Ma vie reprenait peu à peu son court normal. Je ne pouvais toujours pas me déplacer sur mes deux jambes, mais j'avais retrouvé un semblant d'autonomie et progressais de plus en plus lors de mes séances de rééducation. Je me rendais aussi, une fois pas semaine, à la réunion de l'association. Là bas, plusieurs ancien junkie racontaient leurs histoires qui, pour la plupart, étaient assez semblable à la mienne. Ce jour-là, c'était à moi de prendre la parole et j'étais un peu stressée. Jusqu'ici, je n'avais jamais vraiment raconté ma vie. Je me plaçais sur la petite scène, leva la tête et commença à raconter mon histoire.
« Je m'appelle June. Je suis née en juin, d'où mon prénom. C'est aussi le mois auquel ma mère m'a confié à l'orphelinat trois ans après ma naissance. C'est aussi le jour où j'ai perdue toute confiance en l'être humain. Ma mère n'a jamais cherché à reprendre contact avec moi et j'ai fini par me faire une raison. À l'orphelinat, je n'ai jamais réussi à suivre les règles et fuguais sans cesse cherchant à tout prix la liberté. À l'âge de 16ans, je fuguais de nouveaux mais cette fois-ci, je n'y revins pas. J'ai alors vécu dans la rue et c'est là que j'ai commencé à consommer. J'ai vite découvert que je pourrais me faire de l'argent rapidement en travaillant pour un réseau et enfin partir de mon pays pour tout recommencer. Un an plus tard, je partais en direction de New York avec une nouvelle identité. J'espérais tout reprendre à zéro et faire les choses bien cette fois-ci mais les vieux démons ont vite repris le dessus. J'ai recommencer à vendre et consommer mais décida de retenter ma chance ailleurs après que mon anniversaire n'est pas très bien terminée. Je suis arrivée en Corée il y a presque deux mois maintenant. Bien sure, la première chose que j'ai faite en arrivant, c'est acheter de quoi planer un maximum. J'ai fait la fête, puis ce fameux soir, je suis tomber sur le bitume sans ressentir aucune douleur à cause de la drogue justement. Je me suis retrouvée à l'hôpital sans pouvoir marcher ni même parler. Et croyez moi ça fait bien chier surtout quand on aime danser et chanter. Heureusement cette fois-ci je n'étais pas seule. J'ai trouvé des amis qui m'ont donné la force de me battre et aujourd'hui, je ne consomme plus de drogue et recommence à marcher petit à petit. J'ai bien l'intention de me battre pour tout ceux qui m'ont aidé. »
Les gens m'applaudirent et j'aperçus alors, assis au fond de la salle, les garçons qui me regardaient avec des grands sourires. Yumi prit la parole et me fit signe de partir. Je rejoignis les garçons et on s'installa dans la pièce d'à côté. Je n'osais pas les regarder en face. Je détestais ce genre de moment émotion. Jin prit la parole en premier.
*Jin : June, on est heureux d'en savoir un peu plus sur toi mais promis, ça ne changeras en rien notre comportement avec toi.
*Jungkook : Non, ne t'inquiètes pas pour ça. Même si je sais à quel point tu as eu une vie pourrie, je ne t'aime toujours pas.
Je levais les yeux vers Jungkook en lui faisant un regard noir qui le fit sourire. Je ne savais jamais vraiment s'il était sincère ou si cela lui plaisait juste de me faire tourner folle.
*June : Heureusement, car je n'attends rien de plus de vous. Je veux juste que vous restiez comme vous êtes avec moi. Ainsi, je..., je...
Je n'arrivais plus à parler et sentis ma mâchoire se crisper. Des spasmes secouèrent alors mon corps sous le regard paniqué des garçons. Je tombais alors de mon fauteuil et fût prise de violentes convulsions. J'entendais la voix de Suga qui essayait de me rassurer, V paniquait complètement ne sachant pas quoi faire et Jungkook criait à l'aide aussi fort qu'il le pouvait. Cela dura plusieurs minutes durant lesquelles je vomissais et essayais de rester éveillée comme je le pouvais. Heureusement, les urgences arrivèrent rapidement et mes convulsions finirent par s'arrêter enfin. Je restais un moment allongée au sol, dans un demi-sommeil fatiguée par cette crise. Les urgentistes me demandaient de rester éveillé, me mirent un masque afin que je respire mieux et m'embarquèrent sur une civière. J'avais déjà eu ce genre de crise qui était uniquement dû au manque de cocaïne et savais que je m'en remettrais rapidement mais les garçons avaient eu vraiment peur. Juste avant que l'on m'embraque dans le camion de l'ambulance, j'aperçus Jungkook qui pleurait dans les bras de Jimin. Ce crétin était finalement plus sensible que je le pensais.