Charmes

De Neverland_100

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"Je m'appelle Wendy Prissera et ai la chance incommensurable d'être la fille aînée du président" (MERCI !) Mai multe

Prologue
[ Chapitre 1 ]
[ Chapitre 2 ]
[ Chapitre 3 ]
[ Chapitre 5 ]
[ Chapitre 6 ]
[ Chapitre 7 ]
[ Chapitre 8 ]
[ Chapitre 9 ]
[ Chapitre 10 ]
[ Chapitre 11 ]
[ Chapitre 12 ]
[ Chapitre 13 ]
[ Chapitre 14 ]
[ Chapitre 15 ]
[ Chapitre 16 ]
[ Chapitre 17 ]
[ Chapitre 18 ]
[ Chapitre 19 ]
[ Chapitre 20 ]
[ Chapitre 21 ]
[ Chapitre 22 ]
[ Chapitre 23 ]
[ Chapitre 24 ]
[ Chapitre 25 ]
[ Chapitre 26 ]
[ Chapitre 27 ]
[ Chapitre 28 ]
[ Chapitre 29 ]
Épilogue

[ Chapitre 4 ]

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De Neverland_100

-Excusez-moi, est-ce que tout va bien mademoiselle ?

J'ouvris péniblement les yeux. Où est-ce que je me trouvais bon sang ?
Une cage d'ascenseur...
Un carrelage froid contre mon dos...
Et une vieille femme qui me dévisageait.
Aussitôt, les dernières heures me revinrent en mémoire.
J'avais fugué, avait été poursuivie avant de m'écrouler dans cet immeuble.
Une vague de soulagement m'étreignit alors. Je m'en étais sortie, ces hommes ne m'avaient pas attrapée.
Tout cela avait des allures de série pour adolescents en manque de sensations fortes.

- Oh je... Oui, merci madame.

J'ai baissé les yeux, effarée. Je portais toujours ma longue robe écarlate, à peine camouflée sous mon épais manteau. Mais ce qui m'effraya fut le fait que je ne parvenais pas à me relever. Mon bras gauche était en sang, faute à la porte de l'immeuble qui l'avait écorché. Mon dos n'était plus qu'une vague douleur, je ne le sentais plus, faute à la chute depuis la fenêtre de ma chambre.

-Attendez, je reviens tout de suite, s'empressa de dire la vieille femme.

Elle fila dans le couloir de l'immeuble et frappa à une porte. Elle m'inspirait confiance. De grands yeux doux et bruns, des bouclettes blanches comme neige et de minuscules mains fripées, elle était la grand-mère parfaite... En pyjama de plus.
J'ai refermé mes paupières.
Elle allait peut-être appeller la police.
Oui sûrement.
Quand soudain, une vive douleur me comprima le dos.
On me soulevait.
J'ai entrouvert les yeux, priant pour ne pas reconnaître un uniforme marine et un visage sévère.

Au lieu de ça, un homme d'une quarantaine d'années apparut. Il m'adressa un sourire franc et je tournai la tête afin d'apercevoir la grand-mère.
Il s'avéra que l'homme me porta jusqu'à un appartement dans lequel s'affairait la vieille dame.

-Tiens, pose la sur le canapé s'il-te-plaît, chuchota-t-elle.

C'est la dernière chose que j'entendis avant que les ténèbres me recouvrent une seconde fois.

Crépuscule.
Je me suis redressée sur le canapé en remettant les derniers événements en ordre. Mon manteau reposait sur une chaise de bois et j'étais recouverte par une lourde couverture colorée.
J'ai promené mon regard sur la pièce.
Un parquet sombre, un buffet de bois sur lequel une dizaine de cadres photos étaient exposés.
Une jolie table, des chaises, une porte ouverte qui donnait sur une cuisine silencieuse.
Un arbuste s'épanouissait dans un coin de la pièce et une baie vitrée donnait sur un parc.
Sur le parc qui m'avait valu la frayeur de ma vie.

-La belle au bois dormant est enfin réveillée !

La grand-mère venait de faire son apparition. Elle alluma une lumière douce au-dessus de ma tête.

-Merci beaucoup de m'avoir... ramassée, madame. Et pardonnez-moi de mon intrusion, m'empressai-je d'ajouter.

-Oh tu penses donc ! Heureusement que mon voisin était là pour te ramener ici, tu ne pouvais plus bouger d'un cheveu ! J'ai bandé ton bras, il était salement amoché.

Elle m'offrit un sourire qui me réconforta tout à coup et qui fit naître des larmes au coin de mes yeux.
Oh non, pas encore.
Le regard de la grand-mère se remplit d'inquiétude et elle s'approcha de moi, m'enveloppant de ses bras.
Je me laissais aller, alors qu'en temps normal j'aurais été plus que méfiante.
Des larmes perlèrent sur mes joues, éliminant les derniers résidus de maquillage.

-Ce qu'il te faut, ma grande, c'est un chocolat chaud.

Cinq minutes plus tard, je refermais mes paumes sur une tasse fumantes en couvrant la vieille femme de remerciements.

-Tatata ma petite ! Je n'allais tout de même pas te laisser là-bas. Je sais distinguer une personne frigorifiée ou mal en point d'un simple clochard. Et puis ce quartier est diablement mal fréquenté, tu n'allais pas faire long feu en restant seule.
Oh, et tu as roupillé toute la journée !

Je m'accordai une longue gorgée de chocolat chaud.
Délicieux, chaud exactement comme il fallait, assez pour réchauffer ma gorge et mon être tout entier.

-Voudrais-tu m'expliquer ce qui t'es arrivé ? Murmura-t-elle en croisant ses jambes recouvertes par un pantalon de velours.

Je m'exécutais alors sans hésiter, lui révélant mon nom, mon statut et chaque élément qui me venait en tête tandis que mon interlocutrice écarquillait les yeux.

-Mais... Tout le pays sera au courant dans quelques heures que la fille Prissera a disparu ! 

J'ai balayé ses inquiétudes d'un geste de la main.

-Mon père ne s'en rendra probablement pas compte et ma mère fera tout son possible pour que cette histoire ne s'ébruite pas. Rien ne lui déplairait plus que de voir son image de mère parfaite entachée.

-Ne sois pas si dure avec ta maman, Wendy. C'est la première dame du pays, elle a des responsabilités particulières. Allez, viens avec moi te dégourdir les jambes, ajouta-t-elle en me tendant la main.

Je retrouvai les rues animées sans grand enthousiasme, me remémorant les événements de la veille.

-Pour commencer, je t'aurais bien proposé des vêtements mais j'ai bien peur de ne rien avoir à ta taille. Allons acheter deux trois bricoles.

-Mais madame...

-Tu es sous ma responsabilité ma grande, et je ne te laisserai certainement pas dans cette tenue toute la nuit.

La grand-mère me fit essayer une farandole de vêtements que je refusais systématiquement lorsque les prix me paraissaient excessifs. Il ne manquerait plus que je choisisse des fringues hors de prix !

-Sommes-nous loin de la villa du président ?

-De ta maison ? Sourit la femme en me choisissant un jean. Ma grande, je ne sais pas comment tu as fais, mais tu es parvenue à changer de ville. 

J'avais donc réussi à me soustraire au radar que consistait ma toute puissante mère. Une certaine fierté m'étreignit... avant que je ne me rappelle que j'avais failli mourir la nuit dernière.

Il semblerait que j'avais encore des choses à apprendre.

-Au fait madame, je ne sais pas comment vous appeler.

-Lise, répondit-elle simplement en attrapant un pull de laine pâle.

J'esquissai un sourire et acquiesçai.
Mais je n'arrivais pas à me détendre.
Tout s'était précipité si vite que l'idée d'être au beau milieu d'un rêve ne me paraissait pas totalement incongrue.
Est-ce que Charlie pensait beaucoup à moi ? Et maman ? Regrettait-elle de m'avoir frappée ? Je ne me sentais pas prête à y réfléchir pour le moment.
Nous sommes remontées chez Lise, afin que je me change rapidement.

Devant le miroir, en sous-vêtements, j'examinais les bleus et blessures qui zébraient mon corps blanc.
Un bandage sur le bras, des pansements sur un doigt -allez savoir pourquoi- et des cheveux dans un état apocalyptique.
J'ai fouillé dans les sacs de vêtements sans cesser de bénir intérieurement Lise, avant d'opter pour un jean noir et un pull de laine rouge.
J'ai ensuite tenté de maîtriser le sac de nœuds qui me servait de chevelure, le nouant en une souple queue de cheval.

-Voilà ! Belle comme un cœur ! S'exclama Lise en frappant dans ses mains. As-tu envie d'aller quelque part ? Au restaurant peut-être ?

-Lise, pourquoi êtes-vous si gentille avec moi ?

Cette question la prit de cours. La grand-mère ferma les yeux quelques instants avant d'hausser les épaules et de s'asseoir fébrilement sur son canapé.

-Je pense que je te dois la vérité, tout comme tu m'as fait part de ton histoire. Je... J'ai perdu mon fils et ses deux enfants l'été dernier.

Lise jeta un coup d'œil vers les cadres photos disposés sur le buffet.

-L'aînée de mon garçon, Nina, était un véritable amour. Elle... te ressemblait à un point troublant. Elle et son frère ont été tués en même temps que leur papa par un con d'ivrogne au volant qui n'a récolté qu'un bras cassé. Et je...

Sa phrase s'étouffa dans un sanglot.
La détresse qui s'échappait de cette petite femme me toucha profondément. Elle souffrait cruellement de la solitude, malgré les sourires merveilleux dont elle m'honorait.

-Excuse-moi ma grande. Toujours est-il que lorsque je t'ai vue étendue sur le carrelage, tu m'as tant rappelé ma Nina que je me suis juré de te protéger comme j'aurais dû le faire pour elle.

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