par-dessus mon épaule, et le coinçais entre mes genoux.
– Tiens.
– Merci, chéri.
Je la fixais, étonné. Elle ne m'avait jamais donné de surnom affectueux. Ça avait toujours été Jax. Elle me regarda rapidement et amena le goulot à ses lèvres. Après avoir bu la moitié de la bouteille — elle devait être vraiment assoiffée —, elle s'essuya la bouche et me sourit.
– Tu es mon chéri, se contenta-t-elle de dire. Tu n'aimes pas ?
– Tout ce qui sort de ta bouche me plait, Crevette.
Elle m'embrassa la joue, et nous reprîmes notre promenade entre les animaux. Finalement, nous rentrâmes aux alentours de 14 h. Cora avait les joues rougies par le soleil, et des cheveux s'étaient échappés de sa coiffure. Elle avait troqué sa paire de lunettes pour une paire de lunettes de soleil adaptée à sa vue. Les manches de sa chemise étaient retroussées jusqu'à ses coudes et sa veste était nouée autour de sa taille.
Elle poussa la porte de l'appartement, excitée à l'idée de retrouver notre petit chien. Je déposais mon sac à dos sur le fauteuil du salon, et rangeais mon porte-feuille et mon portable dans les poches de ma veste. Cora glissa la laisse de Baloo dans ma poche, et déposa un baiser sur mes lèvres. J'aimais la voir si joyeuse. Elle transpirait le bonheur et l'amour, et je fondais de tendresse. Baloo sauta dans ses bras, et nous nous rendîmes dans le parc le plus proche, où beaucoup de familles promenaient leurs chiens et où beaucoup d'enfants jouaient.
– Je vais acheter les sandwichs.
Cora lâcha Baloo, qui se mit à courir autour du banc.
– Jambon/beurre pour moi.
Je l'embrassais sur le front et allais faire la queue devant la camionnette qui stationnait à l'entrée du parc. Au loin, je pouvais voir Cora et Baloo qui s'amusait dans l'herbe. Elle était assise sur le gazon fraîchement coupé, et jouait avec notre chien, qu'elle aimait plus que tout. Ça avait beau être le nôtre, Baloo et Cora avaient une relation bien plus fusionnelle.
Je revins, nos sandwichs en main, et m'assis à côté de ma petite famille. Baloo s'agita autour de nous, et Cora découpa un petit bout de jambon qui dépassait de son sandwich et le donna à son chien, qui le goba sans ménagement.
– Tu sais ce que j'aimerai faire, maintenant que j'ai retrouvé la vue, et que nous croulons sous l'argent ?
Je tournais la tête vers Cora, et mordis dans mon sandwich au poulet.
– Dis-moi.
– Voyager. Je veux découvrir le monde. La Thaïlande, le Brésil, le Canada, l'Australie, l'Allemagne. Il y a tellement d'endroits à découvrir...
Elle mordit dans son sandwich, et se dépêcha d'avaler pour continuer son énumération.
– La Russie, l'Afrique, l'Espagne, l'Italie ! Oh, j'aimerais tellement aller à Rome !
– Maintenant que tu as retrouvé la vue, tu ne veux plus réaliser ton rêve ?
Un sourire triste étira son visage à l'évocation de la danse.
– Ma vision de la vie a changé avec mon accident, commença-t-elle. J'ai compris que je devais profiter de la vie, des opportunités qui arrivent. La danse est une activité passionnante, mais c'est un monde où tout le monde se bat pour arriver au sommet. Je voulais danser parce que j'aimais ça. Aujourd'hui, je me rends compte à quel point c'est un sport d'hypocrite. Dès qu'il t'arrive une petite merde, tout le monde saute sur l'occasion. Les danseurs veulent briller, ils en oublient même leur passion. Du moins, pour les grands ballets. Évidement, tous les danseurs ne sont pas comme ça, heureusement ! Je ne veux plus danser dans ses conditions, c'est tout.
Elle soupira et mordit à nouveau dans son sandwich.
– Je veux devenir prof de danse, termina-t-elle. Apprendre à des petites filles, et pourquoi pas à des petits garçons, leur transmettre la vraie passion, celle qui t'anime tous les jours.
– C'est tout à ton honneur, Cora. Je suis fier de toi.
Je déposais un baiser sur son front, et elle me sourit.
– Je te soutiendrai, quels que soient tes choix. Un dauphin n'a pas à nager au milieu des requins.
– Je suis le dauphin ?
– Tu veux être un requin ?
Elle secoua la tête et m'embrassa la joue.
– Je t'aime.
– Moi aussi je t'aime.
Jaloux, Baloo sauta entre nous pour attirer notre attention. Cora, avec son petit estomac, n'avait pas pu finir son repas, et Baloo ne se fit pas prier pour le terminer à sa place.
– Alors comme ça tu veux partir à Rome ?
– Oui. Visiter l'Italie. Manger italien. Je veux faire ma touriste et acheter plein de souvenirs.
– Tu sais que j'aime beaucoup voyager ?
Elle se tourna vers moi, toute excitée, et sauta sur ses pieds. Notre chien tourna autour d'elle, et elle attrapa sa petite balle pour la lancer un peu plus loin. Baloo adorait jouer, et il déguerpit rapidement, courant comme fou dernière son jouet.
– Alors, on part à Rome ? Me demanda-t-elle.
– En rentrant, on regarda les hôtels et les activités proposées. On vient juste de rentrer, nous devrions attendre un peu.
Elle me sauta dans les bras, se lovant contre mon torse.
– J'ai trop hâte de faire le tour de monde !
– On va peut-être y aller petit à petit, hein, rigolais-je. Puis, Ivy accouchera en fin d'année, ça serait bête de rater ça parce qu'on est je-ne sais-où.
– C'est vrai, avoua-t-elle. J'ai tellement hâte ! J'espère qu'elle acceptera que je l'accompagne choisir sa robe !
– Je n'en doute pas.
– Je ferai du repérage.
– Du repérage pour notre mariage ? La taquinais-je.
– Si tu te décides un jour à me demander en mariage.
Je haussais les sourcils, et elle me regarda malicieusement, les lèvres pincées.
– Tu n'attends que ça, en réalité.
Elle haussa les épaules et me sourit.
– Je ne le nie pas.
Baloo arriva en courant et je tombais à la renverse lorsqu'il s'appuya sur mon torse. La balle était gluante de bave, et je grimaçais. Cora l'attrapa par le ventre et le déposa à terre. Je me relevais, et la lançais plus loin que Cora. Notre petit animal ne perdit pas de temps et partit à ses trousses. J'essuyais mon teeshirt plein de terre et ma femme échappa un rire.
– Je ne suis plus très sûre de vouloir t'épouser, en fait.
Je la tirais contre moi et elle poussa un cri de surprise. Elle posa sa tête sur mon épaule et soupira.
– Tu brises mes rêves.
Elle rigola et, à l'aide de sa main, inclina ma tête vers la sienne. Elle déposa un tendre baiser sur mes lèvres. Ses yeux brillaient d'amour et de malice.
– Je t'aimerai toujours, Jax. Et j'ai hâte d'être ta femme.
Je l'embrassais sur le front, et regardais Baloo courir dans note direction, ses petites oreilles volant au vent.
– J'aime ma vie, aujourd'hui. Alors que pendant deux ans, j'ai vécu un enfer, maintenant que je te connais, j'ai l'impression de revivre, de renaître de mes cendres. Alors, en plus de te dire « je t'aime », je voudrais surtout te dire « merci ».
J'ouvrais la bouche, prêt à répondre, mais elle posa son doigt sur mes lèvres.
– Tu es vraiment quelqu'un d'exceptionnel, Jax. Je suis fière d'être ta petite amie.
– Si tu savais comme je t'aime...
– J'en ai une vague idée, plaisanta-t-elle.
Je souris, et déposais un baiser sur ses lèvres.
Bientôt.
Bientôt, elle serait ma femme. Je m'en fis la promesse.
— — —
J'espère que ce chapitre vous a plu !
Petite balade au Zoo et discutions sur leur avenir.
Voyage en vu ?
Pensez-vous que tout va se passer comme prévu ?
L'avis de Cora sur la danse ? S'il-vous-plait, ne débattez en commentaire, je n'ai rien contre les danseurs, je voulais juste montrer que Cora ne voulait plus faire partie de ce milieu. Vous l'avez vu dans je ne sais quel chapitre, lorsqu'elle a voulu retourner dans la salle de danse, les danseuses lui crachaient dessus, elles étaient profiteuses et c'est ce monde là qu'aujourd'hui elle veut éviter. Je sais bien que tous les danseurs ne sont pas ainsi, j'en ai conscience.
Sinon, sa nouvelle ambition ? Avoir plein de petits autour d'elle pourrait lui donner des idées, non ?
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Bisous ❤