Kala
Je recule de plusieurs pas et prends mes affaires lorsque je tombe nez à nez avec Michael. Je dois faire comme si de rien n’était, on ne sait jamais. Après tout, Ohani m’a bien dit qu’il y avait quelqu’un autour de moi qui n’était pas celui que j’imaginais et l’hypothèse Michael pourrait coller sur ce point bien que je refuse catégoriquement d’imaginer mon meilleur ami vouloir me tuer. Je déglutis et tente d’esquisser un sourire acceptable, bien qu’avec le stress je pense plutôt donner l’impression de faire une grimace.
« Kala, j’aimerais te parler –Dit-il d’une voix maladroite-
-Euh je… Plus tard Mikey –Dis-je en sentant des sueurs froides dégouliner dans ma nuque-
-C’est important –Il attrape mon bras alors que je tente de m’en aller-
-Ici ? –Je perds toute trace de sourire et jette des regards derrière lui-
-Oui.
-Très bien –J’hoche la tête et fais mine de me détendre, essayant d’ignorer le fait que moins d’une minute auparavant j’avais aperçu des bombes de tag dans sa poubelle- Mais je n’ai pas beaucoup de temps, Ashton est venu me chercher et…
-De quoi as-tu parlé avec mon père ? –Me coupe-t-il, me laissant bouche-bée-
-De mes chats je te l’ai dit
-Tu me mens Kalanisse – Il jette un rapide coup d’œil derrière lui avant de reposer ses yeux sur moi,jamais encore je ne l’avais vu me regarder de la sorte- Il est en danger n’est-ce pas ? –Je reste muette, cherchant quoi répondre alors qu’il intensifie la pression autour de mon bras- Je dois savoir la vérité !
-Autant que moi oui –Je finis par avouer, regardant ses yeux s’agrandir de peur-
-D’accord –Il déglutit
-Je peux y aller ?
-Juste une dernière question –Dit-il après avoir marqué une pause-
-Quoi ?
-Est-ce qu’Elga t’a dit quelque chose ?
-Pardon ? –Je demande surprise-
-Est-ce que vous avez parlé recemment elle et toi ?
-Je… Non. Je ne l’ai pas vu depuis un moment. Pourquoi ?
-Pour savoir –Il détourne la tête un instant avant de venir poser ses lèvres sur mon front- Rentre bien Kala.
-Toi aussi. »
Je lui fais un sourire incroyablement forcé avant de sortir d’un pas rapide, me dirigeant vers la voiture d’Ashton et m’asseyant en vitesse.
« On peut dire que tu sais te faire attendre Miss Monde.
-Qu… -Je détourne vivement la tête vers le bouclé- Oliver ?
-Je vois que ton sens de la déduction est toujours irréprochable.
-Qu’est-ce que tu fais là ? Où est Ash ?
-Il est parti remplacer Luke, Oriane n’est pas venu ce soir non plus et ton blondinet a fait un malaise, alors Ash est parti le remplacer.
-Ce n’est pas mon blondinet ! Mais est-ce qu’il va bien ?
-Oui il est rentré se reposer à l’appartement.
-D’accord –Je regarde à travers la vitre le paysage nocturne qui défile rapidement avant de tourner la tête- Pourquoi tu es là ?
-Car Ashton me l’a demandé et parce que je suis moi aussi au courant que tu es en danger.
-Quelle galanterie –Je souffle avant d’avachir ma tête contre ma main-
-T’as l’air contrariée, il t’es arrivé quelque chose ?
-Non.
-Luke m’a dit qu’il vous avait surpris en train de vous envoyer en l’air ce matin Ash et toi –Je deviens rouge et m’enfonce un peu plus dans le siège- Vous étiez protégés au moins ?
-Ce ne sont pas tes affaires –Je grogne-
-C’est tellement agréable de parler avec toi –Dit-il avec exaspération-
-Je te renvois le compliment.
-Bon, je pense qu’on peut parler d’autre chose, tu es d’accord ? –Je fais oui de la tête sans même le regarder- Tu as dit la vérité à Ashton, au sujet d’Oriane ?
-Je me demande si ce n’était pas mieux de parler de la vie sexuelle de ton frère plutôt que de ça.
-Kalanisse –Grogne Oliver-
-Oui je lui ai dit la vérité…Je… J’étais énervée. Il n’avait toujours pas officialisé notre couple auprès d’elle et il disait qu’il avait peur de lui faire du mal.
-C’était un peu risqué de ta part, mais il a l’air de s’en être remis finalement.
-J’aurais préféré qu’il ne l’apprenne jamais, mais je ne supportais plus de le voir se rendre malade pour cette fille qui n’a jamais rien ressenti pour lui.
-Je comprends ton geste
-Comment tu sais tout ça au fait ? Ashton m’a dit qu’il ne t’avait pas appelé.
-Lui non, mais Oriane oui.
-Quoi ?
-Elle m’a prévenu qu’Ashton allait sûrement m’appeler ou venir me casser la gueule, sauf qu’il n’est pas venu et j’ai seulement appris par Luke qu’il refusait de sortir.
-Tu aurais pu venir à son chevet.
-Pour qu’il me tabasse ? –Dit-il soudain- Kalanisse, Oriane l’a trompé avec Michael et moi. Je ne lui ai jamais rien dit moi non plus et si tu ne l’avais pas fait toi, je ne l’aurais pas fait non plus. S’il m’avait vu je pense qu’il m’aurait mis la tête dans le mur.
-Sûrement –Je lève les yeux au ciel- Ne me dis pas que maintenant que cette histoire est quasiment réglée tu vas te remettre avec elle.
-Je ne pense pas. Je ne l’ai jamais aimée. On se voyait de temps en temps parce que le hasard faisait bien les choses et à chaque fois ça finissait de la même façon. Mais je ne ressens plsu rien pour elle. Elle finira sûrement avec ton pote Michael.
-Je refuse ! Je dirais la vérité à Michael.
-Tu es sûre ? Si Ashton ne s’est que partiellement effondré c’est parce qu’il t’aime et parce qu’il avait conscience qu’il n’avait pas tout perdu. Que va dire Michael en apprenant ça ? Lui qui n’avait l’impression de n’avoir qu’Oriane ?
-Ne parle pas de lui comme si tu le connaissais.
-Très bien alors je me tais. »
Nous nous lançons un dernier regard jusqu’à ce que je ne détourne la tête. Je ne supporte pas de le regarder, son visage est le même qu’Ashton, j’ai l’impression qu’il est là face à moi, mon petit copain. Mais malheureusement ce n’est pas lui. Oliver est froid, sauvage, je pense qu’il m’apprécie mais qu’il ne me le montre pas, il préfère la réserve plutôt que la communication.
Un peu comme moi.
*
Dans un premier temps Oliver me dépose chez moi, m’aidant à prendre quelques affaires pour passer la nuit chez son frère. Encore une fois je vérifie que tout est en ordre, je nourrie mes chats et referme la porte, attirant Oliver avec moi lorsque ce dernier s’arrête.
« Alors c’était vrai.
-Quoi ?
-Ashton m’a dit avoir vu une croix gammée sur ta porte.
-Je l’ai nettoyée.
-La bombe à tag s’enlève avec des produits d’entretiens mais la réelle menace derrière ce message ne part pas à l’aide d’eau de javel et de coups d’éponge. Tu te doutes que tu…
-L’humour ne te réussit pas Oliver –Dis-je en soupirant- Et je sais parfaitement que je suis toujours en danger.
-Je sais comme toi que Liz avait reçu des menaces. Si ils te menacent à ton tour, alors tu dois être extrêmement prudente.
-Si par prudente tu me demandes de rester enfermée à ne plus côtoyer qui que ce soit, de peur d’être trahie, alors je…
-Je te demande seulement de faire les bons choix. Trop de gens sont morts pour un idéal minoritaire.
-Oliver, qu’est-ce que tu sais réellement ? –Dis-je en lui bloquant l’accès à la portière de sa voiture-
-La même chose que toi j’imagine.
-Pourquoi tu ne m’as jamais rien dit ?
-Car plus tu en savais et plus tu te mettais en danger –Dit-il avec sérieux, m’écartant de la portière- Tu crois vraiment que cette croix serait arrivée sur ta porte si tu n’étais pas entrée dans l’Aile Ouest ? Je t’ai dit que tu avais relancé quelque chose de dangereux.
-Tu me l’as dit après que j’ai ouvert cette putain de porte ! Jamais tu…
-BAISSE-TOI ! »
Au même instant j’entends tonner derrière moi. De l’orage ? Mais à peine ai-je le temps de comprendre quoi que ce soit que la vitre conducteur explose derrière Oliver et ce dernier me pousse violemment au sol, me donnant des coups précipités pour que je me roule sous la voiture. Mais c’est hors de question. Les détonations s’enchainent et maintenant je sais que ce n’est pas un orage. Une autre vitre se brise et une multitude de bris de glace tombent en pluie sur moi, suivi d'un autre bruit d'éclat et d’un objet à peine plus lourd qui rebondit au sol dans un bruit métallique.
Une cartouche.
Je redresse à peine la tête et vois Oliver sortir quelque chose de sa poche alors que bientôt les détonations deviennent plus forte encore, provenant d’au-dessus de moi. Il est en train de tirer sur quelqu’un. Par réflexe je passe mes mains sur mon crane mais je suis rapidement soulevée, poussant un cri.
« - MONTE ! –M’hurle le bouclé en ouvrant la portière arrière- KALA MONTE ! »
Je commence à me baisser lorsque quelque chose vient siffler près de mon oreille, faisant virevolter mes cheveux et tomber quelques mèches avant qu’un bruit sourd ne retentisse. La balle s’est logée dans un des sièges arrière. Choquée je me mets à trembler, à quelques centimètres près cette balle me touchait. Et d’un coup je suis poussée sur la banquette arrière, ma tête heurtant un siège alors que je m’écroule sur le plancher de la voiture.
Tout de suite après la portière se ferme et les détonations me paraissent presque plus sourdes, bien que deux vitres aient été soufflées. Que fait Oliver ? Il devrait monter et conduire. Mais les coups de feu ne cessent pas, me faisant paniquer encore plus. A tout moment il peut se prendre une balle et je serais seule dans cette voiture, piégée car l’homme en face a sûrement dû voir que je m’étais réfugiée à l’arrière. Je devrais appeler les flics, c’est le bon moment. Mais je suis tellement sous le choc que mes mains tremblent sans s’arrêter.
Tout à coup les bruits cessent et un silence de mort s’installe. La nuit a repris ses droits et je suis même étonnée que personne n’ait ouvert sa fenêtre autour de nous. Je déglutis et m’enfonce un peu plus sur le sol de la voiture, me mettant en boule alors que le silence me glace le sang. Est-ce que quelqu’un est mort ?
Si oui, est-ce notre agresseur ? Ou bien Oliver ?
D’épaisses larmes ruissèlent sur mes joues et je me fais violence pour ne pas avoir à renifler. Le moindre bruit dans cet épais silence signerait mon arrêt de mort. Quand j’y pense, c’est une sensation tellement atroce de se sentir à deux doigts de mourir. Finalement je préfère me dire que ma mère n’a pas eût le temps de comprendre ce qu’il se passait lorsqu’elle a vu l’homme entrer chez nous, tandis que moi je suis prisonnière de la voiture des jumeaux, recroquevillée comme une vulgaire larve et je sais que mon destin est tracé. Qu’au moment où ma portière s’ouvrira je ferai face à un revolver, lequel crachera une boule de feu puis tout aura cessé d’exister. Il n’y aura plus rien. Plus de Kalanisse Schwartz.
Je suis prise d’un haut le cœur et appuie fermement ma main sur ma bouche. Chaque seconde de silence compte, je ne dois pas me faire repérer. Peut-être même ai-je une chance de m’en sortir si je simule ma mort ? Non, ce genre de scénario ne marche que dans ma tête. Je ravale un sanglot lorsque ma portière s’ouvre à la volée.
Je devrais me faire passer pour morte, mais je suis si terrifiée que je me mets à hurler.
Je vais mourir
Jusqu’à ce qu’une main n’étouffe mon cri.
« - Kala c’est moi, c’est… C’est Oliver –Murmure ce dernier alors que j’éclate en sanglot, rassurée et souffrant d’être compressée entre le siège conducteur et la banquette arrière- I…Il faut qu’on aille à l’hôpital –J’ouvre la bouche mais n’arrive pas à parler- Kalanisse est-ce que ça va ? Tu es touchée ? »
Je ne sais pas. Mon corps est rigide et froid comme de la glace, j’ai cru mourir mais à aucun moment je n’ai remarqué si j’avais pris une balle ou non. Il me soulève avec difficulté et m’allonge sur la banquette alors que je ressens des fourmis dans tout mon corps. Avec précipitation il observe chaque partie de mon corps, relevant mes cheveux pour voir l’état de ma nuque ou de mon oreille mais fort heureusement, la balle n’a que me frôler. A son tour il éclate en sanglot avant de me serrer dans ses bras, ses lèvres venant se presser durement contre ma tempe alors que je sens quelque chose de chaud se répandre sur mon ventre.
Muette de par le choc je me contente de le repousser et de redresser son t-shirt, hurlant en voyant la plaie au niveau de sa hanche. Il ne dit rien et se contente de déglutir avant de finalement refermer ma portière pour aller se remettre en place conducteur. Lorsqu’il s’asseoir je l’entends clairement pousser un gémissement de douleur et en cet instant j’aimerais que quelqu’un puisse nous venir en aide plutôt que de le laisser conduire. Mais je ne peux rien faire. J’ai juste le réflexe de mettre ma ceinture et de prier pour que rien de grave n’arrive sur le trajet en direction de l’hôpital.
*
A plusieurs reprises il manque de perdre connaissance et je pousse des cris stridents, sentant la voiture zigzaguer sur la route. Fort heureusement à cette heure il n’y a personne et plus aucun tram ne circule, cependant un accident peut toujours survenir. Alors je crie, ça le maintien concentré visiblement et c’est la seule chose que je puisse faire. Je ne fais que balbutier.
J’ai bien cru que j’allais mourir.
D’un geste brusque il se met à piler et je remarque que nous sommes sur le parking de l’hôpital. Rapidement je m’extirpe de la voiture et d’un pas chancelant me dirige vers la portière conducteur pour aider Oliver. Son t-shirt est recouvert de sang et son teint est livide. Il se maintient contre moi, mais mon corps étant encore sensible à cause de ma contorsion, je finis par m’écrouler au sol, pleurant de plus belle lorsque j’entends la plainte de douleur s’échapper des lèvres bleuies du bouclé. Je dois faire quelque chose.
Je rampe sous lui, ma peau s’irritant contre le goudron froid, puis je réussis à me lever, pour enfin me diriger vers l’hôpital le plus vite possible. Je me sens mal, le contrecoup de l’adrénaline me tombe dessus et je me sens défaillir lorsque j’entre dans le hall de l’établissement.
Tous les regards se posent sur moi. Je suis recouverte du sang d’Oliver, mon corps est rempli de bleus et une mèche de cheveux a été vulgairement sectionnée. Ils s’imaginent que je suis mourante, pire encore lorsqu’ils remarquent que je ne peux pas parler. Je me contente de pousser des cris, pointant du doigt le parking où Oliver se vide de son sang mais personne ne semble comprendre. Alors dans un dernier geste je sors dehors, quelques médecins à ma poursuite, lesquels aperçoivent finalement la masse inerte au sol à quelques mètres plus loin.
Pitié que ce ne soit pas trop tard.
*
Je suis rapidement ramenée à l’intérieur mais je valse être conscience et inconscience. Mon cerveau se déconnecte tout seul et je passe par des instants de trous noir, ce qui explique pourquoi je ne comprends pas où je suis. On m’allonge, sûrement sur une civière, puis je vois noir.
« - KALANISSE ! POUSSEZ-VOUS, C’EST MA PETITE AMIE ! KALA ! »
Je tourne la tête mais je vois noir. J’entends Ashton mais je ne vois rien. Suis-je devenue aveugle ? J’ai pourtant l’impression d’avoir les yeux ouverts. Ma tête me brûle et bientôt je sens quelque chose d’humide s’échouer durement contre mes lèvres abimées.
«- Kala c’est Ashton ! –Il passe sa main sur mon visage et dépose un autre baiser-
-Elle ne peut pas répondre elle est en état de choc –Répond un garçon au-dessus de moi-
-Ta gueule Darween et laisse-moi m’occuper d’elle ! –Crache Ashton avec colère-
-On m’a demandé de m’…
-Et moi je te demande de la laisser ! Je sais m’occuper d’elle. »
J’entends des bruits de pas et tourne la tête pour essayer de me repérer, mais je ne vois toujours rien. Je me met à pleurer, je sens les larmes brulantes dévaler mes joues. A moins que ce ne soit du sang, mais si ça avait été le cas, je pense qu’Ashton se serait mis à hurler, au lieu de ça il se contente de caresser ma joue tout en embrassant chaque parcelle de mon visage.
«- Tout va bien je… Je suis là. »
Il enroule nos doigts ensemble et je sens que je perds à nouveau connaissance. J’essaye de lutter, de rester auprès d'Ashton, mais je ne fais pas le poids et un lourd silence s’abat sur moi.
*
« -Je m’occupe d’elle Moyra
-Ashton tu dois remplacer Oriane.
-Non ! Déjà qu’on m’empêche d’aller voir Oliver, je ne veux pas en plus laisser ma petite amie toute seule. S’il-te-plait.
-D’accord mais tu vas devoir rester plus longtemps que prévu.
-Je m’en moque. »
Je me retourne dans le lit d’hôpital lorsque j’essaye à nouveau d’ouvrir les yeux. C’est encore le noir total, puis progressivement je trouve que ça s’éclaircit, je perçois de la lumière, puis des couleurs, des formes. Je n’ai pas perdu la vue.
«- Kala ! -Je tourne la tête et aperçois le visage contrarié d’Ashton, lequel se précipite pour m’embrasser avant d’enfouir sa tête dans mon cou pour y pleurer- Oh mon Dieu mais qu’est-ce qu’il s’est passé ?!
-A…Ash –Je me met à tousser, essayant de reprendre le peu de voix qui me revient-
-Oliver est dans un état grave, il a reçu une balle –Il m’examine à son tour- Dis-moi que tu n’as rien ? –Je fais non de la tête- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?!
-O…On nous a… Tiré de…Dessus –Dis-je lentement, n’en revenant pas moi-même-
-Qui ça ?!
-J…Je ne sais pas –Je me remets à tousser et il m’apporte un verre d’eau-
-Ne dis plus rien Kala, tu es en état de choc tu as besoin de te reposer –Dit-il en passant une mèche de cheveux derrière mon oreille pour venir embrasser ma tempe- J’ai eu tellement peur.
-O…Oliver va s’en sortir ? –Je murmure-
-Je l’espère –Dit-il blanc comme un linge- Je me sens mal, de l’intérieur, comme si moi aussi j’avais pris une balle… Je n’aime pas ça. »
Je passe ma main sur son visage avant de l’attirer contre moi avec le peu de force qu’il me reste. Dire que pendant un instant j’ai cru que plus jamais je n’allais le revoir. Je scelle nos lèvres ensemble et me blottis contre lui. J’ai eût si peur, mais maintenant tout va bien. Je suis dans les bras d’Ashton, en sécurité à l’hôpital et même si le bruit des coups de feu résonne encore dans ma tête, je sais que ce n’est plus que mon imagination. Personne ne viendra me tuer ici et plus personne ne sera en danger par ma faute.