18 | 𝓼hadow preachers.

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| CHAPITRE 18 |

power belongs to
those who take it.

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LES MOUVEMENTS DU LAC à travers les vitres de la salle commune des serpentards semblaient bercer ces derniers dans une étreinte rassurante

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LES MOUVEMENTS DU LAC
à travers les vitres de la salle commune des serpentards semblaient bercer ces derniers dans une étreinte rassurante. Mais d'incommensurables vagues se dressaient entre Allanah et le repos attendu à cette heure tardive. La jeune fille était immobile, aucun de ses membres n'osait entrevoir un mouvement. Elle essayait de se persuader que le piège ne s'était pas encore refermé sur elle et qu'il y avait une chance. Un dernier espoir qu'elle ne succombe pas au démon.
Et Tom était contre elle, comme si leurs corps étaient façonnés pour l'autre et leur relation comparable au feu qui chatouillait tendrement l'arrière de ses jambes.
Elle aurait alors mille fois souhaité que l'environnement autour d'eux soit plus intéressant. Qu'elle plante son regard à un unique endroit pour ne plus jamais s'en détacher. Pour, ne serait-ce que mentalement, s'éloigner de lui. La blonde voulait pouvoir fermer les yeux et qu'il disparaisse enfin. Que son corps quitte le sien, son esprit disparaisse et perde toute la possession qu'il a accumulée sur elle. Mais ses clignements d'yeux répétés n'avaient en rien changé sa situation. Allanah sentait toujours la présence de Tom. Incommensurablement, il était partout. Ses seins compressés contre son torse qui lui donnait tout le loisir de percevoir les battements de son cœur contre la glace. Sa bouche s'entrouvrit un peu plus encore lorsqu'elle perçu le chemin indécent qu'empruntait sa jambe entre les siennes.

Les mains du jeune homme reposaient respectivement sur la cheminée derrière elle et sur la hanche de sa prisonnière. Il avait comme cela le plein contrôle sur elle et sur toutes les sensations qu'elle pouvait ressentir. Chaque point de contact qu'Allanah percevait entre les deux corps symbolisait un énième fil de la marionnette qu'elle était. Tirant sur l'un pour la faire crier, un autre servirait un jour à la faire craquer.
L'américaine gardait alors les yeux braqués devant elle, sans se laisser perturber par un autre point aux environs. Elle fixait alors le haut du torse de son tortionnaire en espérant que cela lui permette de ne pas perdre son sang-froid. Mais c'était peine perdue, car à cette proximité se dessinait aux yeux de la jeune fille les traits de son corps. Le tissu semblait disparaître au fil des secondes comme pour montrer un peu plus la tentation à Allanah. Ces douces joues s'empourprèrent à la satisfaction de Tom qui restait toujours aussi silencieux.

Quant à elle, la blonde se retrouva plongée dans ses souvenirs. La salle sur demande lui revint à nouveau. Les images se superposaient devant elle. Les bras nus de Tom sans sa chemise, son torse compacté contre le sien. Sa force s'attaquant à sa gorge, tous ses actes. Tout lui revint comme s'il lui avait asséné une claque. Absolument tout ce qu'elle n'avait pas pris le temps de savourer ce jour là. Le baiser.
Et à nouveau, ce fut comme si la lettre inscrite de son sang sur sa joue n'était jamais partie. Que les chaînes n'avaient jamais cessé d'être là. Elle s'était simplement habituée à la souffrance, et à la possession.

𝐕𝐄𝐑𝐃𝐔𝐑𝐄 𝐀𝐑𝐆𝐄𝐍𝐓𝐄𝐄 | 𝘛𝘖𝘔 𝘑𝘌𝘋𝘜𝘚𝘖𝘙Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt