Maxime T1/T2

By Ju_lie_2704

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Tout ce qu'elle voulait c'était de passer un moment entre filles pour l'anniversaire de sa petite sœur. Pas s... More

Prologue
1~Maxime
2~Méfiance
3~Petite virée
4~Pluie Torrentielle
5~Trident
6~Innocente ou coupable ?
7~Andrea
8~aéroport
9~Rapprochement amicaux
10~Cartel ennemis
11~Centre ville
12~Cauchemar
13~Ancrage
14~centre commercial
15~Night Club
16~Victoria Gonzalez
17~Relève-toi
18~Brûlure
19~Suspicion
20~bloc Opératoir
21~Spencer
23~Traitre
24~Récidive
25~ L'équilibre d'une tempête
26~Anniversaire
27~Prit par surprise
28~Paralysie
29~Que la fête commence
Epilogue
P'tites infos
FAQ
Tome 2
Prologue
1~Savannah
2~Cavale
3~Comme un petit frère
4~Attrape rêve
5~Valentin
6~Garde à vue
7~Armurerie
8~Au complet
9~Partir loin et oublier
10~ un secret qui consume
11~ Être normal
12~Vérité
13~Orphelin
14~Culpabilité
15~Déjà vu
16~Donovan
17~Meurtrière
18~Lui et moi
19~Revenu d'entre les morts
20~Périr pour un homme
21~Overthinking
22~Interrogatoire
23~Menace
24~La peur de l'abandon
Epilogue
Bonus
Bonus 2

22~Papa

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By Ju_lie_2704

Je ravalais mes larmes alors que Rafael n'avait pas lâché des yeux le dessin de sa sœur. Il s'en voulait de ne pas avoir pu la sauver, et c'était exactement ce que je ressentais pour ma maman mais aussi pour Savannah.

Il comprenait ce que je ressentais. Nous partagions cette même douleur.

Je compris aussi pourquoi il ne voulait pas que je ferme à clés la salle de bain, il voulait éviter de revivre la même chose qu'avec Spencer.

Finalement, il s'éloigna de moi pour aller s'enfermer dans la salle de bain.

Quant à moi, je restais dans la pièce, me demandant si je devais rester ici ou retourner dans ma chambre.

Le propriétaire des lieux ressorti de la salle de bain, vêtu seulement d'un bermuda. Je sentis le rouge me monter aux joues lorsque je me retrouvai face au torse identique à celui d'un Dieu. Il releva ma tête avec ses doigts sous mon menton.

- Restes avec moi, cette nuit. Souffla-t-il à mon oreille.

Je coupai ma respiration, il voulait que je dorme avec lui ?

Je cru un instant que mes jambes allaient céder sous mon poids, mais il s'éloigna pour entrer dans son lit et s'enfonça sous la couette. Je le regardai, ne sachant quoi faire tout en reprenant une respiration normal.

Il s'était allongé sur l'un des côtés de son lit et me regardait, attendant que je le rejoigne. Devais-je vraiment le faire ?

Sans que je ne le veuille réellement, j'avançais vers son lit mais me stoppais. Je tournai les talons et me dirigeai d'un pas rapide dans ma chambre pour enfiler un pyjama et prendre Souillon avec moi. Puis je retournais dans sa chambre. Il avait les yeux rivés sur le plafond, les bras le long du corps.

Je fermai le porte et il se tourna vers moi. J'éteignis la lumière et partis le rejoindre dans le lit. Je m'allongeai à ses côtés sous la couette, droite comme un piquet me sentant comme une intru. Je n'osai pas bouger d'un millimètre.

Mais je repensai à tout à l'heure lorsqu'il m'était venu en aide dans la salle de sport.

- Merci, pour tout à l'heure. Lâchai-je, brisant alors le silence.

Je le sentis s'allonger sur le côté, son visage vers moi. Son souffle tapait contre ma joue et me procurait une multitude de frissons dans tout le corps.

Je me tournai à mon tour vers lui. A travers l'obscurité je sentais son regard posé sur moi. Il cherchait à m'observer mais dans la nuit de la pièce, c'était impossible alors il abandonna.

- Bonne nuit Maxime.

- Bonne nuit Rafael.

Je fermai les yeux sourire aux lèvres. Je me sentais bien ici, je n'étais pas seule. Et même s'il ne s'en rendait pas compte ou qu'il n'en avait rien à faire. J'aimais bien être en sa présence.

Je serrais mon doudou contre moi, puis je m'endormis.

Le lendemain, la lumière du soleil éclairait la pièce à travers les rideaux.

En ouvrant les yeux, je tombais directement sur Rafael endormi. Il était toujours allongé sur le côtés, vers moi, une main sous son oreiller et l'autre posée sur le matelas entre nous deux.

Je pouvais détailler son visage sans me faire prendre, cette fois-ci.

Il avait une barbe taillée de seulement quelques jours, son corps était couvert d'une multitude de tatouage. Celui de son cartel sur les deux avant-bras, un papillon sur l'un de ses pectoraux, des écriture d'une langue inconnu et l'inscription "princesse" qui faisait référence à sa sœur, Spencer. Les autres étaient caché par la couette et face au matelas.

Mon regard se dirigea vers le cadre de la jeune Meza, ils avaient tous les deux des yeux vert et des cheveux châtains. Le bras de le jeune femme possédait également le tatouage du cartel del Fuego. Je le trouvais magnifique, c'était des flammes qui partaient du poignet pour arriver jusqu'au milieu de l'avant-bras.

Je ramenai mes yeux vers l'homme à mes côtés. Ma main glissait sur le matelas pour se rapprocher de celle de Rafael.

Qu'est-ce que j'étais en train de faire.

Ma main rencontra celle de Rafael et je jouais avec ses doigts pour finir par les entrelacer ensemble. Un sourire se forma sur mes lèvres lorsqu'il ferma sa main. Il la rapprocha de lui, m'attirant donc par la même occasion. Son deuxième bras s'enroula autour de mon corps, je voulu me détacher de lui mais il raffermi sa prise.

- Fallait pas faire la maligne, maintenant rendort toi. Souffla-t-il de sa voix endormi.

Ma tête dans son cou, j'inhalai son odeur et souriait comme une idiote. Mais que m'arrivait-il ?

Je rapprochais ma tête de lui et commençais à me rendormir mais je rouvris les yeux lorsque je me rendis compte qu'il me manquait quelque chose.

Je remuais pour tâter le lit, ce qui déplut à Rafael.

- Putain, mais qu'est-ce que tu fou ? Ralla-t-il.

- Je...Je trouve pas Souillon.

Il ouvrit ses bras et je me levai sur le lit pour fouiller partout, jusqu'à soulever la couette. Je me penchais au bord du lit et le retrouvais par terre. Je le récupérai et retournais vers Rafael.

Comment avait-il fait pour se retrouver au sol aussi loin de moi, au pied du lit ?

Je me callais une nouvelle fois dans les bras de Rafael. J'agissais étrangement depuis hier soir. Nous ne nous entendons pas si bien que ça et voilà que je venais me blottir et dormir dans ses bras.

Je fermai les yeux et me rendormis. Mais avant de sombrer totalement, je sentis Souillon quitter une fois de plus mes bras.

Quelques temps plus tard je me levai. Rafael n'était plus à mes côtés. Je sortis du lit et découvris encore une fois Souillon au sol.

Je fronçais des sourcils, d'habitude je ne bougeais pas au point de faire tomber mon doudou de mon lit. Je l'attrapais et le posai sur le lit puis je quittais la chambre en fermant la porte derrière moi.

Savannah et Teresa étaient dans la cuisine et lorsqu'elles me virent, se mirent à rigoler. Ou plutôt Savannah crispa son visage, puisque rire lui faisait mal. Je fronçais les sourcils, j'avais peut-être quelque chose sur le visage.

- Qu'est-ce qu'il vous arrive ? Demandai-je, ce qui les fit partirent dans de nouveaux éclats de rire.

- Tu as bien dormi ? Me demanda Savannah.

- Euh... oui, et vous ? Répondis-je toujours dans l'incompréhension.

Soudain j'ouvris grand les yeux, elles savaient que j'avais dormir avec Rafael. Et face à ma réaction elles sourirent.

- Ce matin en me réveillant j'ai remarqué que ta chambre était ouverte, je m'attendais à te voir en bas mais voyant le salon vide je suis allée dans la bibliothèque et tu n'étais pas là. Julio était seul dans sa chambre et celle de Teresa et la mienne étaient ouverte alors tu n'as pu dormir que dans un seul endroit. La chambre de Rafael. Sourit-elle.

Mes joues prirent une teinte rougeâtre, je voulu disparaitre. Teresa me donna une tasse de café en se foutant royalement de moi et je cachai mon visage derrière pour ne plus avoir les filles dans mon champ de vision.

- Elles sont ou mes coupines préférées ? Cria Donovan en descendant dans le salon.

Il était accompagné de Salvador, Angel et Rafael.

Sauvé par le Gong ! Comme on dit si souvent.

Je bus une gorgé de café et grimaçai instantanément. C'était super amer.

- Qui aime le café aussi amère sérieux ? Ma plaignis-je.

Rafael s'approcha de moi sans un mot et me prit la tasse des mains pour la boire à son tour, il buvait après moi... Non de Dieu.

Je ne savais pas ce qui me préoccupait le plus entre le fait qu'il boive après moi ou que ce soit quelque chose de très amer.

Je me préparais un nouveau café, je trouvais quand même cela bizarre qu'il soit aussi amer. Mais après tout, ça n'avait pas l'air de déranger Rafael plus que ça.

Mon café était cette fois-ci plus agréable en bouche. Je le terminais rapidement pour monter, et surtout fuir les questions des filles sur ma nuit passée avec Rafael.

Je rentrai dans la chambre du chef du cartel et récupérai Souillon pour repartir juste après. Je me changeai et enfilai un jogging et un t-shirt.

Je montai ensuite dans la bibliothèque pour retrouver mon baladeur et les livres. Je m'assis au sol et entamais ma lecture.

Je n'y sortis que plusieurs heures plus tard lorsqu'un frisson parcourut mon corps. Je relevais la tête et découvris la porte ouverte. Il me semblait l'avoir fermée pourtant. Je me levais et descendais les escaliers pour rejoindre ma chambre. Je fouillais dans mon dressing pour trouver un gros pull pour ne plus avoir froid. N'en trouvant pas, je rentrai dans la chambre de Savannah, mais tout ce que je trouvais était de simples gilets fins. En ouvrant la porte pour sortir, je tombais nez à nez avec la jeune maman qui fronça les sourcils en me voyant dans sa chambre.

- Désolé, je cherche un pull mais ni toi ni moi n'en avons. Me plaignis-je.

Un large sourire étira ses lèvres.

- Bouge pas, je t'en ramène un.

Elle disparut dans le couloir et revint plusieurs secondes plus tard avec un gros sweat noir. Je l'attrapai alors qu'elle me fixait toujours en souriant. Instinctivement, je ramenai le vêtement à mon nez et inhalai l'odeur. Je me raidis lorsque je me rendis compte qu'elle appartenait à Rafael. Ce sweat était aussi à lui. Je relevais la tête vers savannah qui afficha un rictus sur ses lèvres, je levais les yeux au ciel.

- Je te déteste ! Lâchai-je en enfilant le vêtement, ayant toujours froid.

Elle rigola et posa sa main sur sa blessure en grimaçant de douleur. Je me précipitai sur elle pour l'assoir sur son lit et m'agenouillais devant elle pour être à sa hauteur.

- Ça va ? Tu veux de l'eau ou quelque chose, ou peut-être que j'aille chercher Salvador ? Paniquai-je.

Elle me sourit et posa sa main sur ma joue.

- Ne t'en fais pas, je vais bien. Dans quelques jours je n'aurai plus rien. Me rassura-t-elle.

Je soufflais, quelque peu rassurée. Elle se releva et attrapa ma main pour descendre. Mais lorsque je me retrouvais debout un vertige me prit. Savannah me poussa sur le lit pour que j'évite de m'écrouler au sol.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? S'inquiéta-t-elle, à son tour.

- Je me suis juste levée trop tôt.

Je me relevais plus doucement cette fois-ci et nous descendions finalement pour retrouver Donovan en train de rigoler avec Julio. Salvador était assis sur le canapé, son téléphone entre les mains. Nous le rejoignons pour observer les deux garçons rires aux éclats.

Savannah se tourna vers moi, le sourire aux lèvres.

- A nous deux.

Je la fusillai du regard, sachant pertinemment où elle voulait en venir.

- Je te jure que si tu reviens sur ce qu'il s'est passé cette nuit, je t'étripe ! La menaçai-je.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé cette nuit ? Demanda Salvador, attirant l'attention de Donovan.

- Rien ! M'écriai-je, pour clôturer la discussion.

Mais n'étant pas de cet avis, savannah hurla :

- Elle a dormi avec Rafael. Avant de plaquer sa main sur sa bouche. Oups.

Je la fusillai une nouvelle fois du regard. Actuellement, je voulu lui sauter dessus et l'étrangler.

- Mais nan, j'y crois pas ! S'écria Donovan la bouche grande ouverte, Julio en sac à patates sur son épaule.

- Il était peut-être somnambule... Proposa Salvador. Nan sérieux, t'as fait quoi pour qu'il te laisse ne serait-ce qu'entre dans sa chambre. C'est vrai, la seule fois où l'un de nous est entré dans sa chambre c'est quand t'as été enfermée dans le sous-sol. C'est Donovan qui y était allé.

Je préférais ne rien dire, qui sait quelle remarque ils trouveraient à faire. Je leur fis un doigt, réveillant leurs rires.

- A ne pas reproduire Julio, c'est très mal de faire ça, tata Max n'aura pas de cadeau à Noël. Se moqua Donovan.

Je relevai la tête à sa phrase, « tata » ? Il voulait que je sois la tante de Julio. Mon cœur fondit. Ils me considéraient vraiment comme un membres de leur famille. On a beau dire ce que l'on veut des cartels, leur groupe reste une famille. Une famille unie, qui s'aime.

- Tata Max, ça sonne bien. Commenta savannah.

Donovan sourit et se remit à chatouiller son neveu.

- Arrête papa ! S'écria Julio sous ses rire.

Wow, révélation sur révélation. Entre « tata Max » et « papa Donovan » je crus que ce fut bientôt la fin du monde.

En revanche, vu la tête de savannah elle ne s'en remit pas. Je posai ma main sur son épaule et elle tourna sa tête vers moi la bouche entrouverte. Elle regardait Salvador et moi à tour de rôle puis fini par se lever pour aller dans la cuisine.

Nous la suivions, elle s'appuyait sur l'évier, la tête baissée.

- Annah ? L'appelai-je.

Elle se tourna vers nous, les larmes aux yeux. Elle regarda Salvador, en pleurant davantage.

- Je suis désolé, c'est toi qu'il devrait appeler Papa.

- Pourquoi tu dis ça ? Demandai-je en fronçant les sourcils.

- C'est Salvador l'homme que j'aime alors ça devrait être lui son père.

Salvador s'approcha d'elle, il coinça une mèche de cheveux derrière son oreille et lui prit les mains.

- Ça n'a rien à voir mon cœur. Un père, c'est celui qui t'élève et qui te donne tout son amour. Ce n'est pas forcément le petit ami de la maman. Et c'est exactement le cas pour Donovan, il a élevé Julio avec tout l'amour Paternelle qu'il avait en lui. Et moi je l'ai élevé comme un oncle. Mais un jour, promis, tu porteras mon enfant.

Savannah lui sourit et il essuya ses larmes. Puis l'a serra dans ses bras.

- Je t'aime Savannah.

Me rendant compte que j'étais de trop, je retournai dans le salon. Donovan était assis sur le canapé entrain d'observer Julio qui dessinait sur la table basse. Je m'assis à ses côtés et l'observait.

Un frisson me prit et je me mis à tousser. Je croisai les bras sur ma poitrine alors que je tremblais légèrement de froid.

- Je ne lui ai rien dit, c'est à Savannah de savoir si elle veut de moi comme père pour son fils. M'informa-t-il.

- Je ne suis pas d'accord.

Il tourna sa tête vers moi et l'inclina sur le côté comme pour m'inciter à continuer.

- C'est à Julio de choisir qui il considère comme son papa. La personne qu'il aime, qui l'a élevé et en qui il a confiance.

Une larme roula sur sa joue qu'il essuya instantanément. Tu peux pleurer devant moi Donovan, tu es humain. Je ne te jugerai pas.

J'attrapais sa main et il me sourit alors que savannah et Salvador arrivèrent main dans la main.

- Julio, viens me voir mon chéri.

Il se releva et se dirigea vers sa maman et s'éloignèrent de nous. Ils revinrent seulement quelques minutes plus tard et Julio sauta dans les bras de Donovan en souriant.

- Papa ! Maman a dit que tu étais mon papa ! S'écria-t-il. J'ai un papa moi aussi !

Donovan le Serra dans ses bras et remerciait Savannah encore les larmes aux yeux. Elle lui offrait un fils, me garçons avec qui il avait passé les cinq dernière année à chouchouter.

Teresa arriva dans le salon et apprit la nouvelle. Elle était tellement heureuse pour son petit-ami. Elle l'embrassa et donna une veste à savannah.

- On y va ! Demanda-t-elle.

- Ouais, j'arrive. Il faut juste que je récupère mes- Commença la jeune maman avant que la rousse ne lui donne un sac.

Elle l'attrapa et lui fit un pouce en l'air.

- Vous allez où ! Demandai-je.

- À l'hôpital, je dois aller voir Jonathan pour ma blessure.

J'acquiesçai et m'éclipsai dans ma chambre.

~~

Allongée sur mon lit en étoile de mer, je commençai sincèrement à en avoir ras-le-bol d'être enfermée. Je passai mes journée à lire, écouter de la musique ou dormir. Je n'aurai jamais cru dire ça un jour mais, je me lassai de ces activités répétitive.

Je me décidai donc à descendre pour tenter de sortir ne serait-ce que quelque minutes.

Dans le salon, je me rapprochai de Rafael qui parlait avec Angel. Je fichant complètement de ce qu'ils disaient je me lançais directement dans le vif du sujet.

- Je peux sortir faire un tour dix minutes ? J'étouffe ici.

- Non ! Lâcha sèchement Rafael sans prendre la peine de me regarder.

- Mais je ne sais même pas pourquoi je te demande, t'as pas à décider de ma vie. Si je veux sortir je sors ! Rétorquai-je.

Je fis demi-tour pour m'approcher de la porte d'entrée mais sa voix grave m'arrêta dans ma lancé.

- Je te préviens que si tu sors Maxime, tu vas grandement le regretter !

- Quoi ? J'aimerai bien savoir ce que tu vas faire ! Me priver de sorti ? Ça ne changera pas de d'habitude ! Ou me tuer peut-être ?!

Il se rapprocha de moi à grand pas, mais je ne reculai pas, je devais l'affronter. Même si au fond, j'étais terrorisée.

Son regard braqué sur mes yeux, descendit pour détailler mon corps.

- C'est mon sweat que tu portes ?!

- Quoi, ça aussi tu vas m'interdire de le porter ?! Dommage, je crève de froid je le garde !

Je devais avouer que depuis ce matin il faisait bien plus froid que d'habitude. Je n'étais pas une grande frileuse généralement. Mais aujourd'hui j'étais frigorifiée.

- Ferme ta gueule au lieu de dire des conneries, tu intensifie mon mal de crâne !

Lui aussi était enroulé dans un gilet épais. Ses cheveux n'étaient pas aussi bien coiffés que d'habitude. Son teint était plus clair et ses pommettes rouges. Dans un autre contexte je dirai qu'il avait de la fièvre. Mais vue les circonstances, je pense que son état était plutôt dû à la colère. Enfin, je crois.

- Wow, Stop ici ! S'écria Donovan en arrivant à nos côtés. Faites l'amour faites pas la guerre, les capotes ça coûte moins chère que le nucléaire !

J'attrapai la première chose qui me vint sous la main, c'est à dire un coussin du canapé, et le balançait sur lui.

- Tu veux pas aller faire chier ton fils à la place ! M'écriai-je, hors de moi.

Ma phrase la fit sourire. Il était tellement heureux de pouvoir considérer Julio comme son fils. Mais je reportai mon attention sur Rafael qui serrai les dents et les poings.

- Tu ne sais pas à quel point je rêve de te foutre du plomb entre les yeux actuellement !

Je déglutis avec beaucoup de difficultés mais ne montrait pas que ses mots m'atteignaient.

Mois qui pensait qu'on avait passé le cap de « ami », je m'étais complètement trompée.

- Rafael ! L'appela Salvador du haute des escaliers. On a un problème.

Il m'observait toujours aussi intensément.

- Tu surveille Julio et tu as interdiction de bouger de là ! Me cracha-t-il avant de rejoindre Salvador suivie de près par Angel et Donovan.

- C'est ce qu'on va voir. Marmonnai-je.

Je montais à mon tour pour entrer dans la chambre de Rafael. J'y récupérai l'arme qu'il avait posé au-dessus d'un meuble et fouillai ses placards pour trouver mon téléphone.

Bingo !

Il était dans son dressing et je remerciais l'univers qu'il l'ait mis dans sa chambre et non dans son bureau.

Puis je sortis rejoindre Julio dans sa chambre. Il releva la tête de son cahier de dessin pour me regarder.

- Je t'avais promis un goûter je crois. T'es partant pour aller le chercher ? Lui demandai-je, connaissant déjà sa réponse.

Il se leva tout sourire et sorti de la chambre.

Je le suivais alors qu'il descendait dans le garage. Il ouvrit la porte et attrapa deux clés puis se dirigea vers une voiture. Il l'ouvrit et pénétra l'habitacle.

J'attrapai les clés qu'il me tendait et entrai à l'avant. Je n'avais pas eu besoin de chercher partout les clés, Julio venait de me les offrir.

Avant de démarrer j'allumai mon téléphone et découvris qu'il était chargé. Ne me dite pas qu'il était rentré dedans !

Je le déverrouillai et remarquais que mon application « sms » avait une notification. Je fronçai les sourcils. Après que Ramon eut provoqué mon accident, je n'avais plus de téléphone, mon père m'en avait acheté un nouveau mais je n'avais plus de carte alors impossible d'envoyer des messages. Je n'avais que accès à la musique et quelques réseaux sociaux qui n'avaient pas besoin de numéro de téléphone.

Je rentrai dans mes messages, de nouveaux contact se présentaient à moi. « Rafael », « Donovan », « Salvador », « Angel », « Savannah », « Teresa » et « Jonathan ».

Je souris à cette vue. Il avait l'intention de me redonner mon téléphone et y avait ajouté une carte.

Après ça, je reposai mon téléphone sur le siège à mes côtés. Ça y est, je commençai à douter. Était-ce une bonne idée de faire une viré que tous les deux ?

Oui ! Oui, c'était une bonne idée. J'avais besoin de changer d'air et puis en cas de besoin j'avais un glock et un téléphone avec lequel je pouvais joindre les garçons.

J'avancais mon siège, ajustai les rétroviseurs et démarrai. Julio ouvrit la porte du garage grâce à la télécommande dans sa main.

J'appuyai sur l'accélérateur et c'était parti. Plus de retour en arrière possible.

Et je crois que je venai de signer mon arrêt de mort.

Je rejoignais la route et retrouvais rapidement mon chemin. J'étais plus proche de la boulangerie en partant de chez Rafael que de chez moi. Une quinzaine de minutes de route et nous étions arrivés.

Julio observait le paysage et ne pouvait s'en détacher, il était tout autant que moi émerveillé par cette beauté naturel.

Je me garai devant la boulangerie, puis nous entrions dans le bâtiment. L'odeur réveilla mes papilles. Ça sentait tellement fort la baguette de pain. Julio était abasourdi par toutes les pâtisseries derrière la vitre sur le comptoir.

- Max ? Ça fait longtemps que tu n'es pas venu. Ça fait plaisir de te voir, est-ce que tout va bien ? Me demanda la boulangère, avec un sourire forcé qui ne lui ressemblait pas.

Je me tournai vers Estella, elle avait changé. Elle avait désormais des mèches de cheveux rouges qui lui tombaient devant les yeux. Ceux-ci étaient maquillés de far à paupière bleu et ses lèvres pulpeuse me souriaient maladroitement. Malgré ça, voir un visage familier mes fit tellement de bien.

- Je vais bien merci, ça a été compliqué ces derniers temps mais je vais bien. Lui souriais-je pour essayer de la détendre.

Mais son faux sourire disparu, elle observa la rue, et se reconcentra sur moi puis sur Julio et une dernière fois sur moi.

- Je sais ce qu'il se passe Max. J'ai entendu la police parler il y a deux mois quand j'ai été porter plainte contre un type qui a volé le portefeuille de mon mari. Max, tu as des ennuis avec le Cartel Delacruz.

J'ouvris grand les yeux, elle se trompait de personne et me croyait en danger. Mais j'avoue que je ne savais pas moi-même dire si j'étais réellement en danger ou non. D'une certaine manière, oui je l'étais, mais de l'autre je m'étais fait des amis incroyable. Et j'étais devenu la tante du fils de l'une de mes amie.

Mais à côté de ça, le cartel Delacruz cherchait en effet à avoir ma peau. Alors elle n'avait pas forcément tort.

- Je ne suis pas avec les Delacruz, ne t'inquiète pas. Je suis avec le cartel del fuego et ça va très bien avec eux.

- Tu sais que tu peux me parler si besoin. N'hésite vraiment pas Max. Insista-t-elle.

- Je te remercie mais tout va bien, je t'assure, je ne suis pas en danger. Menti-je.

Elle ne prit pas complètement au sérieux mes paroles. Mais elle observa Julio, émerveillé par la nourriture devant ses yeux.

- Qui est-ce ? Me demanda-t-elle.

- Je te présente Julio, c'est le fils de l'une des membres du cartel.

- Tu dois jouer les babysitteur en plus de ça ! Max, tu restes ici, j'appelle les flic ! Se décida-t-elle finalement.

- Non ! M'écriai-je. C'est bon je t'assure, tout va bien.

Elle ne détachait plus son regard du miens et se mordit la joue.

- Tata, c'est quoi ça ? M'interpella Julio.

Estella écarquilla les yeux. Je me tournai vers le petit garçon qui me montrait une religieuse. Je répondis à sa question et demandai à la maitresse des lieux d'en préparer une que l'on emportera.

- Ca va vraiment bien, t'es carrément devenue l'une des leurs pour qu'il t'appelle tata.

Je passai derrière le comptoir pour venir la serrer dans mes bras.

- Compte pas sur moi pour tuer quelqu'un, mais sinon, oui. Je suis plutôt bien avec eux. Ils sont devenus comme mes amis, ma famille.

- Promet moi de faire attention à toi, s'il te plait.

- Je te le promet !

Elle me sourit et je sorti de derrière le comptoir pour retrouver Julio.

- Bon alors, qu'est-ce que vous voulez cette fois ? Reprit-elle avec le sourire en essuyant une larme.

- Une baguette déjà, deux religieuse, deux éclaires au chocolat, des croissants et pain au chocolats. Tu veux autre chose Julio ?

Il me montra ce qu'il désirait derrière la vitre.

- Deux tropézienne, une tarte aux fraises et un mil feuilles. Et je pense que ce sera tout.

- En effet, c'est déjà pas mal. Mais vous êtes combien en tout exactement ? Rit la vendeuse.

- Huit ou neuf, ça dépend de si Jonathan est là ou pas.

- Je vois, je te prépare tout ça ! Répondit-elle.

Elle attrapa des boites et des sachets et rangea tout à l'intérieur puis me les tendit.

- Tu peux mettre ça sur la note de Rafael Meza, il te fera un virement. L'informai-je en lui faisant un clin d'œil.

Elle pouffa de rire et acquiesça. J'allai vraiment avoi de gros ennuis avec lui.

J'attrapai mes achats et lui dit au revoir puis nous quittions la boulangerie. Julio à l'arrière, observait le pain sur la plage arrière. L'odeur était tellement envoutante, moi-même je voulu croquer dedans à pleine dents.

- J'ai hâte d'arriver pour gouter, ça sent trop bon !

Je souri et démarrai pour quitter mon emplacement. Comme à l'aller, le trajet fut très rapide. Mais avant d'entrer dans la dernière ligne droite, je décidai de faire un détour afin de m'assurer que je n'étais pas suivie. Et dans le pire des cas j'avais une arme pour nous défendre et mon téléphone pour contacter les garçons.

Après avoir assurée nos arrières, je finissais dans la rue qui menait directement à la demeure Meza.

Je me garai à quelques mètre de la maison et quittai le véhicule. Julio me suivi de près pour récupérer les pâtisseries puis nous avancions vers la maison. Le plus jeune entra en premier et j'entrai à mon tour puis il ferma la porte.

- On peut les cacher, comme ça on pourra les manger rien que nous deux ? Me demanda-t-il très sérieux.

J'explosai de rire et il me suivie.

- A force ils ne seront plus aussi bon, autant tout consommer ensemble et on ira en chercher d'autre après si tu veux.

Il fit une petite grimace de tristesse, accentuant mon rire qui disparut aussitôt je découvris tous les membres du cartel face à nous. Savannah avait sa main sur son cœur et était blanche comme un linge. Mais que s'était-il passé ici ?

- Maman, on a ramené le gouter avec tata. Viens ça sent trop bon ! S'écria-t-il en courant vers elle.

Elle l'attrapa et se baissa pour le serrer dans ses bras.

- Putain de merde ! Tu es complètement inconsciente ! Hurla Rafael.

Savannah lâcha son fils qui accouru vers moi, je lui donnai ce que j'avais dans les bras et il partit les poser dans la cuisine.

Je relevai mon regard vers Rafael qui s'avançait vers moi.

- Tu sors alors que je te l'ai interdit, et en plus avec un garçon de cinq ans alors qu'un putain de malade veut ta peau ! Sois-tu n'en a rien à foutre de Julio ou même de Savannah, soit tu es trop conne ! Tu étais en danger, personne pour t'aider en cas de besoin ! Tu as été putain d'imprudente !

Je le regardai avec un léger sourire au coin des lèvres, accentuant davantage sa colère.

Je sorti l'arme et le téléphone que j'avais et les levai au niveau de mes épaules.

- Je sais me servir d'une arme et c'était une bonne idée de charger mon téléphone et d'y rajouter tous vos numéro. Ça aurait pu me servir, mais je n'en ai pas eu besoin finalement. Julio était en sécurité avec moi. Et avant de renter, j'ai fait un détour pour m'assurer que je n'étais pas suivie et dans le cas contraire je vous aurai appelée. Nous sommes allés dans une boulangerie que je connais depuis des années, la vendeuse est une amie et est très compréhensive alors pas d'inquiétude. Ni Julio, ni moi n'étions en danger. Je suis peut-être conne mais pas au point de mettre un gosse de cinq ans en danger. Il me considère comme sa tante et moi, comme mon neveu. Je tien énormément à lui alors croyez-moi, jamais je ne pourrai le mettre en danger ! Me défendis-je.

- Tu aurai quand même pu nous prévenir, qu'on évite de croire que vous avez été kidnappé ! Rétorqua Donovan.

Un sourire réapparut sur mon visage.

- Tu savais très bien que nous n'avions pas été kidnappé et puis si je vous avais demandé vous m'auriez dit non. Déjà sortir seule c'était non alors avec Julio...

Il fit un mouvement de tête confirmant ce que je venai de dire puis s'approcha de moi et enroula son bras autour de mes épaules.

- Toi t'es ma bestie, t'es vraiment dingue tu sais. Et c'est pour ça que je t'adore ma puce !

Il déposa un baiser sur ma tempe et je relevai la tête vers Savannah qui observai Donovan avec des yeux de biches.

- Arrête avec cette tête, t'es pas ma meilleure amie t'es ma sœur toi !

Finalement, un rictus se forma sur ses lèvres et nous partîmes en fou rire alors que Rafael s'éclipsa.

C'était bizarre il avait l'air de moins en moins bien.

J'avais froid depuis ce matin et lui était pâle. L'un de nous était peut-être malade et avait contaminé l'autre cette nuit.

Je me décidai donc d'aller dans la cuisine pour lui préparer un café. Je me tournai vers Teresa qui se trouvait derrière moi et lui demandait où se trouvait le sucre, elle me répondit en me montrant le placard du doigts. Je récupérai donc ce dont j'avais besoin, pris un pain au chocolat et montai les escaliers pour rejoindre le bureau de Rafael.

Je toquai à sa porte et il souffla un faible "entrer". Je pénétrai donc la pièce, il était debout, appuyé sur son bureau. Les yeux fermé, son teint était pâle. Son front ruissela de sueur.

Putain ! Il était fiévreux et pas qu'un peu !

Je posai le pain au chocolat et la tasse sur le bureau et me rapprochai de lui.

- Rafael, tu devrais te reposer. Tu n'as vraiment pas l'air bien.

Il ne répondit pas mais apporta sa main à son visage pour frotter ses yeux, il se redressa et s'avança vers moi mais au premier pas, il s'écroula au sol me faisant pousser un hurlement de terreur.

________________________________________________________________________________

Bonsoir !!!🦋

Voici un nouveau chapitre. 🥳

Celui-ci est le plus long et je pense qu'il le restera. Je n'aime pas trop faire des chapitre aussi long mais je n'avais pas trop le choix. Alors exceptionnellement celui-ci sera de cette taille. 😅

J'espère qu'il vous aura quand même plus.

J'adore vos retours sur les passages alors franchement ne vous privez pas de commenter !!😘

Sur ces belles paroles je vous dis à la prochaine !!

Bisoux !!!

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