Charmes

By Neverland_100

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"Je m'appelle Wendy Prissera et ai la chance incommensurable d'être la fille aînée du président" (MERCI !) More

Prologue
[ Chapitre 1 ]
[ Chapitre 2 ]
[ Chapitre 3 ]
[ Chapitre 4 ]
[ Chapitre 5 ]
[ Chapitre 6 ]
[ Chapitre 7 ]
[ Chapitre 8 ]
[ Chapitre 9 ]
[ Chapitre 10 ]
[ Chapitre 11 ]
[ Chapitre 13 ]
[ Chapitre 14 ]
[ Chapitre 15 ]
[ Chapitre 16 ]
[ Chapitre 17 ]
[ Chapitre 18 ]
[ Chapitre 19 ]
[ Chapitre 20 ]
[ Chapitre 21 ]
[ Chapitre 22 ]
[ Chapitre 23 ]
[ Chapitre 24 ]
[ Chapitre 25 ]
[ Chapitre 26 ]
[ Chapitre 27 ]
[ Chapitre 28 ]
[ Chapitre 29 ]
Épilogue

[ Chapitre 12 ]

803 55 14
By Neverland_100

___________________________

En multimédia : Wendy.

Merci, merci pour les 200 vues, c'est juste merveilleux !

___________________________

J'avais froid.
Vraiment  froid.

On parlait autour de moi mais je ne parvenais pas à saisir un seul mot.
Une main était enfouie dans mes cheveux, je le sentais.
J'ai entrouvert mes yeux et fus éblouie par des spots lumineux.

-Elle est réveillée, annonça une voix.

Mais je n'écoutais déjà plus.
Dans le brouillard devant moi, je le distinguais comme en plein jour, Élias était là. 
Et il me dévisageait silencieusement.
Sa main tenait ma tête, s'attardait dans mes cheveux.

J'étais blottie contre lui, allongée sur une civière.
Autour de nous, une dizaine de personnes s'affairaient, sans que je reconnaisse qui que ce soit.
Du coin de l'œil, je reconnus l'immeuble de Lise.
Élias avait sûrement expliqué aux secours que j'habitais là et on m'y avait amenée. Cela voulait aussi sûrement dire qu'on m'avait reconnue. Que j'allais devoir repartir à la maison. Que j'allais...
Mais pour le moment, rien d'autre ne m'intéressait qu'Élias.
Il n'avait toujours pas prononcé un mot. Il me regardait, respirait doucement, souriait juste un peu. Une décharge électrique me traversa lorsqu'il passa sa main sur ma joue, la réchauffant immédiatement.

-Pas trop tôt, murmura-t-il, et un frisson courut de mes pieds à ma tête.

Je sentais ses bras me serrer contre lui. J'avais une veste autour de moi qui m'empêchait de mourir de froid, et que soudain, je ne sentais plus, toute rassurée par son contact. 
J'aurais aimé que cet instant dure éternellement.
Alors j'ai remis mon cerveau en mode pause et je me suis recroquevillée davantage, fermant les yeux et inspirant longuement en sentant ses doigts caresser inlassablement ma joue.

Mon joli rêve vola en éclats lorsque la voix épouvantée de Lise retentit.

-WENDY ?! OH, WENDY !

J'ai rouvert les yeux.
Lise était penchée sur moi mais je n'étais plus dans les bras d'Élias.
Je me suis retournée, secouée.
Et puis j'ai reconnu avec regret le canapé moelleux de Lise, Lise qui débarqua dans la pièce, dans tous ses états.

-Petite inconsciente ! s'est-elle exclamé en essuyant une larme. Tu veux me faire mourir de trouille ? Mais enfin, qu'est-ce qu'il t'as pris ?

Je l'ai regardée, épuisée.
Elle a dû comprendre que je n'étais pas en état de me faire engueuler parce qu'elle a soupiré avant de fermer les yeux.

-Messieurs, merci infiniment de votre aide. Je prends le relais.

-À votre service, m'dame, répondirent les voix près de l'entrée.

Élias.
Ou était Élias ?
J'ai tenté de m'asseoir, et l'ai regretté aussitôt.
Ma tête me lançait horriblement. La main de Lise s'est abattue sur mes épaules.

-Reste allongée ou je fais un malheur !

Tout le petit monde quitta l'appartement de Lise. Cette dernière disparut dans la cuisine et revint avec un chocolat chaud que je ne méritais pas.
Après plusieurs tentatives, je parvins à me redresser et accepta la tasse qu'elle me tendait.
Elle s'assit à mon côté et me fixa calmement.

-J'aimerais des explications.

Après une gorgée revigorante, je m'exécutai.

-Le cimetière était plein de monde, alors je n'ai pas vu le mal. J'ai trouvé la tombe de ma tante, semble-t-il. Alors je ne sais pas ce qu'il m'a pris, mais je me suis mise a lui parler. J'ai causé pendant des heures et le cimetière a fermé sans que je ne m'en rende compte. J'ai couru, j'ai paniqué, mais... Élias était là tout à coup. Et je ne me souviens pas bien de la suite.

Lise écouta mon discours avec les yeux écarquillés.

-On se croirait dans un film, commenta-t-elle. Est-ce que tu sais que j'ai failli faire un infarctus quand les flics m'ont appelée en m'annonçant qu'on t'avait retrouvée dans le cimetière et que tu étais inconsciente ? Mais imagine à quel point j'ai eu peur !

J'imaginais, et je n'étais vraiment pas fière. Mais pour l'heure, je voulais surtout voir Élias, et Lise sembla le comprendre, au vu du sourire moqueur qui s'épanouit soudainement sur son visage.

-Ce petit malin ne t'as pas lâchée. Il n'a pas voulu que les policiers te ramassent, ni qu'on essaye de te réveiller de force. Tu es restée dans ses bras je ne sais combien de temps, c'est ce que m'ont répété les secours.

J'ai souri et ai refermé les yeux, brusquement épuisée.

-Oh rendors-toi ma belle. Rendors-toi. On parlera de ta punition à vie demain, soupira Lise en caressant ma tête.

Je me suis rendormie sans demander mon reste.

Mais le lendemain matin, j'ai eu du mal à émerger.
Lise m'avait laissé un mot sur la table basse, m'informant qu'elle était allée faire les courses.
Je me suis redressée, complètement réveillée.

Les événements de la veille ne me revenaient que par segments.
J'avais donc une tante inconnue enterrée ici, loin de chez moi. 
Le souvenir de l'effroi que j'avais ressenti à la nuit tombée me hantait encore.
Ça devrait être interdit d'avoir si peur.

Bon. Ressaisis-toi et trouve quelque chose à faire aujour...
Mais bien sûr !
L'idée qui me frappa fut si excitante que je n'en revenais pas de ne pas y avoir pensé avant.
Mélodie ! J'allais aller chez Mélodie en douce.
Mais bien sûr, il s'agissait d'attendre le retour de Lise, je ne voulais pas l'inquiéter davantage en m'absentant une fois de plus.
Dès qu'elle revint, je lui sautai dessus.

-Lise ! Je peux aller voir une amie s'il te plaît ?

Lise fronça les sourcils.

-Toi tu cherches vraiment à mettre mes nerfs à l'épreuve.

J'essayai alors de l'amadouer en faisant mes yeux de biche.
Vaincue, elle haussa les sourcils et hocha la tête.

-C'est uniquement parce que tu es un ange le reste du temps. Mais je t'en supplie, ne me le fais pas regretter, Wendy.

Mélodie vivait dans une jolie petite maison de briques rouges, dans le quartier voisin de la villa.
Je ne m'y étais rendue que deux fois, dont l'une a l'insu de maman.
Le seul problème que tout cela présentait était le trajet.
Je ne me rendais pas bien compte de l'endroit où Lise vivait, aussi fallut-il que je cherche le trajet un bon quart d'heure à l'arrêt de bus.

Le fait qu'on ne me reconnaisse pas relevait toujours du miracle.
Certes, j'avais mes fausses lunettes et mes cheveux bouclés, mais si quelqu'un insistait un petit peu, il me reconnaîtrait immédiatement.
J'étais encore dans mes réflexions, quelques heures plus tard, lorsque je suis arrivée chez Mélodie.
Bien sûr, je n'allais pas sonner et saluer ses parents comme si de rien n'était.

Alors j'ai contourné la maison de briques et ai prié pour que Mélodie m'entende depuis la fenêtre de sa chambre.
J'ai jeté le plus petit caillou que j'ai trouvé contre sa fenêtre, en croisant les doigts.
Il en fallut un deuxième pour que la demoiselle daigne ouvrir sa fenêtre.

-Qu'est-ce ? S'est-elle enquise en me dévisageant.

-Mélodie ! C'est Wendy.

Après quelques instants d'examen entre nos deux regards, le sien s'illumina.

-WENDY ! s'exclama-t-elle.

-Chut ! Chut Mélodie !

Mon amie dévala les escaliers qui séparaient les deux étages de sa maison et se rua dans le jardin.
Elle me sauta dans les bras en riant, surexcitée.

-Tu es enfin là bon sang ! J'étais morte de trouille ! Je comprends que tu ne donnes plus de nouvelles à tes parents mais à moi tout de même ! Bon sang, ce que j'ai eu du mal à te reconnaître !

-Pardon, pardon ! J'avoue avoir été légèrement occupée ces dernières semaines... Et puis je suis contrainte de me fringuer comme un sac si je ne veux pas qu'on me ramène à la villa.

-C'est que tu es ingénieuse ! Rit Mélodie. Je veux tous les détails de ce que tu as fichu, allez !

Et je peux affirmer qu'elle y a eu droit.
J'ai raconté à Mélodie tout ce qui s'était passé depuis mon départ jusqu'au matin même et elle n'a pas pu s'empêcher de pousser des cris de joie à chaque fois que le prénom d'Élias était mentionné.

J'étais si heureuse de la revoir que je n'ai pas pu m'arrêter de parler pendant deux bonnes heures.

-Mais est-ce que tu es au courant que le pays entier est à ta recherche ? Tous ces avis de recherche te donnent des allures de criminelle, je te jure.

-Je le sais... Et il faudra bien qu'un jour je fasse signe de vie. Mais je t'avouerai que je tiens trop à ma liberté. Si j'avais su combien la vie était belle en dehors de la villa !

Nous marchions dans le jardin de Mélodie, heureuses d'être à nouveau réunies.

-Et tu dis qu'il t'as portée ? Élias ? Répéta mon amie une énième fois.

J'ai souri et ai hoché la tête, riant devant la joie de Mélodie qui se croyait en plein film.

-Est-ce que je peux espérer le rencontrer un jour ? Sourit-elle.

-C'est encore à débattre, ma chère.

Après cette journée, je pris plaisir à appeler Mélodie depuis le téléphone de Lise, toujours en faisant preuve d'une prudence parfaite. Nous passions nos après-midi à rire à propos de tout et de rien et surtout, à parler d'Élias. Et ce jusqu'au cours de boxe suivant.

Je m'y suis présentée le sourire aux lèvres, pressée de revoir tout le jeune homme.
Sauf que dès mon arrivée, c'est Joseph qui vint vers moi d'un pas enthousiaste. Ses cheveux blonds avaient considérablement repoussé depuis notre première rencontre et ses yeux exprimaient une joie de me voir qui me gênait presque.

-Wendy ! Comment est-ce que tu vas ? Me demanda-t-il en souriant à pleines dents.

-Salut Joseph ! Eh bien... à merveille ! Et toi ? Prêt à te prendre la raclée du siècle ?

Nous rîmes durant tout le cours, le sujet principal restant la facilité ridicule avec laquelle je pouvais être jetée à terre. Malgré tout, je peux déclarer avoir fait de modestes progrès que je n'hésitais pas à prouver à mes adversaires. 
Seul bémol de tout ça : Élias ne posa pas les yeux sur moi à une seule seconde, malgré mes œillades appuyées. Renfrognée, je me décidais à passer sur le ring en attendant que mon adversaire du jour soit désigné.

J'ai soupiré quand le nom d'Adèle fut annoncé par Élias. Il ne pouvait pas faire un effort non ? Il était assez futé pour savoir que cette jeune fille et moi entretenions une antipathie silencieuse.

-Salut, gamine, me lança-t-elle en montant.

Ça commençait bien.
Elle avait coupé ses cheveux noirs encore plus court que la dernière fois, de sorte à ce qu'on ne voit plus que ses racines d'un noir de jais.

-Bonjour, Adèle. Pas trop fatiguée par l'entraînement avec les débutants ? 

-Ne commence même pas, je sais qui tu es, princesse, ricana-t-elle.

-Bon, je vous prierai de commencer, les filles, intervint Elias.

Mais un silence avait été jeté sur l'ensemble des élèves.
J'étais angoissée qu'elle puisse me dénoncer de la sorte et me renvoyer chez moi que je ne pris pas garde à sa première attaque.

Cette furie me sauta dessus et m'asséna un coup bien senti aux épaules. J'ai riposté et ai envoyé un coup dans ses abdominaux. Pas mal.
Elle poussa un grognement et me fonça dessus.

Je l'avoue : j'ai fini a terre.
Totalement à terre.
Adèle, qui se croyait dans un match de catch, leva ses deux bras  musclés au ciel.
Joseph vint me ramasser, une lueur d'inquiétude brillant dans ses pupilles.

Élias, quant a lui, commentait les coups d'Adèle auprès de cette dernière sans se préoccuper de moi.

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