Les premiers rayons du Soleil filtraient doucement au travers des volets, illuminant la petite pièce d'une lueur dorée. Wain ouvrit la fenêtre, observant quelques secondes ce magnifique spectacle, puis se dirigea faiblement vers la porte de sa chambre. Elle déambula dans le couloir, passant devant les antres de ses colocataires sans bien y prêter attention. Pourtant, elle ne put s'empêcher de s'arrêter face à la porte entrouverte d'Eden. La Pluie sourit en voyant le visage endormi de sa bien-aimée, puis clôt cette dernière (NDA : Elle clôt la porte hein. Pas Deden.) pour lui permettre de dormir quelques temps de plus. L'Hautiste finit par se rendre dans la cuisine, encore vide à cette heure matinale, et attrapa un bol de céréales. Le silence qui régnait dans le Manoir était si rare qu'elle ne pouvait qu'en profiter, bien qu'il fût étonnant qu'il le soit toujours.
Nono sortait peu à peu de son sommeil, ouvrant l'œil de temps à autres pour observer les alentours. Elle sortit de son lit, s'aventurant dans les couloirs de leur grande demeure, jusqu'à la chambre de sa petite sœur. Avec la plus grande discrétion possible, l'alsacienne s'approcha de Nonore. Une fois à quelques mètres de cette dernière, elle fit un sublime sprint avant de sauter sur le lit, réveillant en sursaut celle qui l'habitait.
-MAIS T'ES PAS BIEN ?
-On se lève et on va mangeeeeeeeeer, alleeeeeeeeeeeez !
Malgré les contestations de la plus jeune, les deux filles allèrent jusqu'à la cuisine tant attendue, croisant au passage Sheep, dansant dans le couloir sur un air de K-Pop. Le petit trio entra dans la minuscule pièce, saluant au passage Wain, avant d'entamer une troisième guerre mondiale pour savoir qui devrait aller chercher un nouveau paquet de Chocapic.
Dans la chambre des 4 Comestibles, le réveil se faisait sentir. Cuddy s'étirait doucement tandis que Kuro et Jade s'agitait déjà pour prévoir cette nouvelle journée. Seul Flamby dormait encore, tentant tant bien que mal d'étouffer les bruits avec son oreiller. Elle n'eut pas la patience d'attendre, si on croit le triste sort de ses amies. Peu après le début de leur vacarme, les trois amies furent chassées de leur chambre sous les cris et les lancers d'oreiller.
Apri et Nownow se baladaient tranquillement dans le couloir, main dans la main, observant en riant ce spectacle matinal et pourtant si habituel en ce Manoir. Désormais, le petit groupe de cinq était en bas des escaliers qui menaient jusqu'à la cuisine. Des cris se faisaient entendre dans la pièce, menaçant une nouvelle apocalypse. Toutes se dépêchèrent d'entrer, et eurent à peine le temps de voir qui se trouvait là qu'elles entendirent un grand bruit. Nonore, tentant d'attraper les Chocapic de la main de Sheep, avait finalement atterri la tête la première dans la porte verrouillée du salon. Apri, lisant le désespoir de la blessée, se dévoua pour l'emmener dans la salle de bains pour la soigner. Et les deux jeunes filles quittèrent la pièce, laissant le débat intitulé « Pourquoi la porte du salon est inhabituellement fermée et QUI A LA PUTAIN DE CLE ? » se faire.
Eden se réveilla brusquement, de suite au grand BOUM qui venait de retentir dans toute la maison. Elle s'étonna du fait que sa porte, initialement ouverte, se trouvait bien close en ce matin, puis s'immisça dans le couloir. Elle observa les quelques guirlandes disposées çà et là dans le corridor, persuadée qu'elles les avaient retirées la veille. Mais après tout, rien n'était très étonnant dans ce Manoir, vu leurs actes passés et futurs. Elle entra dans la cuisine, se demandant dans un élan de désespoir pourquoi toutes se trouvaient assises en ronde en parlant de leur salon. Deden vint s'asseoir auprès de sa petite amie, souriant à celle-ci. Elles étaient heureuses de se voir, et heureuses d'être ensemble ici en ce jour.
Lilo était éveillée depuis bien longtemps, portant son masque pour un stream nocturne. Cependant, elle fut obligée d'arrêter ce dernier à cause du vacarme qui retentissait à travers les murs. Elle coupa la caméra avant d'enlever son masque pour le poser sur le haut de son crâne. Elle bailla un grand coup avant d'entendre son ventre crier famine. Elle attrapa une des barres chocolatées qu'elle stockait dans sa chambre avant de se diriger dans la cuisine pour comprendre pourquoi ses amies faisaient tout ce bruit. Une fois en bas des escaliers, elle observa toutes ces filles assises en rond, participant à un magnifique débat manoiresque. (NDA : Ce mot est totalement inventé. Nous sommes d'accord.) Elle se retint de rire, puis finit par se laisser prendre au jeu.
Sibéria était encore debout, s'habituant très mal au décalage horaire entre la France et le Québec. Malgré son manque de sommeil, elle s'aventura jusqu'à la cuisine, en quête désespérée de nourriture. Elle croisa en chemin Pixel, qui menait la même quête qu'elle, et les deux filles se dirigèrent avec joie jusqu'à la cuisine, l'une chantonnant de la K-Pop, l'autre du TOP (NDA : JE ME SOUVIENS DU TOP. OOOOOH OUI). Elles n'eurent que quelques instants de réflexion face au débat avant de décider en cœur d'y participer, dans la joie et la bonne humeur.
Lumi avait été réveillée par un message de Neereos, très matinal. C'est avec un sourire aux lèvres qu'elle sortit de son lit, toujours accompagnée de son téléphone, au cas où. Elle fit quelques pas dans le couloir avant que son regard soit attiré vers la gauche. Nonore, un bandage sur la moitié du crâne, accompagnée d'Apri, se dirigeait vers les autres pièces. Elle courut pour les rejoindre, prenant des nouvelles de la blessée.
Cela faisait maintenant un bon vingt minutes que la presque intégralité du Manoir était réunie sur le sol de la cuisine, et le débat était toujours alimenté. Le vacarme se calmait peu à peu, laissant entendre les voix les plus faibles.
-Mais.. C'est pas Flamby qui avait le double des clés du salon ? Parce que, au pire, si on a plus la vraie clé ce n'est pas grave, vu qu'on a un double de toutes les pièces, Annonça Lumi.
Des regards s'échangèrent pour savoir qui devrait aller réveiller Flamby. Au final, tous se tournèrent vers Nono, qui se dévoua finalement. L'alsacienne monta les grands escaliers et se posta devant la porte de sa meilleure amie. Elle ouvrit doucement cette dernière (NDA : Encore une fois, nous parlons de la porte, pas de Flamby), tentant d'être la plus discrète possible, en vain.
-MAIS PUTAIN ON PEUT PAS DORMIR TRANQUILLE ICI ? Oh, Nono, désolée. C'est pour quoi ?
-Ben, onaunpeulaportedusalonquiestvérouillée,etc'esttoiquialesclésdoncbononaimera..
-J'arrive.
Les deux meilleures amies dévalèrent les marches. Flamby fut accueillie tel une sauveuse, et elle déverrouilla la mystérieuse porte, souriant. En deux temps trois mouvements, l'immense salon était ouvert et toutes les filles poussèrent ensemble la lourde porte. La pièce aurait pu être comme à son habitude, vide de vie et à peu près rangé. Et pourtant, il était différent. Les diverses décorations de Noël qui avaient été rangées après la fête étaient de nouveau disposées, même le grand sapin était là.
-MAAAAAAAAAAAIS C'EST PAS FINI LAAAAA !
Devant le sac de guirlandes, Gaëlle peinait à démêler la grande bleue qu'elle exigeait mettre.
-Gaga ? C'est à cause de toi que j'ai ça autour de la tête ? JE TE BOUDE. Dit Nonore, outrée.
-Ow.. Oups ?
La grande brune se leva, les mains couvertes de dépôts de guirlandes, et sourit aux nombreuses personnes face à elle.
-Mais n'empêche. Qu'est-ce que tu fous avec les décorations ? C'est plus Noël, tu sais ?
-Je sais Flamby, je sais. Mais donner ses cadeaux en retard, c'est quand même mieux si l'ambiance est toujours là !
-Ouiiii, un deuxième Noëëëël ! Fit Sibéria en dansant.
-Ca veut dire qu'il y a des cadeaux aussi ? Demande Pixel, Kuro, Jade et Nownow, presque simultanément.
-OUAAAAAAAAAAAAAAAIS, en conclut Sheep.
-Bon, venez les chercher. Et Joyeux Noël !
Une mêlé de Manoiristes courut vers le sac empli de présent, dans une joie et une camaraderie unique au monde. Et bordel ce que Gaëlle aimait ce moment. Pourtant, elle ne trouvait pas les mots pour leur dire à quel point elles étaient géniales. Car elle ne l'aura jamais assez dit tant elles le méritent. Alors, pour une fois, elle voulait qu'elles le sachent. Qu'elles sachent à quel point elles comptent toutes pour elle, à quel point sa vie serait triste sans elles. Que tout ça est devenu son quotidien habituel et qu'elle en est fière et heureuse. Et surtout, qu'elle les aime.
Car oui, toi, petite Manoiriste qui lit ceci, je t'aime et je ne te l'ai jamais assez dis. Mais ne l'oublie jamais.
Et je voulais profiter de ce Noël pour vous l'annoncer.
Mais je vous aime terriblement fort.
Joyeux Noël <3
Gaëlle