Les sentiers de l'espérance {...

By Aelnen

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En septembre 1938, à 18 ans, Adam Kowalski rejoint les rangs de la Wehrmacht sur ordre de son beau-père, memb... More

Charte de bonne conduite
Contrat d'édition
Avertissement - Droits d'auteur
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 19
Chapitre 20
Retrait des chapitres
FAQ
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Chapitre 18

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By Aelnen

17 août 1940

Le fusil à la main, je fixe comme chaque matin, le portail de l'une des entrées du camp : comme à Sachsenhausen, il porte l'inscription Arbeit macht frei. J'ai finalement compris que c'était une sorte de blague de mauvais goût puisque je sais parfaitement qu'aucun prisonnier du camp ne sera jamais libéré.

Je ne pensais pas que je reviendrais un jour aussi près de ma ville natale et je n'imaginais pas que ce serait dans un tel contexte. Les rumeurs s'étaient finalement confirmées lorsque je me trouvais à Łódź et j'avais vu juste sur les intentions de Mark en ce qui concernait ses ambitions.

Il n'avait cependant pas prévu de venir ici à Oświęcim et surtout, il n'avait pas compris qu'il s'agissait de la région où j'avais grandi. Il avait refusé dans un premier temps puis, poussé par je ne sais quel instinct, il avait demandé la localisation de ce nouveau camp et j'avais pu voir dans ses yeux une sorte de lueur démente quand il avait appris qu'il se situait à 30 kilomètres au sud de Katowice.

Si j'avais pu disparaître sous terre ou me rendre invisible je l'aurais fait sans hésiter car je savais que dès la seconde où il avait fait le lien entre moi et la localisation du Stammlager, mon avenir était tout tracé.

Nous sommes arrivés au début du mois de juillet. Le camp, outre sa proximité avec Katowice, se situe à 50 kilomètres à l'ouest de Cracovie et au sud-ouest du bassin industriel et minier de cette région que les Allemands ont renommé Schlesien. Le site choisi est complètement entouré par la Wisła et la Soła. Il est également marécageux, plat et paludéen.

Pour avoir vécu pendant les dix premières années de ma vie non loin d'ici, je sais que le climat, est très rude : en été il fait très chaud et en hiver,... la température peut descendre jusqu'à moins 30 °C.

D'après ce que je sais, une zone d'environ 40 kilomètres carrés a été dégagée pour y créer une "zone de développement" réservée exclusivement au camp qui a été construit pour remplir trois objectifs, identiques aux Konzentrationslager d'Allemagne : incarcérer les ennemis réels du régime nazi en Pologne pour une durée indéfinie, disposer bien évidemment d'une main-d'oeuvre gratuite dans les entreprises et les usines de production liées à la guerre et pour finir, éliminer les petits groupes qui menacent d'après les responsables SS la sécurité de l'Allemagne nazie.

Celui qui a été choisi pour diriger le camp s'appelle Rudolf Franz Ferdinand Höß, un nazi convaincu qui obéit aveuglément aux ordres d'Himmler. Il connaît parfaitement le fonctionnement des camps allemands puisqu'il a notamment officié à Dachau et à Sachsenhausen. C'est d'ailleurs lui qui a demandé que, comme dans ces deux camps, sur la grille d'entrée soit placée la devise Arbeit macht frei.

Selon lui, ces deux expériences lui ont permis de déduire que les détenus supportent mieux leur emprisonnement quand les SS leur permettent de travailler.

Pour l'avoir connu à Sachsenhausen, je sais que ce n'est pas une bonne chose pour les prisonniers qu'il soit le responsable du camp. On dit de lui qu'il est un membre modèle de la SS et rien qu'à ce titre, je crains vraiment le pire pour l'évolution du camp et la réglementation qui sera mise en place petit à petit pour les prisonniers.

Höß dispose juste à côté du camp d'une maison de dix pièces avec en outre plusieurs salles de bain. Il y est installé avec sa famille et il y vit dans une certaine aisance au grand dam de certains soldats SS. Deux domestiques, des témoins de Jéhovah apparemment, gèrent la gestion de la maison. On dit qu'il ne mange que des plats raffinés, qu'il boit les meilleurs vins et fume les meilleurs cigares.

Comme il est passionné de chevaux, il a même des écuries privées, bien mieux aménagées que les baraques des détenus, où sont logés de superbes demi-sang.

Il se murmure cependant qu'il est frustré, épuisé par le travail et terriblement ennuyé par l'incompétence de certains membres du personnel du camp.

J'ai été très étonné en apprenant que les premiers détenus arrivés ici étaient des délinquants récidivistes allemands emprisonnés au départ à Sachsenhausen car je croyais qu'ils seraient exclusivement polonais. Ces derniers sont arrivés par la suite, des prisonniers politiques polonais originaires de Łódź enfermés initialement au camp de Dachau et des jeunes de la prison de Tarnów   : ceux-ci avaient été arrêtés à la frontière en tentant de fuir leur pays.

J'ai cru un instant que la volonté des dirigeants SS était de faire de ce Stammlager une sorte de prison d'élite car les détenus qui arrivaient étaient uniquement des hauts dignitaires politiques et religieux polonais. Mais ensuite j'ai vu affluer des résistants, des enseignants et des juifs, tous arrêtés par la Gestapo, tous enfermés dans des cachots qui commençent sérieusement à saturer.

Très vite, j'ai bien vu que la vie du camp serait rythmée par le régime de terreur qu'avait immédiatement instauré la direction SS : la cruauté, les coups, les injures, les humiliations, les mauvais traitements et les appels constituaient le quotidien des prisonniers.

N'importe quel prétexte pouvait entraîner des représailles de la part des soldats et la majorité d'entre elles se soldaient par la mort de celui qui avait osé s'opposer aux règles établies.

Il y a un mois, un jeune polonais a réussi à s'évader et il n'a jamais été repris. Cela s'est passé le jour de notre arrivée à Oświęcim, personne ne s'est donné la peine de m'informer mais j'avais entendu des prisonniers en parler fièrement entre eux.
Cette évasion avait rendu furieux tous les officiers et je n'oublierai jamais l'appel qui a suivi car il avait duré vingt heures. Je crois que le but du commandant était de marquer les esprits, de faire comprendre aux détenus que rien ne leur serait épargné.

Pour éviter que la population habitant les environs directs du camp ne puisse apporter un soutien aux futurs évadés et aux prisonniers, elle fut tout simplement expulsée : il n'y avait désormais plus personne dans un périmètre de cinq kilomètres autour du camp et je crois également que cette mesure a été prise également pour faciliter le développement futur duStammlager .

Celui-ci se trouve sur l'emplacement d'une ancienne caserne qui comporte encore des baraquements d'artillerie dans lesquels ont été aménagés les logements des prisonniers.

Je me rappelle avoir eu une impression assez bizarre lorsque je suis arrivé ici : les blocks de pierre, couverts de tuiles, étaient disposés en trois rangées entre lesquels il y avait une sorte de chemin en pierre délimité par des bordures. En fait, je n'avais pas eu le sentiment d'entrer dans un camp de prisonniers mais bien dans une caserne, un peu vieillotte certes, car j'avais eu devant moi un groupement d'habitations qui me semblaient vraiment très propres, très bien entretenues et qui ne m'avaient absolument pas donné l'impression de servir à des détenus.

L'ensemble, actuellement, consiste en un très grand rectangle de presque un kilomètre de long et comme en Allemagne, il est encerclé par un mur en béton. A l'intérieur du camp, les chemins qui séparent les blocks sont bordés de fils barbelés chargés d'un courant à haute tension.

Bien entendu, des miradors ont été installés un peu partout de sorte qu'en étant la haut, je l'ai moi-même expérimenté, il est possible d'avoir une vue sur la totalité du camp.
Pour faciliter le travail de surveillance, il y a sur les pylônes qui servent à maintenir les fils barbelés, de puissantes lampes électriques : elles sont allumées dès que l'obscurité tombe et ne sont coupées que lors des alertes aériennes.

Les SS disposent, comme à Sachsenhausen, d'une infirmerie et d'un hôpital, de services administratifs et bien évidemment d'un bâtiment dédié au logement des troupes. Le tout est situé à l'extérieur du camp car il n'est pas question de côtoyer les prisonniers : il faut que la séparation entre surveillants et internés soit clairement établie.

Il y a aussi des entrepôts désaffectés qui ont été reconvertis en une sorte de grand magasin des objets pillés : chaque prisonnier qui arrive à Oświęcim est fouillé et dépouillé de tous ses biens.

J'ai eu droit à une visite complète du camp dès mon arrivée et je me suis notamment rendu à l'intérieur d'un block pour les détenus qui, contrairement à la majorité des autres baraquements, disposait d'un étage. Au rez-de-chaussée il y avait de petits dortoirs, réservés à des détenus privilégiés, le chef de Block et ses subordonnés. Il y avait aussi des WC, des lavoirs assez spacieux et bien agencés comportant de nombreux robinets.

Au premier étage se trouvaient des dortoirs qui peuvent loger jusqu'à 1 000 détenus. Lorsque ce chiffre nous a été communiqué, je n'ai pu m'empêcher de sursauter : en l'état actuel des choses, le camp pouvait donc accueillir près de 20 000 prisonniers et il était question de construire encore au moins huit baraquements. J'ai alors compris que je n'étais pas prêt de voir s'arrêter l'arrivée de dizaine et de dizaines d'hommes bien que la Pologne est désormais officiellement rattachée au Reich et que les combats ont totalement cessé.

Je me suis à peine attardé près des lits composés en réalité d'une charpente en bois à trois lits superposés et qui disposent chacun d'une paillasse et de deux couvertures. En moi-même j'ai trouvé qu'il s'agissait presque d'un luxe et je m'étais étonné que la direction du camp octroie un certain confort à ceux qu'elle considère comme de dangereux ennemis.

Les lits étaient inspectés tous les jours et s'ils n'étaient pas propres ou s'ils étaient mal fait, leurs propriétaires risquaient les pires sévices corporels ou encore un déclassement vers les kommandos les plus pénibles. J'avais remarqué également qu'il n'y avait pas de réfectoire dans le Block et j'en avais déduis que les prisonniers devaient avaler leur maigre pitance soit à même leur lit soit debout au beau milieu de la pièce ou peut-être encore dehors à l'extérieur du bâtiment. 

En sortant du Block j'avais croisé un détenu et l'officier qui nous avait fait visiter les bâtiments nous avait expliqué que chaque homme qui arrivait ici recevait au moment de son enregistrement un costume spécial à rayures grises et bleues composé d'une chemise, d'un caleçon long, d'une veste et d'un pantalon. Il était prévu pour l'hiver un manteau mais sans la doublure nécessaire pour supporter les températures glaciales qui seraient le quotidien de cette région dès la fin du mois d'octobre. Si nous étions affectés à l'enregistrement, nous devions nous assurer que chaque prisonnier ne reçoive que cet équipement : il n'était pas question de lui fournir des vêtements supplémentaires et il n'était pas prévu de leur fournir une tenue de rechange.

Si certains prisonniers arrivaient à tenir quelques mois ici, je savais qu'ils se retrouveraient très vite avec des habits déchirés, sales, infestés de poux, souillés d'excréments et d'urine et dégageant une odeur pestilentielle difficilement supportable. Je savais aussi qu'aucun d'entre eux ne serait autorisé à nous approcher, nous les gardes SS, pour ne pas nous transmettre leurs maladies.

Nous avons terminé la visite en passant devant le Block 13, appelé aussi Bunker, une sorte de prison dans la prison car il servait notamment aux interrogatoires. Il contenait en outre 28 cellules et les motifs qui conduisaient à un enfermement dans ce block étaient assez diversifiées : soit le détenu avait tout simplement enfreint un point du règlement d'ordre intérieur, soit il s'était rendu coupable d'exactions soit il été soupçonné d'avoir commis une mauvaise action comme le sabotage, la contrebande de denrées alimentaires ou encore l'assistance supposée à un détenu souhaitant s'évader.

Nous n'avions heureusement pas pu entrer dans ce block car la procédure d'appel venait de commencer, cet appel dont je ne savais pas encore qu'il allait durer vingt heures.

Mark m'avait dévisagé avec attention lorsque le responsable des interrogatoires nous avait parlé des Stehzelle, les cellules où les détenus sont obligés de rester debout pendant la durée totale de leur incarcération. J'avais moi-même expérimenté ce type de cachot à Sachsenhausen et l'évocation de l'existence de ces affreux locaux ici même avait suffi à me faire transpirer tandis que les tremblements de mes mains qui ne m'avaient pas quitté durant toute la campagne d'invasion de la Pologne, avaient repris instantanément.

J'avais failli perdre la raison à cause de cet enfermement. Mark, d'ailleurs, avait été mis au courant de tout ce que j'avais fait là-bas, de toutes les punitions qui m'avaient été infligées et je savais, connaissant sa tendance à vouloir me rabaisser tant et plus, qu'il choisirait certainement cette option si je ne respectais pas les ordres ou si je lui manquais une seule fois de respect. Je m'étais éloigné en soupirant et en tentant de respirer à nouveau correctement car la seule mention de ces cellules particulières avait réussi à me donner l'impression que je m'y trouvais encore.

Après cette arrivée compliquée à Oświęcim, je me suis appliqué à apprendre par cœur le règlement et surtout les punitions que je suis censé distribuer aux prisonniers : je me trompe peut-être mais j'ai l'impression que tout ou presque peut être reproché aux prisonniers, ce qui n'était pas le cas à Sachsenhausen, et que l'imagination en matière de sévices dépasse largement l'entendement.

A ce petit jeu, le SS-Oberscharführer Ludwig Plagge fait partie des plus inventifs et lui aussi provient du camp allemand.

Il aime beaucoup les exercices qu'il appelle lui-même « sport » : il peut exiger des prisonniers qu'ils marchent en chantant, qu'ils courent, qu'ils rampent sur les coudes, qu'ils se roulent par terre et il se moque royalement de l'âge et de l'état de santé des détenus. Evidemment, celui qui n'arrive pas à suivre, qui s'arrête ou qui tombe pendant les exercices est frappé sans retenue par les assistants de Plagge et celui qui a le malheur de protester est abattu sans cérémonie.

Globalement j'ai le sentiment que ce Stammlager regroupe les pires officiers du régime nazi : je ne sais pas si c'est en raison de sa situation et de la nationalité de ses prisonniers mais le régime de terreur qui a été instauré par les autorités SS me donne la nausée.

Outre le sport tel que pensé par Plagge, les punitions les plus courantes sont le travail punitif durant le temps libre, la privation de nourriture, le fouet administré publiquement, le poteau dont j'étais moi-même une victime, les coups, les séjours dans le Bunker et surtout la balançoire, la torture favorite de la Gestapo du camp.

Je n'ai encore jamais dû l'appliquer moi-même mais j'avais vu à de nombreuses reprises cette technique de torture : les poignets du prisonnier sont attachés à ses chevilles et un bâton est passé sous ses genoux. Il est ainsi suspendu la tête en bas et un SS fait balancer son corps pour, à chaque oscillation, lui asséner un coup sur les fesses.

Certains officiers se contentent de cette partie du corps, d'autres par contre font en sorte de priver définitivement les détenus d'assurer leur descendance. Je frissonne en me rappelant un des prisonniers qui avait subi cette affreuse humiliation : l'officier SS qui s'était chargé de la punition lui avait même dit qu'il ne devait pas se plaindre et que ce n'était plus nécessaire puisqu'il ne sortirait jamais du camp.

Du haut de mon mirador, je regarde sans les voir les baraquements qui me font face : depuis un mois je n'ai en tête qu'une seule chose : les Stehzelle. Toutes les nuits, lorsque je ne suis pas de garde, je ne cesse de revoir encore et encore la cellule de Sachsenhausen et ce ne sont pas les informations complémentaires que j'ai reçues sur le Bunker qui vont m'aider à retrouver le sommeil : ainsi, je sais désormais que la cellule 22 est divisée en 4 petits compartiments de 90 cm sur 90 cm où l'on enferme jusqu'à quatre prisonniers debout, ce qui fait seize hommes au total. Dans ce réduit, la seule source d'air est un petit orifice qui mesure à peine 5 cm sur 5 cm. Les prisonniers, qui ne peuvent ni se coucher ni s'asseoir, étouffent à cause du manque d'air...

Sans m'en rendre compte tout de suite, je commence à avoir du mal à respirer en pensant à ces horribles cellules. Un cri en contrebas du mirador me permet de retrouver vaille que vaille mes esprits et j'aperçois un soldat tenant fermement un prisonnier qui semble au plus mal.

- Je prends ta place, conduit-le à l'infirmerie.

J'acquiesce d'un signe de tête, je ne suis pas mécontent de bouger un peu et, ne plus être dans la tour signifie surtout que le risque de devoir tirer sur un prisonnier est écarté temporairement.

L'allemand n'attend même pas que je sois descendu car le détenu est écroulé sur le sol et ne risque absolument pas de s'enfuir. Je constate que l'homme a le cuir chevelu en sang et une grosse coupure lui fend la lèvre inférieure.

Je lui donne une petite tape sur l'épaule pour le forcer à se relever et quand il y parvient finalement et que son regard croise le mien, nous éprouvons en même temps un choc violent. Heureusement, son murmure ne peut parvenir aux oreilles des autres soldats mais il me glace le sang :

- Adam ? Adam Kowalski ?


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Infos :

Le block 13 est en réalité le block 11 dont certains d'entre vous ont peut-être déjà entendu parler. Cependant il n'est devenu le block 11 qu'en août 1941, c'est pourquoi j'ai utilisé son appellation d'origine.

Rudolf Franz Ferdinand Höß et Ludwig Plagge sont des personnes réelles et lorsque j'en parle, je décris exactement leurs fonctions dans le camp d'Auschwitz qui est donc bien ici le camp souche avec l'inscription Arbeit macht frei, à ne pas confondre avec Birkenau (Auschwitz II), que j'aborde dans les larmes d'Auschwitz.


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