POV de Lucie
Je me tenais devant devant le car qui devait les amener jusqu'aux portes de l'Allemagne. J'étais contente d'avoir pu le prévenir et dire au revoir à ma sœur et Justin juste à temps. Seulement, me tenir seule devant ce bus, où ils me faisaient signe, me remplissait de tristesse surtout sachant que c'était de la faute de nos parents qu'ils prenaient la fuite. Je ne pouvais pas m'empêcher des verser quelques larmes, mes parents nous avaient trahis et je sentais quand rentrant je me sentirais très seule et que les questions n'allaient pas cesser de fuser. Je voyais Justin me faire signe et ma sœur se lever de sa place, courir dans le bus, dire un mot au chauffeur pour qu'il ouvre les portes. J'allais lui sauter dans les bras.
- N'oublie pas, je t'aime, dit-elle en me serrant comme si elle voulait garder une trace de mon corps sur le sien, une empreinte de ce qui allait devenir passé.
- Moi aussi, je t'aime, je sentais son odeur qui allait tant me manquer avec son parfum qui sentait 'le mâle' comme elle le disait tout le temps et un mélange de celle de Justin qui lui aussi allait me manquer, parce que certes c'est cool d'avoir un beau-frère star mais aussi car derrière tout ça il était vraiment charmant.
- Je penserais à toi tout les jours et je te promets que cette situation ne sera que temporaire et qu'on se reverra.
- Oui, je sais..., du moins je l'espère.
- Ce soir dis-moi que tu vas chez Mathilde, s'il te plaît ne reste pas seule, il fallait qu'elle assure son rôle de grande sœur jusqu'au bout et qu'elle s'inquiète pour ma santé morale comme une mère.
- Oui, je vais allée la voir, la rassurai-je.
- Je t'appelle des que je peux !
- Excusez-moi mes demoiselles mais on doit partir, nous informa le chauffeur du bus qui avait l'air gêné de briser ce moment entre sœur.
- Je t'appelle avec le portable de Justin dès que je peux, ah oui c'est vrai que j'ai oublié qu'elle n'avait pas emmener le sien pour éviter de se faire traquer par nos parents qui avait mis des GPS dans les nôtres.
- Tu as intérêt, allez file !
- Ne leur dis rien sur nos destinations, je suis désolée que tu es a garder ça mais tu peux seulement en parler des endroits où nous allons à Mathilde, c'est tout ! Me criait-elle alors qu'elle se dirigeait vers le bus.
- Motus et bouche cousu, je mimais le geste de coudre ma bouche.
- Bisou, je t'aime, criai t-elle avant que les portes du car ne se referment derrière elle.
Elle remontait l'allée et se mettait dans les bras de son amoureux, mes larmes dévalaient mes joues. La dernière image que je retiendrais d'eux allait être celle de deux personnes en fuite, recherchés par le monde entier et s'échappant avec leur sweat noir sur la tête pour ne disparaître dans la nature. Ma sœur les joues remplies de larmes dans les bras de Justin me mimant sur ses lèvres un dernier 'à bientôt, n'oublie pas, je t'aime'. Le car démarra et je restais là jusqu'à le perdre de vu. Toute seule. J'étais contente pour Line mais je savais que ça allait être dur. Quelques minutes plus tard je me décidais enfin à bouger en reprenant le bus de ville qui m'avait emmener jusqu'ici. Arrivée à l'abri du L2, j'attendais en envoyant un message à Mathilde tout en essayant mes joues humides.
À Mathou, 20H18 :
Ils sont partis
La réponse ne se faisait pas attendre.
De Mathou, 20H18 :
Tu es ou ? Je viens te rejoindre !
À Mathou, 20H20 :
Non c'est bon ne bouge pas j'arrive chez toi
Le bus arrivait, je montais dedans et m'asseyais sur un siège vide.
De Mathou, 20H23 :
Je t'attends :) on mangera avec toi (il y a mon père)
Heureusement que Mathou était là, je ne sais pas ce que je ferais sans elle. Le trajet se déroulait bien, je n'avais plus aucune larme à laisser couler. Quand je fus arrivée à l'arrêt le plus proche de la maison de mon amie, je me traînais hors du bus. En descendant, je retrouvais légèrement le sourire en voyant Mathilde et quelques mètres plus loin la voiture de ses parents où son père nous attendait.
- Je suis désolée Lu', mais parents ont dits que tu pouvais rester autant de temps que tu le souhaite même si je ne leur ai rien dit ! Mon père ne voulait pas que je sorte seule donc il est venu j'espère que ça ne te gêne pas ?
Je secouais la tête pour lui faire comprendre que au contraire, j'adorais ses parents.
- C'est pas grave de toute façon ils vont être au courant, les journaux demain risque d'en parler mais merci, elle me prit dans ses bras et m'amena jusqu'à la voiture.
- Qu'est ce qu'il s'est passé pour qu'ils partent comme ça ? Me demanda t-elle alors que l'on attachait nos ceintures et que la voiture démarrait.
- Salut Étienne, dis-je en saluant son père.
- Bonsoir Lucie, ne t'inquiète pas tout va s'arranger en attendant tu sais que nos portes son ouvertes, me dit-il en croisant mon regard avec le mien via le rétroviseur.
Je me retournais vers Mathilde, pour lui expliquer toute l'histoire.
- Dimanche ma sœur et Justin sont sortis et d'après ce qu'elle m'a raconté, ils ont été pris en photo,celle qu'on a vu ensemble sur Facebook aujourd'hui, tu sais avec 'serait ce JB ?'.
- Oui et alors on ne voit presque rien sur le truc !
- Justement des personnes, en trois jours on réussit à supposer que c'était lui donc les patrouilles de recherche on donc essayer de le cherche ici, seulement ils n'avaient rien trouvés de concluant, jusqu'à ce que mes parents voient la photo et reconnaissent Opaline dessus.
- NON, elle m'écoutait très attentivement tout comme son père qui en même temps surveillait la route.
- Si mais ce n'est pas le pire ! Ce soir quand ils l'ont reconnue, ils ont directement appeler la police pour leur dire que c'était leur fille qui était avec Justin. Heureusement, j'ai surpris leur conversation et j'ai prévenue ma sœur directement, l'air affaire étaient prête depuis presque une semaine donc ils avaient juste à s'enfuir. J'ai eu tout juste le temps de prendre le bus pour leur dire au revoir.
- Oh la vache qui fait meuh, c'est chaud !
- Là maintenant, je les déteste !
- Qui ? Line et Justin ?
- Mais non mes parents !
- Ne dis pas ça Lucie, il voulait protéger ta sœur, dit calmement Étienne.
- Non, dis je, mais en tout cas ça va leur faire un sacré choc quand ils vont voir que leur fille et partit, plutôt que de se rendre avec lui, rigolais-je rien quand y pensant.
- Tu sais où ils vont ? Me demanda Mathilde.
Je fis signe que non, même si c'était ma meilleur amie et que je savais leur destination, je préférais le garder pour moi pour le moment. On arrivait devant leur maison aussi bien entretenue que d'habitude, puis on entra chacun notre tour. Sa mère ne devait pas être là car d'âpres ce qu'elle m'avait dit hier, aujourd'hui elle était de garde à l'hôpital. Son père alla dans la cuisine et nous le suivîmes avant de se mettre sur des tabourets. Pendant qu'il nous servait à manger, un silence pesait, on entendait seulement les bruits de vaisselle.
- Je pourrais savoir qui est ce Justin pour qu'il soit rechercher comme vous le dites ? Un cambrioleur ? Un criminel ? Demanda Étienne.
- Hum non pas vraiment, répondit sa fille en baissant le regard.
Je m'attendais à tout un tas de question sauf celle-là, c'est vrai j'avais carrément zappé qu'à la base il était rechercher parce que c'était un star maintenant je le voyais comme le copain de ma sœur et non autre chose. Même si il était toujours recherche et par la même occasion maintenant ma sœur aussi.
- C'est Justin... Justin Bieber, le chanteur.
- Le gars que tout le monde recherche aux USA ? Que vous écoutez dans ta chambre ? Demandait -il comme impressionné.
-Oui et dans le monde aussi papa, dit Mathilde.
- Eh, bah... elle a tapé fort cette fois-ci Opaline !
Moi et Mathilde sommes partis dans un fou rire face à la réaction de son père, je me sentais déjà mieux, d'en avoir un peu parlé.
Ce matin je me réveillais dans le lit à deux places de Mathilde, on avait bien parlé hier soir avec son père et elle, mon moral était mieux que la veille mais il baissa directement quand je me rappelais que ce soir après les cours je devais retourner à la maison. Heureusement j'avais une journée de cours avant de revoir mes satanés parents qui avaient tout gâches. Je secouais Mathilde pour lui dire que c'était l'heure de se réveiller, elle me prêta quelques habits et on se prépara pour cette journée.
Il n'y avait pas eu une seule fois où l'on ne m'avait pas regardé, la fuite de ma sœur avec son fameux copain avait déjà du faire le tour de la ville et tout le monde en parlait. Certains de mes camarades de classe où des personnes que je ne connaissais même pas étaient venus me voir trop curieux d'avoir une information inédite. Je ne disais rien à ceux-là, restais impassible et continuais mon chemin. Mais le pire fut quand je rentrais à la maison. Mes parents me crièrent dessus pour m'être enfuie hier, pour ne pas les avoir prévenus car ils avaient eu peur. Ensuite il me demandèrent si je savais où était ma sœur. Je leur avais crié à mon tour dessus en leur disant qu'ils avaient eu ce qu'ils voulaient, qu'elle s'était cassée sans leur dire au revoir et que c'était bien fait pour leur gueule. Ils n'avaient pas su me répondre et de toute façon je ne leur en avais pas donné le temps et étais partis directement dans ma chambre m'enfermer. Je pris mon casque audio et mis la musique à fond pour ne plus rien entendre même leur cris que j'entendais du salon. Une fois calmée, je remarquais quelque chose d'inhabituel dans ma chambre, des objets n'étaient plus à leur place. Fais chier ! Les inspecteurs ont du passer hier, je ressortais donc de mon terrain pour me diriger vers le petit nid douillé de ma sœur. Presque toute la chambre avait été retourné et certain objets n'étaient plus là. Fichu inspecteur et parents, ne les oublions pas !
-FAIS CHIER !! criai je en m'enfermant cette fois ci dans celle de ma sœur.
Comme un signe du destin alors que je pétais un câble intérieurement, je reçu un message de Justin.
De J&O, 17H56 :
On est bien arrivé depuis 3h, on attends un autre bus, j'espère que ça va pour toi <3 Regarde sous la trappe dans ta chambre, bisous. O
Ce message m'apaisa d'un coup et je n'avais plus qu'une envie savoir ce qu'il y avait sous ma trappe, que seule ma sœur et moi connaissions l'existence. On l'avait découverte quand mon pied s'était enfoncé dans le parquet laissant un petit trou. Depuis on l'avait utiliser pour cacher des effets personnels quand on partait en vacances, pour éviter de ne se les faire cambrioler.
À J&O, 17H59 :
Tout le monde parle de vous, je vais voir...
Je décalais mon lit pour pouvoir accéder à la trappe, je glissais ma main dans le trou et en ressortait un petite boite simple avec plein d'écrits dessus, je reconnaissais l'écriture de ma sœur qui me racontait des histoires ou me dictait par l'écriture des dictons ou des phrases qu'elle avait l'habitude de me dire. Je souriais à cette petite attention, je ne sais pas comment elle avait fait pour la mettre dedans mais en tout cas, c'était génial. Je la secouais pour savoir ce qu'il y avait dedans, j'avais peur de l'ouvrir. Malgré tout la curiosité l'emporta et il ne me fallut pas longtemps pour découvrir ce qu'elle m'avait laissé. Son t-shirt tout doux que je voulais toujours lui piquer mais que je n'avais pas le droit de toucher, son parfum qui sent le mâle, le 2 of us de Calvin Klein et un sweat noir comme Justin et elle portaient dans le bus. J'étais tout émue et pleurait de nouveau à chaude larme. Je trouvais deux lettres au fond, une pour les parents et l'autre qui m'était adressée. Trop pressée, je l'ouvris tout de suite.
Yo petite sœur,
Je ne sais pas comment te remercier de m'avoir laisser partir avec lui mais maintenant le plus important c'est toi, tu n'as pas intérêt à te laisser abattre. Reste avec tes amis, ils te soutiendront quoiqu'il arrive ! Si tu lis cette lettre, c'est que finalement je suis partie mais ne t'inquiète pas je serais toujours là avec toi et on se skypera dès que l'on pourra.
J'espère que tout le monde ne t'embêtera pas trop avec cette histoire et que les parents te lâcheront un peu la grappe quand tu voudras être seule. Comme quoi le fait que maman nous surveille le soir dans nos chambres ne m'aura pas empêcher de m'enfuir. Bref ! Je me perds dans mes réflexions à deux balles.
Reste forte, je pense que tu vas devoir affronter beaucoup de problème à cause de moi et j'en suis désolé mais ne perds pas courage un jour je reviendrais te voir, grandie de mon voyage. Tu te rends compte sœurette, je vais parcourir le monde ! Certes en étant pourchasser mais ça va être une grande aventure et tout cela est possible grâce à toi ! Je ne sais pas quoi te dire d'autre à part merci et de toute façon on se reparlera dés que le situation se sera apaisée.
C'est bizarre, je n'arrive pas à trouver les mots, ma lettre est pourrie mais c'est la meilleur que j'ai écrite.
Je t'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie !
Bisous sur tes fesses.
Opaline
PS : J'espère que mes cadeaux te plaisent, j'ai pleuré de devoir laisser mon tout doux et le sweat c'était une idée de Jay. Je te donne aussi mon parfum qui sent le mâle et la femelle pour te tenir compagnie quand tu auras des moments de blouse complet, je m'en suis racheter un nouveau aussi comme ça on sera reliée par l'odeur à l'autre bout du monde ! :)
Sa lettre était un peu pourrie c'est vrai mais en même temps parfaite. Je la rangeais dans la boite tout comme les cadeaux qui allaient avec, puis je me mis sur mon lit pour observer en détail ce qu'il y avait d'écrit sur celle-ci.