Six jours.
Six jours ont passé depuis le marché qu'Arina m'avait proposé.
Le véritable mot serait plutôt « chantage »!...
Je n'aurais jamais soupçonné qu'Arina ait assez de scrupules pour oser faire une chose pareille !
Elle a quand même lu mon journal intime, bordel !.....
Ce n'est pas rien quand même !
- Mlle. MacGregor ?
- Hein ?!
- Pouvez-vous nous rappeler qui était l'Être Mirifique du nom de Paris Scott ?
- Paris Scott ? Euh... Eh bien...
- Pouvez-vous au moins me dire quels sont les actions qu'elle a accomplies ?
- Euh... Je..... Il... Il... Il y a... Euh...
Je me gratte la tête, penaude et honteuse.
- Je suis désolée M. Tocci : je ne sais pas.
Le professeur hoche la tête en signe de compréhension.
- Quelqu'un d'autre ? demande-t-il en s'adressant au reste de la classe.
Je soupire. Cela va faire six jours, certes mais cette histoire me perturbe toujours autant.
Cherry, qui est assise à côté de moi, me pince gentiment le bras. Je me tourne vers elle.
- Est-ce que ça va ?
Je hoche plusieurs fois la tête.
- Oui, pourquoi ça n'irait pas ?
Elle hausse les épaules.
- Je ne sais pas. Mais depuis une semaine t'as l'air... Renfermée sur toi-même, t'as l'air... Triste, dépitée... T'es pas dans ton assiette quoi !
Waouh !...
Quand Cherry dit qu'elle est une bonne amie, elle ne ment pas : elle avait réussi à décrypter chacun de mes sentiments sans que j'aie eu besoin de lui dire quoi que ce soit.
En réponse, je me contente d'un petit haussement d'épaules.
- Ça va. ai-je répondu d'une toute petite voix.
- T'es sûre ?
Je la regarde droit dans les yeux. Elle a l'air vraiment inquiète.
J'aimerais tant te dire la vérité...
Je hausse une nouvelle fois les épaules.
- Oui, je suis.... Juste un peu fatiguée.
Cherry fait la moue mais acquiesce tout de même. Je sais très bien que je ne l'ai pas convaincue mais je lui suis reconnaissante du fait qu'elle ne me pose aucune question.
Le son de la cloche retentit enfin dans les couloirs : nous rangeons tous nos affaires.
Je suis sur le point de sortir comme tous les autres élèves quand le professeur me rappelle :
- Mlle. MacGregor.
Je me retourne.
- Oui ?
- J'aimerais m'entretenir quelques minutes avec vous.
Il me fait signe de m'approcher de son bureau. Ce que je fais. M. Tocci marque un temps d'arrêt avant de me demander :
- Que vous est-il arrivé ?
Je hausse les épaules.
- Vous étiez l'une des élèves les plus performantes de ma classe et puis, là ! Plus rien ! Comment cela se fait-il ?
Nouvel haussement d'épaules de ma part.
- Je ne sais pas : peut-être que je suis simplement fatiguée.
Le professeur croise les bras.
- Il y a une grande différence entre ressentir « la fatigue » et la provoquer.
Je fronce les sourcils.
- Vous avez des problèmes ?
Si vous saviez...
- Vous savez que si vous en avez, vous pouvez m'en parler, en parler à d'autres professeurs, au Professeure Arkiansas ou encore le dire à votre tutrice !
C'est bien là le problème !...
- Non, je vous assure que tout va bien M. Tocci. Je suis juste... Un peu fatiguée.
- Dois-je espérer que cette fatigue sera passagère ?
J'acquiesce.
- Bien. Je vous remercie. Vous pouvez vous en aller.
J'acquiesce, lui souris et m'en vais.
***
- Et après je lui ai dit « non Xander ne crois pas qu'une fille te kifferas un jour : tu t'aimes bien trop pour ça ! »
Tout le monde rigole.
- Je ne vois pas ce qui vous fait rire ! Ce n'est même pas un peu marrant ce qu'elle vient de dire !
- Oh voyons Xander ! renchérit Mia. Tu dis ça justement parce que tu sais qu'elle a raison !
- Pas du tout ! s'exclame-t-il.
- Oh que si ! continue Mia.
Nous sommes tous assis à une table dans le réfectoire puisque c'est maintenant l'heure de la pause-déjeuner. Tous mes amis avaient fini de manger et ils sont tous en train de rigoler et de discuter.
Tous sauf moi. Je n'ai pas le cœur ni à rigoler ni à discuter.
- Non ! Non ! Arrête Antonio ! Tu me fais trop rire là ! rigole Arina.
Arina...
Je ne sais plus ce que je ressens pour elle : est-ce de l'amitié, du dégoût ou de la colère ?
Un mélange des trois je dirais...
En tout cas, une chose est sûre : elle a perdu à jamais ma confiance.
Lire mon journal intime c'est une chose, mais s'en servir contre moi pour acheter mon silence en est une autre !...
- Bah alors Muza ! Tu ne manges pas ? me demande Chris.
Je regarde mon plateau. Il est vrai que je n'ai pratiquement rien touché : je n'ai fait que picorer par-ci par-là. Ma fourchette ne cesse de piquer dans mon assiette de pâtes sans pour autant jamais parvenir à ma bouche.
- Je.... Je n'ai pas très faim. ai-je chuchoté.
- Toi ?! Pas faim ?! Mais c'est vraiment le monde à l'envers ! s'exclame Cherry.
- Mais qu'est-ce qui t'arrive Muza ? Ça va presque faire une semaine que t'es dans cet état !
Je secoue la tête.
- Tu as des problèmes ?
Je secoue la tête. Cherry se tourne alors vers Arina et lui demande :
- Arina toi qui la connais mieux que nous tous, qu'est-ce qu'elle a ?
Arina qui avait la tête posée sur l'épaule d'Antonio se redresse et me regarde.
Je la regarde moi aussi. Nous nous livrons un duel de regards : c'est à la première qui craquera.
Alors, Arina ? Tous mes amis se sont bien rendu compte que je ne vais pas bien ! Oseras-tu leur mentir à eux aussi ou leur diras-tu aussi la vérité ?....
- Je ne sais pas. répond-elle.
Quoi ?!.....
Comment ça « elle ne sait pas » ?!
Elle se fiche vraiment de moi ?!......
- Tu ne le sais pas ? répète Cherry.
Arina secoue la tête.
- Tu ne le sais vraiment pas ?! ai-je à mon tour répété en la regardant droit dans les yeux.
Elle me regarde intensément elle aussi et siffle entre ses dents :
- Non vraiment pas !
Ça suffit ! J'en ai assez entendu !...
- Bien.
Je prends mon plateau et m'en vais sans explication.
Cherry, Mia et Antonio essayent bien de me rappeler mais je ne les écoute pas. Je sors du réfectoire et cours me réfugier dans le jardin. Arrivée là, je m'assieds sur un banc et ferme les yeux.
J'ai bien fait de partir parce que sinon je lui aurais sauté dessus !
Mais jusqu'à quel point est-elle prête à mentir ?!.....
Elle voit pourtant bien que je suis mal en point et que mes amis s'inquiètent de mon état !
Ça ne lui fait donc rien du tout ?!....
D'ailleurs les avoir laissés seuls avec elle a peut-être été une mauvaise idée finalement : qui sait ce qu'elle est en train de leur raconter ?!
Je me passe nerveusement la main dans les cheveux.
- Oh ! Bonjour ma chère Muza !
Je lève la tête.
- Oh ! Bonjour Mme. Dubuisson ! Comment allez-vous ?
- Bien et toi, ma petite ?
Je hoche la tête. Elle me gratifie d'un sourire chaleureux que je lui rends. Je vois alors qu'elle a les bras chargés de sacs de terre et d'outils de jardinage.
- Vous voulez que je vous aide ?
- Ce serait très gentil de ta part merci.
Je la décharge de quelques sacs de terre.
- Ouh ! Ils font leurs poids dis donc ! ai-je plaisanté. Où doit-on les transporter ?
- Jusqu'à la petite serre aménagée là-bas.
Arrivées dans la serre, nous posons les terreaux de terre au sol.
- Waouh ! ai-je soufflé, impressionnée. C'est vous qui avez fait tout ça ?
La serre aménagée est immense. Elle doit à peu près couvrir la surface de la moitié d'un terrain de football. La bâche qui la recouvre est blanche et il y a des plans de fleurs partout. Un système d'irrigation et d'arrosage avait été mis en place de manière astucieuse. C'est vraiment magnifique.
- Oui. C'est bien moi. me répond Mme. Dubuisson.
- Vous avez fait un travail de titan !
- Non pas du tout. répond-elle, gênée.
- Si, si je vous assure ! C'est vraiment magnifique !
Je m'approche de quelques jeunes pousses : elles grandissent vraiment très bien.
- C'est vraiment joli !
- Je te remercie mais ce n'est pas vraiment achevé. Il reste encore tant de travail.
- Vous.... Vous.... Vous voulez que je vous aide ?
Mme. Dubuisson me regarde, souriante.
- Bien sûr que tu peux ! Un petit coup de main ne serait pas refus !
- Très bien ! Alors au travail !
J'ai alors passé les trois dernières heures à planter, arroser, couper, et à enrouler des fleurs au côté de Mme. Dubuisson. Et ça m'a vachement plu !
- Eh bien ! Tu as une vraie main verte, dis donc ! me complimente-t-elle.
- Je ne sais même pas d'où cela me vient !
- Mais c'est une bonne chose ! Ça se voit dans ton regard que tu aimes les plantes et que tu aimes en prendre soin.
J'acquiesce.
Pourquoi ai-je l'impression d'avoir déjà entendu cette phrase quelque part ?....
Dix minutes plus tard, après que nous ayons arrangé tous les matériels et que nous nous soyons lavés les mains, Mme. Dubuisson déclare :
- Eh bien ! Nous avons bien travaillé aujourd'hui. Merci de ton aide !
- Je vous en prie ! Mais à vrai dire c'est plutôt à moi de vous remercier. Faire du jardinage m'a vraiment plu et puis ça m'a permis de me vider l'esprit.
- Le jardinage t'a tant plu que ça ?
Je hoche vigoureusement la tête.
- Oui. Beaucoup !
- Eh bien, tu me rassures parce que je pensais justement à créer un atelier autour de ça justement.
- C'est vrai ?!
Elle acquiesce.
- Si jamais l'envie te dit un jour de revenir dans cette serre...
- Oui, beaucoup ! Ça me plairait beaucoup de participer à votre atelier !
- Parfait ! Eh bien, je te tiendrais au courant alors ! Tant que ça peut t'aider à aller mieux, moi je suis ravie !
Je lui souris, lui dit au revoir et nous nous séparons. Je reprends le chemin de l'annexe. Je monte les marches et me dirige vers les dortoirs. Sur le chemin, je vois plusieurs filles plantées dans le couloir occupées à distribuer des petits tracts. Une grande fille brune m'en tend un que je prends par politesse.
- En espérant que tu viendras. me dit-elle en souriant.
Je lui rends son sourire alors que je prends le papier et le fourre dans la poche arrière de mon jean. Ça ne doit pas être quelque chose d'important : ce n'est qu'un banal bout de papier !
Arrivée devant ma porte, je cherche ma clé dans ma poche, la trouve et l'insère dans la serrure. En entrant, je remarque que mon sac a été déposé sur mon lit.
Au moins quelqu'un a eu la gentillesse de me remonter mes affaires...
Je m'assois sur mon lit et ouvre mon sac.
- Mmmmh... Très bien !..... Ok alors on s'attend devant la porte ?.... Ok ça marche ! Bye !
Arina vient de débarquer dans la chambre avec son téléphone à la main. Apparemment, elle vient d'avoir une conversation téléphonique avec quelqu'un.
- Ah ! Te voilà Muza ! s'exclame-t-elle en s'approchant tout sourire.
Elle porte une combinaison short noir avec des bas noirs et des Doc Martens rouges. Elle porte également un bracelet de la même couleur sur le poignet gauche et un collier en forme de bouche autour du cou.
- Pourquoi t'es habillée comme ça ?
- Je te retourne la question : pourquoi tu n'es pas habillée ?
Je hausse les épaules.
- Je n sais pas : je devrais ?
- Bah oui ! s'exclame-t-elle.
Elle me montre un bout de papier qu'elle tient à la main.
- Tu n'as pas reçu ça ?
Je regarde le papier.
- Non pas du tout.
- T'es sûre ?!
Je regarde à nouveau le papier qu'elle me montre.
- Attends...
Je fouille dans ma poche et déniche un papier semblable au sien. Je le lui montre.
- C'est de ça que tu parles ?
- Oui ! L'invitation !
- L'invitation à quoi ? lui ai-je demandé.
- Bah ! À la Teen's Party, voyons !
- À la quoi ?!
- La Teen's Party ! s'exclame-t-elle de nouveau. Tu n'as pas regardé ce que c'était ?
Je secoue négativement la tête. Arina s'approche de moi et s'assied sur mon lit.
- La Teen's Party est la seule soirée dont les dirigeants connaissent l'existence.
- La seule soirée dont les dirigeants connaissent l'existence ? ai-je répété.
Elle hoche la tête.
- Exactement ! Et cette soirée a lieu deux fois par an et elle est anonyme.
- C'est-à-dire « anonyme » ?
- Cela veut dire que personne ne sait qui organise cette fête !
- Personne ?
- Personne ! s'exclame-t-elle. Et c'est ce qui a de meilleur dans cette soirée ! On ne connaît et ne connaîtra sans doute jamais l'identité de la ou les personnes qui l'organisent, mais une chose est sûre, chaque année est différente de la précédente et chaque année c'est toujours aussi, si ce n'est plus fun !
Je hoche la tête en signe de compréhension.
- Et où se passe cette fête ?
- Quelque part pas très loin de la plage.
Je hoche une nouvelle fois la tête.
- D'ailleurs, reprend-elle, tu me feras penser à te faire faire un tour de l'île, un de ces jours. Parce qu'à ta tête, je devine que tu n'as encore jamais vu la plage de l'île de Destiny.
Je souris.
- Non en effet.
Elle sourit également.
- Bon qu'est-ce que t'attends ?! Habille-toi !
- Je n'y vais pas.
Arina me regarde avec de grands yeux.
- Comment ça tu n'y vas pas ?! Est-ce que tu as entendu ce que j'ai dit ?! C'est la Teen's Party, bon sang ! La seule soirée où nous sommes autorisés à faire tout ce qu'on veut sans que les dirigeants n'aient à y redire quoi que ce soit !
- Ah oui ?! me suis-je écriée. Mentir à ses amis aussi ça fait partie de ces choses-là ?!
Arina, qui est sur le point de répliquer se tait. Elle me regarde silencieusement.
- Tu m'en veux encore ? chuchote-t-elle.
Sa phrase sonne plus comme une affirmation que comme une réelle question pour moi.
- Si je t'en veux encore ?! Bien sûr que oui !
Arina soupire et je continue sur ma lancée.
- Ça va faire presqu'une semaine que j'ai accepté ton « prétendu marché » et depuis, ce jour-là, je ne suis pas bien !
Je marque une courte pause pour reprendre ma respiration et poursuis :
- Ça va faire depuis une semaine que je ne suis plus bien ! Les professeurs, mon entourage et même mes amis ont remarqué mon état ! Et toi, tu vas me dire que ça ne te fais ni chaud ni froid ?! Sérieusement ?!
- J'aurais dû savoir que tu m'en voulais encore.
- Non tu m'étonnes !
Elle se passe la main dans les cheveux et soupire.
- Je ne sais pas quoi te dire. Quand je t'ai demandé de mentir et de cacher le secret, je ne pensais pas que ça te rendrait malade à ce point !
- Eh bah si, justement ! me suis-je écriée. Mentir me rend malade !
Arina soupire et s'assoit sur son lit. Elle a l'air... Triste, accablée, affligée, abattue ?
- Je... Je... Je ne pensais pas.... Qu'en.... Qu'en te demandant de faire ça que j'allais..... Que j'allais te faire du mal : ce n'était pas mon intention. Ça n'a jamais été mon intention.
Des larmes silencieuses roulent sur ses joues.
Oh, je t'en prie ! Garde tes larmes de crocodile pour toi !...
Seulement, j'ai beau pensé cela, je ne peux m'empêcher de penser également, au fond de moi, qu'elle regrette.
Elle a l'air si sincère !...
- Crois-moi, Muza ! Je ne voulais pas te faire souffrir : ça n'a jamais été mon intention ! Tu es comme une sœur pour moi et...
Elle essuie ses larmes.
- Les sœurs sont censées veiller l'une sur l'autre ! Je suis tellement désolée si tu savais ! Pour ce qui s'est passé ce midi au réfectoire et pour le « marché » aussi ! Je n'aurais jamais dû te proposer un truc pareil : je sais ce qui m'est passé par la tête !
Et elle se remet à pleurer et très franchement je ne sais pas quoi faire.
D'un côté, je me fiche éperdument de ses soi-disantes « excuses » : elle m'a menti, trahie et s'est servie de moi. Nous sommes peut-être encore « amies », mais je suis incapable de pardonner ces actes-là.
D'un autre côté, je suis flattée et touchée qu'elle m'ait présentée ses excuses : cela veut dire qu'elle tient encore à moi et à notre amitié. Et puis, elle a l'air tellement sincère.
Au bout de trois longues minutes, je n'y tiens plus et vais la serrer dans mes bras.
- Mais.... Mais..... Qu'est-ce que tu fais ?
- Je déteste voir quelqu'un pleurer. ai-je répondu. Encore plus lorsque cette personne est mon amie.
- Al.... Alors.... Ça veut dire que tu me pardonnes ?! couine-t-elle, incertaine.
J'acquiesce.
- Oui. Je te pardonne.
Les yeux et le visage d'Arina s'illumine. Elle me serre encore plus fort dans ses bras.
- Oh ! Merci ! Merci ! T'es la meilleure amie du monde !
- Je sais ! Je sais ! Tu me l'as déjà dit ! Mais s'il te plaît : lâche-moi : t'es en train de m'étouffer !
Elle me lâche aussitôt. Nous nous regardons puis éclatons de rire.
- Alors ? demande-t-elle en se relevant. Ça veut dire que tu viens à la soirée ?
Je secoue négativement la tête.
- Quoi ?! Mais comment ça ?! Je me suis excusée et puis tu m'as pardonnée !
- Le fait que tu te sois excusée et le fait que je t'ai pardonnée ne veulent pas dire que j'ai envie de venir à cette soirée.
- Mais allez ! S'il te plaît !
Arina imite un visage de petite fille implorante.
- Allez. S'il te plaît.
Je souris mais continue de dire non. Arina se mets alors à genoux devant moi et prends mes mains entre les siennes.
- Allez ! S'il te plaîîîîîît !! implore-t-elle. S'il te plaît ! S'il te plaît ! S'il te plaît ! S'il te plaît ! S'il te plaît ! S'il te plaît ! S'il te plaîîîîîîîîît !
Je rigole tant elle a l'air ridicule.
- Arina, dis-je, ce n'est pas contre toi mais c'est juste que je n'ai pas envie d'y aller c'est tout !
- Mais tu ne peux pas ne pas avoir envie d'y aller !
- Pourquoi ça ?
- Parce que c'est une soirée !
- Et ? ai-je demandé.
- Et tous les jeunes aiment les soirées !
- Moi je ne suis peut-être pas comme tout le monde.
Je me lève de son lit et vais me rasseoir sur le mien. J'ouvre ensuite mon sac et en sors quelques cahiers.
- Ne me dis pas que tu renonces à la soirée uniquement pour tes exercices ?!
Je lève la tête vers elle.
- Bah oui ! me suis-je exclamée.
Arina me regarde avec de gros yeux, complètement sous le choc. Je ne peux pas m'empêcher de rire.
- Non mais tu te rends compte de ce que tu dis ?! s'exclame-t-elle. Presque tous les jeunes sont impatients d'y être et toi... Toi tu étudies !
- Tu t'attendais à ce que je dise quoi ?
Elle hausse les épaules.
- Je ne sais pas. Mais à ce que tu me sortes une excuse plus valable.
Je secoue la tête, lève les yeux au ciel et préfère en rien répondre à cela.
- Allez Muz ! Tu vas pas le regretter, viens !
Je secoue la tête et Arina soupire.
- Que faut-il que je fasse pour que tu viennes ?
- Rien du tout.
- Je ferais le ménage de la chambre pendant une semaine.
- Non.
- Deux semaines alors !
- Non plus !
- Je t'apporterai le petit-déjeuner au lit pendant dix jours !
- Hmmm.... Non !
- Pendant trois semaines alors !
- Non plus !
- Je ferais tous tes devoirs de la semaine si tu veux !
Je secoue encore la tête.
- Je les ferais pendant un mois alors ! Mais s'il te plaît : viens à la soirée avec moi ! Et puis, tu vas t'amuser ! Ça va être fun et puis y aura tout le monde et...
- Ok, ok, ok ! Et si j'accepte de venir avec toi à cette soirée ? Tu me promets de te taire et de ne plus parler ?
Un immense sourire fend le visage de mon amie.
- Oh ! Merci ! Merci ! Merci ! s'exclame-t-elle en se jetant sur moi.
- Arina ! Qu'est-ce que je viens de dire ? ai-je plaisanté.
- C'est vrai pardon : motus et bouche cousue !
Je rigole.
- Je te promets Muz : tu ne le regretteras pas. Tu vas vraiment t'amuser !
- Je veux bien te croire. dis-je en remettant finalement mes affaires dans mon sac. On part dans combien de temps ?
- Dans peu de temps. Juste le temps que tu t'habilles, que j'ajuste mon maquillage et on est parti !
Arina est sur le point de se diriger vers les toilettes lorsqu'elle revient sur ses pas.
- Oh ! Et n'oublies pas de t'habiller selon le thème de la soirée !
- Hein ? Comment ça ?
- Tout est écrit sur la feuille d'invitation ! me hurle-t-elle à travers la porte des toilettes.
Je prends sur mon lit la feuille d'invitation, la déplie et la lis :
🎉 Invitation exceptionnelle 🎉
🎊 Invitation exceptionnelle 🎊
➡➡ Teen's Party⬅⬅
Tu es invité(e) à la Teen's Party, la seule soirée autorisée et homologuée par les dirigeants de Destiny !
La soirée se déroulera ce soir.
Lieu : Plage de Destiny
Début de la soirée : dix-neuf heures jusqu'à l'aube.
Au menu : boissons, nourriture, danse, animations, convivialité, fun, jeux...
En espérant que vous viendrez nombreux !!
Cette année le thème sera : Rock'n'roll & Black
Rock'n'roll & Black ?...
Au moins je suis fixée : je connais le thème de la soirée maintenant !
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir mettre ?...
Au bout de quinze minutes, Arina sort des toilettes alors que moi je finis de m'habiller.
- C'est la dernière fois que je mange ces rouleaux de printemps ! marmonne-t-elle.
- Une petite indigestion ? ai-je demandé en enfilant mes boucles d'oreilles noires en forme de « B ».
- Une grosse indigestion ! s'exclame-t-elle en se frottant les mains.
Je rigole et finis de me maquiller. Lorsque c'est fait, j'enfile mes chaussures à talons noirs et à fermeture éclair couleur or.
- Waouh ! siffle-t-elle. Regardez-moi ça !
J'avais enfilé un pantalon taille haute en cuir noir et un top à bretelles rouge. J'ai opté pour un maquillage sombre pour mes yeux et du rouge à lèvres rouge carmin sur mes lèvres. Je porte également le collier que j'ai reçu de la Diseuses de Bonne Aventure et qui désormais ne me quitte plus, un bracelet noir en cuir en forme avec des piques au poignet gauche et un bracelet avec une fleur mauve que j'ai enroulé autour de mon poignet droit. Et pour finir, j'ai attaché dans mes cheveux une barrette en forme de nœud violet recouvert de paillettes.
Arina me dévisage en souriant et je rougis mal à l'aise.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien : tu es juste magnifique. Ça aurait un réel gâchis que de rater cela.
Je souris pour la remercier de ses gentils compliments.
Elle arrange sa longue crinière noire et prends sa petite sa sacoche noire à l'effigie d'une bouche tirant la langue.
- Tu t'es inspirée des Rolling Stones. ai-je affirmé.
Arina sourit.
- Eh oui ! Plutôt cool non ?
J'acquiesce. Je dois avouer que le look Rock'n'roll lui va très bien. Et puis, elle a lâché ses longs cheveux noirs qui ondulent dans son dos.
Elle est vraiment belle !...
- Allez ! On y va ?
Arina se regarde une dernière fois dans le miroir tandis que je hoche la tête.
- On y va ! me suis-je exclamée.
***
- Alors ? Tu t'amuses ? me demande Arina.
- Beaucoup oui ! lui ai-je répondu.
Cette soirée est vraiment réussie : il y a tellement de monde et tous ont l'air de réellement passer un bon moment en plus !
Et moi qui avais voulu rester cloîtrée dans ma chambre parce que j'avais pensé que ça n'aurait rein d'intéressant !....
J'ai bien fait de me tromper !
Parmi la foule de gens rassemblés sur la plage, certains discutent autour d'un verre, d'autres jouent aux jeux et aux animations installés un peu plus loin et d'autres encore se déhanchent sur la piste de danse. Exactement comme moi et Arina.
- Je t'avais dit que tu n'allais pas le regretter !
- J'aurais dû t'écouter plus tôt ! me suis-je exclamée en rigolant.
Je suis presque obligée de hurler dans ses oreilles tant la musique est forte. Mais elle est tellement entraînante ! Arina lève les bras au-dessus de sa tête et bouge son corps au rythme de la musique. Je fais de même. Bientôt, des garçons que nous ne connaissons pas se joignent à nous.
✨Flashback✨
- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
- Mais si ! Allez viens ! Tu vas t'amuser, tu verras !
Je secoue la tête. Margo grogne et soupire.
- Tu crois vraiment que c'est le moment de faire des caprices ?
- Ce n'est pas un caprice. Je n'ai pas envie d'y aller c'est tout !
Elle soupire une nouvelle fois.
- Mais Muza ! Tu vas t'amuser ! Oublies un peu les remarques des autres et laisse-toi aller !
- Si je me laisse aller, j'aurais tôt fait d'envoyer quelqu'un à l'hôpital tant je suis nulle.
- Ne dis pas ça !
- Margo ! Je n'arrive même pas à faire la vague correctement !
Elle soupire une troisième fois.
- Toi vas t'amuser si tu veux : moi je reste ici !
- Mais ce n'est pas drôle de danser toute seule ! se plaint-elle. Allez viens avec moi !
Je secoue négativement la tête.
- Oh ! Et puis après tout, fais-ce que tu veux ! Tête de mule !
Et elle s'en va, me laissant assise là, loin de la piste de danse. Je lâche un profond soupir.
Tu as bien fait, Muza ! Mieux vaut avoir refusé son offre plutôt qu'aller devoir expliquer comment est-ce que ton bras a pu arriver.... Dans le nez de ce garçon par exemple..... ! ai-je pensé en regardant un garçon aux cheveux bruns qui danse avec un groupe de filles.
Il danse vraiment bien en plus ! Tout le monde danse bien !
Tous à part moi. Je soupire une nouvelle fois, croise les bras et me laisse aller contre le dossier de ma chaise.
Mes amis et moi avions été invités à une soirée organisée par une bande d'amis que Margo connaît bien. Seulement, Cynthia n'avait pas voulu venir parce que disait-elle : « Cet enfoiré de Chad sera là et je n'ai pas envie de le voir !" »
Vous auriez compris qu'elle et lui se sont séparés et que cette énième rupture fait souffrir Cynthia et qu'elle ne désire absolument pas le voir. Quant à Stiles, il avait dû décommander à la dernière minute parce qu'il devait assister au quatre-vingtième anniversaire de sa grand-mère.
Après tout, on a quatre-vingts ans qu'une seule fois dans sa vie !
Ce qui explique finalement pourquoi il n'y a que Margo et moi à la soirée.
J'aperçois mon frère qui danse avec sa bande de potes et quelques filles.
Au moins, lui il s'amuse !... ai-je pensé.
Soudain, il tourne la tête vers moi et m'aperçois lui aussi. Il sourit et vient près de moi accompagné de sa bande.
- Alors « petite sœur » ? On ne danse pas ?
Je secoue la tête et Noah rigole.
- Ah oui et pourquoi ça ?
- Parce que je n'en ai pas envie c'est tout !
- Bien sûr ! rigole-t-il. Tu es sûre que c'est seulement à cause de ça ?
Je lève la tête vers lui.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Je ne sais pas moi ! Peut-être.... Peut-être que c'est parce que tu ne sais pas danser !
Je rougis et lui s'esclaffe de plus belle.
- C'est..... Complètement faux ! me suis-je exclamée.
- Bien sûr ! rigole-t-il avec ses potes. Ce n'est pas toi qui es assise sur une chaise, à l'écart des autres et de la piste de danse. Ce n'est pas toi qui danse et qui t'amuse avec les autres sur de la piste de danse ! C'est vrai ce n'est absolument pas toi !
Il rigole encore.
- Assumes Muz : tu restes assise là parce que t'es nulle ! Tu ne sais pas t'amuser ! Tu ne sais pas danser ! Tu danses mal ! Très mal ! Tu danses comme un pied !
- Dégages et va embêter quelqu'un d'autre Noah !
- Mais je ne t'embête pas : c'est la stricte vérité !
Soudain, je n'en peux plus et je vois rouge.
- Mais putain Noah ! Dégage et arrête de me faire chier ! me suis-je exclamée.
Tout le monde arrête alors de danser et de bouger au rythme de la musique pour m'observer.
Je rougis d'embarras.
- Tiens ! On dirait que tu as finalement réussi à attirer l'attention ! rigole-t-il.
- Mais vas te faire foutre ! me suis-je exclamée en le poussant.
Je me réfugie aussitôt, après l'avoir poussé, dans la salle de bains que je ferme à double tour. Je me laisse glisser contre la porte et m'assois sur le carrelage dur et froid du sol.
Bon Dieu ! Pourquoi m'avoir donnée un frère pareil ?!...
Il ne cesse de me critiquer et de me chambrer à tout bout de champ ! Il est en perpétuelle compétition avec moi ! Il ne cesse de se moquer de moi et je souffre de ça ! Je sais bien que les relations entre frères et sœurs sont toujours remplies de conflits mais quand même : j'en ai assez moi ! Il devrait me pousser vers le haut au lieu de m'enfoncer davantage !
Et maintenant tout le monde doit être en train de se moquer de moi !.... ai-je pensé.
Je ramène mes genoux vers ma poitrine et pose ma tête dedans. Des larmes de rage, de honte et de tristesse dévalent mes joues.
Tout à coup, j'entends la serrure de la porte tourner. Je relève la tête. La porte s'ouvre et une personne entre.
- Ah, te voilà ! Je te cherchais.
Je n'arrive pas très bien à la distinguer dans la pénombre et à cause de mes larmes.
- Qui.... Qui est-ce ?
La personne rigole.
- C'est vrai qu'il fait noir ici. Attends.
La personne fouille dans sa poche arrière de pantalon et en sort un petit objet noir. Elle pianote rapidement dessus et de la lumière en jaillit me permettant d'identifier enfin la personne en face de moi.
Et ce n'est pas du tout cette personne que je m'étais attendue à voir.
- Toi ?! ai-je dit dans un souffle.
Je cligne plusieurs fois des yeux pour être sûre que ce n'est pas une hallucination quelconque : Adam Reeves ! Adam Reeves est devant moi !
- Eh oui ! C'est moi ! rigole-t-il. Tu es surprise de me voir ?
- Bah oui ! Que fais-tu ici ?
- Je te l'ai dit : je te cherchais.
Mon cœur manque un battement.
Pourquoi est-ce que Adam Reeves me chercherait, moi Muzelina MacGregor ?..... ai-je pensé.
Adam Reeves est un jeune garçon de mon âge et c'est un grand ami de Noah. C'est le capitaine de l'équipe de football du lycée.
Ce serait vous mentir si je ne vous avoue pas qu'Adam est LE garçon du lycée que toutes les filles convoitent et qu'il attise la jalousie des autres. Il est le fantasme de bien des filles.
Dont le mien....
Adam est grand et assez musclé pour son âge. Il a des cheveux bruns foncés avec quelques mèches plus claires qui parsèment sa belle chevelure, il a aussi des yeux marrons très foncés, une mâchoire puissante taillée dans le roc et un sourire à en faire baver plus d'un !
Pourquoi un garçon comme lui viendrait chercher quelqu'un comme moi ?....
- C'est Noah qui t'envoie c'est ça ?
Il secoue la tête et s'assoit près de moi.
- Non je suis venu de ma propre initiative.
Je ne sais pas s'il peut me voir mais je fronce les sourcils, d'incompréhension.
- Comment ça ?
- Noah a beau être mon pote, je trouve qu'il n'a pas été très sympa avec toi.
Je rigole.
- C'est mon frère. dis-je en haussant les épaules.
- Mais même ! Un garçon, que ça soit ton frère, ton ami ou encore un gars comme ça, n'a jamais à faire pleurer une fille.
Je suis touchée par ses paroles.
- C'est gentil. ai-je chuchoté
- Il n'y a pas de quoi ! s'exclame-t-il en souriant.
Il se relève et j'en fais de même.
- Allez ! Sèches-moi ces vilaines larmes !
- Pourquoi ? ai-je demandé en rigolant mais en le faisant tout de même.
- Parce que tu vas m'accompagner sur la piste de danse !
Mon sourire disparaît aussitôt.
- Quoi ? Mais.... Tu.... Tu n'as pas entendu ce qu'a dit Noah ?
- Si. Et alors ?
- Et alors ?! me suis-je écriée. Il a parfaitement raison : je ne sais pas danser. Je danse comme un pied !
- C'est parfait ! Parce que t'auras besoin des deux pour danser ! rigole-t-il.
- Je ne trouve pas ça drôle, Adam.
- Je suis tout à sérieux. Tu vas venir danser avec moi.
- Mais.....
Il ne me laisse même pas le temps de discuter davantage : il me prend par la main et m'entraîne avec lui. J'ai l'impression de sentir tous les regards braqués sur nous, sur moi. Mais Adam lui, n'a pas l'air gêné le moins du monde.
Au contraire : il sourit, s'approche de moi et me tend la main.
- M'accorderiez-vous une petite danse ma demoiselle ?
✨Flashback End's✨
- Hé ! Ça va ?
Je cligne des yeux et reviens à la réalité. Le garçon avec lequel j'ai dansé tout à l'heure me regarde, soucieux. Il a sa main droite posée sur ma hanche.
Quand est-ce qu'il a eu le temps de poser sa main ici lui ?...
- Est-ce que ça va ? me demande-t-il.
- Oui. ai-je répondu. J'ai juste eu.... Un petit coup de chaud mais c'est rien.
- T'es sûre ?
- Oui. Je vais juste aller me reposer sur cette chaise là-bas.
- Tu veux que je t'accompagne ?
- Non, non ça ira. Merci. l'ai-je gratifié d'un sourire.
Je me détache de son emprise et arrive tant bien que mal à destination. Je me laisse tomber sur la chaise et me passe une main dans les cheveux.
Encore un flashback !...
Je n'en avais plus eu depuis longtemps !
Je me souviens de cette époque à présent : Adam Reeves. L'un des meilleurs amis de mon frère est devenu l'un de mes meilleurs amis avec Cynthia, Margo et Stiles. Noah s'était moqué de moi à cette soirée et Adam était venu me consoler. Nous avions ensuite dansé ensemble sur une chanson et c'est lui qui m'avait redonné goût à la danse. Mine de rien, j'avais réappris à me faire confiance, à faire confiance en mon corps et à ne pas me préoccuper du regard des autres. C'est juste que je m'étais rentrée les moqueries de Noah dans la tête et j'avais commencé à y croire.
Par la suite, Adam et moi étions devenus de très bons amis et même plus que ça...
Noah.... Adam.... Margo.... Cynthia... Stiles.... Vous me manquez tous terriblement !.....
Super : j'ai un coup de blues maintenant !
Je lâche un profond soupir.
J'ai envie de rentrer....
J'ai envie de rentrer aux dortoirs.
Non pas que la soirée soit nulle, c'est juste que j'ai envie de rentrer. En plus de ça, je suis fatiguée et je crois que j'ai beaucoup bu aussi. Je cherche alors Arina du regard mais remarque qu'elle est en charmante compagnie. Aussi, je décide de ne pas la déranger et de rentrer toute seule. Je mets un peu de temps, mais j'arrive finalement à rentrer jusqu'à l'annexe. C'est aussi grâce aux gens plus ou moins saouls que j'ai rencontrés sur le chemin et qui m'ont gentiment indiqué le chemin à suivre.
Je monte directement jusqu'aux dortoirs. Il fait tout noir et on ne voit rien.
Heureusement que je sais me repérer....
Je sais que la porte de notre chambre est la troisième après le couloir.
Je m'arrête devant celle que je juge être la bonne, mets ma main sur la poignée et baisse ma main.
La porte refuse de s'ouvrir.
Quoi ?.....
J'essaye à nouveau mais sans succès. J'y mets les deux mains et réessaie à nouveau mais elle ne s'ouvre toujours pas.
Putain ! Ce n'est pas vrai ! Dîtes-moi que c'est une blague !......
Je suis pourtant sûre qu'Arina n'avait pas fermé la porte à clé.
À moins que je me sois trompée de porte ?!....
Non c'est impossible ! Je suis sûre que c'est ici !
Je m'acharne sur la poignée de la porte : je la baisse, la remonte, la baisse, la remonte...
Je me mets même à donner des coups de pieds et de poings à la porte.
- Ce n'est pas vrai ! me suis-je exclamée après avoir tapé la porte du plat de la main. Déjà que je suis fatiguée tu ne vas pas me faire chier quand même !
Je souffle, reprends ma respiration et me passe une main dans les cheveux.
- Mais ouvre-toi bon sang !
- Arrête de martyriser cette pauvre porte puisque c'est normal qu'elle ne s'ouvre pas !
Je sursaute et me retourne.
- Qui est là ?
- Ah oui c'est vrai : attends.
J'entends un petit bruit et je vois ensuite de la lumière jaillir juste devant moi. Mes yeux s'accommodent rapidement à cette nouvelle luminosité et je reconnais enfin le visage de la personne en face de moi.
- Toi ?!
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Commentaire de l'auteure :
Salut salut tout le monde !
Je vous remercie de lire, voter et commenter mes chapitres : ça me fait beaucoup plaisir alors merci merci beaucoup 😊
Alors ? Vos avis ?
La mauvaise mine de Muz ?
Ses amis soucieux de son état ?
Ariña qui semble n'avoir rien compris ?
La Teen's Party ?
Qui peut bien être la personne que Muza reconnaît dans le noir ?
N'hésitez pas à voter et à commenter si ça vous a plu.... Ou pas d'ailleurs !
Bisous bisous tout le monde !
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