Nos âmes enneigées

By emmacolinswtp

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2 ans qu'ils s'étaient embrassés pour la première fois. Ça devait être une bonne année, c'est ce qu'ils s'éta... More

Informations
Dédicace
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
ANNONCE IMPORTANTE
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 38
Chapitre 39
...
...
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Epilogue

Chapitre 36

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By emmacolinswtp

(Notes de début : pleeeease they're so cute...) 

Elizabeth.

Mon réveil sonne, je repousse machinalement les draps. La petite chatte, juste à côté de moi, est encore endormie. Je fais attention à ne pas la réveiller en sortant du lit. Je m'étire et attrape instinctivement mon téléphone, où un message de Jason m'attend.

Bien dormi, Eli ? <3

Je souris en le découvrant, peut-être que cette journée ne va pas être aussi terrible que je me l'imaginais. S'il est blessé par ce que je lui ai dit ou en colère, il ne le montre pas. Je pianote rapidement une réponse avant d'aller prendre une douche.

Hope a occupé mon lit, dommage que tu ne sois pas avec nous. Je vais bosser, on se parle ce soir ?

Tandis que je me sèche les cheveux, mon téléphone vibre sur l'évier. Sa réponse apparaît.

À ce soir. Travaille À ce soir. Tbien.

Les trois points à côté de sa photo de profil s'activent encore.

Je t'aime.

Je souris bêtement face à mon téléphone avant de répondre :

Je t'aime aussi. Bonne journée.

Il like le message et la conversation s'arrête ici, je repose mon téléphone sur le rebord du lavabo et termine de m'occuper de mes cheveux. Une fois prête, je retourne dans la pièce principale et trouve Hope en train de manger ses croquettes dans sa gamelle. Je me dirige en cuisine pour préparer mon propre petit déjeuner. J'émince l'avocat et fais griller les tartines, je dépose le tout dans une assiette et poste une photo de mon repas en story.

Je sors mon petit carnet et me mets à planifier ma journée. C'est comme ça que je les aime, organisées au détail près. Rien ne viendra me perturber.

Ce matin, je dois créer du contenu pour mes réseaux sociaux puis j'ai quelques toiles à peindre. À quatorze heures, j'ai rendez-vous à l'agence.

Je repose mon stylo et mange mon petit-déjeuner en gardant un œil sur la chatte, elle joue à présent avec un cordon. Je fais la vaisselle, mon lit et un peu de ménage dans l'appartement. Je nettoie aussi la litière du chat et change l'eau de sa gamelle.

À neuf heures, comme indiqué sur mon planning, j'ouvre l'appareil photo de mon téléphone et photographie une dizaine de tableaux dont je n'avais aucun cliché ; je les posterai au fur et à mesure de la semaine selon mon planning.

J'enregistre ensuite quelques vidéos et réponds aux messages privés de mes abonnés : j'y passe un peu plus d'une heure. Hope me rejoint sur le canapé et s'installe sur mes genoux, je la prends en photo et la partage en story.

C'est l'autre côté de mon métier : créer du contenu pour faire connaître mes tableaux et moi au plus large public possible.

Je fais très attention au lien que j'entretiens avec ma communauté, ils m'ont toujours soutenue et sans eux, je n'en serais pas là aujourd'hui. Continuer de partager mes tableaux sur internet comporte un risque de les voir reproduits, mais cela permet surtout de donner un accès gratuit à mon art.

J'envoie ma réponse au message d'une jeune femme et m'installe face à mon ordinateur pour répondre cette fois à mes mails.

En général, je n'aime pas le faire parce que ça m'angoisse. J'ai l'impression de ne jamais employer les bons mots, répondre à la mauvaise personne, et j'en passe. Je ne sais pas vraiment d'où vient cette peur puisque je n'ai jamais eu aucun problème de ce genre.

Je m'arrête à midi pile pour cuisiner. Je me suis fait livrer les courses hier dans la soirée. Je prépare une assiette de pâtes avec des légumes frais.

Une fois prêt, je m'installe et déguste le plat, je suis un peu en retard sur mon planning. Je dois me dépêcher si je veux avoir le temps de peindre. Je ferai la vaisselle ce soir.

J'attrape mon matériel et lance un minuteur d'une heure ; à l'issue de celui-ci, je partirai pour la galerie. Je peins une danseuse au bord de la mer, un coucher de soleil en fond. Je balade mon pinceau sur la toile avec des gestes précis jusqu'à la terminer. Je m'écarte et me rince les mains dans mon lavabo.

Il est l'heure de partir. Je repose le chat dans son panier et l'embrasse une dernière fois avant de m'en aller.

Je marche dans les rues animées de Paris, la boule au ventre. À chaque fois que je me rends à l'agence, je me remets en question, j'ai l'impression de ne pas le mériter. Je me repasse en boucle les paroles de la femme lors du vernissage : je dois croire en moi.

Ce que je fais, j'en suis légitime et cela plaît.

J'arrive devant le bâtiment et compose le code d'accès. La grille se déverrouille et je m'avance dans le petit parc qui donne dans une pièce moderne à la déco grise et blanche, à l'image de l'entreprise. Le bâtiment est, lui, typiquement Haussmannien.

Stéphanie m'accueille avec son habituel sourire qui me soulage. Elle me fait entrer dans son bureau et asseoir en face d'elle. Elle nous sert un chocolat chaud et se met à me féliciter pour le vernissage.

— Je suis heureuse que ce vernissage ait été à la hauteur du travail entrepris, cela vous a permis de vous faire un nom à l'étranger et ça c'est génial, Elizabeth !

Je rougis, mais elle ne semble pas s'en apercevoir puisqu'elle continue son monologue

— Le Monde nous a contactés avant-hier et ils aimeraient beaucoup vous recevoir pour une interview.

Je hoche la tête bien que la panique me gagne. Le Monde ? C'est énorme... Je vais sûrement devoir parler devant une équipe de journalistes et...

— Ne vous en faites pas, ce n'est pas pour tout de suite, je leur ai dit que si vous étiez d'accord, nous le ferions d'ici deux mois. Il y a des choses que j'aimerais voir avec vous avant.

Je hoche la tête, l'invitant à poursuivre. Stéphanie est vraiment gentille, mais je ne sais jamais comment m'imposer. Si quelque chose ne me plaît vraiment pas, je refuse, mais la plupart du temps, j'ai du mal à formuler mes idées comme elles me viennent. C'est quelque chose que je dois travailler.

— On nous a proposé de mettre l'un de vos tableaux au MOMA.

— Au MOMA ? je répète incrédule.

Un des plus grands musées d'art moderne du monde ? À New York ? C'est impossible...

Elle hoche la tête avec un grand sourire.

— C'est génial n'est-ce pas ? J'attendais votre accord pour envoyer une quelconque réponse !

— L'un de mes tableaux va être exposé au MOMA...

— Je vous aime beaucoup, Elizabeth, mais il va falloir prendre confiance en vous. Vous ne devriez plus être surprise à présent de ce genre de choses, votre carrière est un succès et je doute qu'elle cesse du jour au lendemain, bien au contraire, alors s'il vous plaît, acceptez-le et soyez simplement heureuse.

— Je le suis ! Évidemment ! Mais je ne réalise pas, c'est énorme...

— Ne remerciez que vous et votre travail, Elizabeth, c'en est le fruit.

Je souris en la remerciant. Je sais qu'au fond de moi, elle a raison.

On termine l'entretien sur cette touche positive. Je la salue poliment et me lève pour partir.

— À bientôt, Stéphanie.

— À bientôt, Elizabeth.

Elle referme la porte du bureau derrière moi et je me retrouve de nouveau dans les rues bondées. Je jette un œil à mon téléphone, il n'est que dix-sept heures, j'ai le temps de passer acheter une bougie qui me fait envie depuis un moment.

Je passe plusieurs minutes dans la boutique avant de la retrouver, je passe à la caisse et prends le métro pour rentrer chez moi.

Je déverrouille la porte et Hope accourt aussitôt en miaulant, je la prends dans mes bras et la caresse avec tendresse.

Elle ronronne aussitôt et je m'installe dans le canapé. On joue un moment ensemble, avant que je ne me lève. Ma journée n'est pas finie, j'ai encore une toile à peindre. J'enfile ma chemise et m'assieds face au chevalet. Je mélange dans ma palette des teintes vives allant du rose au jaune, en passant par le orange.

Je trace à l'aide de mon pinceau un trait fin pour séparer en deux la toile et appuie plus fermement en descendant, je laisse mon esprit vagabonder et ma créativité me posséder. Plus rien d'autre que mon tableau n'existe, je redresse mes cheveux en un chignon et m'applique à recouvrir la toile de peinture.

Je dessine une petite cigogne en bas de la toile avant de la recouvrir d'une couche de peinture mauve, le tableau est un joli fouillis que j'aime beaucoup. Je m'éloigne pour l'admirer et la mets de côté pour qu'elle puisse sécher.

Je ne devais pas en faire plusieurs ce soir, mais je suis inspirée. J'ai envie de couleurs printanières. Je choisis du jaune, du vert et du rose pâle. Je trace une courbe verte pour délimiter l'espace et me mets à le remplir avec des fleurs de différentes couleurs, j'appuie sur le poil en remontant pour apporter de la précision et trempe à nouveau mon pinceau dans l'acrylique.

Des coups à ma porte me font sursauter, je souffle, agacée d'être dérangée alors que je suis en train de faire ce que je préfère.

Je repose mon pinceau sur ma palette et vérifie que le chat n'est pas près de la porte. Je tire sur la poignée et ai un mouvement de recul.

— Jason ?

Je suis sous le choc. Que peut-il bien faire ici ?

— Je sais, je ne devrais pas être là, mais j'avais envie de te voir... et puis, j'ai toujours cru que ce serait toi qui débarquerais comme ça, avec ton culot et ton égo... Mais finalement, je me trompais, ça serait moi.

— Je ne pensais pas que ton « ÀÀ ce soir » avait cette signification !

— C'est ma définition.

Il m'embrasse et je le fais aussitôt entrer.

— Oh ! Enchanté, Hope ! dit-il en s'adressant au chat.

Je savais qu'il lui plairait.

— Pourquoi es-tu ici, Jason ?

— Hmm... Disons que tu as le don de me faire remettre en question les choses...

Je l'interroge du regard et prends finalement conscience de ma tenue. Mes joues s'empourprent et je me dépêche de retirer ma blouse et de détacher mes cheveux. Je ne peux pas me retenir de jeter un rapide coup d'œil dans la glace.

— Tu es très jolie, Eli.

Je rougis aussitôt et il reprend là où il s'était arrêté.

— Je vais participer à la compétition, lâche-t-il d'une traite.

— Tu plaisantes ? je rétorque.

Il secoue la tête.

Je lui saute dans les bras et applaudis, avant de me blottir contre son coeur.

— Je suis si fière de toi ! Tu vas tout défoncer, Jason, crois-moi. Et je serai aux premières loges !

Il sourit. Même si je ne le vois pas, je le sais. On reste dans les bras l'un l'autre un moment avant de se séparer car le chat miaule derrière moi.

— Au fait : comment as-tu retrouvé mon adresse ?

— Je ne l'ai jamais oubliée.

Je lui souris et attrape Hope pour le laisser la caresser. Il sourit bêtement face à l'animal, alors j'en profite pour appeler Bentley. Jason doit s'entraîner avec eux dès maintenant.

— Allô, Ben.

Jason lève un sourcil interrogateur à l'entente du prénom de son ami.

— Jason est avec moi, il est OK.

— C'est pas vrai ? Passe-le-moi !

Je mets le haut-parleur et place le téléphone près de Jason qui tient toujours le chat dans ses bras.

— Allô, mon pote ?

— Putain, j'ai pensé que je n'entendrai plus jamais ta voix, idiot. Rejoins-nous demain matin, aux aurores, à l'arena, on s'entraîne.

— Je crois qu'on a des choses à rattraper, répond Jason.

— Certainement, mais avant, on doit gagner cette compet'.

— Évidemment, si je rejoue c'est certainement pas pour perdre.

— J'espère bien, à demain, mon pote !

— À demain, Ben.

— Et merci, Elizabeth ! Je savais qu'il finirait par t'écouter.

Je souris en entendant cela. Ses mots me touchent, car moi-même je pensais que c'était mission impossible. Et pourtant, il se tient devant moi, le sourire aux lèvres, prêt à vaincre ses démons. Je suis tellement fière de lui et bordel, que j'ai hâte de le voir de nouveau revêtir ce maillot qui lui va si bien ! Le mien doit être quelque part au fond d'un placard.

Il raccroche et je replace mon téléphone dans ma poche. Je caresse le chat et le lui reprends malgré ses protestations.

— Moi aussi je veux un câlin.

Je fais mine d'être triste et il me porte dans ses bras.

— Toi, tu en as autant que tu veux.

Il m'embrasse tendrement avant de me reposer sur le canapé et de s'asseoir à côté de moi.

Il fixe ma toile avec le sourire.

— J'aime beaucoup.

— Merci.

Je me mets à rougir.

— Tu pensais à quoi lorsque tu la peignais ?

— À toi.

— Je suis si beau que ça.

Oui. Je lève les yeux au ciel et repose ma tête sur son épaule. 

---

Et bonjour ! 

J'espère que vous allez bien ! 

J'aime beaucoup beaucoup ce chapitre hihi :)

Et vous ? 

Pour le défi du jour, à vous de surprendre une personne de votre entourage ! 

On se dit à demain ! 

All my love is for you, my tulips <3


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