Plus fort que ça, tome 2

By eliodestrez

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« Cinq choses que tu peux voir. Le sol qui se dérobe sous mes pieds, les bavures d'encre causées par mes larm... More

❝ ❞
𝑚𝑜𝑡 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟
Chapitre 1 › Le bruit de ma peine
Chapitre 2 › Motus et bouche cousue
Chapitre 3 › Un si beau déguisement
Chapitre 5 › Taste a new smile
Chapitre 6 › L'apprentissage de l'amitié
Chapitre 7 › Les sonneries du passé
Chapitre 8 › La pluie fait naître l'arc-en-ciel
Chapitre 9 › Le coût du bonheur
Chapitre 10 › Cliché Wattpad
Chapitre 11 › Quand je suis avec toi
Chapitre 12 › Les fantômes que tu m'as laissés
Chapitre 13 › Putain d'karma
Chapitre 14 › Les dernières saveurs
Chapitre 15 › Un dernier au revoir
Chapitre 16 › Va droit au but !
Chapitre 17 › Pluie du cœur
Chapitre 18 › Cœur balançoire
Chapitre 19 › Ce que tu ne me feras jamais

Chapitre 4 › Échec et Match

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By eliodestrez

    De ce que je sais, les parents de David sont issus de milieux aisés, tout comme Gabriel. Pourtant, la façade de sa demeure se révèle plus sombre que je l'avais imaginée. Adeline m'a toujours appris à ne pas me fier aux apparences, mais le simple petit jardin qui devance la maison, à peine égayé par quelques plantes et buissons, est loin de l'idée que je me faisais de la façade.

    La musique qui jaillit de l'intérieur se fait entendre, les basses pourraient faire trembler le sol. Il suffit de ça pour qu'une bouffée de chaleur m'envahisse le corps, je regrette aussitôt d'avoir accepté l'invitation.

    Tout comme moi, les filles analysent l'extérieur, à la recherche d'une silhouette familière qui passerait devant l'une des grandes fenêtres face à nous.

— Vous pensez qu'il y a beaucoup de monde ? demande Solène.
— Aucune idée, déclaré-je, peu serein. Je vais prévenir Gabriel qu'on est arrivés.

    Je ne tarde pas à envoyer mon message pendant que mes deux amies sondent les lieux. Aucun de nous n'ose entrer, bien que notre incrustation à la fête ne surprendrait sûrement personne. Nous sommes peu habitués à ce genre de divertissements, et moi, encore moins. En dehors de nos soirées à trois à dévorer du pop-corn devant un film, nous n'avons pas eu de grandes expériences, contrairement à ce que le cinéma destiné aux adolescents tente de le prouver.

    Par chance, Gabriel débarque sans trop d'attente. Je fixais la porte d'entrée, mais celui-ci déboule depuis l'arrière du jardin. Sourire aux lèvres, il porte un tee-shirt large de couleur violet améthyste, le tout accompagné d'un jean en coupe boyfriend et d'une paire de baskets tout à faire lambda. J'ai la sensation que les filles m'ont déguisé au lieu de me préparer une tenue digne d'une fête étudiante, comme elles pouvaient le prétendre.

Le grand brun trottine jusqu'à moi et lance d'un timbre soulagé :
— T'en a mis du temps ! Mais t'es là, c'est tout ce qui compte.

J'esquisse un sourire de politesse. Mon regard exécute des va-et-vient rapides entre son visage et la porte d'entrée ouverte sur la foule et qui engouffre mes deux amies.

— Désolé, je ne voulais pas t'inquiéter.
— C'est pas gra...
Gabriel coupe sa réponse, ce qui ramène toute mon attention sur lui et m'oblige à rejoindre son regard qui, à mon grand étonnement, me fixe sans même cligner des yeux.
Ne comprenant pas pourquoi, j'effectue instinctivement un pas de recul.
— Qu'est-ce qu'il y a ?

    Je remonte l'une de mes mains à une joue que j'attouche, pensant que j'ai quelque chose d'étrange sur le visage. Je vérifie si mes doigts sont imbibés de je ne sais quoi, le silence de Gabriel se faisant pesant. Ce qui a le don de m'agacer, seulement car son comportement m'angoisse.

— Dis-moi ! Qu'est-ce que j'ai ?
Gabriel décale une boucle brune qui tombait sur mon front et, dans son intonation la plus chaleureuse, il éclaire enfin son attitude :
— Rien. J'étais en train de me remémorer de très bons souvenirs.

    Mes yeux se plissent, confus par ses mots. Puis, le fait que je sois maquillé me revient comme un flash dans mes réminiscences. Je l'avais complètement oublié, tout comme ça m'était sorti de la tête que ce n'est pas la première fois que le sportif me découvre sous cette apparence.

— Eh ! On est assorti ! s'exclame-t-il subitement.
Gabriel pointe du doigt mes chaussettes dans le même ton que son tee-shirt et rajoute, amusé :
— Elles sont sympas, tes chaussettes.

    Cette phrase lancée dans le vide me frappe le cœur de plein fouet, celui-ci loupe un battement sous l'impact. J'ai du mal à avaler ma salive, l'oxygène qui tente d'atteindre mes poumons n'y parvient pas.

« Pas mal tes chaussettes. »

Mes lèvres tremblent, il m'est impossible d'articuler le moindre mot.
— Allan ? Tout va bien ?

La voix de l'athlète n'est qu'un écho. Tous mes souvenirs me rattrapent. Mes yeux ne savent plus où se poser, ils s'agitent, à la recherche d'un point à fixer. L'envie de régurgiter monte progressivement dans ma gorge.

— Allan ?

La nuit, pourtant étoilée, me paraît être est un trou noir qui me chasse et tente de m'aspirer. Mon corps recule à nouveau d'un pas, mais cette fois-ci, ce n'est que mon équilibre qui me joue des tours, déstabilisé par les fourmillements qui parcourent à grande vitesse chacun de mes membres.

Les mains de Gabriel saisissent brutalement mes bras, ses pouces appuient sur mes épaules. Il hausse le ton :
— Allan ! Tu m'entends ?

Son geste me vaut un sursaut. Mes paupières papillonnent comme si je me réveillais d'un rêve. Je redirige mon attention sur l'expression inquiète que dessine son faciès, ma mâchoire encore trop serrée pour prononcer le moindre mot. J'acquiesce en guise de réponse.

— T'es sûr que tout va bien ?
Il relâche progressivement son emprise tandis que j'exécute quelques exercices de respiration que je camoufle du mieux que je peux.
— Je suis désolé.
— Arrête de t'excuser. Parle-moi.

Mes doigts se faufilent sur mon visage, appuient quelques secondes contre mes paupières afin de me faire reprendre mes esprits, puis terminent leur course dans les boucles de mes cheveux que je tire en arrière.

— C'est la foule, ça m'angoisse, mens-je.

    Je me ferai payer mon bobard plus tard.

Il se retourne un bref instant vers la maison avant de revenir à moi.
— On n'est pas obligé d'y aller, j'veux pas te forcer. On peut aller manger un morceau, rien qu'tous les deux.
— Non, je ne veux pas gâcher ta soirée.
— Elle ne sera pas gâchée.
— Non, insisté-je, ancrant mes yeux dans les siens afin d'appuyer mon refus. Allez, viens, on va rejoindre les autres.

    Gabriel ne discute pas ma décision. Il entoure mes épaules d'un de ses bras et m'entraîne jusqu'à l'intérieur de la maison. La musique est si forte que j'ai l'impression qu'elle peut me toucher, les basses faisant soubresauter les palpitations de mon cœur dans ma poitrine. Des rires et de multiples conversations se mêlent à celle-ci, rendant les paroles de la chanson qui passe quasiment impossibles à comprendre. J'amène mes avant-bras à se rapprocher de mon torse afin de mieux me dissimuler dans l'amas de corps à travers lequel nous nous faufilons. Un passage d'autant plus difficile avec les chaussures que je porte, qui me donnent la sensation de prendre toute la place.

    Les gobelets que les invités tiennent sentent l'alcool à plein nez, le tout mêlé à une odeur de transpiration et de toutes sortes de parfums mélangés. Derrière-moi, Gabriel glisse une main dans ma nuque comme pour guider ma trajectoire – et, peut-être, me signaler sa présence, afin de ne pas m'inquiéter. Mes yeux observent brièvement les visages que je croise, à la recherche de mes amies, mais aucune d'elles ne pointe le bout de son nez.

    L'oppression qui stagne dans ma poitrine se relâche au moment où nous arrivons dans la cuisine, un peu plus dégagée que le reste des pièces. Au moins, je peux me mouvoir sans risquer de blesser quelqu'un.

    Je reconnais les membres de l'équipe de football dont Gabriel est le capitaine. Tous se tiennent autour de l'îlot central, des verres à la main et des cadavres de bouteilles renversées sur le plan de travail.

Un violent frisson me traverse l'échine. Ce n'est pas dû à la poigne de Gabriel qui relâche son emprise sur mon épiderme, mais au regard foudroyant que me lance Camille, appuyé contre l'évier.

    Je baisse aussitôt les yeux, n'osant pas l'affronter. Nos relations se sont relativement détériorées depuis que l'athlète et moi sommes devenus complices. Je ne suis pas censé le savoir, mais notre amitié a mené Camille à plusieurs crises de jalousie à mon sujet. Je ne pense pas que la proximité que j'ai avec Gabriel soit son plus gros problème, c'est plutôt le fait qu'il ne peut pas lui poser d'ultimatum. Je suis le seul à être au courant des penchants de Camille qui, pour le moment, reste dans le placard et semble ne pas vouloir en sortir.

    À ce jour, il doit me détester.

    Ce dernier se redresse de son appui et contourne le groupe afin de quitter la pièce, ne manquant pas de me bousculer de son épaule. Ce geste me fait vaciller, mais je me rattrape à la table haute.

    C'est certain, il me déteste.

    Gabriel, qui, pourtant est pris dans une conversation, m'envoie un regard qui me fait comprendre son mécontentement quant au comportement de Camille. Je devine qu'il ira toucher deux mots à son amant plus tard, me laissant l'horrible responsabilité d'être une nouvelle fois source de discorde.

    Ils ne s'adressent que très rarement des démonstrations d'affection en public, même s'il s'agit de simples gestes d'amitié. Ces deux garçons sont tous deux effrayés à l'idée que leur entourage apprenne qu'ils sont gays.

    J'ai très souvent culpabilisé de faire du mal à Camille par inadvertance durant ces derniers mois. À maintes reprises, je me suis éloigné de Gabriel afin de ne pas lui apporter de problème. Mais c'était plus fort que moi, je l'appelais dès que j'angoissais. Nous partageons les mêmes bancs à la fac, nous nous voyons tous les week-ends ; parfois, on se balade en ville, parfois, on traîne dans sa chambre. Épisodiquement, on se fait une soirée cinéma ou des parties de jeux de société dans mon salon.

    Grâce à sa présence, j'ai réussi à tenir le coup concernant la fac. J'étais prêt à abandonner dès le premier mois. J'ai toujours aimé dessiner, mais ce qu'on nous demande est vraiment très intense. Ma chambre est devenue un atelier bordélique. Je dois tellement à Gabriel que je ne saurais pas par où commencer pour lui rendre la pareille.

    Je suis intimement convaincu que mes crises se sont considérablement calmées parce qu'il est continuellement auprès de moi pour me recentrer si je viens à m'égarer. Que ce soit dans les couloirs, pendant les cours, à l'arrêt de bus, entre midi, durant les pauses cigarette...

    Gabriel est toujours là. Il veille sur moi, telle une bonne étoile.
— Je t'ai pris une bière.
Le sportif me tend un gobelet à la surface mousseuse.
— Aromatisée à la framboise ?
— Goûte et tu verras.

    Nous échangeons un coup d'œil. Un rictus est coincé sur ses lèvres alors que je saisis la boisson, amenant celle-ci à ma bouche. Le goût de la framboise pétillante se répand sur mes papilles, et je ne peux m'empêcher de récupérer la mousse d'un coup de langue.

— Tu me connais bien.
Nous partageons un rire spontané quand l'un des membres de son équipe, à l'autre bout de la pièce, s'adresse à moi :
— Eh, Allan ! Alors, quand est-ce que tu viens nous voir jouer ?

Ses camarades consentissent à sa demande. Il arrive que j'accompagne Gabriel lors de ses entraînements, un livre en guise de compagnie. J'ai découvert que j'appréciais plutôt bien l'ambiance calme de ces séances, avec pour seul fond les joueurs concentrés sur leur tâche. Cependant, je n'ai jamais assisté à l'un de leurs matchs. Les gradins bondés de monde, ce n'est pas vraiment de mon ressort.

— Je ne sais pas trop, dis-je d'une voix timide.

L'un d'eux vient aussitôt poser fermement sa main sur l'une de mes épaules. Ses yeux sont vitreux à cause de l'alcool, et sa façon de parler est de plus en plus lente.

— Samedi prochain, on a un match. Il est important, on va avoir besoin d'encouragements.
— C'est vrai que ça ne serait pas de refus, ajoute Gabriel.
Je mords mes lèvres, hésitant. Si je refuse, ils vont tous être déçus et je culpabiliserai jusqu'à m'en bouffer les doigts.

D'une main quelque peu tremblante, j'amène mon verre à ma bouche afin d'en boire une gorgée plus conséquente qu'à l'accoutumée. Juste de quoi me donner du courage pour bafouiller des mots qui me libèreront d'une pression sociale comme celle-ci :
— OK. Je serai là samedi prochain.

Tous lèvent leur bras en l'air, criant joyeusement quant à ma réponse positive à l'invitation. Je me sens mal à l'aise, les lourds battements de mon cœur m'obsèdent. Gabriel se penche vers moi et murmure à mon oreille.

— T'inquiète pas. J'te trouverai une place hors des gradins.

Voilà. C'est exactement pour ça que je ne peux pas me passer de lui.

J'inspire un grand coup, rassuré de me dire que je ne serai pas forcé de côtoyer la foule en délire.
— Merci, c'est gentil.
— Je le fais aussi un peu pour moi, débute-t-il, espiègle. Depuis le temps que je te demande de venir me soutenir lors d'un match.
Je lève un sourcil et entre dans son jeu de taquinerie.
— Minute, papillon ! Qu'est-ce qui te dit que c'est toi que je vais encourager ?

    Il retient un rire, son regard tergiverse entre mon faciès et le col ouvert de ma chemise. Il passe un coup de langue rapide sur ses lèvres tout en se redressant du haut de ses un mètre quatre-vingt-trois afin de se tenir bien droit face à moi, bombant presque le torse. Étant plus petit, sa posture m'oblige à lever les yeux pour pouvoir l'observer.

    Je déteste quand il fait ça, et je le soupçonne de le savoir.

    J'arrête soudainement de respirer quand son index et son majeur glissent avec précaution et une lenteur déconcertante dans le col de ma chemise. La sensation de ses doigts se faufilant contre le tissu, ne faisant qu'effleurer ma peau, me provoque d'intenses palpitations dans la poitrine.

Je pourrais le repousser, ou bien encore simplement reculer.
Pourtant, je reste là, sans sourciller.
J'ai besoin de te faire confiance.
J'attends sans même cligner des yeux, qui eux, sont humides et brûlants.
Et ça, ce n'est pas l'alcool.
Je t'en pris, Gabriel, ne me fait pas de mal.
Un frisson me traverse, nos peaux viennent de prendre contact durant un bref instant.
Pas toi.

Il s'extirpe progressivement, retrace le chemin inverse en rasant le tissu de mon vêtement. Une chaîne en argent se soulève de mon cou, le pendentif en forme de soleil coincé entre ses deux doigts qui servent de pince.

Là, Gabriel ancre ses yeux dans les miens et ne chuchote que pour moi :
— Je sais que c'est mon nom que tu crieras.

    Une vague de chaleur me traverse de la tête aux pieds à l'entente de ces mots. Mes pommettes sont brûlantes. Il relâche mon bijou, que j'ai pour habitude de dissimuler, laissant celui-ci pendouiller à la vue de tous par-dessus le textile.

    Gabriel recule d'un pas. À son tour, il glisse ses doigts sous son tee-shirt et sort un pendentif quasiment identique au mien, la seule différence étant que le sien est en forme d'étoile. Il m'adresse un clin d'œil, sourire ravageur accroché à ses lèvres, puis se retire, me laissant à mon sort.

    Je saisis aussitôt mon collier que je renferme dans mon poing et me retourne afin de dissimuler les deux larmes qui viennent de dévaler mes joues lorsque j'ai cligné des yeux après son départ. Je ne perds pas une seconde pour les balayer de mon visage, les épaules voûtées dans l'espoir qu'elles puissent me cacher.

    Tout en moi m'ordonne d'aller chercher un peu de calme, mais partout où je passe, des corps se déchainent. Ils dansent et rient aux éclats tandis que mon épiderme me donne la sensation de prendre feu, tant que mes jambes sont instables. Elles me traînent avec difficultés jusqu'à un couloir qui donne sur le salon. Ce n'est pas ici que je vais dénicher la sérénité dont j'ai besoin, mais je peux au moins respirer à l'écart de l'assemblée d'étudiants. D'autant plus que la plupart d'entre eux sont des personnes que je vois quasiment tous les jours de la semaine.

    J'inspire calmement comme Artur me l'a appris, d'abord par le nez, puis je bloque durant trois secondes avant d'expirer par la bouche.

    Je tâte mes poches à la recherche de mon téléphone, sortant maladroitement celui-ci. J'envoie d'abord un message aux filles pour savoir où elles se trouvent et y ajoute ma position, au cas où elles seraient proches. Ça m'arrangerait bien que ce soient elles qui me rejoignent.

    Dans la foulée, j'ouvre ma conversation avec Gabriel et tape plusieurs messages que j'efface à maintes reprises. Mes émotions sont dispersées ; je suis à la fois en colère et content qu'il ait respecté mes peurs en touchant juste un minimum ma peau dans son action. Il est doué pour amener la confusion dans mon esprit. Peut-être avait-il trop bu ? Ses yeux étaient pourtant clairs et il n'empestait pas l'alcool.

    J'arrête de cogiter et envoie mon dernier essai qui concerne son orientation sexuelle discrète : Ne te remets plus jamais en danger comme ça. Qu'est-ce que les autres vont penser  ? Tu joues avec le feu.

Il ne se passe pas une minute avant que je ne reçoive sa réponse :

Mes pommettes ont pris feu sans délai.

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