Destiny High, L'École pour An...

By Stephy_75

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Synopsis : Muzelina MacGregor, une jeune fille de dix-sept ans, meurt dans un accident de voiture provoqué p... More

Prologue
1 - Le dernier jour de ma vie
2 - De vie à Trépas
3 - Le Réveil
4 - Bienvenue à Destiny High (Première Partie)
5 - La Mort comme synonyme de Renaissance
6 - L'Heure des Explications
7 - Le Professeure Arkiansas
8 - Une Nouvelle Amie
9 - Entrevue avec le Professeure Arkiansas
10 - Soirée et déboires de soirée
11 - Bienvenue à Destiny High (Deuxième Partie)
12 - Première approche Magique
13 - La Foire de Destiny
14 - La Diseuse de Bonne Aventure (Première Partie)
15 - Le collier #1
16 - Se peut-il que je me sois trompée sur ton compte, Arden Martins ? #1
17 - Les Six Heures de Colle
19 - "Notre Secret"
20- Le Monde des Humains (Première Partie)
21- Le Monde des Humains (Deuxième Partie)
22 - « Je croyais que tu étais mon amie ! » #1
23 - La Teen's Party
24 - Une nuit seule avec Arden #1
25 - Promesse et blessure ouverte
26 - Blessée #1
27 - Blessée #2
28 - Le sens de l'amitié
29 - Une heureuse Rencontre
30 - Le Monde des Humains (Troisième Partie)
31 - Le Monde des Humains (Quatrième Partie)
32 - Tensions entre amies
33 - Jaden #1
34 - Retrouvailles
35 - Retrouvailles Familiales (Première Partie)
36 - Retrouvailles Familiales (Deuxième Partie)
37 - Un appel à l'aide
38 - Discussion avec Cherry
39 - Une question de choix
40 - Jaden #2
41 - "Muza, je t'aime"
42 - Mon foutu exposé de Sciences Magiques avec Toi (Première Partie)
43 - Mon foutu exposé de Sciences Magiques avec Toi (Deuxième Partie)
44 - Se peut-il que je me sois trompée sur ton compte Arden Martins ? #2
45 - Une nuit seule avec Arden #2
46 - Perdue
47 - Conférence avec les Anges et Démons (Première Partie)
48 - Conférence avec les Anges et Démons (Deuxième Partie)
49 - Le collier #2
50 - Frayeur et Confidences Nocturnes (Première Partie)
51 - Frayeur et Confidences Nocturnes (Deuxième Partie)
52 - Frayeur et Confidences Nocturnes (Troisième Partie)
53 - Mon ami Antonio
54 - La Soirée des Anges et Démons (Première Partie)
55 - Just an Escape
56 - Un Premier Rendez-vous presque Parfait
57 - Des Passions non partagées
58 - La Soirée des Anges et Démons (Deuxième Partie)
59 - Je croyais que tu étais mon amie ! #2
60 - Let Me go
61 - La Diseuse de Bonne Aventure (Deuxième Partie)
62 - L'arrestation
63 - L'Impossible Dilemme (Première Partie)
64 - L'Impossible Dilemme (Deuxième Partie)
65 - La Cérémonie du Jugement (Première Partie)
66 - La Cérémonie du Jugement (Deuxième Partie)
Epilogue
Commentaires de l'auteure + Remerciements
Bonus #1 : FAQ ------> les personnages de DHLEPAD
Bonus #2 : FAQ ----> l'auteure
Bonus #3 : le casting des personnages
Suite du bonus #3 : le casting des personnages
Suite du bonus #3 : le casting des personnages
Bonus #4 : LA PUBLICATION DU TOME 2 DE DHLEPAD !

18 - « Fuis-moi, je te suis »

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By Stephy_75

- Je pourrai aller boire de l'eau ?

Je me tourne vers lui.

Il est sérieux là ?...

Mme. Jefferson lève les yeux de son journal.

- M. Martins auriez-vous oublié le « mot magique » ?

Arden se fend d'un sourire factice.

- S'il vous plaît.

Mme. Jefferson hoche la tête et Arden se lève. Il passe près de ma table, laisse courir ses doigts dessus et s'avance jusqu'au robinet. Il l'ouvre et boit goulûment. Lorsqu'il a fini, il se redresse puis se tourne vers moi. L'eau coule encore sur ses lèvres charnues.
Il voit mon trouble, rigole, se lèche les lèvres et repart comme il est venu : il repasse près de ma table, laisse une nouvelle courir ses doigts dessus mais cette fois-ci, il se montre plus audacieux. Il pioche dans ma trousse un stylo, s'en empare et il va se rasseoir comme si tout cela est normal.
Comment vous décrire ce que je ressens en ce moment ?
J'ai à la fois envie de rire à cause de son audace mais j'ai aussi envie de crier et de l'étrangler pour avoir osé voler mon stylo.
Au début je ne fais rien : je sais que si j'ose tenter quoi que ce soit, il sera aussi fier qu'un coq parce que je lui aurais porté une quelconque attention. Je fais alors comme si cela m'est égal et continue l'exercice de version que le professeur de langues. Mais à un moment, je ne le supporte plus : il me faut mon stylo ! Vous comprenez, je suis très protectrice avec mes affaires c'est pourquoi je n'aime pas trop prêter aux gens : c'est à moi, pas à toi, pas touche !
Je me penche dans sa direction et chuchote :

- Arden. Arden !

Il me regarde de biais.

- Rends-moi mon stylo !

- Mlle. MacGregor ! me rappelle à l'ordre Mme. Jefferson.

Je me rassois normalement et me remets au travail. Quand je vois qu'elle n'a plus un œil sur moi, je me repenche de nouveau :

- Psst ! Arden !

Il ne me répond pas. L'imbécile !

Évidemment il m'ignore !...

Je me penche un peu plus et lui dis :

- Ne fais pas comme si tu ne m'entendais pas Arden !

Il me regarde et hausse un sourcil.

- Rends-moi mon stylo !

- Mlle. MacGregor !

Je me redresse aussitôt.

- Que fabriquiez-vous ?

- Je.... J'étais....

- Non finalement je ne veux rien entendre ! me coupe-t-elle. Remettez-vous à votre travail ! Prenez exemple sur votre camarade, tiens : pour une fois, il se tient à carreaux lui !

Arden sourit et rigole et moi je le fusille du regard.

Quel élève exemplaire vraiment !...

Je pousse un profond soupir et décide de faire comme s'il n'existe pas.

- C'est un bien joli stylo que vous avez là M. Martins ! s'exclame Mme. Jefferson.

Je relève alors la tête.

- Merci. Il est arrivé en ma possession d'une manière... Inattendue.

- C'est un joli stylo. répète-t-elle. Et vous savez à quoi cela sert les stylos ? A écrire ! Alors mettez-vous au travail au lieu de contempler le plafond ! Sinon, il atterrira sur mon bureau !

Arden sourit et pose gentiment le stylo dans un coin de sa table.
Jugeant que Mme. Jefferson est bien trop absorbée par sa lecture pour nous surveiller, j'arrache une feuille de mon cahier et y griffonne quelque chose à l'intention d'Arden. J'en fais une petite boule que je lui lance. Elle atterrit sur sa table pile face à lui. Il le regarde mais ne daigne même pas l'ouvrir.

Je rêve ?! Il veut vraiment jouer avec mes nerfs !...

Je ne sais pas qui est le plus abruti de nous deux : lui qui agit comme si je ne suis pas là alors que c'est parfaitement faux, tout ça pour me tester et me faire enrager ou moi qui réponds à ses provocations stupides comme une parfaite imbécile au risque de me faire reprendre par Mme. Jefferson et tout ça pour un stylo ! Un stylo ! Un stylo que je n'aime même pas en plus !

Non c'est faux : j'y tiens à ce maudit stylo !...

- Arden !

Il se tourne vers moi.

- Le papier !

Il le regarde puis se retourne vers moi en haussant les épaules.

Je vais perdre patience !...

- Déplie-le !

Il tend le bras, prend la boule de papier, la déplie lentement et lit.

Surtout prends bien tout ton temps !...

Il lève les yeux vers moi, me souris et hausse les sourcils :

- « Tu pourrais me rendre mon stylo à moins que tu ne veuilles mourir sur place ? » Tiens tiens ! Ce sont des menaces ?

- Rends-moi mon stylo !

- En plus je te vois mal oser me faire du mal : tu m'aimes trop pour ça ! me dit-il en me faisant un clin d'œil.

- Dans tes rêves ! Rends-moi mon stylo !

- Tu n'as qu'à le venir le chercher !

Il se met à secouer le stylo devant mon nez.

- Arden ! Mon stylo !

- Mlle. MacGregor !

Arden pouffe de rire et moi je me redresse fissa.

- C'est la dernière fois que je vous reprends ! Il n'y en aura pas une de plus !

Je baisse la tête et acquiesce. Je regarde Arden qui lui, me regarde.
Vous vous demandez sans doute ce que j'attends pour le dénoncer ?
Puisque depuis tout à l'heure c'est toujours moi qui me fais prendre et jamais lui ? C'est parce que je sais très bien que c'est un jeu pour lui : il me teste. Il veut voir jusqu'où je peux aller, jusqu'où je peux tenir. Et puis aussi parce que j'aime bien ce jeu, voilà je l'ai dit !
J'aime bien le jeu auquel on joue tous les deux, le danger de se faire prendre, l'adrénaline que ça apporte : c'est à celui qui craquera le premier.
Le temps a passé et cela fait maintenant deux heures que nous sommes coincés ici : je n'ai toujours pas récupéré mon stylo et ça m'énerve de plus en plus mais je ne dois pas craquer. Je ne vais pas lui faire ce plaisir de pouvoir fanfaronner devant moi. Alors là non.

Du coin de l'œil, je vois Arden qui s'amuse à décomposer mon stylo puis à le recomposer.

Quelle galère, je vous jure !

Je me penche de nouveau et chuchote :

- Arden ! Pour la centième fois : rends-moi mon stylo, bon sang !

Il me regarde à peine.

- Arden !

- Non.

- Non ?!

- Si tu le veux tant que ça, t'as qu'à venir le chercher !

- Tu te fous de moi, là ?! me suis-je écriée.

- Mlle. MacGregor ! Là c'est trop !

Mme. Jefferson se lève et s'approche de moi, menaçante :

- Je vous ai prévenue à trois reprises déjà et on dirait que ça n'a pas suffi ! À croire que vous adorez jouer, vous !

Vous ne savez pas à quel point !.......

- Non, ne la punissez pas ! intervient Arden.

Nous nous tournons toutes les deux vers lui. J'arque un sourcil : que compte-t-il faire ?

- En fait, comme je n'étais pas en cours ce matin, Muzelina m'a gentiment passé les cours mais je n'écoutais rien.

Waouh : l'excuse du siècle !...

Mme. Jefferson se tourne vers moi.

- C'est vrai ça ?

Je regarde Arden.

C'est à une invitation à rentrer dans son jeu.....

Alors pourquoi ne pas l'accepter ?

- O-Oui. Oui ! ai-je affirmé.

Mme. Jefferson soupire.

- Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ?

Je hausse les épaules.

- Si vous tenez tant à l'aider vous pouvez vous asseoir à côté de lui.

J'écarquille les yeux.

- Sérieusement ?

- Puisque je vous y autorise !

Elle retourne à son bureau en continuant de marmonner dans sa barbe. Je prends mes affaires et me déplace. Je prends place sur la chaise à côté d'Arden.

- Ah ! Te voilà enfin à mes côtés !

Je le fusille du regard.

- Tu veux dire que tu as fait tout ça, tout ça pour que je vienne à côté de toi ?!

Arden me sourit et hoche la tête.

- Pas mal comme plan, hein ?

Je secoue la tête, dépassée.

- T'es un vrai malade !

- C'est justement pour ça que tu m'aimes bien !

- Bien sûr ! ai-je dit sur le ton de l'ironie en levant les yeux au ciel.

Je tends la main.

- Oui ?

- J'attends quelque chose.

Il fronce les sourcils.

- Mon stylo, espèce d'imbécile !

- Aaah ! Ça va ! Pas la peine de m'insulter aussi !

Il me tend mon stylo et je le lui arrache des mains. Je le range dans ma trousse et me remets au travail.
À un moment, je remarque qu'Arden m'observe.

- Oui, Arden ? je soupire.

- Non, non rien. J'aime bien te regarder.

Je lui lance un drôle de regard.

- On t'a déjà dit que tu étais bizarre ?

- Mais les filles adorent les mecs bizarres et mystérieux.

- Je ne suis pas de ce genre-là alors !

- Ça ne saurait tarder, ma petite Rose aux Mille Piquants.

Il tend sa main et me caresse la joue. Je rougis et me sens tressaillir.

- Ne me touche pas ! me suis-je exclamée en éloignant son doigt de mon visage avec une légère pointe de regret je l'avoue.

Il rigole.

- On dirait que ma Rose m'a encore piqué !

- N'importe quoi ! Et pour commencer, je ne suis pas ta Rose !

- Oh si tu l'es !

- Non je ne le suis pas !

- Si.

- Non !

- Si.

- Non !

- Assez ! Silence ! s'exclame Mme. Jefferson. Si je dois tenir encore quatre heures avec vous comme ça, à ce rythme j'aurai déjà perdu ma voix et mes cheveux avant l'âge ! Alors taisez-vous ! Tenez ! Puisque vous tenez tant que ça à discuter, vous allez m'aider !

- Vous aider en quoi ? demande Arden.

Mme. Jefferson se lève et va ouvrir une porte au fond de la salle. Cette dernière donne lieu sur une espèce de pièce où sont entreposés des cartons.

- Cela fait un bout de temps que je dois faire l'inventaire de cette salle et on dirait que le temps est venu !

Nous râlons tous les deux : tout mais pas ça s'il vous plaît !

- Et compte tenu du fait que vous vous voulez faire travailler vos muscles, mieux vaut faire travailler ceux de vos jambes et de vos bras plutôt que celui de votre langue ! Allez debout !

Je souffle, recule ma chaise et me lève. Arden fait de même. Nous nous approchons de Mme. Jefferson. Nous prenons des cartons et nous suivons ces directives.
Le plus rapide de nous deux, c'est Arden : il est plus grand et plus fort. Et puis, il n'a pas l'inconvénient de porter une jupe, lui !
Quand je pose le dernier carton au sol, je souffle et me masse les avant-bras.

- Bien ! Nous allons à présent ouvrir les cartons un à un et faire l'inventaire de ce qu'il manque ou pas comme matériel et en rajoutez si nécessaire.

Elle nous tend à chacun une feuille déjà remplie des noms de chaque matériel. Il ne reste plus qu'à cocher : « présent » ou pas.

- C'est de la torture que vous nous faîtes, là ! réagit Arden.

- Mais pas du tout, M. Martins ! Estimez-vous heureux que je vous fasse faire ça à vous ! Il y en a d'autres, je leur ai faits nettoyer la salle ! Avec des brosses à dents, en plus !

Arden me regarde, écœuré. Je rigole.

Il n'y a pas à dire : elle fait vraiment flipper !....

Je m'active à ma tâche : plutôt j'aurai fini plus tôt je pourrai me reposer.
Je suis ma liste et coche chaque élément et ceux qui manquent à l'appel, je vais les chercher dans un carton pour les replacer sur l'étagère. Tout à coup alors que le silence règne dans la pièce, un téléphone se met à sonner.

- Qui cela peut bien être encore ? râle notre tortionnaire.

Elle prend son téléphone et répond à l'appel. Rapidement, nous comprenons que quelque chose ne va pas puisqu'elle raccroche précipitamment et compose un autre numéro en express.

- Oui, Harold c'est moi ! Qu'est-ce qui se passe ? On m'a dit que......
Oui, évidemment, mais...... Comment ?!...... Mais il fallait le mettre sous couvert !..... Bon attendez-moi : j'arrive tout de suite !

Elle raccroche, enfile sa blouse qui était accrochée au porte-manteau, et prend aussi ses clés.

- Il y a un petit problème dans l'autre salle. Mais continuez ce que je vous faîtes, je reviens tout de suite !

Elle se dirige à grands pas vers la porte, l'ouvre, sors et la referme.

Et elle nous laisse seuls, comme ça ?...

Je secoue la tête et me remets au travail.

Je suis seule dans cette pièce avec Arden. Comme à la soirée d'il y a quelques jours....

Je secoue la tête.

Concentration, Muza !...

Mais il est difficile de travailler quand vos pensées, votre tête et votre esprit pense à autre chose.

À quelqu'un d'autre plus précisément...

Et quand ce quelqu'un d'autre vient derrière vous, pour enserrer votre taille, ça devient encore plus difficile !

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

- Rien du tout : je ne fais que te serrer dans mes bras.

Je le repousse.

- On a du travail.

- Du travail ?! rigole-t-il. Tu parles de travail alors que notre tortionnaire est partie ?!

Je souris.

- Justement ! Notre « tortionnaire » comme tu dis peut revenir d'un instant à l'autre !

- Bien sûr ! ironise-t-il.

Je l'ignore et m'active à ma tâche. À un moment, comme je vois qu'il ne tente rien, je me retourne et vois qu'il m'observe. Je lève les yeux au ciel.

- Tu pourrais arrêter ?

- Arrêter quoi ? demande-t-il.

- Arrêter d'observer mes moindres faits et gestes ?

- Pourquoi ? demande-t-il en se rapprochant de sa voix grave qui me donne des frissons. Tu n'aimes pas ? Ça te stresses ?

- Pourquoi ça me stresserai ?

- Je ne sais pas. C'est juste que quand on regarde longtemps une fille, elle a tendance à dire : « arrête de me regarder ! Tu me stresses ! »

- Je n'ai encore rien dit, moi.

Je jette un coup d'œil derrière lui et pousse un soupir :

- Arden tu pourrais te remettre au travail ? T'as à peine fait la moitié ! À ce rythme-là, nous n'aurons jamais fini avant quatre heures !

- C'est impossible. Le mot « travail » ne fait pas partie de mon vocabulaire.

Il se rapproche de moi.

- Par contre le mot « caresser » oui.

Il lève alors sa main et laisse courir ses doigts sur mes cheveux. Ils descendent ensuite plus bas, glissent sur mes sourcils, dansent sur mes joues et arrivent jusqu'à mon menton. Arden pose sa main sous mon menton et dirige ma tête vers le haut, m'incitant ainsi à le regarder.

C'est si bon...

Je pourrais le laisser continuer...
Aussitôt pensé, je me sors immédiatement cette idée de la tête : ça ne va pas la tête ?
Je repousse gentiment sa main.

- J'ai du travail moi.

Je me retourne et continue sur ma liste. Il faut maintenant que je récupère une balance. Le problème, c'est qu'elle est tout en haut de l'étagère et que je suis trop petite. Entêtée comme je suis, j'essaie de l'atteindre mais c'est tout juste si j'arrive à l'effleurer.

- Tu veux que je t'aide ? me propose-t-il.

- Non !

Je regarde autour de moi, voit un escabeau, le ramène vers moi et monte dessus. J'entends le jeune homme coincé avec éclater de rire.

- Quoi encore ? lui ai-je demandé.

- On t'a déjà dit que tu étais vraiment drôle ?

- Non. Je sais que je suis têtue mais drôle.... !

- C'est justement pour ça que t'es si drôle : t'es l'une des filles les plus entêtées que je connaisse !

- Ah oui ?

Il acquiesce. Je redescends et coche ma liste.

- Hé oh !

Je me retourne vers lui.

- Oui ?

- Tu devrais me remercier.

J'écarquille les yeux.

- Et pourquoi ça ?

- Parce que je t'ai fait un compliment : la moindre des politesses ce serait de dire : « merci ».

Je rigole.

- Oh ! Eh, bien ! Je vous remercie, Monsieur Arden macho premier du nom ! Tu sais, tout ne t'es pas dû ici.

Il rigole.

- Et en plus de ça, tu es taquine ! J'aime bien !

- Si ça te dérange pas, j'ai du boulot, alors...

- Jolie tenue !

- De quoi tu parles encore ? ai-je demandé en soupirant.

- De ce que tu portes.

J'avais enfilé une jupe noire à pois blancs, des bas noirs, des bottines marron et un pull couleur crème comme celui de Mme. Jefferson.

- Oh ! Euh... Merci.

- Tu l'as mise spécialement pour moi ?

- Dans tes rêves ! me suis-je exclamée.

- Non pas que je n'aime pas voir les filles en jupes, mais toi j'aurais préféré te voir en slim : ça aurait moulé tes formes. Ça ne les aurait pas cachées comme ta jupe.

Je rougis jusqu'aux oreilles.

- Est-ce... Mais tu es....

Arden rigole de mon trouble et j'explose contre lui :

- Mais t'es un grand malade ! Je m'habille comme je veux ! Et pour info, je ne mettrai pas de slim pour que tu aies le plaisir de me mater !

- Oh ! Quel dommage ! ironise-t-il.

- La prochaine fois, je vais mettre un truc tellement informe que tu ne me reconnaîtras pas, tiens !

- Tu n'oserais pas. Tu n'as pas assez de cran pour ça !

- Tu me mets au défi ?

- Tu aimes les défis ? me demande-t-il.

Je hoche la tête.

- Cool !

Il se rapproche de moi, retire la feuille et le stylo que j'avais dans les mains et il me coince face à lui, entre lui et l'étagère.

- Arden... ? Qu'est-ce que tu fais ?.....

Je ne peux pas me dégager : il est trop fort.

- Puisque tu aimes tant les défis, me susurre-t-il de sa voix suave, en voici un pour toi.

Il marque une pause.

- C'est quel genre de défi ?

Il sourit.

J'ai mauvais pressentiment, là !...

- Je te mets au défi de tenir pendant quatre heures avec moi.

Je rigole.

- C'est tout ?

Il secoue la tête.

- Laisse-moi finir : puisque tu aimes tant que ça me résister, je te mets au défi de tenir quatre heures avec moi. Mon but est de te faire craquer et toi, de résister. La seule condition c'est que tous les coups sont permis.

- Tu es vraiment imbu de ta personne c'est incroyable ! ai-je ironisé.

- Alors ?

Je ne réponds pas tout de suite.

- Tous les coups sont permis ? ai-je répété.

Il acquiesce.

Un défi...

Il sait très bien ce qu'il fait ! Il est dans son élément !

Mais moi.....

Si j'accepte, je me permets de laisser une porte ouverte en moi là où il pourrait entrer.
Mais je me permets aussi d'entrer dans son jeu et d'engager sérieusement la partie entre nous.
Alors ?
La raison ou la tentation ?
J'inspire profondément et déclare d'une voix forte :

- J'accepte.

- Vraiment ? Tu acceptes ? dit-il en en ouvrant de grands yeux.

Il a l'air tout excité : on dirait un enfant le jour de Noël attendant impatiemment le moment où il pourra déballer un à un ses cadeaux.

- Je l'ai dit une fois, je ne le répéterai pas.

Il hoche la tête. Alors qu'il est est déjà contre moi, je ses ses hanches se presser un peu plus contre les miennes.

- Le jeu commence...

Il se penche vers moi et me chuchote contre l'oreille :

- Maintenant.

Je n'en laisse rien paraître mais à l'intérieur, je fonds littéralement.

Allez, Muza : un peu de bonne volonté ! Tu as accepté le défi : tu vas maintenant le relever !....

Arden me regarde fixement.

Je ne dois pas craquer.....

Je le repousse calmement et me remets au travail. Je récupère ma liste et mon stylo.

- Remets-toi au travail toi aussi.

- Alors c'est ça, ta technique ? Te plonger dans le travail pour me résister ?

- Non. ai-je répondu au bout de plusieurs minutes de silence.

Arden rigole.

- Ouais c'est ça !

Il s'approche de moi et m'entoure de ses bras. Il pose sa tête dans le creux entre mon épaule et mon cou.

- Toi-même tu sais que c'est vrai. me dit-il de sa voix grave qui me fait tressaillir.

- Arden... ai-je chuchoté.

- Hun ! Hun ! fait-il. Tu dois résister, c'est le deal ! J'ai le droit de faire ce que je veux et toi tu te contentes de résister !

Je me tourne vers lui.

- Qu'entends-tu vraiment par faire tout ce que tu veux ?

Nous sommes si proches l'un de l'autre. Arden se penche encore plus et murmure du bout des lèvres :

- Je peux faire tout ce que je veux !

Si je me penche encore ne serait-ce que de quelques centimètres, nos lèvres se toucheront : je pourrais sentir ses si belles lèvres sur les miennes....

Soudain, comme s'il avait lu dans mes pensées, il se penche et effleure délicatement mes lèvres. Puis, il s'écarte, rompant ainsi tout le charme du moment.
Il s'éloigne et se remet gentiment au travail comme si rien ne s'était passé.
Mais moi, je suis encore toute chamboulée.

Il m'a embrassé !.....

Enfin pas tout à fait, puisqu'il n'a fait qu'effleurer mes lèvres.

Mais il les a effleurées si délicatement.....

Par réflexe, je passe mes doigts sur mes lèvres, avide du contact des siennes.

- Muzy ? Ça ne va pas ?

Je lève la tête vers lui.

- T'es toute rouge et ton cœur bat tellement vite que je l'entends jusqu'ici ! rigole-t-il.

- Pas du tout ! ai-je menti.

Je me retourne et me remets à ma besogne. Je lève la tête et regarde la pendule accroché en haut du mur.
Bon sang ! L'aiguille n'avance pas d'un millimètre !
Je lance un regard par-dessus mon épaule dans la direction d'Arden. En seulement dix minutes, il avait réussi à chambouler mon corps, mon esprit et... Mes sentiments.
Soudain il tourne la tête et vois que je le regarde. Il rigole et moi je rougis et détourne immédiatement la tête.

La meilleure manière de ne pas craquer est de faire comme s'il n'existe pas et me concentrer uniquement sur le travail.....

Aussitôt dit aussitôt fait : je lis, cherche, arrange et coche. Je lis, cherche, arrange et coche. Je lis, cherche, arrange et coche. Je lis, cherche, arrange et coche... C'est presque devenu comme une routine maintenant.
Dès que j'ose enfin lever les yeux pour consulter, je suis surprise et ravie de voir qu'il est enfin quatorze heures.
Comme quoi, avoir été plongé dans ma tâche m'avait complètement fait oublier le temps.

Et aussi certaines personnes...

J'ose tourner le regard vers Arden qui est en train de retirer son blazer. C'est vrai que quatre heures dans la même pièce, c'est normal qu'il y fasse chaud après. D'ailleurs, moi aussi je crève de chaud dans mon pull couleur crème : je décide donc de l'enlever.

- Je n'aurais jamais cru ça de toi !

Alors que je me penche pour récupérer quelque chose dans un carton, je relève la tête vers Arden.

- De quoi tu parles ?

- Déjà qu'il fait assez chaud dans la pièce, si tu te mets à te déshabiller aussi...

Je rougis.

- Je... Je.... Je ne me suis pas déshabillé : j'ai juste enlevé mon pull.

- Ah oui ? rigole-t-il. Et tu appelles ça comment alors ?

- Enlever juste son pull. ai-je dit en haussant les épaules.

Arden rigole et secoue la tête.

- Alors dans ce cas...

Il agrippe les bords de son pull et le passe par-dessus sa tête.

- Moi aussi « je ne fais qu'enlever mon pull » !

A l'instant même où je l'ai vu retirer son pull, j'ai décidé de me tourner pour ne pls avoir à le regarder. Attitude qui fait bien rire cet imbécile, bien sûr !

- Eh bien alors ! On ne dit plus rien ? dit-il en s'approchant de moi.

- Qu'est-ce que tu voudrais que je dise ?

Il hausse les épaules.

- D'habitude, quand je leur fais ça, les filles n'ont pas leur langue dans leurs poches. Mais toi tu restes muette.

Mon expression change du tout au tout et je fais volte-face.

- C'est justement parce que tu le fais à toutes les filles que je ne ressens rien !

Je prends un carton, la porte et le ramène jusque dans la petite pièce au fond de la salle.

Pourquoi est-ce que ça me touche ?...

J'essaye de faire comme si mais à chaque fois qu'Arden fait mention des « autres filles », mon expression change radicalement : je deviens froide et cash. Je ne me reconnais tout simplement pas !

- Alors c'est ça ta nouvelle technique ?

- De quoi est-ce que tu parles ? ai-je demandé alors que je le vois réduire l'écart entre nous deux.

- Comme tu sais que de face tu es vulnérable, tu t'es décidée à te mettre de dos. Et à m'éviter en plus de ça.

- Pas du tout ! Je suis juste venue déposer un carton.

- Bien sûr ! ironise-t-il.

Il recule et retourne à ses affaires. Je respire à nouveau.

Ce garçon est un vrai poison qui vous prend à la gorge et vous empêche de respirer !...

Pendant ce qu'il me semble durer une éternité, nous ne faisons qu'arranger des étagères, défaire des cartons pour ensuite les remettre dans la remise. Nous avançons bien : il ne reste pratiquement plus rien à ranger.
Je regarde l'heure.

Seize heures moins dix.....

Plus que dix minutes à tenir ! Lui aussi l'a sans doute remarqué puisqu'il se rapproche de moi une nouvelle fois.

- T'as remarqué toi aussi ? Dix minutes. Il te reste dix minutes pour abandonner.

- Bien sûr ! Donne-moi une bonne raison de le faire ?

Il se rapproche de moi, me bloque le dos contre le mur, emprisonne mes poignets et me les mets le long du corps.

- Tu crois que tu vas me faire abandonner de cette façon ?

- Non...

Il place ensuite sa tête entre mon cou et mon épaule et me chuchote :

- Mais de cette manière oui !

Mon corps réagit aussitôt : mes poils se hérissent et je me sens tressaillir.

Il faut que je fasse quelque chose !...

J'en ai assez de subir moi !
Je décide alors de lever mon pied et lui écrase le sien. Il étouffe un juron et me lâche les poignets : j'en profite pour m'échapper.

- Tu triches ! s'exclame-t-il.

- Non ! Tu as dit toi-même que tous les coups étaient permis !

- Le deal c'était que je devais te faire craquer et toi tu ne devais que résister !

- Mais tu as aussi certifié que tous les coups étaient permis ! me suis-je entêtée. Et puis, j'en ai un peu marre de tes bisous baveux ! dis-je en me passant une main dans le cou. Je ne sus pas une espèce de cobaye sur qui tu pourrais tenter ce que tu veux !

Il sourit.

- C'est vrai ! Mais tu ne vas pas tarder à le devenir !

Et il se lance à ma poursuite.
Surprise, je me mets à courir dans toute la pièce avec lui à mes trousses. Nous courons comme deux gamins, le sourire aux lèvres. À un moment, alors que je m'apprête à tourner, Arden se jette sur moi et nous nous retrouvons à rouler tous les deux au sol.

- T'as triché ! me suis-je exclamée en rigolant.

- Pas du tout ! Tous les coups sont permis : ce sont tes propres termes !

Je le frappe sur le torse.

- Aïe ! J'ai très mal ! ironise-t-il.

- Arrête de jouer à ça !

Nous rigolons tous les deux et nous nous regardons.
Ce n'est que maintenant que je me rends compte que je suis allongée sous Arden, que lui est au-dessus de moi : mes mains sont posées sur ses côtes, j'ai une jambe enroulée autour de la sienne, ses mains sont posées de part et d'autre de ma tête et nos visages sont terriblement proches l'un de l'autre.
Je commence à rougir. Arden semble le remarquer et sourit.

- Alors ? On commence à rougir la tomate ?

- La ferme !

- Tu sais que ce n'est pas bien de dire des gros mots ? Tu mérites une punition !

- Et tu t'attends à quoi ? À ce que te supplie ? « Oh oui ! Maître Arden ! Punissez-moi je le mérite si bien » ?

Il rigole.

- J'avoue que j'aimerais bien !

Il se baisse.

Je sens son ventre se presser contre le mien.

- Tu n'as qu'un seul mot à dire : j'a-ban-donne.

Je déglutis nerveusement. Il se baisse encore plus. Son visage est pratiquement sur le mien.

Et ses lèvres aussi...

- Alors ?

Je ne dis rien. Ce n'est pas une acceptation mais ce n'est pas un refus non plus.
Moi qui avais pensé que cela est maintenant impossible, Arden me fait déchanter : il se baisse encore plus que possible.

- Tu ne réponds pas ? murmure-t-il.

À chaque fois qu'il parle, ses lèvres bougent et effleurent les miennes.

C'est comme s'il est en train m'embrasser...

Mes lèvres tremblent, mes yeux ne cessent de faire le va et vient entre ses yeux et ses lèvres et je n'ose respirer. Mes mains tremblent, mes jambes aussi et mon ventre se tord et me démange.
Mais Arden, lui ne se rend pas compte de tout ça : il ne se rend pas compte du trouble qu'il me fait. Il ne pense qu'à me faire craquer. C'est son but ultime.

- Tu ne veux toujours pas abandonner ?

Ses lèvres touchent encore les miennes. Je ne peux pas respirer. Si j'ouvre ne serait-ce qu'une seule fois la bouche, ce sera pour l'embrasser.

Et si je le fais, j'aurais perdu...

Arden pose une de ses mains sur ma joue droite et la caresse doucement.

Arrête....

- Tu n'as qu'un seul mot à dire. répète-t-il. Un seul.

Avec ce dernier mot, il appuie ses lèvres sur les miennes pendant ce qui a duré peut-être deux secondes mais pour moi c'est comme si ça avait duré une éternité.

- J'a.....

- Oui ?

- J'abandonne... dis-je dans un murmure.

Tout à coup, la porte s'ouvre. Nous nous relevons tous les deux précipitamment.

- La prochaine fois, je ferai un cours sur l'acide et ses effets !

Mme. Jefferson entre dans la pièce.
Elle nous découvre tous les deux, dévêtus et dans mon cas, aussi rouge qu'une tomate.

- Je peux savoir ce qui s'est passé ici ?

Aucun de nous ne lui répond. Qu'aurions-pu nous dire de toute façon ?

« En fait, Madame, Arden et moi avons fait un pari et juste avant que vous rentriez dans la pièce nous étions allongés l'un sur l'autre en train de presque nous embrasser »....

Non mais ! Vous y croyez vous ?

- Alors ? demande-t-elle en nous regardant l'un après l'autre.

Personne ne répond. Je suis sur le point d'ouvrir la bouche pour lui donner une possible explication, sans pour autant lui dire la vérité, quand elle me stoppe direct :

- Non finalement ! Ne me dites rien ! Je ne veux rien savoir ! J'espère au moins pour vous que vous avez fini la tâche que je vous avais confiée ?

- Bah regardez autour de vous ! intervient Arden. Vous voyez encore des cartons, vous ?

Elle hoche la tête.

- Non en effet. Vous avez fait le travail demandé. C'est très bien : je vous félicite.

Soudain la pendule accrochée au mur marque seize heures.

- Il est seize heures ! Les six heures sont finies !

- En effet : vous pouvez disposer tous les deux.

Je m'empresse de prendre mes affaires et me dirige vers la porte. Arden me suit.

- M. Martins !

Il se tourne vers elle.

- Oui, Mme. Jefferson ?

- Faîtes-moi plaisir : remettez-moi ce pull.

- Oh ! Je vous en prie : ne me dîtes pas que vous n'aimez pas ce que vous voyez !

- Monsieur Martins ! s'exclame-t-elle.

- Ça va ! C'est bon ! Je sors et je le remets !

- Merci bien !

Puis elle referme la porte. Arden secoue la tête et remet son pull.

- Elle est vraiment toquée cette prof !

- Moui.

Moi qui ai déjà remis mon pull et qui ai déjà récupéré mes affaires, je suis sur le point de partir lorsqu'il me rattrape.

- Hé !

Je me retourne. Il se rapproche et moi je recule.

- Pourquoi tu recules ? rigole-t-il. Le jeu est terminé !

- Je sais mais c'est un simple réflexe !

Il rigole.

- Qu'est-ce que tu veux ? ai-je demandé en croisant les bras.

- Oh non rien. Je veux juste te rappeler que tu as perdu.

Je décroise les bras.

- Je n'ai pas perdu !

- Si.

- Non ! Je n'ai jamais dit que j'abandonnais !

Arden esquisse un sourire en coin et se rapproche de moi. Il reste à une distance raisonnable mais sa grande taille lui permet de se penche à mon oreille, suffisamment pour que je puisse l'entendre.

- Je t'ai entendue. Tu l'as dit. Tu ne l'as pas dit assez fort mais en murmurant. Seulement j'étais assez proche de toi pour entendre : « j'abandonne ».

La dernière phrase me fait tressaillir :

« J'étais assez proche de toi »...

Il s'est carrément collé à moi, oui !
Arden attrape une mèche de mes cheveux et la tourne autour de son doigt.

- Ça veut dire que je te fais de l'effet : tu n'es pas si invulnérable que tu le pensais, Muzy !

Je déglutis nerveusement. Il sourit et déclare :

- À bientôt ma chère Rose aux Mille Piquants !

Et puis il s'en va, sa veste sur l'épaule et son sac sur son autre épaule.
Il me laisse là, pantelante avec mes affaires, mes pensées virevoltant à cent à l'heure, mon cœur battant la chamade et mon esprit totalement confus.









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Commentaire de l'auteure :

Salut salut tout le monde ! 
Comment ça va ?

Qu'en avez-vous pensé ?

Vos avis ?

"L'histoire du stylo ?"

Mme Jefferson : méchante prof ou véritable tortionnaire ? 😂😂

Arden&Muza ?

Ce dernier qui ne cesse de la séduire ?

Muza qui ne cesse de le repousser ?

Le "Défi" ?

Muza qui a accepté ?

Le côté "joueur" d'Arden qui trouble mais attire Muza malgré tout ?

Bisous, bisous à tous !

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